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COURSE À PIED - Santesportmag.com

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le magazine santé de tous les sportifs<br />

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L’échauffement<br />

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siège social : CAMéLéon MédiA, 11, rue Chanez, 75016 Paris • RCS PARIS<br />

505 092 213 au capital de 2 000 € • Tél. : 01 46 51 33 83 • fax : 01 47 43 91 00<br />

directrice de la publication : Myriam Hatem • rédactrice en chef : Muriel<br />

Sultan • rédacteur en chef adjoint : docteur Bruno Emram • Coordinateur<br />

scientifique : docteur stéphane Cascua, auteur des articles réalisés en<br />

collaboration avec les experts • Comité de rédaction : • Christophe Dumas,<br />

Philippe Hérisson, Gaétan Lefèvre, docteur Laurent Uzan • Correction :<br />

Fanny Lentz • illustrateur : Mathieu Pinet • rubriques shopping<br />

et Actu produits : Gaétan Lefèvre • directrice de la publicité : Muriel sultan<br />

• Assistante de <strong>com</strong>munication : Amandine Perdrix • Coordinateur de<br />

rédaction : Gaétan Lefèvre • imprimeur : évoluprint, 10, rue du parc, 31150<br />

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éric est un excellent handballeur. à 20 ans, il joue au meilleur<br />

niveau. Cependant, alourdi de quelques kilos de graisse<br />

superflus, sa carrière peine à décoller. son staff me l’adresse<br />

pour faire le point. Très vite, l’enquête diététique révèle son<br />

principal défaut : il se goinfre de sucreries ! Alors que je<br />

l’invite à canaliser ses pulsions de confiseries, il me rétorque<br />

avec un bon sens déconcertant : « si j’ai envie de sucre, c’est<br />

que mon corps en a besoin ! ». J’enchaîne en trouvant<br />

quelques arguments scientifiques et astuces classiques<br />

pour l’aider à rééquilibrer son alimentation… mais je reste déstabilisé ! éric n’est<br />

pas biochimiste mais sa remarque est pertinente ! Pourquoi sommes-nous autant<br />

attirés par le sucre alors que son excès est rapidement mauvais pour notre santé ?<br />

C’est après une bonne nuit de sommeil que deux étapes essentielles de l’histoire de<br />

notre alimentation me reviennent à l’esprit. il y a 15 à 20 millions d’années, la lignée<br />

des « hominoïdes » diverge de celle des petits singes. Les premiers seront à l’origine<br />

des hommes et <strong>com</strong>mencent à manger des fruits, ils sont attirés par le sucre ! Les<br />

fruits sont en effet des aliments riches en énergie et en micronutriments essentiels.<br />

Pour trouver ces denrées clairsemées, ils affinent leur stratégie de cueillette.<br />

Contrairement à leurs vieux cousins, il n’est plus nécessaire de passer la journée à<br />

engloutir des feuilles sans grande qualité nutritionnelle. ils ont plus de temps pour<br />

jouer ! Tout concourt à développer leur cerveau et leur intelligence ! notre appétence<br />

pour le sucre a contribué à faire de nous des hommes ! Longtemps, cette saveur a<br />

été rare : les fruits, bien sûr ; le miel, un peu ; la canne à sucre, plus tard. Mais, en<br />

1806, napoléon i er souhaite ruiner l’Angleterre et ordonne à l’europe conquise le<br />

blocus de ses denrées coloniales. La canne à sucre disparaît du vieux Continent !<br />

C’est alors que se développe la culture de la betterave… en réaction au manque,<br />

survient l’abondance ! Alors qu’autrefois le sucre était surtout trouvé dans les fruits<br />

à « haute densité nutritionnelle », il est devenu l’ingrédient des sucreries, il s’est<br />

transformé en « calories vides »… notre civilisation a piégé la nature ! de nos jours,<br />

le sucre encrasse les hommes ! Aux dernières nouvelles, éric a réconcilié ses<br />

besoins et ses envies. sa jolie copine lui prépare de savoureuses salades de fruits.<br />

il a perdu 3 kilos et il vole sur le terrain !<br />

AverTisseMenT LeCTeur<br />

santésportMag vous propose des informations médicales et des<br />

programmes d’entraînement. Bien que ceux-ci soient délivrés et<br />

conçus de façon rigoureuse par des professionnels de santé ou des<br />

experts de l’activité physique, vous devez consulter votre médecin<br />

pour bénéficier de conseils personnalisés, soigner vos blessures et<br />

confirmer votre aptitude au sport.<br />

doCTeur sTéPhAne CAsCuA, CoordinATeur sCienTifique.<br />

Aucun article publié dans ce magazine ne peut être reproduit sous forme d’imprimé, photocopie, microfilm ou par tout autre procédé<br />

sans autorisation expresse des auteurs et de l’éditeur. Les articles de ce magazine sont rédigés sous la responsabilité de leurs<br />

auteurs et reflètent leurs opinions. ils n’engagent en aucune façon la société éditrice. Les articles sont des articles de fond.<br />

février 2011santésportmag<br />

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3


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Tél. : 01 46 51 33 83. RCS Paris 505 092 213.


6 entraînement<br />

L’échauffement<br />

10 séance<br />

Gym - course à pied<br />

12 rencontre<br />

christophe LemaItre<br />

14 conseIL<br />

Le sport est-il bon<br />

contre le stress ?<br />

18 shoppInG<br />

running<br />

20 mIse aU poInt<br />

après une blessure,<br />

les champions<br />

reprennent-ils plus vite ?<br />

22 préVentIon<br />

cœur grippé<br />

24 nUtrItIon<br />

Vitamine D<br />

26 pUBLIréDactIonneL<br />

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34 actU proDUIts<br />

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FItheaLth - LIVe Up<br />

38 BLessUre<br />

La tendinite d’achille<br />

42 DécoUVerte<br />

La <strong>com</strong>motion cérébrale<br />

46 témoIGnaGe<br />

Jean-marc mormecK<br />

38<br />

sommaIre<br />

46<br />

6<br />

18<br />

FéVrIer 2011santésportmag<br />

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5


6<br />

L’écHaUFFeMent<br />

Une DéFInItIon<br />

PoUr ProGresser<br />

tout sportif devrait connaître la définition de l’échauffement. Dans tous les sports,<br />

elle vous guide vers la procédure la plus efficace pour préserver votre santé et<br />

optimiser votre performance !<br />

Par Le DocteUr stéPHane cascUa, MéDecIn DU sPort.<br />

L<br />

’échauffement est l’activité<br />

cardiovasculaire, lo<strong>com</strong>otrice et<br />

psychomotrice, d’intensité et de<br />

spécificité croissante, jusqu’à<br />

retrouver les caractéristiques de la<br />

séance envisagée. Il est suffisant pour<br />

assurer une bonne progressivité mais<br />

limité pour ne pas altérer la<br />

performance. Malgré les apparences,<br />

rien de <strong>com</strong>pliqué ! au contraire, un<br />

vrai mode d’emploi universel ! nous<br />

allons reprendre chacun de ces items.<br />

nous illustrerons par quelques<br />

exemples, vous y reconnaîtrez peutêtre<br />

certaines de vos erreurs.<br />

Demain, votre échauffement sera<br />

probablement différent : vous aurez<br />

progressé !<br />

L’InFo santésPortMaG<br />

écHaUFFeMent DU sPortIF<br />

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toutes les fonctions concernées par<br />

l’entraînement doivent s’y préparer. Le<br />

cœur accélère, les vaisseaux menant<br />

aux masses musculaires en action<br />

s’ouvrent. L’oxygène et les nutriments<br />

arrivent plus aisément, les déchets<br />

s’évacuent plus facilement. La<br />

performance et la santé sont<br />

gagnantes. c’est tout particulièrement<br />

vrai au niveau du muscle cardiaque.<br />

ce dernier n’apprécie guère les<br />

départs en trombe reconnus <strong>com</strong>me<br />

facteur favorisant de « crampe<br />

cardiaque » et de mort subite ! à la<br />

faveur de l’échauffement, les tendons,<br />

les muscles, les ligaments réduisent<br />

leur viscosité, gagnent en élasticité et<br />

coulissent plus aisément. Le système<br />

nerveux s’éveille et assure un bon<br />

contrôle des positions articulaires et<br />

des tensions musculaires. Le cerveau<br />

programme le bon geste technique.<br />

voilà qui explique probablement la<br />

réduction des blessures attribuée à<br />

l’échauffement. ces arguments vous<br />

aident à <strong>com</strong>prendre quelques<br />

erreurs habituelles au cours de cette<br />

étape clé de la séance.<br />

Un entraînement de musculation qui<br />

<strong>com</strong>mence par du vélo : une<br />

sollicitation surtout cardiovasculaire<br />

pour un sport qui l’est peu et aucune<br />

préparation des membres<br />

supérieurs : un trailer qui trottine sur<br />

l’aire de départ et oublie de réveiller la<br />

coordination de ses chevilles ! Les<br />

bons exemples : un skieur de descente<br />

qui se concentre avant le départ et<br />

« visualise » son parcours à la<br />

seconde près : un véritable<br />

échauffement cérébral. De même, un<br />

triathlète qui prend soin de courir et<br />

de pédaler avant d’entrer dans l’eau.<br />

IntensIté croIssante<br />

L’échauffement doit vous mener peu à<br />

peu de l’intensité « vie quotidienne » à<br />

celle de votre séance… ni plus, ni<br />

moins ! Les erreurs les plus<br />

fréquentes : le footing d’échauffement<br />

à allure constante avant d’aborder un<br />

fractionné. à l’inverse, des<br />

accélérations plus rapides que<br />

l’entraînement programmé ! Pour<br />

mettre en place la bonne méthode, il<br />

faut bien <strong>com</strong>prendre qu’il n’y a pas de<br />

vitesse d’échauffement mais qu’elle<br />

s’accroît progressivement : marche,<br />

marche active, trottinement, jogging


et course prévus ! Le tennisman<br />

<strong>com</strong>mence par quelques pas de<br />

courses et de petits déplacements<br />

latéraux. Il y associe quelques<br />

mouvements de bras, raquette à<br />

la main. Il fait quelques gammes<br />

dans le petit carré puis sur le<br />

grand terrain. Enfin son jeu gagne<br />

en puissance et les feintes sont de<br />

mise. Il est prêt pour son match !<br />

SPéCIFICITé CROISSANTE<br />

L’échauffement débute par une<br />

activité générale, véritable<br />

« réveil corporel ». Peu à peu, les<br />

mouvements se rapprochent de<br />

la discipline concernée. Toutes les<br />

contraintes de la séance prévue<br />

doivent être présentes. à<br />

l’inverse, il est inutile d’inclure<br />

des gestes sans rapport avec la<br />

pratique, notamment des ateliers<br />

de préparation physique fatigants<br />

ou agressifs pour les tissus. Ces<br />

exercices trouvent plus aisément<br />

leur place en fin de séance, quand<br />

le message technique a été<br />

assimilé et qu’il devient possible<br />

de majorer l’impact physique de<br />

l’entraînement. Si nécessaire,<br />

l’échauffement s’achève par<br />

l’intervention d’un partenaire<br />

mimant peu à peu le<br />

<strong>com</strong>portement d’un adversaire.<br />

Les feintes introduites permettent<br />

de redonner aux gestes techniques<br />

toutes leurs adaptabilités. Voici<br />

quelques exemples à ne pas<br />

suivre. Avant un footing : des<br />

étirements… puisque les positions<br />

sont bien plus amples que les<br />

foulées ! Même raisonnement<br />

pour les accroupissements, les<br />

« montées de genoux » ou les<br />

« talons-fesses ». Avant un<br />

entraînement de judo : de<br />

nombreuses séries d’abdominaux<br />

ou de pompes… ces exercices<br />

musculaires ne correspondent à<br />

aucun mouvement technique.<br />

Avant un match de foot : de<br />

longues postures d’étirements…<br />

puisque le geste des frappes est<br />

« élastique ». Quelques bonnes<br />

LA CHALEUR NE SUFFIT PAS<br />

POUR S’éCHAUFFER<br />

Vous l’avez constaté, dans la<br />

définition de l’échauffement,<br />

il n’est aucunement fait<br />

allusion à la notion de<br />

chaleur ! Aussi, vaudrait-il<br />

mieux parler de « préparation<br />

à l’exercice ». Bien sûr,<br />

l’augmentation de la<br />

température corporelle est<br />

inhérente à l’activité physique.<br />

En effet, l’organisme en plein<br />

effort produit 3 fois plus<br />

d’énergie thermique que de<br />

travail mécanique. Le corps<br />

chauffe, c’est inévitable, c’est<br />

utile mais ce n’est pas<br />

suffisant ! L’augmentation de<br />

la température accélère la<br />

conduction nerveuse, réduit la<br />

viscosité des tissus et<br />

favorise le glissement des<br />

muscles et des tendons. Mais<br />

le sauna n’est pas une<br />

« préparation à l’exercice »…<br />

encore moins un bain de soleil<br />

sur la plage ! Une pommade<br />

chauffante se contente<br />

d’ouvrir les vaisseaux<br />

sanguins de la peau, bien loin<br />

des masses musculaires en<br />

action ! Ces embrocations ne<br />

remplacent en rien un<br />

échauffement !<br />

FéVRIER 2011 santésportmag .<strong>com</strong><br />

7


artiga photo/corbis<br />

8<br />

L’échauffement est une activité<br />

cardiovascuLaire, Lo<strong>com</strong>otrice<br />

et psychomotrice d’intensité et<br />

de spécificité croissante.<br />

pistes pour s’échauffer. Au karaté :<br />

des « balanciers » et des coups de<br />

pied d’amplitude croissante, un<br />

enchaînement technique puis un<br />

<strong>com</strong>bat sans porter les coups. Au<br />

foot : intégrer progressivement du<br />

ballon – conduite, passes courtes<br />

et longues puis frappes et enfin<br />

« petit jeu » avec ses coéquipiers.<br />

SuffiSAnt mAiS pAS fAtigAnt<br />

Avant une séance de course « à la<br />

limite de l’essoufflement »,<br />

l’échauffement dure environ<br />

10 minutes. il peut se prolonger et<br />

atteindre 15 à 20 minutes chez le<br />

senior dont les articulations sont<br />

un peu raides. il en est de même si<br />

le temps est particulièrement froid.<br />

plus la vitesse de la séance est<br />

élevée, plus la durée de<br />

santésportmag .<strong>com</strong> féVrier 2011<br />

entrAînement<br />

l’échauffement augmente. De fait,<br />

le <strong>com</strong>promis s’impose pour<br />

encaisser la charge de travail à<br />

venir. Ainsi, un athlète devant<br />

s’élancer pour un sprint de<br />

10 secondes se prépare près de<br />

45 minutes. un footballeur doit lui<br />

aussi atteindre sa vitesse<br />

maximum au cours de son match.<br />

pourtant, il se contente de 20 à<br />

30 minutes d’échauffement s’il veut<br />

tenir 90 minutes. un marathonien<br />

débutant qui redoute de ne pas<br />

tenir la distance ne va pas s’en<br />

rajouter. il profite de l’inertie de<br />

l’immense peloton pour se<br />

dérouiller. Dans les minutes qui<br />

suivent le départ, enlisé au milieu<br />

des autres concurrents, il marche,<br />

accélère le pas, puis trottine !<br />

Voilà, il est échauffé !<br />

un éCHAuffement<br />

SuffiSAnt : un mArA-<br />

tHOnien DébutAnt Qui<br />

Se COntente De Subir<br />

L’inertie De L’énOrme<br />

peLOtOn.<br />

LeS enfAntS DOiVent-iLS<br />

S’éCHAuffer ?<br />

nos bambins s’amusent dans la cour<br />

de l’école. Souvent, dans la journée,<br />

ils gambadent, sautent sans se faire<br />

de tendinite ni de claquage. De plus,<br />

leurs articulations toutes neuves ne<br />

sont pas rouillées par l’arthrose. Si<br />

l’échauffement peut être moins long, il<br />

n’en devient pas superflu ! en effet, la<br />

scolarité et surtout les écrans ont<br />

considérablement réduit le gigotage<br />

spontané et bénéfique de nos<br />

progénitures. nos enfants ne sont plus<br />

prêts à bondir instantanément !<br />

ils grandissent… leurs os s’allongent<br />

et leurs muscles tentent de suivre ! en<br />

fait, ils sont raides. Quelques<br />

mouvements d’amplitudes croissantes<br />

ou quelques étirements dynamiques<br />

sont les bienvenus. ils améliorent le<br />

geste et réduisent le risque de<br />

blessure. enfin, l’échauffement permet<br />

à l’enfant de se concentrer sur sa<br />

pratique. il enclenche les schémas<br />

moteurs spécifiques et il en profite<br />

pour améliorer sa technique… plus que<br />

vous ne pourriez le faire !


10<br />

santésportmag .<strong>com</strong> féVRIER 2011<br />

SéANCE<br />

GYM<br />

<strong>COURSE</strong> à <strong>PIED</strong><br />

Prévention des blessures, tonicité des appuis, transmission des forces de<br />

propulsion : le renforcement musculaire est très utile au joggeur.<br />

Explications et propositions de Philippe HéRISSON et Christophe DUMAS*,<br />

kinésithérapeutes du sport.<br />

L<br />

es coureurs à pied courent, c’est tout !<br />

Parfois ils font quelques étirements et<br />

cherchent à perdre du poids.<br />

Exceptionnellement, ils pratiquent un soupçon<br />

de musculation. Les joggeurs et même les<br />

runners confirmés pensent que se muscler<br />

alourdit le corps. Ils ont peur de ressembler à<br />

des sprinteurs ! En réalisant le programme<br />

proposé 2 à 3 fois par semaine, rien à craindre,<br />

vous ne serez pas body-buildé !<br />

GAINAGE : UN bUStE fIxE<br />

POUR MIEUx bOUGER<br />

Pour bien courir il faut de bonnes jambes mais<br />

le haut du corps doit être lui aussi<br />

suffisamment musclé. tonifier ses dorsaux, ses<br />

abdos et ses épaules permet de ne pas<br />

s’écrouler en fin de course, d’ouvrir sa poitrine<br />

et de respirer librement. Ces exercices<br />

protègent votre colonne vertébrale des<br />

vibrations répétées de la course. Le travail des<br />

abdominaux, celui des dorsaux et celui des bras<br />

s’associent pour stabiliser votre posture.<br />

1 Gainage antérieur du coureur<br />

Placez-vous debout, face à un mur distant de<br />

quelques dizaines de centimètres. basculez en<br />

avant, posez votre avant-bras droit sur le mur.<br />

Décollez votre talon droit. Montez votre genou<br />

gauche. Alignez bien votre buste et votre cuisse<br />

droite. Rentrez le ventre. Votre position<br />

ressemble à celle d’un coureur en pleine<br />

accélération, votre gainage antérieur et<br />

diagonal est plus spécifique. Conservez cette<br />

attitude 10 à 40 secondes et changez de côté.<br />

Pour accroître la difficulté, fermez les yeux : les<br />

micro-oscillations imposent un travail<br />

musculaire supplémentaire et une meilleure<br />

coordination.<br />

1


2 gainage postérieur du coureur<br />

allongez-vous au sol. Posez vos talons sur une<br />

chaise. montez le bassin, serrez les fesses,<br />

alignez vos cuisses et votre buste. Pliez les<br />

coudes. montez le droit, écrasez le gauche dans<br />

le sol. Fléchissez la hanche et le genou gauche.<br />

rentrez le ventre. Votre position ressemble à<br />

celle d’un coureur en pleine action, votre<br />

gainage postérieur et diagonal est plus<br />

spécifique. Conservez cette attitude 10 à<br />

40 secondes et changez de côté. Pour accroître<br />

la difficulté, fermez les yeux : les microoscillations<br />

imposent un travail musculaire<br />

supplémentaire et une meilleure coordination.<br />

enchaînez les 2 positions. re<strong>com</strong>mencez 2 à<br />

4 fois.<br />

2<br />

Freinage de mollet<br />

lors de la phase de réception, le<br />

mollet est particulièrement sollicité<br />

pour freiner et stabiliser la cheville<br />

dans l’axe de la propulsion. en fin de<br />

footing, il devient moins performant.<br />

au cours du déroulé de la foulée au<br />

sol, votre pied bascule vers l’intérieur,<br />

votre voûte plantaire s’écrase. les<br />

tendons sont mis en tension et<br />

frottent sur les proéminences<br />

osseuses. les cartilages s’impactent<br />

dans les articulations désaxées. le<br />

tibia part en torsion et risque de se<br />

fissurer. Un mollet plus fort, plus<br />

endurant réduit le risque de tendinite,<br />

de souffrance articulaire et de<br />

fracture de fatigue.<br />

4 exemple jambe gauche<br />

debout, jambes tendues sur une<br />

marche, les talons dans le vide.<br />

montez sur la pointe des deux pieds<br />

et descendez très lentement<br />

uniquement sur le pied gauche, en<br />

écrasant le talon. remontez avec les<br />

2 pieds. alternez gauche et droite.<br />

Faites 3 séries de 10 répétitions. Pour<br />

progresser, augmentez le nombre de<br />

répétitions.<br />

Freinage de CUisse<br />

lors de la phase de réception des foulées, le<br />

pied touche le sol et le quadriceps ralentit le<br />

mouvement. Ces membranes sont emmenées<br />

par l’articulation qui se fléchit et ses fibres<br />

tirent dans l’autre sens. écartelé, il s’abîme et<br />

se fatigue. au fil des kilomètres, il ne joue plus<br />

son rôle et le genou amortit « en rentrant vers<br />

l’intérieur ». la répétition des impacts sur une<br />

articulation désaxée est responsable de<br />

nombreuses blessures. les ménisques sont<br />

écrasés, la rotule bascule et les tendons sont<br />

étirés ou frottent sur les reliefs osseux. il est<br />

impératif de travailler cette étape clé de votre<br />

foulée !<br />

3 exemple jambe gauche<br />

debout, jambes tendues sur une marche. Vous<br />

descendez le pied droit au ralenti. Vous devez<br />

conserver le genou gauche dans l’axe du milieu<br />

du pied gauche. Puis vous abaissez le pied<br />

gauche normalement. Vous remontez en marche<br />

arrière le pied gauche puis le pied droit<br />

Vous êtes alors prêt à re<strong>com</strong>mencer.<br />

4<br />

FéVrier 2011 santésportmag .<strong>com</strong><br />

3<br />

rapidement, la jambe qui fléchit au<br />

ralenti se fatigue, il faut alors<br />

insister pour garder le genou dans<br />

l’axe ! initialement 1 série<br />

<strong>com</strong>pte 10 mouvements.<br />

alternez jambe droite et gauche.<br />

réalisez 3 séries de chaque<br />

côté. Pour progresser,<br />

augmentez progressivement le<br />

nombre de mouvements par<br />

série.<br />

* Philippe Hérisson et Christophe dUmas :<br />

kinésithérapeutes du sport, diplômés de la<br />

Clinique du Coureur (Québec) dans la prévention<br />

des blessures en course à pied, co-fondateurs<br />

d’Xrun.<br />

www.xrun.fr<br />

11<br />

dessins : mathieu pinet


12<br />

r<br />

acontez-nous votre rencontre<br />

avec l’athlétisme !<br />

J’ai <strong>com</strong>mencé l’athlétisme à<br />

l’âge de 15 ans après quelques essais<br />

dans différents sports : handball,<br />

football, etc. mon premier sprint a été un<br />

50 mètres lors d’une fête des sports à<br />

Bellay (01). La discipline m’a<br />

immédiatement plu. Cependant, c’est un<br />

entraîneur qui m’a remarqué et m’a<br />

convaincu de venir faire de l’athlétisme.<br />

Je me suis inscrit en club. au début, j’ai<br />

essayé plusieurs disciplines : le sprint, la<br />

hauteur et la longueur. en saut, je n’étais<br />

pas particulièrement doué. Je me suis<br />

donc limité à ce que je savais faire : le<br />

sprint.<br />

Quelles ont été vos plus grosses<br />

blessures ?<br />

J’ai eu beaucoup de blessures au cours<br />

de ma jeune carrière et notamment lors<br />

des premières années d’athlétisme.<br />

heureusement, elles n’ont jamais été<br />

pénalisantes car elles étaient bénignes<br />

et toujours en dehors des périodes de<br />

<strong>com</strong>pétition. ma plus longue blessure a<br />

duré trois semaines. il s’agissait d’un<br />

claquage ischio-jambier (voir encadré).<br />

J’ai fait confiance à mon kiné pour la<br />

soigner et me remettre sur pied.<br />

parlez-nous de votre préparation<br />

physique hors-piste. Les sprinteurs<br />

santésportmag .<strong>com</strong> féVrier 2011<br />

renContre<br />

Christophe<br />

Lemaitre<br />

un Champion en pLeine ConfianCe<br />

premier homme blanc à passer sous la barre des 10 secondes au 100 mètres et triple<br />

médaillé aux Championnats d’europe de Barcelone, Christophe Lemaitre est devenu<br />

en un an le héros d’une nation. Le sportif de l’année 2010 nous dévoile quelques<br />

secrets de sa réussite.<br />

sont plutôt costauds : la prise de<br />

masse musculaire est-elle un de vos<br />

objectifs ?<br />

actuellement, ma préparation porte sur<br />

trois axes : la musculation, l’aérobie et la<br />

technique de sprint. Je passe donc<br />

beaucoup de temps hors des pistes à<br />

travailler le physique. Je ne cherche<br />

cependant pas du tout à prendre du<br />

poids.<br />

avez-vous une alimentation spécifique<br />

lors des <strong>com</strong>pétitions ?<br />

non, pas du tout ! C’est paradoxal car je<br />

pense qu’une bonne alimentation est<br />

importante pour la performance<br />

physique mais je ne me l’impose pas.<br />

par exemple, j’estime que manger des<br />

légumes est essentiel, chose que je ne<br />

fais absolument pas. aujourd’hui, je n’ai<br />

jamais été pénalisé à cause de mon<br />

alimentation, mais je vais faire attention<br />

dans l’avenir.<br />

existe-t-il des différences de<br />

préparation pour courir un 100 mètres<br />

et pour un 200 mètres ?<br />

pas vraiment. néanmoins, en<br />

200 mètres, on travaille aussi les<br />

virages. pour bien négocier les courbes,<br />

il est important d’être bien<br />

physiquement et d’avoir un bon gainage.<br />

ensuite, la technique de course fait le<br />

reste.<br />

propos reCueiLLis par Gaétan LefèVre<br />

Le fait d’avoir franchi la barrière des<br />

10 secondes au 100 mètres influe-t-il<br />

sur la manière dont vous abordez une<br />

course ?<br />

non, pas spécialement ! J’ai toujours été<br />

confiant en <strong>com</strong>pétition. Le fait d’avoir<br />

passé la barre des 10 secondes ne<br />

change absolument rien. J’étais et je<br />

reste confiant.<br />

pouvez-vous nous dévoiler le secret de<br />

votre réussite aux Championnats<br />

d’europe de Barcelone (3 médailles<br />

d’or : 100 m, 200 m et 4 x 100 m) ?<br />

ne rien changer ! J’ai abordé la<br />

<strong>com</strong>pétition <strong>com</strong>me les autres, <strong>com</strong>me<br />

si j’attaquais le Championnat de france.<br />

J’étais concentré et je savais ce que<br />

j’avais à faire. C’est peut-être ça mon<br />

secret !<br />

Je passe BeauCoup<br />

de temps hors des<br />

pistes à traVaiLLer<br />

Le physiQue.


UN CLAQUAGe DeS iSCHiO-JAMBierS,<br />

C’eST QUOi ?<br />

Les ischio-jambiers sont les muscles<br />

situés à l’arrière de la cuisse. ils plient le<br />

genou et étendent la hanche. ils sont<br />

puissamment sollicités lors du sprint<br />

notamment lors du « griffé ». Lorsque le<br />

coureur jette sa jambe en avant, il tend le<br />

genou et fléchit la hanche. Les ischio -<br />

jambiers s’étirent au maximum. Les<br />

membranes entourant le muscle sont<br />

rapidement mises en tension alors que les<br />

fibres situées à l’intérieur tirent en<br />

contresens pour contrôler l’appui, griffer<br />

puis tracter le corps vers l’avant. à la<br />

moindre imperfection technique, la zone de<br />

jonction entre la membrane et les fibres<br />

peut se déchirer. Dans cette zone de<br />

décollement, il se forme une grosse<br />

ampoule, c’est l’élongation. Parfois, c’est<br />

l’enveloppe musculaire qui cède. elle<br />

contient des vaisseaux et la lésion se met à<br />

saigner. C’est le claquage ! Pire encore, la<br />

totalité du sac et des fibres musculaires<br />

peut se rompre. Tout le muscle se décroche<br />

et se rétracte. C’est la déchirure !<br />

février 2011 santésportmag .<strong>com</strong><br />

ffa<br />

13


14<br />

santésportmag .<strong>com</strong> féVRIER 2011<br />

CONSEIL<br />

LE SPORT<br />

EST-IL BON CONTRE<br />

LE STRESS ?<br />

Le sport peut vous aider à lutter contre le stress. Il recèle de nombreux<br />

bienfaits. Mais attention, mal pratiqué, il peut accroître votre stress et<br />

vous faire sombrer dans la dépression !<br />

V<br />

ous quittez le bureau. Vous n’avez pas<br />

vu la journée passer ! Depuis ce matin,<br />

vous êtes sous pression : les dossiers<br />

délicats se sont accumulés… et les tensions<br />

avec les collègues se sont accentuées.<br />

heureusement, maintenant, vous avez<br />

rendez-vous avec vous-même. une petite<br />

heure de gym est au programme. Vous allez<br />

vous détendre !<br />

LE STRESS, C’EST quOI ?<br />

Le stress constitue l’ensemble des réactions<br />

chimiques permettant de s’adapter à une<br />

situation nouvelle. Chaque fois qu’un<br />

problème différent se pose à votre travail, il<br />

faut y répondre… et vous stressez. Le corps<br />

libère dans la circulation du sang des<br />

hormones stimulantes. Ce sont<br />

essentiellement des substances proches de<br />

la fameuse « adrénaline ». Pour aider<br />

l’organisme à assumer ces contraintes, le<br />

cerveau sécrète aussi des produits antidouleurs<br />

appelés « endorphines ». Le<br />

mécanisme chimique du stress n’est pas<br />

parfaitement adapté à notre vie moderne et<br />

sédentaire. Bien sûr, cette décharge<br />

hormonale éveille vos capacités<br />

intellectuelles et vous aide à assumer la<br />

pression mais elle fait aussi monter votre<br />

tension artérielle et surcharge votre sang en<br />

PaR LE DOCTEuR STéPhaNE CaSCua, MéDECIN Du SPORT.<br />

sucres et en graisses. Ce processus a<br />

surtout permis la survie de nos ancêtres.<br />

Lorsque l’homme de Cro-Magnon croisait<br />

un ours, il vivait un stress ! Il lui fallait<br />

s’adapter à cette situation inattendue, il lui<br />

était indispensable de fuir ou de <strong>com</strong>battre !<br />

Il devait fournir un effort violent… et le<br />

stress allait l’y aider ! Ses hormones<br />

provoquaient l’accélération de son cœur et<br />

libéraient son énergie, il pouvait courir ou<br />

frapper ! Les endorphines réduisaient ses<br />

souffrances, il lui était possible de continuer<br />

la lutte malgré les blessures. Il survivait !<br />

Son descendant pourra travailler dans un<br />

bureau et faire de la gym !<br />

LES hORMONES Du STRESS<br />

NOuS PRéPaRENT à L’EffORT.<br />

ELLES SONT INaDaPTéES<br />

à La VIE MODERNE.<br />

LE SPORT PERMET DE LES<br />

« CONSOMMER ».


Le sport contre Le stress,<br />

<strong>com</strong>ment ça marche ?<br />

Vous l’avez <strong>com</strong>pris, le stress est une<br />

réaction de l’organisme particulièrement<br />

adaptée à l’exercice physique. aussi vous<br />

concevez aisément que le sport puisse être<br />

considéré <strong>com</strong>me un « consommateur de<br />

stress ». tout se passe <strong>com</strong>me si les<br />

hormones et les calories libérées pendant la<br />

journée étaient brûlées au cours de l’effort !<br />

L’entraînement se <strong>com</strong>porte aussi <strong>com</strong>me<br />

un « apaiseur de stress ». Le corps du<br />

pratiquant assidu prend la bonne habitude<br />

de mieux se reposer au cours des périodes<br />

de récupération. Le taux basal d’hormones<br />

du stress diminue. c’est pourquoi les<br />

sportifs entraînés bénéficient d’un rythme<br />

cardiaque de repos plus lent que les<br />

sédentaires.<br />

L’exercice physique est un véritable<br />

« entraîneur au stress ». Grâce au sport,<br />

vous habituez votre corps à décharger les<br />

hormones du stress. ainsi, vous assumez<br />

plus aisément les tensions psychiques<br />

inhérentes à la vie quotidienne. Votre stock<br />

en substances stimulantes est plus<br />

important, vous risquez moins l’épuisement<br />

et la dépression.<br />

L’exercice physique est source de « bienêtre<br />

anti-stress ». Les endorphines<br />

produites à l’effort pour aider l’organisme à<br />

assumer les douleurs laissent, au repos,<br />

une sensation de plénitude. ces hormones<br />

pourraient, en partie, justifier la dépendance<br />

psychologique aux activités physiques.<br />

Le sport, et tout particulièrement la<br />

<strong>com</strong>pétition, peut agir <strong>com</strong>me « régulateur<br />

de stress ». en effet, pour obtenir de bons<br />

résultats, il faut un minimum de motivation.<br />

sur la ligne de départ, le cerveau un peu<br />

anxieux se met sous tension et s’éveille, les<br />

muscles et le cœur se préparent et<br />

bénéficient des quelques stimulations<br />

hormonales. sans aucun stress, l’organisme<br />

ne parvient pas à entrer en action et la<br />

performance sera médiocre. si la pression<br />

est excessive, l’activité cérébrale devient<br />

désordonnée et l’énergie est dilapidée avant<br />

que le starter ne lance les concurrents.<br />

au-delà du fonctionnement chimique de<br />

notre organisme, le sport recèle des<br />

« vertus psychologiques anti-stress » non<br />

négligeables. nombre de sports techniques<br />

imposent de la concentration. Voilà qui<br />

oblige à se « changer les idées ». souvent, la<br />

pratique physique s’inscrit dans un projet.<br />

Faire au mieux pour le mener à bien aide à<br />

se déconnecter de ses soucis quotidiens.<br />

enfin, aller s’entraîner, c’est fréquemment<br />

l’occasion de « voir du monde ». si la<br />

pratique sportive constitue le fil conducteur<br />

de ces relations, elle peut contribuer à tisser<br />

de solides amitiés. Dialogues, confidences et<br />

liens affectifs aident alors à exprimer puis à<br />

évacuer les tensions.<br />

attention, Le sport<br />

c’est aussi un stress !<br />

Désormais vous l’avez <strong>com</strong>pris, le sport<br />

est bon contre le stress… car il entraîne<br />

le corps au stress ! Le sport est un<br />

véritable stress : un stress physiologique !<br />

il provoque les mêmes sécrétions<br />

hormonales !<br />

mais l’activité physique est aussi un stress<br />

psychologique. afin d’assumer vos bonnes<br />

résolutions, pour maîtriser votre poids,<br />

pour coller à votre image de sportif, vous<br />

devez aller vous entraîner régulièrement.<br />

sans votre séance de gym ou de<br />

cardiotraining, vous ne vous sentez pas<br />

bien ! Le sport est peut-être devenu votre<br />

drogue. si vous ressentez le besoin de vous<br />

entraîner ; si vous êtes mal à l’aise sans vos<br />

efforts réguliers, les psychiatres pensent<br />

que vous êtes devenu dépendant ! Le sport<br />

est un stress logistique et affectif. souvent,<br />

votre cours de step du jeudi soir n’est qu’un<br />

rendez-vous supplémentaire au sein de<br />

votre agenda surchargé. pour ne pas le<br />

rater, l’organisation de votre journée<br />

professionnelle doit être irréprochable.<br />

aussi, vous regardez votre montre dès le<br />

début de l’après-midi… vous êtes stressé !<br />

parfois même, vous avez l’impression<br />

d’empiéter sur le temps que vous pourriez<br />

consacrer à vos enfants et votre famille.<br />

Vous culpabilisez et vous stressez ! si une<br />

activité physique trop contraignante vient<br />

Johannes Mann/Corbis<br />

FéVrier 2011 santésportmag .<strong>com</strong><br />

15


16<br />

s’ajouter à tous les stress du quotidien, elle<br />

peut vous faire basculer vers l’épuisement.<br />

Il est étrange de constater <strong>com</strong>me les<br />

signes de surentraînement ressemblent à<br />

s’y méprendre à ceux de la dépression :<br />

réduction de l’activité, altération des<br />

performances intellectuelles ou physiques,<br />

troubles du sommeil ou de l’alimentation,<br />

plaintes corporelles multiples ou blessures<br />

à répétition imposent un avis médical.<br />

Quel sport contre le stress ?<br />

choisissez des activités qui vous<br />

conviennent : selon votre personnalité –<br />

« introvertie » ou « extravertie » (voir<br />

encadré) – optez pour un sport défouloir ou<br />

relaxant. Diversifiez vos pratiques sportives<br />

afin de ne jamais vous ennuyer mais aussi<br />

pour solliciter l’ensemble de votre<br />

organisme.<br />

Modérez votre entraînement<br />

trop dur, trop longtemps, trop souvent... et<br />

le corps se fatigue. pour assumer le<br />

quotidien, votre organisme produit plus<br />

d’hormones stimulantes. Il est contraint<br />

d’accroître votre stress ! optez pour<br />

3 entraînements par semaine, de 30 minutes<br />

à 1 heure, à une intensité correspondant à<br />

un très léger essoufflement.<br />

Finissez par un peu de relaxation<br />

profitez de l’effet rebond du sport. Après<br />

une vigoureuse stimulation, votre organisme<br />

cherche à récupérer et réduit la quantité<br />

d’hormones de stress circulante. Allongezvous<br />

tranquillement, fermez les yeux,<br />

concentrez-vous sur vos sensations<br />

corporelles. respirez lentement et<br />

profondément, percevez la lourdeur de votre<br />

tête, de votre buste, de vos bras et de vos<br />

jambes. Votre fréquence cardiaque<br />

s’abaisse, vos muscles se relâchent. Vous<br />

repartez détendu.<br />

organisez-vous souplement<br />

si votre programme quotidien est très<br />

dense, renoncez aux activités trop éloignées<br />

de votre domicile. évitez les entraînements<br />

collectifs imposant des horaires rigides.<br />

Faites votre jogging quand bon vous semble.<br />

Abonnez-vous à une salle située à deux pas<br />

de chez vous ou profitez de votre salon pour<br />

faire un peu de gym en écoutant votre<br />

musique préférée.<br />

Gardez du temps pour d’autres loisirs<br />

si votre activité physique réquisitionne tous<br />

vos moments de détente, vous vivez votre<br />

pratique sportive <strong>com</strong>me une frustration,<br />

elle ne fera qu’accentuer votre stress !<br />

santésportmag .<strong>com</strong> FéVrIer 2011<br />

conseIl<br />

à cHAcun son sport AntI-stress<br />

les « introvertis » sont ceux qui encaissent<br />

sans riposter. Ils ruminent et ne parviennent pas<br />

à expulser les tensions. souvent, leur corps<br />

exprime pudiquement leur imprégnation en<br />

hormones du stress et leur malaise. Ils se<br />

plaignent fréquemment de maux de tête, de<br />

douleurs abdominales, de serrements de gorge<br />

ou de souffrances vertébrales. les « introvertis »<br />

bénéficient alors pleinement d’activités sportives<br />

exutoires particulièrement physiques. les sports<br />

collectifs et techniques obligent à <strong>com</strong>muniquer<br />

et à se concentrer, ils sont les bienvenus ! en<br />

revanche, en natation, à vélo ou lors d’un jogging,<br />

ils pourraient ressasser leurs soucis.<br />

les « extravertis » sont ceux qui explosent à<br />

la moindre contrainte et n’arrivent pas à se<br />

maîtriser. leurs cerveaux expriment trop<br />

aisément le stress ! Ils s’épuisent. Ils font<br />

souffrir leurs collègues de travail et leur<br />

entourage familial. les « extravertis » profitent<br />

grandement d’une activité sportive canalisante,<br />

apaisante et régulatrice. Bien sûr, la dépense<br />

énergétique contribue à calmer ce type de<br />

personnalité ; les efforts d’endurance, même<br />

solitaires, peuvent être proposés. les exercices<br />

imposant contrôle gestuel et détente paraissent<br />

également adaptés. Alors pensez au golf ou au<br />

yoga. le V.t.t. réalise un excellent <strong>com</strong>promis<br />

entre sollicitations physique et technique.<br />

Oliver eltinger/COrbis


18<br />

vous ne la<br />

quitterez plus<br />

partenaire du semi-marathon de paris, adidas ®<br />

lance pour l’édition 2011 la chaussure de running<br />

au look dévastateur, la supernova glide 3 ® . plus<br />

légère que son prédécesseur (330 g), elle offre un<br />

confort et une souplesse absolus aux coureurs.<br />

adidas supernova glide 3 ® : 115 €<br />

www.adidas.<strong>com</strong>/running<br />

numéro lecteurs : 0 800 01 10 01<br />

santésportmag .<strong>com</strong> février 2011<br />

shopping<br />

la Combinaison<br />

1 pièCe<br />

pour 2011, asics ® propose une <strong>com</strong>binaison<br />

intégrale conçue entièrement avec la fibre<br />

X-static ® . elle offre aux coureurs confort,<br />

mobilité et régulation de la température<br />

corporelle.<br />

asics m’s racing suit ® : 80 €<br />

www.asics.fr<br />

numéro lecteurs : 04 67 15 40 00<br />

running<br />

par gaétan lefèvre<br />

Courir au féminin<br />

gore running Wear ® présente la <strong>com</strong>binaison idéale alliant<br />

style et performance. Cette jupe, conçue pour la course à<br />

pied et le fitness, intègre un short équipé d’une poche pour<br />

lecteur mp3 permettant de courir en musique.<br />

essential lady running skirt ® : 59,90 €<br />

www.gorerunningwear.fr<br />

running<br />

adoptez la zig attitude<br />

la chaussure zigtech ® de reebok ® a connu un énorme<br />

succès en 2010. Cette technologie qui réduit<br />

la sollicitation musculaire, permet la pratique<br />

d’une activité physique plus longue. pour 2011,<br />

reebok ® décline ses chaussures<br />

et lance sa nouvelle collection.<br />

Chaussures zigblaze ® : 110 €<br />

veste zig ® : 65 €<br />

t-shirt zig ® : 33 €<br />

short zig ® : 30 €<br />

www.reebok.<strong>com</strong>


courir avec La tête<br />

Parce que les jambes ne suffisent pas, Patrick toth a publié<br />

un « guide mental » pour optimiser son potentiel.<br />

Psychosociologue spécialisé dans la pratique de sports<br />

aux efforts extrêmes, il développe des programmes de<br />

préparation mentale destinés aux athlètes.<br />

sports d’endurance, repoussez vos limites<br />

Patrick toth - 18,60 € - Éditions amphora sport<br />

www.ed-amphora.fr<br />

Le kit esseNtieL<br />

ce sac d’hydratation léger, enduro 13 ® , est conçu<br />

pour les hommes <strong>com</strong>me pour les femmes.<br />

La structure du harnais permet de répartir<br />

uniformément la charge du sac, tout en réduisant<br />

l’abrasion.<br />

the North face enduro 13 ® : 80 €<br />

www.thenorthface.<strong>com</strong><br />

Numéro lecteurs : 04 50 88 25 65<br />

L’habit fait<br />

La coureuse !<br />

La marque de running brooks ®<br />

propose aux coureuses des collections<br />

très féminines. Le infiniti ¾ tight ®<br />

épouse parfaitement le corps pour un<br />

meilleur confort et un respect parfait<br />

des mouvements.<br />

infiniti ¾ tight ® : 49,90 €<br />

www.brooksrunning.fr<br />

Numéro lecteurs : 01 64 57 82 58<br />

19


20<br />

aprèS unE BlESSurE,<br />

lES ChaMpIonS<br />

rEprEnnEnt-IlS pluS vItE ?<br />

C<br />

’est vrai, les médias relaient avec<br />

enthousiasme quelques récupérations<br />

impressionnantes. Ils passent<br />

involontairement sous silence bon nombre de cas<br />

où les délais de reprise sont plus proches des<br />

vôtres. Quoi qu’il en soit, tentons de <strong>com</strong>prendre<br />

pourquoi certains guérissent si rapidement. Et<br />

essayons de nous en inspirer… à moins qu’il ne<br />

faille se méfier de ces protocoles défiant les<br />

limites de la nature !<br />

SprInt dèS la prISE En ChargE !<br />

Médecins et kinésithérapeutes expérimentés sont<br />

sur le bord du terrain. le moindre bobo est traité<br />

immédiatement : soins locaux, immobilisation,<br />

médicaments. Mathématiquement, on gagne déjà<br />

du temps mais surtout la blessure ne s’aggrave<br />

SEul un CorpS<br />

trèS Entraîné<br />

pEut EnCaISSEr<br />

unE rééduCatIon<br />

auSSI IntEnSIvE.<br />

santésportmag .<strong>com</strong> févrIEr 2011<br />

MISE au poInt<br />

après un traumatisme, les sportifs de haut niveau semblent retrouver plus vite que vous la <strong>com</strong>pétition.<br />

Mythe ou réalité ? pourriez-vous en faire autant ou sont-ils des surhommes jusque dans leur malheur ?<br />

analyse objective et explications.<br />

pas. le saignement est jugulé, l’inflammation<br />

maîtrisée. les traumatismes plus sérieux<br />

bénéficient d’emblée d’un diagnostic précis. les<br />

examens <strong>com</strong>plémentaires utiles sont prescrits.<br />

IrM ou autres sont obtenus rapidement au sein<br />

d’un réseau de spécialistes <strong>com</strong>pétents et<br />

disponibles. Si nécessaire, le chirurgien expert<br />

programmera l’intervention « en supplément »<br />

dans les jours qui suivent. Il est évident qu’un<br />

cursus traditionnel fait preuve de plus d’inertie…<br />

sans pour cela nuire à la santé !<br />

SurvEIllanCE rapproChéE<br />

tout au long du parCourS<br />

opéré ou pas, le sportif de haut niveau profite<br />

d’un suivi médical fréquent. dans un club de<br />

ligue 1, le médecin est présent quotidiennement.<br />

avec un peu d’ironie, on peut dire qu’ il « <strong>com</strong>pte<br />

les fibres musculaires qui repoussent ». dès que<br />

possible, le footballeur professionnel passe à<br />

l’étape suivante de sa rééducation : le genou se<br />

fléchit suffisamment, on attaque le vélo ; la force<br />

est satisfaisante, on attaque la course à pied.<br />

dans les mêmes circonstances, il est probable<br />

que vous pédaleriez quelques jours de plus.<br />

l’écart se creuse encore mais pas de drame ! de<br />

toute façon, c’est la nature qui donne le rythme de<br />

la cicatrisation, pas les contraintes du calendrier !<br />

Ces délais sont connus de votre médecin du<br />

sport, je vous invite à les respecter. le sportif de<br />

haut niveau est toujours sur le fil du rasoir, il<br />

par lE doCtEur StéphanE CaSCua, MédECIn du Sport.<br />

sollicite sa cicatrice à la limite de sa solidité. En<br />

prenant le temps, vous gagnez en aisance sur<br />

chaque stade de récupération, vous réduisez le<br />

risque de récidive. de toute façon, vous êtes<br />

moins pressé, le sport n’est pas votre métier !<br />

l’EntraînEMEnt préparE<br />

à la rééduCatIon<br />

le sportif de haut niveau sérieusement blessé<br />

part souvent en centre de rééducation. Il consacre<br />

ses journées à la kinésithérapie. dans les<br />

semaines suivantes, il pratique quotidiennement<br />

de longues séances de réadaptation. Il gagne en<br />

mobilité, en force, en coordination. Il progresse<br />

rapidement ! alors, vous affirmez : « Moi aussi, je<br />

suis prêt à faire un maximum d’exercices pour<br />

guérir plus vite ! ». Malheureusement, votre<br />

situation n’est pas <strong>com</strong>parable. le corps du<br />

sportif de haut niveau et même sa cheville<br />

blessée sont habitués à de lourdes charges<br />

d’entraînement. Ils encaissent sans broncher.<br />

vous qui faites 3 entraînements d’1 heure dans la<br />

semaine, vous ne pouvez pas assumer 5 heures<br />

de sollicitation par jour. votre organisme crierait<br />

de douleur ; votre articulation traumatisée<br />

gonflerait ! là encore, la cadence plus lente que<br />

vous adoptez est plus favorable à votre santé !<br />

EntrEtIEn phySIQuE rIgourEux<br />

les sportifs de haut niveau prennent soin de<br />

garder la forme pendant la blessure.


Cardiotraining, musculation, assouplissements et<br />

coordination sont au programme. Loin d’agresser<br />

la lésion, ces sollicitations dosées et progressives<br />

servent à guider la cicatrisation autant qu’à<br />

l’entretien cardiovasculaire. Il est d’usage<br />

d’accroître progressivement les contraintes.<br />

Natation, aquagym, vélo, elliptique, course,<br />

déplacements latéraux, éducatifs spécifiques se<br />

succèdent tout au long de la progression.<br />

L’activité la moins traumatisante permet un<br />

travail intensif, alors que la suivante est pratiquée<br />

avec plus de modération. La lésion achève sa<br />

cicatrisation alors que le sportif reprend<br />

l’entraînement collectif ou la <strong>com</strong>pétition. Aucune<br />

perte de temps ! On est loin du vieil adage : « il<br />

faut 3 fois le temps d’arrêt avant de retrouver son<br />

niveau ». Cette fois, rien ne vous empêche de<br />

garder la forme à la piscine, sur votre vélo<br />

d’appartement ou dans votre salle de fitness.<br />

Alors profitez-en !<br />

Des quALItés physIques<br />

hOrs Du COmmuN ?<br />

Les champions disposent de qualités techniques<br />

hors du <strong>com</strong>mun. Ils se situent plus aisément<br />

dans l’espace. Génétiquement, ils sont souvent<br />

plus forts, reprennent plus rapidement de la<br />

masse musculaire. Ils retrouvent plus vite une<br />

bonne coordination et un meilleur maintien de<br />

l’articulation traumatisée. en période<br />

d’entraînement, ces athlètes de haut niveau<br />

récupèrent aisément après les séances intenses.<br />

tout se passe <strong>com</strong>me si leurs muscles victimes<br />

de microlésions et de courbatures se réparaient<br />

plus vite. De là à penser qu’il en est de même<br />

pour les autres tissus, os ou ligaments blessés<br />

plus sérieusement, il n’y a qu’un pas ! si ces<br />

suppositions sont vraies, cette fois, vous ne<br />

soutenez pas la <strong>com</strong>paraison ! pour une<br />

meilleure cicatrisation, pour éviter les récidives,<br />

vous devez patienter !<br />

LA pressION !<br />

Les athlètes de haut niveau sont victimes du<br />

calendrier ! Impossible de repousser de quelques<br />

semaines la date des Jeux olympiques pour<br />

laisser guérir un tendon d’Achille. Les sportifs<br />

professionnels doivent donner satisfaction à leurs<br />

employeurs et essaient de reprendre pour les<br />

matchs importants. parfois, il est indispensable<br />

de réapparaître sur les terrains en pleine<br />

possession de ses moyens avant la fin de saison,<br />

afin de trouver un autre club. Du coup, les délais<br />

de reprise sont parfois un peu « limites » ! Le<br />

sportif assume le risque de récidive. Le médecin<br />

tente souvent de modérer son ardeur. Vous qui<br />

ne brillez pas au sommet des podiums et ne vivez<br />

pas du sport, vous êtes un privilégié ! si vous ne<br />

faites pas « paris Versailles », vous courrez les<br />

« 20 kilomètres de paris » quinze jours plus tard,<br />

ça ne changera pas votre vie ! écoutez la nature,<br />

vous ne perdez pas de temps, vous guérissez !<br />

Grâce à un suivi médical<br />

rapproché, le sportif de<br />

haut niveau passe à l’étape<br />

suivante de sa rééducation<br />

dès que possible.<br />

Les conférences<br />

santesportmag<br />

rodés à la <strong>com</strong>munication d’entreprise,<br />

nos experts<br />

interviennent sur la pratique sportive<br />

dans votre entreprise ou votre association.<br />

Contactez-nous :<br />

santesportmag@gmail.<strong>com</strong><br />

féVrIer 2011 santésportmag .<strong>com</strong><br />

Mike keMp/Blend iMages/CorBis 21


22<br />

Mike Francis kopala/Westend61/corbis<br />

santésportmag .<strong>com</strong><br />

CŒUR<br />

GRIPPE<br />

Cet hiver lors d’une banale infection virale, votre mécanique cardiaque<br />

peut se gripper. Le traditionnel footing pour « transpirer » n’est pas<br />

re<strong>com</strong>mandé ! Soyez prudent !<br />

féVRIER 2011<br />

PRéVEntIon<br />

PaR LE DoCtEUR LaUREnt UZan, CaRDIoLoGUE DU SPoRt.<br />

GRIPPé, VoUS<br />

RESSEntEZ DES<br />

CoURbatURES DanS<br />

LE DoS. VoUS aVEZ<br />

PRobabLEmEnt LES<br />

mêmES DanS<br />

LE CŒUR.<br />

L<br />

e froid venu, vous<br />

reconnaissez aisément<br />

l’attaque des virus. Le nez<br />

coule, la gorge est douloureuse<br />

quand vous avalez. Vous êtes<br />

fatigué et la fièvre vous gagne. De<br />

plus, vous ressentez des<br />

courbatures, notamment dans les<br />

muscles longeant la colonne<br />

vertébrale. Le cœur – ou<br />

« myocarde » – est un muscle. Il<br />

peut lui aussi être atteint par une<br />

affection microbienne.<br />

L’inflammation du muscle<br />

cardiaque s’appelle alors la<br />

« myocardite ». Le plus souvent,<br />

cette lésion ne provoque aucune<br />

douleur dans la poitrine, guérit<br />

spontanément et ne présente pas<br />

de danger… sauf en cas d’effort<br />

violent ! Il en est de même pour la<br />

membrane qui entoure le cœur, le<br />

« péricarde ». Lors d’une infection,<br />

il peut réagir en sécrétant un<br />

liquide inflammatoire qui recouvre<br />

et irrite le cœur, c’est la<br />

« péricardite ». Dans ces<br />

circonstances également, il faut<br />

éviter tous les exercices physiques<br />

intenses.<br />

LES « CLaqUaGES »<br />

DU mUSCLE CaRDIaqUE<br />

Essayez de travailler les sprints<br />

avec des courbatures plein les<br />

cuisses : vos douleurs limitent<br />

votre vitesse et la séance est<br />

inutile. Si vous insistez, elle<br />

devient dangereuse et vous<br />

risquez le claquage musculaire.<br />

De la même manière, l’infection<br />

rend le cœur fragile. De petits<br />

amas de globules blancs sont<br />

venus le défendre. Ils se sont<br />

immiscés entre les cellules<br />

musculaires et les ont<br />

partiellement dissociées. très vite,<br />

l’organisme tente de réparer ces<br />

lésions. Pour cela, il réquisitionne<br />

des cellules transportées par le<br />

sang : les « fibroblastes ». Ces<br />

derniers participent à la<br />

cicatrisation mais ne savent pas<br />

construire de tissu musculaire.<br />

Comme leur nom l’indique, ils ne<br />

produisent qu’un tissu fibreux<br />

beaucoup moins élastique que le<br />

muscle inadapté au<br />

fonctionnement du cœur !


LA CRAMPE<br />

qUI TOURNE AU DRAME<br />

Les amas de globules blancs et<br />

les noyaux cicatriciels<br />

perturbent le fonctionnement du<br />

cœur. Ils altèrent la conduction<br />

de l’influx électrique ordonnant<br />

la contraction. Le courant les<br />

contourne en passant à travers<br />

les cellules environnantes.<br />

Pendant l’effort intense, le<br />

muscle cardiaque, excité par les<br />

hormones du stress, devient<br />

particulièrement sensible. Il<br />

arrive que l’influx tourne sans<br />

cesse autour de la cicatrice et<br />

relance la contraction en tous<br />

sens à un rythme effréné.<br />

Au lieu de se contracter<br />

simultanément grâce à un ordre<br />

unique, les faisceaux<br />

musculaires se contractent<br />

anarchiquement. En un mot, la<br />

machine s’affole : c’est la<br />

« tachycardie ventriculaire ».<br />

Parfois, le processus s’aggrave<br />

encore : chaque cellule finit par<br />

se contracter de façon<br />

totalement indépendante. Au lieu<br />

de <strong>com</strong>primer et d’éjecter le<br />

sang, le cœur se met à vibrer de<br />

façon désordonnée : le risque,<br />

c’est la mort subite.<br />

LE bIEN-êTRE DU CœUR<br />

La myocardite est rare et ses<br />

séquelles fibreuses sont encore<br />

moins fréquentes. Les morts<br />

subites restent exceptionnelles.<br />

Mais, puisque le sport doit être<br />

favorable à la santé, il est<br />

inacceptable de prendre le<br />

moindre risque ! Si cet hiver,<br />

pour quelques jours, vous offrez<br />

l’hospitalité à un virus frigorifié,<br />

si vous vous sentez obligé de le<br />

loger bien au chaud, à<br />

38,5 degrés dans vos bronches,<br />

votre gorge et vos muscles,<br />

reposez-vous ! En imposant à<br />

votre organisme de s’entraîner<br />

et, simultanément, de lutter<br />

contre l’infection, vous prenez le<br />

chemin de l’épuisement. Les<br />

glandes chargées de sécréter<br />

les hormones du stress se<br />

vident rapidement, et vous<br />

sombrez dans le<br />

surentraînement. Si vous faites<br />

de l’exercice pour la santé, le<br />

plaisir mais aussi la<br />

performance, c’est une séance<br />

de… cinéma qu’il vous faut.<br />

N’hésitez pas à vous installer<br />

confortablement dans un<br />

fauteuil, bien au chaud. Ainsi,<br />

vous préservez votre cœur et<br />

vos meilleurs chronos ! Le Club<br />

des cardiologues du sport<br />

insiste également sur la<br />

nécessité d’une période de<br />

convalescence de huit jours<br />

après la disparition des<br />

symptômes. Cette fois, un<br />

entraînement facile est possible.<br />

Il peut s’agir d’une activité<br />

cardiovasculaire en « aisance<br />

respiratoire » ou de musculation<br />

légère.<br />

LES VIRUS NE<br />

« SORTENT » PAS<br />

DANS LA SUEUR…<br />

Il est de tradition de proposer un « footing »<br />

et une « bonne suée » en cas de fièvre.<br />

Malheureusement, les virus ne « sortent »<br />

pas avec la sueur ! Si vous souffrez de grippe,<br />

l’effort n’a pas d’intérêt et peut même se<br />

révéler dangereux. Mais l’erreur se <strong>com</strong>prend<br />

quand on confond « virose » avec « signes<br />

généraux » et « infection localisée aux voies<br />

respiratoires ». En l’absence de fièvre et de<br />

courbatures diffuses, un peu de sport est<br />

possible voire bénéfique si vous avez une<br />

petite bronchite, si le nez qui coule ou si votre<br />

gorge est sensible. L’exercice physique<br />

modéré et l’élévation de la température<br />

corporelle s’associent pour augmenter le taux<br />

de globules blancs dans le sang. Les<br />

sécrétions nasales et pulmonaires sont<br />

stimulées. Cette fois, vous évacuez<br />

réellement les bactéries.<br />

féVRIER 2011 santésportmag .<strong>com</strong><br />

23


vITAmINe D<br />

vITAmINe Des sportifs<br />

vITAmINe De l’hiver<br />

La vitamine D est indispensable à la solidité des os. elle intervient aussi dans la force musculaire<br />

et la santé du cœur. elle est essentielle pour le sportif ! elle est produite à 80 % dans la peau sous<br />

l’influence des rayons solaires. en hiver, la majorité des sportifs est carencée !<br />

S<br />

elon les études, 50 à 100 % de la<br />

population vivant en climat<br />

tempéré manque de vitamine D.<br />

Autrefois, chasse, cueillette et<br />

agriculture nous permettaient de passer<br />

un maximum de temps à l’extérieur.<br />

Désormais, notre vie recluse dans les<br />

maisons et les bureaux nous prive des<br />

bienfaits du soleil. Une étude menée<br />

chez les sportifs illustre bien l’influence<br />

de ce phénomène. CONSTANTINI<br />

constate que 94 % des danseurs et des<br />

basketteurs sont carencés en<br />

vitamine D. Ils ne sont que 48 % parmi<br />

ceux qui font du sport à l’extérieur dans<br />

les pays ensoleillés. De surcroît, en<br />

hiver, la durée et l’intensité de<br />

l’ensoleillement sont insuffisantes et les<br />

peaux sombres produisent moins<br />

94 % DeS DANSeUSeS SONT<br />

CAreNCéeS eN vITAmINe D<br />

CONTre 48 % DeS<br />

SpOrTIfS prATIqUANT à<br />

L’exTérIeUr.<br />

santésportmag .<strong>com</strong> févrIer 2011<br />

Daniel Sicolo/DeSign PicS/corbiS 24<br />

NUTrITION<br />

pAr Le DOCTeUr STéphANe CASCUA, méDeCIN eT NUTrITIONISTe DU SpOrT.<br />

de vitamine D. Bref, il est probable que<br />

vous en manquiez.<br />

LA vITAmINe D, C’eST eSSeNTIeL<br />

pOUr LeS OS<br />

La vitamine D stimule l’absorption du<br />

calcium par l’intestin puis son entrée<br />

dans le tissu osseux. en effet, le calcium<br />

relie entre elles les protéines de l’os et<br />

confère sa rigidité à tout l’édifice. On<br />

peut <strong>com</strong>parer ce montage à du béton<br />

armé. Les tiges métalliques<br />

correspondent aux protéines et le béton,<br />

issu de monde minéral, au calcium. en<br />

cas de carence profonde en vitamine D,<br />

l’os est mou. Il se déforme sous l’effet<br />

des contraintes mécaniques et du poids.<br />

On parle d’« ostéomalacie » chez<br />

l’adulte, de « rachitisme » chez l’enfant.<br />

Dans un contexte d’insuffisance moins<br />

marquée, telle qu’on la rencontre chez<br />

les sportifs, on constate souvent une<br />

réduction de la densité osseuse et une<br />

« sensibilité des os ».Les tibias et les<br />

talons, soumis aux impacts de la course,<br />

se montrent parfois douloureux. Dans le<br />

sang, on note l’augmentation des<br />

déchets en provenance de l’os. en effet,<br />

pour maintenir un taux de calcium<br />

sanguin constant, l’organisme carencé<br />

en vitamine D n’hésite pas à grignoter sa<br />

propre structure osseuse ! Chez la<br />

sportive assidue, ce tableau s’associe<br />

souvent à une alimentation insuffisante,<br />

une maigreur, un manque d’hormone<br />

féminine et une absence de règles. Tous<br />

ces facteurs se cumulent pour altérer la<br />

construction et la réparation des os.<br />

Ainsi, la carence en vitamine D pourrait<br />

favoriser les fractures, notamment les<br />

fractures de fatigue !<br />

LA vITAmINe D, C’eST ImpOrTANT<br />

pOUr LeS mUSCLeS<br />

La vitamine D active la production des<br />

protéines des muscles. elle stimule<br />

l’ouverture des petites citernes<br />

musculaires contenant le calcium. Cette<br />

libération massive de minéraux chargés<br />

électriquement déclenche une<br />

contraction plus vigoureuse. vous<br />

<strong>com</strong>prenez pourquoi la vitamine D<br />

améliore la force et la puissance<br />

musculaire. C’est démontré chez le<br />

jeune adulte ! Chez le senior, la carence<br />

en vitamine D est associée à une<br />

démarche chancelante. Cette faiblesse<br />

concourt sûrement tout autant que la<br />

fragilité osseuse à la survenue des<br />

célèbres « fracture du col du fémur ».<br />

LA vITAmINe D, UN éLémeNT CLé<br />

pOUr Le CœUr eT LeS vAISSeAUx<br />

La vitamine D participe à la régulation<br />

de la pression artérielle et réduit<br />

l’hypertension. elle influe sur la<br />

production des hormones qui<br />

remplissent, ouvrent et ferment les<br />

vaisseaux. Là encore, le calcium<br />

intervient dans la contraction des petits


La vitamine D n’agit pas que sur<br />

Les os. eLLe renforce Les muscLes,<br />

améLiore Le fonctionnement Du<br />

cœur et stimuLe L’immunité.<br />

muscles qui entourent les artères. Ces<br />

processus se révèlent essentiels au cours de<br />

l’effort. Globalement, il semblerait que la<br />

vitamine D diminue la probabilité de crise<br />

cardiaque. Elle limite aussi le risque de diabète<br />

caractérisé par l’excès de sucre dans le sang.<br />

En effet, elle favorise la pénétration du sucre<br />

dans les muscles et son stockage sous forme<br />

de glycogène. Là encore, vous le savez, c’est<br />

primordial pour le sportif.<br />

La vitaminE D<br />

pour boostEr L’immunité<br />

La vitamine D module l’action des globules<br />

blancs, les cellules chargées de nous<br />

débarrasser des microbes, des déchets<br />

tissulaires ou des cellules anormales. Grâce à<br />

cette substance, notre système immunitaire<br />

reconnaît et mémorise plus aisément les<br />

microbes. Elle réduit le risque d’infection<br />

hivernale chez le sportif qui s’entraîne dans le<br />

froid. La vitamine D participe au nettoyage des<br />

lésions et à l’activation des processus de<br />

reconstruction. Cette régulation de<br />

l’inflammation se révèle essentielle pour la<br />

guérison des courbatures et des blessures du<br />

sportif. La vitamine D active également<br />

l’autodestruction des cellules cancéreuses.<br />

Les carences en vitamine D paraissent<br />

associées à une nette augmentation du risque<br />

de cancer du sein et du côlon.<br />

CommEnt évitEr LEs CarEnCEs<br />

En vitaminE D ?<br />

En hiver, profitez du soleil ! Le sport peut vous<br />

y aider ! Entraînez-vous à l’extérieur au moins<br />

deux fois par semaine, pendant plus de<br />

30 minutes. Essayez de réaliser vos séances<br />

aux heures les plus ensoleillées, idéalement au<br />

moment du déjeuner. Dès que vous êtes bien<br />

échauffé, enlevez vos gants, remontez vos<br />

manches. mettez un bonnet plutôt qu’une<br />

casquette afin de profiter des uv sur votre<br />

visage. si vous le pouvez, partez en vacances<br />

au soleil plutôt qu’aux sports d’hiver. mangez<br />

des poissons gras : saumon, maquereau,<br />

hareng, anchois, sardine ou thon, deux à trois<br />

fois par semaine. si vous êtes courageux et<br />

adepte des traditions, optez pour l’huile de foie<br />

de morue, 10 fois plus riche en vitamine D. il<br />

est d’usage de proposer 1 cuillère à café par<br />

jour pendant 1 mois chaque année. Le jaune<br />

d’œuf et les produits laitiers gras notamment<br />

le beurre, contiennent de la vitamine D mais en<br />

faible quantité. parlez-en à votre médecin.<br />

selon votre profil, il renouvellera ses conseils<br />

ou vous proposera une <strong>com</strong>plémentation<br />

médicamenteuse. s’il suspecte une carence<br />

profonde ou, au contraire, s’il craint de<br />

dépasser les concentrations utiles, il peut<br />

procéder à un dosage sanguin. Classiquement,<br />

le traitement préventif <strong>com</strong>porte une ampoule<br />

en début d’hiver. La vitamine D est soluble<br />

dans les graisses et n’est pas éliminée dans les<br />

urines ; elle se stocke dans le foie, la graisse et<br />

les muscles. Elle peut s’y accumuler en excès.<br />

C’est pourquoi, en France, la vitamine D n’est<br />

disponible que sur ordonnance.<br />

L’hypervitaminose D peut provoquer des maux<br />

de tête, des crampes ou des calculs rénaux,<br />

voire des calcifications des vaisseaux si elle se<br />

prolonge. Heureusement, cette situation est<br />

exceptionnelle car la concentration toxique est<br />

très élevée.<br />

FévriEr 2011 santésportmag .<strong>com</strong><br />

DaviD Stoecklein/coRBiS<br />

25<br />

C<br />

M<br />

J<br />

CM<br />

MJ<br />

CJ<br />

CMJ<br />

N<br />

tier-santesportmag-Vitasportbio.pdf 29/07/10 1<br />

L'énergie<br />

bio<br />

au Naturel<br />

VitasportBio, une gamme<br />

de produits énergétiques<br />

Bio pour le sport.<br />

Points de ventes<br />

et boutique en ligne sur:<br />

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Pour votre santé, pratiquez une activité physique régulière.<br />

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26<br />

CASINO<br />

BIEN POUR<br />

VOUS !<br />

Engagé depuis dix ans dans la promotion d’une alimentation équilibrée<br />

et d’un mode de vie sain, Casino lance la première gamme large et<br />

accessible de produits dédiés au bien-être. Valérie LAPLAINE, chef de<br />

projet nutrition, nous présente : « Casino Bien pour Vous ! »<br />

L<br />

a gamme « Casino Bien pour Vous ! »<br />

s’inscrit dans le cadre de la politique<br />

nutritionnelle globale mise en œuvre<br />

par le Groupe Casino depuis dix ans. Elle<br />

promeut une alimentation équilibrée et un<br />

mode de vie sain. En restant en permanence à<br />

l’écoute de nos clients, nous avons aussi vu<br />

grandir leurs attentes en matière de santé et<br />

de bien-être. De plus en plus concernés et<br />

avertis, les Français établissent aujourd’hui un<br />

lien direct entre leur état de santé et leur<br />

alimentation (89 % en 2007, 75 % en 1997*).<br />

CASINO ŒUVRE POUR<br />

UNE ALImENtAtION<br />

éqUILIBRéE Et UN<br />

mODE DE VIE SAIN.<br />

santésportmag .<strong>com</strong> FéVRIER 2011<br />

PUBLIRéDACtIONNEL<br />

Nous avons voulu aller plus loin qu’une simple<br />

gamme alimentaire car nous pensons que le<br />

bien-être repose avant tout sur un triptyque<br />

fondamental : une alimentation variée et<br />

équilibrée, de l’exercice physique et des<br />

moments de détente. Il était donc essentiel<br />

pour nous de construire une gamme qui<br />

prenne en <strong>com</strong>pte ces trois piliers.<br />

COmmENt S’ESt-ELLE CONStRUItE ?<br />

Deux années de travail et de collaboration<br />

avec des experts de la nutrition (diététiciens et<br />

ingénieurs agronomes) et de l’activité physique<br />

(coachs sportifs) ont été nécessaires pour<br />

élaborer cette gamme. « Casino Bien pour<br />

Vous ! » repose sur des cahiers des charges<br />

stricts en matière de nutrition. Les produits<br />

ont été conçus par une équipe<br />

pluridisciplinaire pour répondre à la<br />

réglementation européenne sur les allégations<br />

nutritionnelles et de santé. Nous avons aussi<br />

veillé à proposer de véritables innovations<br />

sans équivalent sur le marché, tels que les


yaourts délactosés ou encore les jus de fruits<br />

à base de « super fruits » (açaï, acérola…).<br />

«Casino Bien pour Vous ! » a été structuré<br />

autour de quatre pôles principaux : Forme,<br />

Protection, Alimentation Spécifique et Sport.<br />

Cette gamme couvre douze bénéfices tels que<br />

gérer son poids, limiter ses apports en sel ou<br />

encore entretenir son capital osseux. Pour<br />

faciliter leur repérage en magasin, chacun<br />

possède un code couleur différent. Au-delà<br />

des produits, nous souhaitons guider et<br />

ac<strong>com</strong>pagner les consommateurs à travers<br />

une démarche pédagogique avec la création<br />

d’un site Internet de conseils et de services<br />

<strong>com</strong>plémentaires.<br />

à quI S’AdreSSent<br />

CeS ProduItS ?<br />

nous avons identifié quatre profils de<br />

consommateurs prioritaires à partir de leurs<br />

besoins spécifiques en matière de bien-être.<br />

Les femmes veulent, par exemple, se sentir<br />

bien dans leur peau. Les seniors, eux,<br />

souhaitent bien vieillir. Les personnes qui<br />

doivent suivre un régime spécifique en raison<br />

d’une intolérance alimentaire, et les sportifs<br />

qui veulent entretenir leur vitalité. en<br />

définitive, les produits « Casino Bien pour<br />

Vous ! » s’adresse à tous ceux qui veulent<br />

prendre soin d’eux chaque jour, simplement et<br />

en se faisant plaisir.<br />

queLLe eSt LA PLACe du SPort<br />

dAnS Cette gAmme ?<br />

en fait, avant de parler d’activité sportive, il<br />

faut déjà penser à l’activité physique. Bouger<br />

au moins 30 minutes par jour est une des clés<br />

pour rester en forme. Cela passe par des<br />

choses simples <strong>com</strong>me monter les escaliers,<br />

faire ses courses à pied, etc. Pour faciliter le<br />

SHoPPIng « CASIno BIen Pour VouS ! »<br />

KIt FItneSS<br />

Le kit fitness <strong>com</strong>prend un tonificateur, une<br />

corde à sauter, deux haltères de 1 kg et deux<br />

muscleurs à mains. Les outils essentiels<br />

pour tonifier et muscler votre corps.<br />

Kit fitness : 16,90 €<br />

BALLon<br />

de gym<br />

Améliorez votre posture en renforçant vos<br />

muscles. Les exercices avec le ballon de gym<br />

vous permettront de développer votre équilibre<br />

et votre coordination.<br />

Ballon de gym 65 cm + pompe incluse :<br />

9,90 €<br />

passage à l’acte nous avons créé une gamme<br />

de fitness qui permet de se maintenir en forme<br />

de manière simple et pratique au quotidien.<br />

Cette gamme propose aussi des produits plus<br />

spécifiques qui répondront aux besoins<br />

particuliers des sportifs au cours de l’effort.<br />

* étude du CredoC CCAF 2007<br />

BoISSon<br />

ISotonIque<br />

endurAnCe<br />

Au cours de l’effort physique, la température corporelle augmente,<br />

entraînant une perte d’eau et de sodium par transpiration.<br />

Les muscles consomment une quantité de glucides accrue. Il faut<br />

donc veiller à pallier ces dépenses.<br />

Boisson isotonique endurance 50 cl : 0,75 €<br />

BAnde de<br />

StrAPPIng<br />

Cette bande de strapping est spécialement conçue pour<br />

maintenir efficacement les articulations tout en laissant<br />

une liberté de mouvement.<br />

Bande de strapping 2,5 x 6 cm : 3,66 €<br />

BALLon LeSté<br />

renforcez vos muscles du haut du corps. Ce produit est<br />

conçu pour une utilisation domestique. Il ne convient<br />

pas pour une utilisation à des fins thérapeutiques.<br />

Ballon lesté en PVC, 2 kg : 5,90 €<br />

FéVrIer 2011 santésportmag .<strong>com</strong><br />

27


30<br />

triathlètEs<br />

lEs sallEs sont FaitEs<br />

pour vous !<br />

l’hiver, c’est le moment idéal pour<br />

travailler l’enchaînement<br />

des trois disciplines !<br />

les différents appareils de<br />

cardiotraining peuvent reproduire les<br />

sollicitations du triathlon. profitez-en !<br />

conseils et idées de santésportmag.<br />

par lE doctEur stéphanE cascua, médEcin du sport.<br />

l<br />

e travail des transitions est essentiel<br />

pour réussir et se faire plaisir en<br />

triathlon. Bien sûr, vous devez peaufiner<br />

la logistique et la technique : ne pas vous<br />

prendre les pieds dans votre <strong>com</strong>binaison,<br />

mettre votre casque dans le bon sens et enfiler<br />

aisément vos chaussures. il est aussi<br />

particulièrement bénéfique d’entraîner l’aspect<br />

énergétique et gestuel de ces enchaînements. à<br />

l’occasion du passage de la natation au vélo, les<br />

muscles des jambes apprennent à éliminer<br />

l’acide lactique venu des bras. lors du<br />

changement vélo/ course, les muscles passent<br />

d’une contraction par simple poussée à une<br />

sollicitation par bondissement : pas évident !<br />

En sallE, lEs transitions<br />

sont ultrarapidEs car vous<br />

nE changEz pas dE tEnuE.<br />

lEs adaptations<br />

physiologiquEs sont stimuléEs.<br />

santésportmag .<strong>com</strong> FévriEr 2011<br />

triathlon<br />

de surcroît, votre buste, horizontal depuis<br />

longtemps, adopte une posture verticale ; votre<br />

colonne et les muscles de votre dos sont<br />

contraints de réagir rapidement. En salle, vous<br />

pouvez aisément multiplier ces demandes<br />

d’adaptation.<br />

choisissEz vos apparEils<br />

le rameur sollicite particulièrement les<br />

membres supérieurs notamment les pectoraux<br />

et les dorsaux. les jambes travaillent peu car<br />

elles ne soulèvent pas le poids de votre corps.<br />

votre bassin se contente de glisser sur le rail<br />

horizontal. dans ces conditions, vos membres<br />

inférieurs ont juste pour mission de<br />

transmettre la force exercée par les bras. ces<br />

derniers étant plus faibles que vos jambes, la<br />

tâche se révèle aisée. ces critères<br />

biomécaniques font du rameur,<br />

Ocean/cOrbis


notre « simulateur de natation ». Le geste n’est<br />

pas spécifique du crawl mais il s’agit d’une<br />

bonne approche énergétique. En revanche, si<br />

vous faites de la brasse, vous êtes avantagé !<br />

Sur rameur, la traction symétrique de vos bras<br />

se rapproche de votre nage préférée. Pour plus<br />

de ressemblance, lorsque vous avancez les<br />

mains, n’hésitez pas à allonger votre buste et à<br />

mettre la tête entre les bras. Au moment de la<br />

traction redressez-vous, écartez les coudes…<br />

et même les genoux. Vous faites de la brasse<br />

coulée, au sec et au chaud ! Dans quelques<br />

mois, vous serez le bienvenu en <strong>com</strong>pétition !<br />

Le triathlon pour le plaisir et la santé… c’est<br />

aussi en brasse !<br />

Vélo et tapis de course sont installés juste à<br />

côté du rameur : allez-y ! Dans certaines salles,<br />

vous disposez de vélos « spinning ». Vous y<br />

retrouvez véritablement une ergonomie de vélo<br />

de course. Penché en avant, il est possible de<br />

serrer les cale-pieds et de tirer sur les<br />

pédales ; c’est encore mieux que le vélo de<br />

cardiotraining traditionnel. Les transitions<br />

entraînent votre organisme aux changements<br />

de position et de contractions musculaires<br />

inhérents au triathlon. N’hésitez pas à forcer<br />

les contrastes pour stimuler les adaptations :<br />

tirez sur les bras en rameur, penchez-vous en<br />

avant à vélo, poussez sur de grosses<br />

résistances avant d’aborder le tapis. En salle,<br />

lors du changement d’appareil, inutile de<br />

modifier votre tenue vestimentaire. Du coup, la<br />

transition est ultrarapide. Voilà qui booste les<br />

processus d’adaptation… encore plus que sur le<br />

terrain !<br />

féVriEr 2011 santésportmag .<strong>com</strong><br />

31<br />

Erik isakson/TETra imagEs/Corbis<br />

LEÊSALONÊ<br />

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VENDREDIÊ8ÊAVRILÊDEÊ10HÊËÊ20H<br />

SAMEDIÊ9ÊAVRILÊDEÊ9HÊËÊ20H<br />

CHAUSSURESÊ-ÊTEXTILESÊ-ÊCONSEILÊ-ÊENTRAëNEMENTÊ-ÊDIƒTƒTIQUE


32<br />

L’elliptique est aussi très intéressant pour le<br />

triathlète. occasionnellement, il peut faire<br />

office de « simulateur de natation ». Le geste<br />

alternatif des membres supérieurs<br />

s’apparente à celui du crawl. il suffit alors de<br />

réduire le travail des jambes et d’insister sur<br />

les bras. pour plus de spécificité, certains<br />

appareils se caractérisent par un<br />

mouvement des pieds quasi horizontal.<br />

Le genou reste au voisinage de l’extension,<br />

seule la hanche se mobilise… un peu <strong>com</strong>me<br />

en crawl ! Quand le parcours des pédales est<br />

plus « elliptique », le geste avoisine celui de<br />

TriaThLon En saLLE<br />

TriaThLon En saLLE « récupéraTion »<br />

rameur échauffement 5 minutes<br />

rameur 10 minutes en « aisance respiratoire »<br />

Vélo 10 minutes en « aisance respiratoire »<br />

Elliptique 10 minutes en « aisance respiratoire »<br />

Elliptique récupération 5 minutes<br />

TriaThLon En saLLE « mini <strong>com</strong>péT’ »<br />

rameur ou Elliptique échauffement 10 minutes<br />

la course. En effet, les amplitudes sont<br />

voisines et il s’agit des mêmes chaînes<br />

musculaires croisées. L’appui se fait<br />

simultanément sur les deux jambes et il n’y a<br />

pas d’impact. Voilà qui permet de simuler<br />

occasionnellement la course tout en limitant<br />

les microtraumatismes. De surcroît, le<br />

travail majoré des bras augmente la<br />

demande sanguine et accroît la sollicitation<br />

cardiaque : pas mal !<br />

TriaThLon <strong>com</strong>pLET ET<br />

EnchaînEmEnTs muLTipLEs !<br />

rameur ou Elliptique 10 minutes avec légère augmentation rythme<br />

respiratoire : « Je peux parler mais pas chanter ».<br />

Vélo 30 minutes avec légère augmentation rythme<br />

respiratoire : « Je peux parler mais pas chanter ».<br />

Tapis 15 minutes avec légère augmentation rythme<br />

respiratoire : « Je peux parler mais pas chanter ».<br />

Tapis récupération 5 minutes<br />

TriaThLon En saLLE « au sEuiL DE L’EssouFFLEmEnT »<br />

rameur ou Elliptique échauffement 10 minutes<br />

rameur ou Elliptique 5 à 10 minutes. Essoufflement léger :<br />

« Je ne peux énoncer que 6 à 8 mots d’affilée »<br />

Vélo 10 minutes. Essoufflement léger :<br />

« Je ne peux énoncer que 6 à 8 mots d’affilée ».<br />

Tapis 5 à 10 minutes. Essoufflement léger :<br />

« Je ne peux énoncer que 6 à 8 mots d’affilée ».<br />

Tapis récupération 10 minutes<br />

En salle, il est possible d’opter pour un entraînement axé sur les « multienchaînement ».<br />

Le sujet de cette séance est l’adaptation de l’organisme aux transitions. pour plus<br />

de spécificité énergétique, effectuez ces exercices à « intensité <strong>com</strong>pétition » puis<br />

récupérez activement sur l’un des simulateurs. pour les adeptes du « sport santé »,<br />

l’« intensité <strong>com</strong>pétition » avoisine l’aisance respiratoire !<br />

santésportmag .<strong>com</strong> FéVriEr 2011<br />

TriaThLon<br />

TriaThLon En saLLE « FracTionné LonG »<br />

Vous pouvez réaliser un véritable « triathlon<br />

en salle ». échauffez-vous sur le rameur.<br />

Enchaînez avec le vélo et le tapis. Travaillez à<br />

l’intensité de votre choix. Vous pouvez même<br />

insérer quelques fractionnés sur chacun des<br />

simulateurs. Enfin, récupérez<br />

tranquillement sur le tapis. De temps à<br />

autre, si vous êtes crawleur, <strong>com</strong>mencez par<br />

l’elliptique en tirant sur les bras. En cas de<br />

séance de récupération, ménagez votre<br />

appareil lo<strong>com</strong>oteur en remplaçant le tapis<br />

par l’elliptique.<br />

Voici quelques idées en encadré :<br />

rameur ou Elliptique échauffement 10 minutes<br />

rameur ou Elliptique 6 minutes : essoufflement net et croissant.<br />

3 minutes faciles<br />

Vélo 6 minutes : essoufflement net et croissant<br />

3 minutes faciles<br />

Tapis 6 minutes : essoufflement net et croissant.<br />

3 minutes faciles<br />

Tapis récupération 5 minutes<br />

TriaThLon En saLLE « FracTionné courT »<br />

rameur échauffement 15 minutes<br />

rameur 1 minute « vite »… un peu plus dur que « fractionné long ».<br />

1 minute « lent »… très facile. pendant 4 à 7 minutes.<br />

Vélo 1 minute « vite »… un peu plus dur que « fractionné long ».<br />

1 minute « lent »… très facile. pendant 4 à 7 minutes.<br />

Elliptique (> tapis car les 1 minute « vite »… un peu plus dur que « fractionné long ».<br />

modifications rapides de 1 minute « lent »… très facile. pendant 4 à 7 minutes.<br />

vitesse y sont difficiles) :<br />

Elliptique ou Tapis récupération 10 minutes<br />

muLTiEnchaînEmEnT En saLLE<br />

échauffement rameur, vélo, tapis… chacun 3 minutes<br />

multienchaînement « rameur + Vélo+ Tapis », 3 à 5 fois.<br />

● rameur 3 minutes « intensité <strong>com</strong>pétition »<br />

● Vélo 3 minutes « intensité <strong>com</strong>pétition »<br />

● Tapis 3 minutes « intensité <strong>com</strong>pétition » + ou –<br />

● Tapis 1 minute de récupération facile<br />

● rameur 1 minute d’intensification progressive<br />

récupération Elliptique = 10 minutes


34<br />

lIBRE dE<br />

BougER<br />

<strong>com</strong>mE Vous<br />

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sans avoir à appuyer sur un bouton ou changer de<br />

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personnel. les mouvements de l’amt ® préservent<br />

vos articulations et vos muscles.<br />

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technologies « running », les chaussures dressport ®<br />

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ou en courant, ces chaussures tonifient le corps et dynamisent les gestes.<br />

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35


36<br />

santésportmag .<strong>com</strong> FéVrIEr 2011<br />

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Vos ExIgEncEs !<br />

LIVE UP de FITHEALTH associe oscillations et vibrations de tous les membres.<br />

novateur, efficace et ludique, il vous répare et vous prépare. Jugez plutôt !<br />

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lain BoTTAU est chirurgien<br />

orthopédiste. Thierry AYMEs<br />

est préparateur physique et<br />

ancien gymnaste de haut niveau. Tous<br />

deux connaissent bien LIVE UP. Ils<br />

nous font découvrir son utilisation<br />

dans le domaine de la rééducation et<br />

du sport.<br />

BLEssés, LEVEz-VoUs !<br />

Lorsque vous cumulez vibrations et<br />

oscillations aléatoires, vous sollicitez<br />

de multiples réactions de stabilisation.<br />

Le réflexe vibratoire ne passe pas par<br />

le cerveau mais par la moelle<br />

épinière. L’ordre de contraction se<br />

propage à tous les neurones recevant<br />

l’information. Voilà qui permet de<br />

mettre à contribution des fibres<br />

rapides et puissantes pour des<br />

contraintes mécaniques modérées. La<br />

fréquence élevée de vibrations<br />

sollicite intensément le réflexe de<br />

coordination appelé « myotatique »…<br />

et l’épuise en 20 secondes environ.<br />

c’est idéal en kinésithérapie pour<br />

redonner de l’équilibre et renforcer<br />

efficacement une articulation blessée<br />

ou opérée sans la malmener. Le<br />

coussin d’air réglable émousse les<br />

pics vibratoires et évite que la plaque<br />

ne rentre en résonnance. Voilà qui<br />

réduit encore l’agressivité de la<br />

technique. Les entorses de cheville et<br />

de genou en cours de réhabilitation se<br />

prêtent parfaitement à ce type de<br />

prise en charge. sur LIVE UP, les<br />

fixateurs de toute la colonne<br />

vertébrale et des épaules sont<br />

également vigoureusement<br />

réquisitionnés dans des postures du<br />

quotidien et du sport. Votre dos<br />

accepte plus aisément que vous<br />

restiez de longues heures face à un<br />

écran d’ordinateur. L’articulation de<br />

l’épaule conserve son centre de<br />

rotation naturel, même lors des<br />

mouvements extrêmes. Au tennis,<br />

lors du service, vous ne souffrez plus.<br />

sPorTIF, AFFûTEz-VoUs !<br />

sur piste, vos skis oscillent et vibrent<br />

à environ 30 hertz. sur LIVE UP, il est<br />

possible d’affiner votre préparation<br />

aux sports d’hiver. Vous pouvez<br />

entraîner spécifiquement votre<br />

coordination et vos muscles…<br />

notamment ceux des yeux afin de<br />

stabiliser votre vision. Profitez de la<br />

vibration de la cage. Tirez sur les<br />

poignées et reproduisez les<br />

contraintes du kitesurf. En appui sur<br />

les deux mains et en fente, vous voilà<br />

en train de descendre une pente<br />

chaotique et sinueuse en V.T.T. Vous<br />

pratiquez la course à pied, placezvous<br />

en position de coureur. Main<br />

droite sur la cage, pied gauche sur la<br />

plate-forme et inversement, vous<br />

réalisez un gainage diagonal et<br />

spécifique très efficace. De nombreux<br />

autres protocoles sont disponibles.<br />

sur écran, votre corps se superpose à<br />

celui d’un avatar de référence. Vous<br />

évitez les erreurs de position et vous<br />

progressez en vous amusant.


38<br />

lA TeNDiNiTe<br />

D’Achille<br />

POiNT FAiBle Du cOuReuR<br />

santésportmag .<strong>com</strong> FéVRieR 2011<br />

BleSSuRe<br />

Vous vous entraînez assidûment, vous courez beaucoup, vous préparez des <strong>com</strong>pétitions,<br />

cette blessure handicapante menace ! Voici les explications et les conseils de<br />

SANTéSPORTMAG pour l’éviter et la soigner.<br />

l<br />

e tendon d’Achille relie le muscle du<br />

mollet à l’os du talon, le calcanéum.<br />

lorsque le muscle se raccourcit, il<br />

transmet la force et étend la cheville.<br />

à chacune de vos foulées, il est mis à<br />

contribution lors de la phase de propulsion.<br />

il est encore plus sollicité au moment de<br />

l’amortissement. Dans ces conditions, le<br />

talon s’écrase au sol et le muscle tire dans<br />

l’autre sens pour ralentir le mouvement. le<br />

tendon est écartelé. ce mécanisme de<br />

freinage est omniprésent en course et<br />

absent en vélo. Voilà qui explique pourquoi<br />

la tendinite d’Achille est fréquente chez les<br />

marathoniens et quasi inexistante chez les<br />

cyclistes.<br />

uNe TeNDiNiTe D’Achille,<br />

c’eST quOi ?<br />

cette cordelette malmenée lors du freinage<br />

de chaque foulée est constituée de fibres<br />

VOTRe DOuleuR DiSPARAîT à<br />

l’échAuFFeMeNT ? cONTiNueZ<br />

à cOuRiR, RéDuiSeZ<br />

VOS eNTRAîNeMeNTS.<br />

PAR le DOcTeuR STéPhANe cAScuA, MéDeciN eT TRAuMATOlOGue Du SPORT.<br />

microscopiques en spirales. lorsque les<br />

contraintes sont excessives, certaines se<br />

déchirent. quand le temps de récupération<br />

entre les entraînements est insuffisant, ces<br />

petites lésions se rejoignent, perturbent la<br />

mécanique du tendon et deviennent<br />

douloureuses. les globules blancs arrivent<br />

pour évacuer les déchets. cette première<br />

étape de l’inflammation se montre<br />

bénéfique et stimule la reconstruction<br />

tissulaire. Parfois, elle devient excessive et<br />

le processus s’emballe : nos cellules de<br />

nettoyage grignotent aussi les fibres saines.<br />

Rapidement, une cicatrice se constitue. le<br />

plus souvent, notamment en cas de repos<br />

<strong>com</strong>plet, elle ressemble à un magma<br />

fragile. c’est à ce moment que la tendinite<br />

devient vraiment gênante. les fibres<br />

orientées dans tous les sens n’assument<br />

pas les contraintes mécaniques et l’édifice<br />

se craquelle, un peu <strong>com</strong>me vos gerçures<br />

hivernales quand vous souriez. à ce stade, il<br />

n’existe plus d’inflammation. Au contraire,<br />

la cicatrice n’évolue plus et reste cassante.<br />

un traitement s’impose.<br />

cOMMeNT SAVOiR Si c’eST GRAVe ?<br />

le rythme de la douleur tendineuse est<br />

associé à différents stades de gravité. ils<br />

ont été décrits par un médecin nommé<br />

BlAZiNA. initialement, vous avez mal après<br />

votre séance de sport. l’inflammation<br />

s’enclenche à l’arrêt de l’effort pour


le repos n’est pAs systémAtiQue<br />

gérez Vos douleurs<br />

douleurs après les entraînements.<br />

réduisez la durée et la vitesse de vos<br />

entraînements, pensez au vélo et à la<br />

natation. tentez de mettre une petite<br />

talonnette, étirez-vous après les<br />

séances… un peu, pas trop. Cette<br />

stratégie pourrait s’avérer suffisante.<br />

douleurs cédant à l’échauffement.<br />

Vous pouvez continuer votre séance.<br />

Arrêtez si la douleur réapparaît. là<br />

encore, réduisez votre charge de travail.<br />

nettoyer les déchets provenant des<br />

microfissures. Voilà qui stimule les<br />

processus de reconstruction. Quand les<br />

lésions sont plus avancées, de petites<br />

cicatrices anarchiques sont responsables<br />

d’adhérence entre le tendon et les tissus<br />

environnants. Vous souffrez quand vous<br />

vous remettez en mouvement, le matin au<br />

saut du lit ou en début d’entraînement ? Ce<br />

dérouillage se révèle plutôt bénéfique. Au<br />

stade suivant, vous avez mal tout au long de<br />

l’activité et même au repos. Chaque foulée<br />

détruit quelques fibres tendineuses saines.<br />

Votre tendinite s’aggrave.<br />

Quels médiCAments<br />

Contre lA tendinite d’AChille ?<br />

le plus souvent les anti-inflammatoires ne<br />

sont pas utiles car l’inflammation nuisible<br />

est rare en cas de tendinite. de fait, dans le<br />

monde médical, ce mot a été remplacé par<br />

« tendinopathie » car le suffixe « pathie »<br />

veut dire « maladie » alors que « ite »<br />

signifie « inflammation ». en pratique, on ne<br />

prescrit une cure d’anti-inflammatoires<br />

qu’au tout premier stade de la lésion,<br />

lorsque les processus de nettoyage<br />

dépassent leur mission première et<br />

agressent les fibres saines. on peut réitérer<br />

ponctuellement si un entraînement ou des<br />

techniques rééducatives se sont révélées<br />

trop intenses. à l’inverse, on conseille des<br />

produits favorisant l’assouplissement des<br />

vieilles cicatrices. la silice joue un rôle clé<br />

en reliant les fibres entre elles et en<br />

restaurant une cohésion élastique à la<br />

structure. elle peut être ingérée par la<br />

bouche ou appliquée localement puisque le<br />

tendon est vraiment juste sous la peau. le<br />

laboratoire dissolvurol ® propose les<br />

2 options : des gouttes et un gel.<br />

pédalez et nagez pour <strong>com</strong>pléter votre<br />

programme. prenez rendez-vous avec<br />

votre médecin pour initier un traitement<br />

et faire de la rééducation.<br />

douleurs persistantes à l’effort.<br />

Arrêtez de courir ! Afin de garder<br />

la forme, allez à la piscine et faites<br />

du vélo, évitez les gros braquets<br />

et ne vous mettez pas en danseuse.<br />

Consultez rapidement votre médecin<br />

du sport.<br />

lA kinésithérApie :<br />

un pAssAge obligé<br />

en phase d’irritation, la glace est un<br />

excellent anti-inflammatoire. très vite, il<br />

faut guider la cicatrisation du tendon.<br />

étirements et travail de freinage orientent<br />

les fibres dans l’axe des contraintes.<br />

Comme vous le constatez, ce sont aussi les<br />

mouvements qui ont blessé votre tendon !<br />

il s’agit véritablement d’un réentraînement<br />

tissulaire ! mais celui-là a une vertu<br />

essentielle : il est progressif. Au stade de<br />

la grosse cicatrice anarchique, il faut<br />

casser le magma fibreux. les ultrasons y<br />

contribuent… un peu ! les massages<br />

transversaux profonds ou mtp sont<br />

beaucoup plus efficaces. ils réactivent<br />

aussi les processus de guérison en<br />

recréant des microlésions. Votre<br />

kinésithérapeute frotte<br />

perpendiculairement au tendon mis en<br />

tension. les « ondes de choc » peuvent<br />

être considérées <strong>com</strong>me des « super<br />

mtp ». Ce gros pistolet frappe sur votre<br />

tendon 5 à 15 fois par seconde pendant 3 à<br />

4 minutes. Ces deux méthodes sont<br />

douloureuses mais c’est pour la bonne<br />

cause ! à l’issue, étirements et travail de<br />

freinage progressifs réalignent les fibres.<br />

si le laser chirurgical coupe les tissus, le<br />

laser médical assouplit les cicatrices. il est<br />

indolore et peut-être utilisé en cas de<br />

tendinite d’Achille.<br />

semelles et tAlonnettes<br />

pour détendre Votre tendon<br />

une talonnette permet de remonter le<br />

talon. le tendon d’Achille se détend<br />

légèrement. même si vous ne souffrez que<br />

d’un côté, il faut les placer dans les<br />

deux chaussures, sous les semelles de<br />

féVrier 2011 santésportmag .<strong>com</strong><br />

39


40<br />

propreté, afin de ne pas vous retrouver<br />

bancal. Elles doivent être de hauteur<br />

modérée pour que le talon reste bien<br />

stabilisé par le contrefort. Trop haute, elles<br />

vous inclineraient vers l’avant et votre<br />

corps serait <strong>com</strong>me suspendu à vos<br />

tendons d’Achille ; le remède deviendrait<br />

nuisible ! Elles peuvent être amortissantes<br />

pour limiter l’impact mécanique des<br />

vibrations. Les talonnettes de Sorbothane ®<br />

regroupent ces caractéristiques. Une paire<br />

de semelles réalisée par un podologue du<br />

sport est parfois utile. Elle corrige un pied<br />

creux, tendu <strong>com</strong>me un arc, qui tire sur<br />

votre tendon. Elle limite les tiraillements<br />

latéraux sur le tendon en cas de bascule<br />

du talon <strong>com</strong>me on la rencontre lors des<br />

pronations et supinations excessives.<br />

LE SporT fAiT pArTiE dU TrAiTEmEnT<br />

Vous l’avez <strong>com</strong>pris, la rééducation<br />

contribue à assouplir les vieilles cicatrices<br />

et à réentraîner le tendon ! il en est de<br />

même du sport ! Encore faut-il qu’il soit<br />

bien dosé : la sollicitation doit contribuer à<br />

l’adaptation tissulaire sans provoquer de<br />

lésion. La douleur est bonne conseillère.<br />

Elle est tolérable pendant quelques<br />

minutes à l’échauffement et une sensibilité<br />

est possible quelques heures après la<br />

séance. En aucun cas, elle ne doit persister<br />

et encore moins augmenter pendant<br />

l’exercice. Commencez par les activités<br />

peu sollicitantes pour votre tendon,<br />

laissez-vous guider par vos sensations et<br />

augmentez peu à peu les contraintes. Avec<br />

la natation et l’aquajogging sans appui,<br />

votre tendon est au repos. Sur vélo, aucun<br />

freinage agressif que du travail en<br />

poussée. même chose sur elliptique mais<br />

vous ajoutez le poids du corps. Avec le<br />

stepper talon dans le vide ou le vélo en<br />

danseuse, vous réintroduisez du freinage<br />

lent. En sautillant dans l’eau, le tendon est<br />

à nouveau sollicité de façon élastique mais<br />

Archimède vous aide et le mouvement est<br />

plus lent. diminuez peu à peu la<br />

profondeur ! passez au trottinement. Ce<br />

peut-être un peu de tapis au sein de votre<br />

séance de cardiotraining en salle. Vous<br />

pouvez opter pour un footing de durée<br />

croissante avant votre entraînement de<br />

vélo. à moins que ce ne soit un petit<br />

jogging pour aller à la piscine. peu à peu,<br />

augmentez le temps de course, réduisez<br />

celui de l’activité <strong>com</strong>plémentaire.<br />

Accélérez progressivement, introduisez du<br />

relief et des variations de vitesse puis du<br />

fractionné plus structuré. Sautez,<br />

bondissez sans douleur ! Vous êtes guéri !<br />

santésportmag .<strong>com</strong> féVriEr 2011<br />

bLESSUrE<br />

pArfoiS, CE n’EST pAS UnE TEndiniTE.<br />

Les douleurs à l’arrière de la cheville ne sont<br />

pas toujours des tendinites d’Achille.<br />

Quelquefois, il s’agit d’une grosse ampoule<br />

entre l’os et la peau provoquée par le<br />

frottement du contrefort. on parle de<br />

« bourse inflammée » ou « bursite ». Tout<br />

particulièrement chez le coureur de fond, il<br />

faut rechercher une fracture de fatigue du<br />

calcanéum, l’os du talon. de temps à autre,<br />

notamment chez le footballeur, l’os de la<br />

cheville, l’astragale, est pincé en arrière,<br />

entre le tibia et le calcanéum. on parle de<br />

« syndrome du carrefour postérieur ».<br />

parfois, ce sont des tendinites atypiques, au<br />

traitement bien différent. En cas de<br />

péri-tendinite, les fibres sont indemnes mais<br />

la gaine entourant le tendon est irritée par<br />

les frictions contre la tige d’une chaussure<br />

montante. Cette lésion survient surtout chez<br />

les randonneurs ou les militaires. Vous<br />

pouvez aussi souffrir au niveau du point<br />

d’accrochage du tendon sur l’os du talon, on<br />

parle de « tendinite d’insertion ». Si cette<br />

lésion est associée à des douleurs de<br />

Ocean/cOrbis<br />

la colonne, il s’agit parfois d’un rhumatisme.<br />

Si vous êtes bon vivant, votre tendinite peut<br />

être provoquée par des amas de cholestérol<br />

ou des cristaux d’acide urique qui fissurent<br />

les fibres.<br />

Le diagnostic de « tendinite d’Achille » n’est<br />

pas aussi facile qu’il n’y paraît. il nécessite<br />

un examen rigoureux. pour le confirmer ou<br />

évaluer l’« ampleur des dégâts », votre<br />

médecin peut vous prescrire une prise de<br />

sang ou des images : radiographie,<br />

échographie et parfois irm.


42<br />

lA <strong>com</strong>motion<br />

céréBrAle<br />

une Amnésie<br />

à ne pAs ouBlier !<br />

en plein action, vous prenez un coup sur la tête. vous<br />

êtes « sonné » quelques secondes. vous pensez pouvoir<br />

continuer puisque vous n’avez pas perdu connaissance.<br />

erreur ! le docteur chermAnn, neurologue du sport,<br />

nous explique les dangers de la <strong>com</strong>motion cérébrale.<br />

pAr le docteur stéphAne cAscuA, médecin du sport.<br />

e<br />

n mars 2005, christophe dominici, le<br />

célèbre rugbyman, joue contre l’italie<br />

dans le tournoi des six nations. à la<br />

37e minute, il est cravaté par un adversaire et<br />

sa tête bascule violemment : <strong>com</strong>motion<br />

cérébrale et perte de connaissance. la docteur<br />

chermAnn assure le suivi neurologique du<br />

joueur. malgré la pression, il annoncera en<br />

conférence de presse son inaptitude à jouer le<br />

prochain match avec le stade français en coupe<br />

Après le choc, demAndez-lui :<br />

« Qui est notre AdversAire ?<br />

Quel est le score ? » s’il ne<br />

pArvient pAs à répondre : c’est<br />

une <strong>com</strong>motion !<br />

santésportmag .<strong>com</strong> février 2011<br />

découverte<br />

d’europe prévu deux semaines plus tard.<br />

souvenez-vous aussi de chris WAddle, un<br />

autre traumatisé crânien célèbre. en 1991, lors<br />

d’une rencontre om contre milAn Ac, il est<br />

victime d’un méchant coup de coude sur la tête.<br />

il ne s’évanouit pas mais finit la <strong>com</strong>pétition<br />

<strong>com</strong>plètement dans le brouillard. <strong>com</strong>me un<br />

« automate », presque par hasard, il marque le<br />

but de la victoire ! de retour dans le vestiaire, il<br />

vomit et somnole. il doit être hospitalisé et ne<br />

se souviendra jamais de son match !<br />

il fAut reconnAître<br />

lA <strong>com</strong>motion !<br />

les <strong>com</strong>motions sont fréquentes en sport<br />

collectif et même à ski où elle représente 16 %<br />

des traumatismes répertoriés. si un de vos<br />

coéquipiers, un de vos enfants ou un des<br />

sportifs que vous encadrez subit une<br />

<strong>com</strong>motion, il doit impérativement stopper la<br />

séance ! classiquement, le blessé reçoit un<br />

choc sur le crâne. ce peut être aussi un<br />

traumatisme cervical responsable d’une<br />

violente oscillation de la tête. dans ces<br />

circonstances, le cerveau est emporté par<br />

l’inertie et vient taper l’intérieur de la boîte<br />

crânienne. dans 10 % de ces accidents, la<br />

victime perd connaissance mais dans<br />

l’immense majorité des cas, il garde une<br />

conscience partielle. en revanche, il est<br />

« sonné » ! il titube et son équilibre est<br />

précaire. Abordez-le et demandez-lui : « où<br />

sommes-nous ? Qui est notre adversaire ? Quel


est le score ? » Il ne parvient pas à répondre ? Il<br />

présente une « amnésie pré-traumatique ».<br />

Souvent, c’est lui qui pose ces questions…<br />

toutes les 3 minutes… car il est incapable de<br />

mémoriser les réponses : il souffre aussi<br />

d’« amnésie post-traumatique ». Si vous n’y<br />

prenez pas garde, son <strong>com</strong>portement est<br />

trompeur : il a gardé ses réflexes de joueur. Les<br />

gestes automatiques sont normalement<br />

programmés, on dit qu’il a conservé sa<br />

« mémoire procédurale » dont les réseaux de<br />

connection semblent protégés au centre du<br />

cerveau. à y regarder de plus près, sa<br />

personnalité semble modifiée. De temps à<br />

autre, il est agressif et ordurier ! Parfois, il est<br />

étonnamment triste et fond en larmes ! Surtout,<br />

son jeu manque de pertinence ! Logique, il<br />

n’enclenche que des <strong>com</strong>portements rabâchés<br />

sans les adapter aux informations recueillies<br />

sur le terrain… puisqu’il les a déjà oubliées ! Si<br />

WADDLE a marqué de façon réflexe, nombreux<br />

sont les joueurs <strong>com</strong>motionnés qui rejoignent le<br />

banc de touche… car aujourd’hui, selon<br />

l’entraîneur, ils sont mauvais et manquent de<br />

lucidité !<br />

QuE S’ESt-IL PASSé DAnS LE cErvEAu ?<br />

à l’œil nu : rien à signaler ! On est loin de<br />

l’hématome tant redouté après perte de<br />

connaissance, celui qui écrase le cerveau et<br />

provoque le décès de la victime. Même à l’IrM<br />

(Imagerie par résonnance magnétique)<br />

conventionnelle, on ne décèle rien ! Plus qu’une<br />

lésion du tissu nerveux, il s’agit plus d’une<br />

altération de son fonctionnement. à l’occasion<br />

de la <strong>com</strong>motion, la transmission des<br />

informations entre les neurones est déréglée<br />

par perturbation de la sécrétion des messagers<br />

chimiques. Des substances inflammatoires sont<br />

déversées et le cerveau gonfle légèrement. La<br />

pression dans la boîte crânienne augmente un<br />

peu, voilà qui suffit pour provoquer maux de<br />

tête, nausées et somnolence. Les « IrM<br />

fonctionnelles », utilisées exclusivement en<br />

recherche, montrent que, pour résoudre un<br />

problème, le cerveau utilise plus les zones<br />

« automatiques » que les secteurs de<br />

« réflexion ». Les enregistrements de l’activité<br />

électrique de l’encéphale montrent la<br />

diminution de certains types de courants qui<br />

réapparaissent quand les symptômes<br />

s’estompent.<br />

QuELS SOnt LES rISQuES ?<br />

Le jour du traumatisme et tant que les<br />

symptômes n’ont pas disparu, il faut redouter le<br />

« syndrome du second impact ». Pour cause<br />

d’altération de la psychomotricité, ce deuxième<br />

choc a de grande chance de survenir si l’activité<br />

sportive n’est pas suspendue ! Il se révèle plus<br />

grave, provoque une flambée des processus<br />

févrIEr 2011 santésportmag .<strong>com</strong><br />

43


44<br />

Dave anD Les Jacobs/bLenD Images/corbIs<br />

L’ACCUMULATION<br />

DES COMMOTIONS PEUT<br />

ENGENDRER DES « DéMENCES<br />

PRéCOCES » DèS 45 ANS<br />

inflammatoires et un gonflement majeur du<br />

cerveau. Chez le jeune de moins de 20 ans,<br />

il engendre parfois une <strong>com</strong>pression de la<br />

base du cerveau. Cette zone supervise les<br />

fonctions vitales <strong>com</strong>me la respiration et les<br />

battements cardiaques. de fait, <strong>com</strong>me un<br />

hématome, ce gros œdème est parfois<br />

responsable du décès du blessé ! plus tard,<br />

l’accumulation des chocs peut engendrer<br />

des « démences ». on parle<br />

d’« encéphalopathie post-traumatique ».<br />

typiquement, il s’agit d’un mélange de<br />

maladie d’alzheimer et de parkinson. la<br />

victime la plus célèbre est mohamed ali<br />

mais on trouve un grand nombre de<br />

malades parmi les boxeurs, les hockeyeurs<br />

et les footballeurs américains. tout se passe<br />

<strong>com</strong>me si la répétition des inflammations<br />

enclenchait un processus dégénératif. des<br />

amas de protéines s’accumulent et écrasent<br />

les filaments rejoignant les neurones. les<br />

symptômes apparaissent souvent<br />

précocement, à partir de 45 ans. Ce sont<br />

des troubles de la mémoire, de l’humeur et<br />

du <strong>com</strong>portement. de multiples faits divers<br />

relatent l’érosion de la vie professionnelle,<br />

sociale et familiale d’anciens boxeurs<br />

devenus agressifs et violents.<br />

santésportmag .<strong>com</strong> Février 2011<br />

déCouverte<br />

Comment soigner ?<br />

Quand reprendre le sport ?<br />

après une <strong>com</strong>motion, le repos sportif et<br />

intellectuel est obligatoire ! le blessé doit<br />

quitter le terrain et un suivi médical<br />

s’impose. Classiquement, la reprise de<br />

l’entraînement se fait par étape, chacune<br />

d’elle dure au moins 24 heures. dès que<br />

les symptômes ont disparu dans la vie<br />

quotidienne, on essaye le vélo de salle en<br />

aisance respiratoire puis le footing, puis<br />

un travail technique léger sans contact,<br />

puis une reprise de l’entraînement<br />

collectif. si une gêne réapparaît à l’un des<br />

stades, il faut retourner au précédent.<br />

d’ordinaire, cette évaluation se fait en<br />

l’absence de médicaments. parfois, le<br />

neurologue prescrit des antiinflammatoires<br />

efficaces sur les maux de<br />

tête et l’irritation du cerveau. les<br />

antidouleurs traditionnels et les<br />

somnifères sont déconseillés. en cas de<br />

<strong>com</strong>motion sévère, cette évolution<br />

naturelle dure environ trois semaines.<br />

C’est le temps que vous consacrez à la<br />

guérison d’une entorse de cheville. C’est<br />

finalement assez peu pour garder un<br />

cerveau en bon état !<br />

il Faut Consulter<br />

un medeCin !<br />

en cas de perte de connaissance, allez aux<br />

urgences ! appelez les pompiers si, après son<br />

réveil, la victime vomit ou somnole. C’est peutêtre<br />

un hématome intra-crânien qui grossit ! il<br />

peut écraser son cerveau !<br />

en cas de <strong>com</strong>motion sans perte de<br />

connaissance, faites surveiller le blessé par votre<br />

médecin ou, mieux, par un neurologue. si les<br />

maux de tête, les nausées, la fatigue, les<br />

troubles de concentration, de l’humeur ou de la<br />

coordination s’apaisent en moins d’une semaine,<br />

il s’agit d’une <strong>com</strong>motion légère.<br />

si les souvenirs ne se fixent toujours pas après<br />

24 heures, si les symptômes s’intensifient à<br />

chaque tentative d’activité physique légère, s’ils<br />

persistent plus de sept jours, on est face à une<br />

<strong>com</strong>motion sévère, le patient doit impérativement<br />

être suivi par un neurologue sensibilisé à la<br />

<strong>com</strong>motion cérébrale du sportif.<br />

K.-o.<br />

le dossier Qui dérange<br />

par le doCteur jean-François CHermann<br />

18,50 € - éditions stoCK<br />

la lecture de cet ouvrage est<br />

indispensable à tout sportif<br />

souhaitant prendre soin de<br />

son cerveau ! il sensibilise le<br />

médecin à la <strong>com</strong>motion<br />

cérébrale. il révèle au<br />

professionnel du sport un pan<br />

<strong>com</strong>plet de la traumatologie<br />

trop longtemps négligé. sa<br />

lecture est plaisante. l’auteur alterne<br />

explications scientifiques claires et anecdotes<br />

biographiques chaleureuses qui font respirer le<br />

texte. avec humilité, il raconte son acharnement<br />

à approfondir ses connaissances. il décrit avec<br />

pertinence le monde de la médecine du sport<br />

confrontée à la pression des clubs et de la presse.


46<br />

Stephane Bouquet<br />

JEAN-MARC MORMECK<br />

sOUFFRIR franck<br />

santésportmag .<strong>com</strong> FéVRIER 2011<br />

POUR REVENIR<br />

à 37 ans, après deux ans d’arrêt, Jean-Marc MORMECK est<br />

remonté sur le ring. Il signe trois victoires consécutives contre<br />

MADALONE, ORQUENDO et IBRAGIMOV. Préparation physique et<br />

nutrition ont été ses premiers <strong>com</strong>bats.<br />

L<br />

a rédaction sANtésPORtMAG a<br />

rencontré Jean-Marc MORMECK<br />

avant son <strong>com</strong>bat contre l’Ouzbek<br />

timur IBRAGIMOV, le 2 décembre<br />

2010. Décontracté, il avoue les efforts<br />

qu’il a dû faire pour revenir au plus haut<br />

niveau.<br />

Après un break de deux ans,<br />

le retour a-t-il été difficile ?<br />

Bien sûr ! Le corps s’habitue au repos et<br />

au calme. La reprise d’une activité<br />

téMOIGNAGE<br />

PROPOs RECUEILLIs PAR GAétAN LEFèVRE<br />

physique est toujours difficile. J’ai dû<br />

réhabituer mon corps à souffrir. Et<br />

<strong>com</strong>me la boxe est un sport violent, le<br />

corps est constamment agressé. Le<br />

retour sur le ring est encore plus brutal.<br />

J’ai aussi dû faire face à mon poids.<br />

J’étais en surcharge. J’ai donc <strong>com</strong>pensé<br />

en travaillant plus dur.<br />

Cette nouvelle préparation physique<br />

a-t-elle été différente ?<br />

Oui et non. Non, car une préparation suit<br />

toujours la même progression. Oui,<br />

puisque je partais de plus bas ! Mon<br />

poids ne permettait pas de fournir les<br />

mêmes efforts qu’avant. Les exercices<br />

sont restés les mêmes mais moins<br />

intensifs. J’étais plus lent, moins réactif<br />

et essoufflé plus vite. Mon corps s’était<br />

endormi et j’ai dû le réveiller et le<br />

rééduquer. Mais aujourd’hui, ça va<br />

mieux. Je me sens bien, j’ai récupéré la<br />

vitesse adaptée à mon poids.<br />

Avez-vous suivi<br />

un régime alimentaire ?<br />

J’ai toujours fait attention à mon<br />

alimentation avant un <strong>com</strong>bat. Après<br />

mon break, il a fallu reprendre la forme.<br />

Il est toujours difficile de concevoir<br />

l’alimentation permettant de perdre du<br />

poids et d’encaisser un entraînement<br />

intensif ! Je me suis donc mis à travailler<br />

avec Véronique ROUssEAU,<br />

nutritionniste à l’INsEP. Elle m’a défini<br />

des menus précis avec des légumes<br />

verts et d’autres aliments énergétiques.<br />

welker<br />

Avant que l’adversaire ne change,<br />

<strong>com</strong>ment vous étiez-vous préparé pour<br />

affronter Hasim RAHMAN ?<br />

Pour ce <strong>com</strong>bat, j’avais fait appel à un<br />

préparateur physique spécialisé dans<br />

l’athlétisme, Mourad BENBELKACEM.<br />

L’objectif était de retrouver de<br />

l’endurance et de la puissance cardiaque.<br />

Je me suis entraîné à courir entre 12 et<br />

13 km/h sur une longue distance et j’ai<br />

fait de nombreux types de fractionnés.<br />

Mon corps a repris l’habitude de souffrir.<br />

Pendant deux mois, j’ai quitté le ring et je<br />

n’ai fait que de la préparation physique.<br />

Puis j’ai remis les gants. Je ne mélange<br />

pas l’entraînement physique et le travail<br />

sur le ring.<br />

La boxe est un sport violent. On l’a vu<br />

lors du dernier <strong>com</strong>bat entre Vitali<br />

KLItsCHKO et shannon BRIGGs. Ce<br />

dernier a été victime d’une <strong>com</strong>motion<br />

cérébrale, de fractures aux deux<br />

orbites oculaires, au nez et d’une<br />

blessure à l’épaule. Avez-vous<br />

déjà eu de telles blessures lors<br />

d’un <strong>com</strong>bat ?<br />

Pour shannon BRIGGs, c’est spécial. Ce<br />

n’est pas une référence. L’arbitre et lui<br />

ont fait preuve d’inconscience et<br />

d’in<strong>com</strong>pétence ! Je pense qu’il n’était<br />

pas prêt. Il n’avait aucune chance de<br />

gagner. Moi, ma plus grosse blessure a<br />

été un œil au beurre noir. Je n’ai jamais<br />

eu d’autres lésions sérieuses.<br />

Avez-vous mis en place une stratégie<br />

préventive pour éviter les blessures ?<br />

Non, je fais juste attention. Ma<br />

philosophie de la boxe, c’est de donner<br />

des coups et de ne pas en prendre. à<br />

partir de là, il faut se préserver et se<br />

protéger avant et lors d’un <strong>com</strong>bat.<br />

Auriez-vous un petit message<br />

pour nos lecteurs ?<br />

La préparation physique est très<br />

importante. Il faut beaucoup courir et<br />

aller dans une salle de sport. Alors,<br />

défoulez-vous ! Mais recherchez le bienêtre<br />

sans dépasser vos limites !

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