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f2ges d'Egy. - L'esprit des pierres

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ETHNO-HERPETOLOGIE et MITHOLOGIE<br />

de ce fait précise que ces monstres, dans leur lutte aérienne, "rompirent les couvertures, fenestres et<br />

portes de plusieurs maisons de ladite ville" et qu'ils finirent par disparaître dans la mer 121.<br />

VI-ANJOU<br />

Appellations: le ou la serpente est la couleuvre (Le Longeron); aspit' (masc. ou fém.) désigne<br />

indifféremment la couleuvre, la vipère, ou les serpents en général (Brissac, Luigné, Montejan); velim et<br />

verim (masc.) désignent à la fois le venin et les reptiles (St-Paul-du-Bois, Tout-le-Monde); vormine<br />

désigne tous les serpents (Briollay, Montjean) ; les animaux venimeux sont dits verimous ou velimous<br />

(Beaucouzé, Le Longeron, Montjean) 46. On croit souvent que tous les reptiles sont venimeux, quelle que<br />

soit l'espèce considérée, et qu'ils "piquent" avec leur lampard (langue) 104.<br />

Serpents:<br />

Dans le Baugeois, on pensait que lorsqu'il pleut le jour du Vendredi-Saint, les aspics sont<br />

beaucoup moins vifs dans leurs mouvements toute l'année, et partant, plus dangereux 109.<br />

Si la piqûre d'une épinc noire s'infecte, c'est qu'une vipère était cachée dans sa racine (Baugeois,<br />

Le Longeron, Montjean) 45, 46. Au Longeron, on croit que les champignons deviennent vénéneux<br />

lorsqu'ils ont été frôlés par un ver;m 46. L'herbe à la serpent désigne le Réséda gaude [Reseda luteola<br />

L.], et l'herbe aux vipères la Vipérine commune [Echium vulgare L.] 108,125.<br />

L'anghille (anguille) fraye parfois avec la vipère, qu'on appelle d'ailleurs anghille de haie 46.<br />

Les paysans de la rive droite de la Loire disent que "les vipères fuient la mer" 53.<br />

Quand on sait (connaît) un nid, il ne faut pas dire sous les tuiles (dans la maison) où il se trouve,<br />

sinon les vipères ou les fourmis mangeraient les petits (Le Longeron) 46.<br />

C. Fraysse, A-J. Verrier et R. Onillon donnent la méthode suivante, pour la <strong>des</strong>truction <strong>des</strong><br />

vipères : "on installe dans un lieu qui en est infesté une poëlette, ou chaudron de cuisine à faire la<br />

lessive; on la remplit de lait en partie et, dans ce lait, on met une vipère que l'on a capturée d'avance.<br />

Puis l'on fait du feu sous la poëlette. Lorsque le lait s'échauffe, la vipère se met à siffler; ses congénères<br />

accourent de toutes parts à son appel et on les assomme à coups de pelles et de bâtons. C'est une sorte de<br />

pipée. Il faut seulement veiller à ne pas chauffer trop fort, ce qui cuirait l'appelant, et lui couperait infailliblement<br />

le sifilet" 46,109.<br />

Dans le Baugeois, lorsqu'on a aperçu un reptile quelque part, on peut déposer la paille de ses<br />

sabots sur l'emplacement qu'il occupait, puis uriner <strong>des</strong>sus. Le lendemain matin, on retrouvera le reptile<br />

lové en spirale sur la paille: il ne cherchera pas à fuir et pourra être facilement capturé et détruit 109.<br />

A Montjean, la san/le, qui n'est autre que le Zona, désigne aussi "un animal fabuleux dont on<br />

menace les enfants pour les décider à manger. Faite en forme de serpent avec une boucle à la queue, la<br />

sangle se jette sur les personnes qui sont à jeun, s'enroule autour d'elles à la ceinture et, passant sa tête<br />

dans sa boucle caudale, les serre jusqu'à ce qu'elles soient étouffées" 46. Rabelais, en son Pantagruel,<br />

utilise ce mot dans une liste de serpents 46.<br />

Si l'aspit' peut désigner selon les cas la vipère ou la couleuvre, on dit (à Montjean) qu'une<br />

personne couverte de taches de rousseur est aspitée. Les individus aspités passent pour faire tourner le<br />

vin par leur seule présence 46. On dit également de ces personnes qu'elles sont maillées (Angers,<br />

Briollay, Montjean) ... les gens maillés sont regardés comme malsains, répandant <strong>des</strong> exhalaisons faisant<br />

tourner le lait ou le vin, ct sont immunisés contre les morsures de serpents : "il y a quelque trente ans,<br />

(donc vers 1878), un fermier de la Censivière de Torfou, très fortement maillé, ayant été mordu d'une<br />

vipère, ce fut la vipère qui creva" 46. Dans le même ordre d'idées, rappelons qu'à Ourtal, on pense que<br />

lorsqu'une vipère mord un chat rouge, elle en meurt, et le chat reste indemne 104.<br />

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