Le Courrier du Château - Centre de Gérontologie Clinique
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L’actualité<br />
Portrait<br />
Une journée avec...<br />
Animation<br />
Musique<br />
<strong>Le</strong>s Amis <strong>du</strong> <strong>Château</strong><br />
Déjeuner champêtre<br />
N°70 - juillet 2007<br />
<strong>Le</strong> <strong>Courrier</strong><br />
<strong>du</strong> <strong>Château</strong><br />
www.magnanville.bellan.fr
Edito<br />
<strong>Le</strong> mot <strong>du</strong> Directeur<br />
Portrait<br />
Une journée avec...<br />
Rencontre<br />
Animation<br />
Culture<br />
Bénévoles<br />
Société, histoire<br />
<strong>Centre</strong> <strong>de</strong> <strong>Gérontologie</strong> <strong>Clinique</strong><br />
Léopold Bellan<br />
1, place Léopold Bellan<br />
78200 MAGNANVILLE<br />
Tél. 01 30 98 19 00<br />
Directeur <strong>de</strong> la publication :<br />
Anne-Marie Ternisien<br />
Comité <strong>de</strong> Rédaction :<br />
Manuelle Campos<br />
Patricia Gavin<br />
L’équipe Animation<br />
Crédits photos :<br />
Droits réservés<br />
Mise en page et Impression :<br />
agatelagence@free.fr<br />
Dépôt légal : 3e trimestre 2006<br />
ISSN 1630-9804<br />
2<br />
Sommaire<br />
Nous entamons la pério<strong>de</strong><br />
estivale avec un effectif en<br />
personnel soignant quasiment<br />
au complet. Nous poursuivons<br />
nos efforts en matière <strong>de</strong> recrutement<br />
tout en maintenant un niveau<br />
d’exigence constant afin <strong>de</strong> répondre<br />
aux attentes légitimes <strong>de</strong>s familles<br />
en termes <strong>de</strong> qualité <strong>de</strong> la prise en<br />
charge.<br />
<strong>Le</strong> mot <strong>du</strong> Directeur<br />
Par ailleurs, un renforcement <strong>de</strong>s équipes est prévu pendant l’été afin d’assurer au personnel <strong>de</strong><br />
meilleures conditions <strong>de</strong> travail et <strong>de</strong> faire face à un éventuel épiso<strong>de</strong> <strong>de</strong> canicule.<br />
Comme les années précé<strong>de</strong>ntes, le plan <strong>de</strong> prévention <strong>de</strong> la canicule est recon<strong>du</strong>it. Nous poursuivons<br />
les travaux <strong>de</strong> climatisation en équipant les lieux <strong>de</strong> vie et salles <strong>de</strong> restaurant pour une<br />
surface totale supplémentaire <strong>de</strong> 400 m2.<br />
Nous souhaitons la bienvenue à Patricia GOURMELON qui a pris ses fonctions récemment à la<br />
tête <strong>du</strong> service animation… La saison sera marquée par les sorties culturelles, les promena<strong>de</strong>s et<br />
les animations dans le parc. Ce numéro est l’occasion <strong>de</strong> vous les présenter.<br />
Afin <strong>de</strong> mieux répondre aux attentes <strong>de</strong> chacun, après validation <strong>du</strong> Conseil <strong>de</strong> la Vie sociale, <strong>de</strong>s<br />
boites à idées sont mises à la disposition <strong>de</strong>s rési<strong>de</strong>nts. <strong>Le</strong>s observations et suggestions éventuelles<br />
seront consultées directement par la direction <strong>de</strong> l’établissement qui s’engage à y répondre<br />
dans un délai raisonnable.<br />
Edito 2<br />
<strong>Le</strong> mot <strong>du</strong> Directeur<br />
Portrait 3<br />
Eugène Rouys<br />
Une journée avec 4<br />
<strong>Le</strong>s lingères<br />
Rencontre avec 5<br />
<strong>Le</strong>s référentes animation Service Kessel,<br />
Catherine Allonge<br />
et Delphine <strong>Le</strong> Tarnec<br />
Animation 6-7<br />
• L’atelier bijoux<br />
• Un épouvantail au château<br />
• En bala<strong>de</strong><br />
Musique 8<br />
• Festival musique et lieux sacrés<br />
• Maestro<br />
• Danse<br />
Culture 9<br />
•Livres<br />
• Grand écran<br />
Intergénération 10-11<br />
• <strong>Le</strong>s amis <strong>du</strong> château<br />
• <strong>Le</strong>s Gaillards et les épouvantails<br />
Intergénération 12<br />
• Contes <strong>de</strong> Perrault
Edito<br />
<strong>Le</strong> mot <strong>du</strong> Directeur<br />
Portrait<br />
Une journée avec...<br />
Rencontre<br />
Animation<br />
Culture<br />
Bénévoles<br />
Société, histoire<br />
" Mon père est né en<br />
1876 à Buenos Aires,<br />
fils d'un français<br />
nommé Jean Rouys.<br />
3<br />
Portrait<br />
Eugène ROUYS<br />
De l'Argentine à la France<br />
Jean Rouys était <strong>de</strong> Bordères-Louron. Quel fut<br />
son métier, nul ne le sait car, à Bordères-<br />
Louron, il y avait <strong>de</strong>ux Jean Rouys. L'un était<br />
instituteur, l'autre agriculteur. Malgré les<br />
recherches, ma famille n’a jamais réussi à savoir<br />
lequel était bien mon grand-père.<br />
Ma grand-mère s’appelait Marie Saint Martin.<br />
Nous n’avons jamais su où elle était née.<br />
Lorsque mes grands-parents décidèrent <strong>de</strong> partir<br />
vivre en Argentine, la guerre <strong>de</strong> 1870 était<br />
tout juste terminée, la Commune aussi, avec<br />
ses trente mille morts. <strong>Le</strong>s gens fatigués <strong>de</strong> la<br />
guerre, <strong>de</strong> souffrance, <strong>de</strong> privations, n’hésitaient<br />
pas à choisir l’exo<strong>de</strong>, attirés par <strong>de</strong>s pays où<br />
tout semblait possible y compris faire fortune.<br />
Mon père avait quatre frères.<br />
Il fut le seul à partir en<br />
France pour suivre <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s<br />
au lycée <strong>de</strong> Pau. Après ses<br />
étu<strong>de</strong>s, il revint à Buenos<br />
Aires. Quelques années<br />
plus tard, il allait prendre<br />
la direction d'un hôtel au<br />
centre ville puis <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux<br />
villas. Il rencontra ma mère<br />
et l'épousa, malgré les<br />
vingt <strong>de</strong>ux années qui les<br />
séparaient. Elle était<br />
d’Orense, une ville <strong>de</strong><br />
Galice, et s’appelait Maria <strong>de</strong> los Angeles<br />
(Marie <strong>de</strong>s Anges). Elle était très belle.<br />
Je suis né à Buenos Aires, en 1922. Je n’avais<br />
que dix huit mois lorsque la famille prit le chemin<br />
<strong>de</strong> la France. La décision <strong>de</strong> ce retour fut prise<br />
suite au cambriolage <strong>de</strong> notre villa. Nous<br />
avions passé quelques jours en ville. Au retour,<br />
mes parents trouvèrent notre maison vi<strong>de</strong>. Il ne<br />
restait qu’une malle remplie d’objets sans<br />
importance. Mon père ne tergiversa pas : il<br />
décida <strong>de</strong> tout vendre ; l'hôtel, les villas. Ce fut<br />
le retour en France, où nous rejoignions les<br />
quatre cent familles françaises <strong>de</strong>meurant à<br />
Pau et dans les environs, ayant fait fortune en<br />
Argentine, surnommés les "argentins".<br />
Mon père fit construire une villa à côté <strong>de</strong><br />
l'église Saint Joseph, église typique, blanche<br />
comme la Sacré Cœur <strong>de</strong> Paris, en plein centre<br />
Eugène ROUYS<br />
<strong>de</strong> Pau. Il ne me reste que quelques souvenirs<br />
<strong>de</strong> cette pério<strong>de</strong> éloignée.<br />
J'ai malgré tout le souvenir <strong>de</strong> ma mère disant :<br />
"Saint Joseph m'excuse si je ne vais pas à la<br />
messe". <strong>Le</strong>s enfants, les arbres fruitiers, les<br />
lapins, la cuisine, la maison, lui laissaient peu<br />
<strong>de</strong> temps pour la religion qui, pourtant, lui<br />
importait beaucoup.<br />
C'est là, à <strong>de</strong>ux cent<br />
mètres <strong>de</strong> notre<br />
villa, que je découvris<br />
le sta<strong>de</strong> Bourbaki,<br />
<strong>du</strong> nom <strong>du</strong> général<br />
ayant tenu tête aux<br />
allemands en 1871*.<br />
Une statue <strong>du</strong> général<br />
s’élevait alors <strong>de</strong>vant<br />
le sta<strong>de</strong>. En 1939,<br />
les allemands l’abattirent<br />
pour en faire<br />
<strong>de</strong>s canons. La proximité<br />
<strong>du</strong> sta<strong>de</strong> allait<br />
influencer ma vie<br />
“Ma mère était très belle”<br />
entière. Je me suis lancé dans le football et<br />
l’athlétisme. »<br />
Eugène Rouys évoque sa carrière <strong>de</strong> sportif,<br />
une longue carrière émaillée <strong>de</strong> succès, entre<br />
football, athlétisme, et judo. Nous nous donnons<br />
ren<strong>de</strong>z-vous pour un nouvel entretien, dans le<br />
prochain <strong>Courrier</strong> <strong>du</strong> <strong>Château</strong>.<br />
*<strong>Le</strong> 3 janvier 1871, la première armée <strong>de</strong> la Loire<br />
<strong>de</strong>venue l'armée <strong>de</strong> l'Est, placée sous les ordres <strong>du</strong><br />
général Bourbaki prenait ses dispositions pour se porter<br />
sur Belfort et débloquer cette place, assiégée par le<br />
général allemand <strong>de</strong> Wer<strong>de</strong>r.
Edito<br />
<strong>Le</strong> mot <strong>du</strong> Directeur<br />
Portrait<br />
Une journée avec...<br />
Rencontre<br />
Animation<br />
Culture<br />
Bénévoles<br />
Société, histoire<br />
4<br />
Une journée avec...<br />
La disposition <strong>de</strong>s locaux<br />
est telle que la lingerie se<br />
situe un peu à l’écart <strong>de</strong>s<br />
autres services en sous-sol.<br />
Sa place dans la vie <strong>de</strong><br />
l’établissement n’en<br />
<strong>de</strong>meure pas moins centrale.<br />
<strong>Le</strong> traitement <strong>du</strong> linge <strong>de</strong>s<br />
rési<strong>de</strong>nts est bien une<br />
composante essentielle <strong>de</strong><br />
la fonction hébergement<br />
au sein <strong>de</strong> l’établissement.<br />
Dix heures par jour, <strong>de</strong><br />
sept à dix sept heures, huit salariées<br />
réparties en <strong>de</strong>ux équipes se partagent<br />
les tâches, <strong>de</strong>puis l’arrivée <strong>du</strong> linge jusqu’au<br />
départ dans les services.<br />
Une équipe est chargée <strong>de</strong> laver et plier le<br />
linge, l’autre <strong>de</strong> trier, <strong>de</strong> marquer et d’organiser<br />
les chariots <strong>de</strong> distribution dans les services.<br />
Une personne est exclusivement chargée <strong>du</strong><br />
repassage. <strong>Le</strong> linge <strong>du</strong> personnel n’est pas lavé<br />
sur place, mais seulement réceptionné et trié.<br />
<strong>Le</strong> chef <strong>de</strong> service est<br />
Valérie Primault.<br />
Catherine Camus est la<br />
responsable <strong>de</strong> l’équipe.<br />
« Chaque jour, nous<br />
nous retrouvons vers<br />
neuf heures pour un<br />
instant <strong>de</strong> détente<br />
autour d’un café. Ici, on<br />
<strong>Le</strong> pliage pourrait raconter l’histoire<br />
<strong>de</strong> l’établissement. Thérèse est arrivée en<br />
1967, et Nicole, en 1978. A l’époque, le<br />
linge n’était pas lavé sur place. On travaillait<br />
dans un bâtiment qui n’existe plus. ».<br />
En visitant le service, on est frappé par<br />
l’atmosphère silencieuse, uniquement troublée<br />
par le ronronnement <strong>de</strong>s lave-linge ou le<br />
bruissement <strong>de</strong> la cabine <strong>de</strong> finition.<br />
« On ne traite pas quotidiennement quatre<br />
cent cinquante kilos <strong>de</strong> linge sans une organi-<br />
<strong>Le</strong>s lingères<br />
<strong>Le</strong> repassage<br />
sation minutieuse. <strong>Le</strong>s règles d’hygiène sont<br />
évi<strong>de</strong>mment très strictes. Ainsi les salles sont<br />
agencées <strong>de</strong> manière à dissocier le traitement<br />
<strong>du</strong> linge sale et propre. L’aménagement plus<br />
fonctionnel <strong>de</strong> la lingerie a permis d’améliorer<br />
les choses.<br />
<strong>Le</strong> poids <strong>de</strong> linge par rési<strong>de</strong>nt a beaucoup<br />
augmenté avec le temps.<br />
Heureusement, les machines ont évolué. Nous<br />
recevrons bientôt <strong>de</strong> nouvelles machines à<br />
laver, encore plus performantes. »<br />
La lingerie est bien connue <strong>de</strong>s rési<strong>de</strong>nts qui<br />
n’hésitent pas à <strong>de</strong>scendre accompagnés <strong>du</strong><br />
personnel si nécessaire.<br />
<strong>Le</strong> circuit <strong>du</strong> linge<br />
<strong>Le</strong> linge arrive directement par l’extérieur. Il<br />
est ensuite trié puis mis en machine à laver.<br />
L’ouverture <strong>de</strong>s machines, pour recevoir le<br />
linge, se fait dans une salle, l’ouverture pour<br />
récupération <strong>du</strong> linge lavé, dans une salle<br />
différente, <strong>de</strong> l’autre côté <strong>du</strong> mur.<br />
<strong>Le</strong> linge est séché dans un sèche-linge, ou<br />
disposé sur <strong>de</strong>s cintres dans une cabine <strong>de</strong> finition<br />
(le linge léger : combinaisons <strong>de</strong> nylon etc.).<br />
Une fois plié et trié, il repart, dans les chariots<br />
affectés aux différents services.<br />
<strong>Le</strong> petit linge plat est repassé dans une machine<br />
sécheuse repasseuse. La literie (draps et alèses)<br />
n’est pas traitée à la lingerie mais à l’extérieur<br />
<strong>de</strong> l’établissement.
Edito<br />
<strong>Le</strong> mot <strong>du</strong> Directeur<br />
Portrait<br />
Une journée avec...<br />
Rencontre<br />
Animation<br />
Culture<br />
Bénévoles<br />
Société, histoire<br />
5<br />
Rencontre avec<br />
Catherine ALLONGE et<br />
Delphine <strong>Le</strong> TARNEC, référentes<br />
animation Service KESSEL<br />
Catherine est ai<strong>de</strong> médico psychologique et<br />
Delphine, ai<strong>de</strong> soignante.<br />
« <strong>Le</strong>s rési<strong>de</strong>nts <strong>du</strong> service Kessel sont particulièrement<br />
assi<strong>du</strong>s aux différentes animations proposées, surtout<br />
en extérieur.<br />
Nous bénéficions <strong>de</strong> la présence d’élèves A.M.P.*<br />
dont la tâche principale est d’animer <strong>de</strong>s activités<br />
variées : ateliers mémoire, bingo, repas à thème. En<br />
qualité <strong>de</strong> référentes, nous les accompagnons dans<br />
leurs projets d’animation.<br />
Nous supervisons les projets, apportons notre ai<strong>de</strong>,<br />
logistique et administrative.<br />
Notre intervention est menée en étroite collaboration<br />
avec le service d’animation. L’organisation <strong>de</strong>s<br />
animations repose aussi en gran<strong>de</strong> partie sur<br />
l’intervention <strong>de</strong>s bénévoles. Toutes ces activités, que<br />
ce soit les sorties, les pique-niques, les séances <strong>de</strong> cinéma,<br />
nécessitent un accompagnement adapté <strong>de</strong>s rési<strong>de</strong>nts<br />
vers leurs lieux d’activité. Cette accompagnement est<br />
assuré par les bénévoles».<br />
* ai<strong>de</strong> médico psychologique<br />
Catherine Allonge<br />
Catherine Allonge et Delphine <strong>Le</strong> Tarnec sont les référentes animation <strong>du</strong> Service<br />
Kessel.
Edito<br />
<strong>Le</strong> mot <strong>du</strong> Directeur<br />
Portrait<br />
Une journée avec...<br />
Rencontre<br />
Animation<br />
Culture<br />
Bénévoles<br />
Société, histoire<br />
6<br />
Animation<br />
L’atelier Bijoux<br />
Atelier création<br />
Depuis le début <strong>de</strong> l’année une nouvelle discipline a fait son apparition<br />
à l’atelier création d’Estelle Deguignet : la fabrication <strong>de</strong> bijoux.<br />
<strong>Le</strong>s bijoux créés par les rési<strong>de</strong>nts sont exposés à la boutique ou à l’atelier.<br />
Ils sont ven<strong>du</strong>s aux familles, au personnel, et aux amis. « Cette activité attire<br />
<strong>de</strong> nombreux visiteurs et contribue au dynamisme <strong>de</strong> l’atelier. <strong>Le</strong>s rési<strong>de</strong>ntes portent<br />
leurs colliers favoris, les montrent à d’autres rési<strong>de</strong>ntes suscitant parfois l’envie <strong>de</strong> se<br />
faire un petit ca<strong>de</strong>au. <strong>Le</strong>s rési<strong>de</strong>nts livrent <strong>de</strong> leur propre initiative les nouveaux modèles à la boutique.<br />
Ils ont décidé <strong>de</strong> vendre leurs créations tout au long <strong>de</strong> l’année. <strong>Le</strong>s allées et venues entre l’atelier et la<br />
boutique créent une dynamique <strong>de</strong> vie au quotidien. L’attention portée au travail <strong>de</strong>s rési<strong>de</strong>nts artistes<br />
est très valorisante. Aujourd’hui, chaque rési<strong>de</strong>nt possè<strong>de</strong> un mini album photo personnel, composé<br />
<strong>de</strong>s photos que je prends au cours <strong>de</strong>s ateliers. Ils sont ravis, grâce à ce document, <strong>de</strong> montrer la vie <strong>de</strong><br />
l’atelier, et les créations, à leur famille, à d’autres rési<strong>de</strong>nts, ou encore aux soignants. Venir admirer la<br />
vitrine est souvent l’aboutissement <strong>de</strong> la promena<strong>de</strong> dans le parc. »<br />
UN ÉPOUVANTAIL AU CHÂTEAU<br />
Estelle Deguignet.<br />
«<br />
La Maison <strong>de</strong> Lyliane* à Richebourg, avec qui nous entretenons<br />
un lien d’amitié, nous a contactés pour participer à un<br />
concours sur le thème <strong>de</strong>s épouvantails. L’idée a motivé tous les<br />
rési<strong>de</strong>nts. <strong>Le</strong>s Gaillards ont participé au projet (voir en page 10).<br />
Avant <strong>de</strong> nous lancer dans la fabrication, nous avons pris le temps<br />
d’étudier l’histoire <strong>de</strong> l’épouvantail. Nous avons ainsi découvert<br />
que cinq mille ans avant J.C., on utilisait déjà <strong>de</strong>s épouvantails<br />
pour éloigner les oiseaux.<br />
La création <strong>de</strong> notre épouvantail s’est déroulée dans la<br />
joie et la bonne humeur. Elle fit naître <strong>de</strong>s idées originales,<br />
comme <strong>de</strong> faire le visage avec un ballon<br />
<strong>de</strong> baudruche recouvert <strong>de</strong> papier. Nous avons<br />
donné à son visage une touche exotique en intro<strong>du</strong>isant<br />
<strong>de</strong>s caractères <strong>de</strong> la calligraphie japonaise.<br />
Nous avons ajouté les grelots, les carillons, et même quelques<br />
CD bien brillants pour effrayer les oiseaux <strong>de</strong> notre jardin. Ses<br />
bras sont éten<strong>du</strong>s en signe <strong>de</strong> protection. »<br />
<strong>Le</strong> Châtelain a reçu le <strong>de</strong>uxième prix <strong>du</strong> concours organisé<br />
par la Maison <strong>de</strong> Lyliane.<br />
*Accueil <strong>de</strong> personnes handicapées
7<br />
Animation<br />
La Serrre aux Papillons<br />
Sorties<br />
En bala<strong>de</strong><br />
En ce printemps 2007, les occasions <strong>de</strong> sortie sont particulièrement<br />
variées.<br />
L’Auberge <strong>du</strong> Bout <strong>de</strong>s Prés accueille les plus gourmands d’entre<br />
nous.<br />
<strong>Le</strong> zoo <strong>de</strong> Thoiry et la serre aux papillons <strong>de</strong> la jardinerie Poulain ont<br />
offert aux amoureux <strong>de</strong> la nature ses scènes colorées.<br />
<strong>Le</strong>s rési<strong>de</strong>nts intéressés par les arts plastiques ont pu découvrir la<br />
nouvelle collection <strong>de</strong> peintures naïves, au Musée d’art naïf <strong>de</strong> Vicq,<br />
consacrée au thème <strong>de</strong> l’eau, ainsi que l’exposition contemporaine au<br />
jardin d’hiver <strong>de</strong> l’hospice Saint Charles à Rosny.<br />
Bébé girafe <strong>Le</strong> musée d’art naïf
Edito<br />
<strong>Le</strong> mot <strong>du</strong> Directeur<br />
Portrait<br />
Une journée avec...<br />
Rencontre<br />
Animation<br />
Culture<br />
Bénévoles<br />
Société, histoire<br />
8<br />
Musique<br />
Musique...<br />
FESTIVAL MUSIQUE ET LIEUX SACRES<br />
Fin mai, quelques rési<strong>de</strong>nts se rendaient à la Collégiale <strong>de</strong> Mantes la Jolie pour y entendre un<br />
concert dédié à Men<strong>de</strong>lssohn et Beethoven.<br />
« Aller au concert a toujours fait partie <strong>de</strong> mes activités préférées. Dans ma jeunesse, je faisais<br />
partie <strong>de</strong>s Jeunesses Musicales <strong>de</strong> France. Je connaissais toutes<br />
les salles <strong>de</strong> concert <strong>de</strong> Paris. <strong>Le</strong> programme proposé mardi<br />
soir était classique (qui ne connaît pas l’Hymne à la Joie <strong>de</strong><br />
Beethoven ?). Je l’écoute parfois dans ma chambre, joué par<br />
les plus grands interprètes. Mais l’émotion éprouvée<br />
lorsqu’on se trouve à quelques mètres <strong>de</strong>s musiciens est<br />
irremplaçable.<br />
A la collégiale<br />
MAESTRO, une émission musicale <strong>de</strong> qualité<br />
J’ai été ravie <strong>de</strong> l’interprétation <strong>de</strong>s chanteurs et <strong>de</strong>s<br />
instrumentistes. Un concert très bien maîtrisé. Sincèrement,<br />
je ne souhaite qu’une chose, c’est qu’on nous propose d’autres<br />
sorties <strong>de</strong> cette qualité. »<br />
Tous les dimanche soir, à 19h, sur ARTE, l’émission Maestro propose un<br />
programme consacré à la musique ou à la danse.<br />
Lucienne Faucard<br />
<strong>Le</strong>s thèmes sont variés, touchant à <strong>de</strong>s domaines aussi différents que la danse flamenco, la<br />
musique <strong>de</strong> film dont l’évocation <strong>de</strong> Morricone, ou encore l’orchestre philharmonique <strong>de</strong><br />
Saint Petersbourg.<br />
Cette émission passionnera non seulement les « connaisseurs » mais aussi les néophytes.<br />
Danseurs <strong>de</strong> Salsa<br />
SALSA, une danse populaire venue <strong>de</strong> Cuba<br />
En automne <strong>de</strong>rnier, le prestataire restauration <strong>de</strong> l’établissement<br />
nous offrait une animation sur le thème <strong>de</strong> la danse orientale.<br />
Récemment, nous avons pu découvrir la salsa. Ce style particulier<br />
<strong>de</strong> musique et <strong>de</strong> danse, rythmé par la percussion sèche et<br />
nerveuse <strong>de</strong>s claves, petits morceaux <strong>de</strong> bois cylindriques<br />
frappés ensemble, est né à Cuba. <strong>Le</strong> mot « salsa » vient <strong>de</strong><br />
l’espagnol et signifie « sauce ». « Salsa » désigne à la fois une<br />
danse et un genre musical. Plusieurs styles <strong>de</strong> danse existent<br />
aujourd’hui, mais le style cubain reste le plus courant. <strong>Le</strong>s<br />
déplacements sont limités afin <strong>de</strong> pouvoir danser au milieu <strong>de</strong><br />
la foule.<br />
Un parfum d’îles exotiques et une ambiance ensoleillée flottaient dans l’air <strong>du</strong> restaurant <strong>Le</strong><br />
Gramont.
Edito<br />
<strong>Le</strong> mot <strong>du</strong> Directeur<br />
Portrait<br />
Une journée avec...<br />
Rencontre<br />
Animation<br />
Culture<br />
Bénévoles<br />
Société, histoire<br />
Grand Ecran<br />
9<br />
Culture<br />
Livres, documentaires, cinéma...<br />
Lucienne Faucard a lu : « N’oublions pas <strong>de</strong>main » <strong>de</strong> Maurice Tubiana, édition<br />
<strong>de</strong> Fallois.<br />
Maurice Tubiana est né en 1920. Sa jeunesse a été marquée par le contraste entre la douceur<br />
<strong>du</strong> foyer familial et un mon<strong>de</strong> extérieur plein <strong>de</strong> préjugés et <strong>de</strong> violence. Il a treize ans<br />
quand Hitler prend le pouvoir en Allemagne. Il trouve un réconfort dans la rationalité et<br />
la rigueur logique <strong>de</strong> la science. Pendant la guerre, il entre dans la Résistance, s'éva<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
France, rejoint l'armée d'Afrique. Il est blessé lors <strong>du</strong> débarquement. Nommé à l'internat<br />
<strong>de</strong>s Hôpitaux <strong>de</strong> Paris, il poursuit parallèlement <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> physique, travaille dans le laboratoire<br />
<strong>de</strong> Joliot-Curie et part se perfectionner aux Etats-Unis. Revenu en France, il fon<strong>de</strong> le premier service<br />
hospitalier français et l'oriente vers la cancérologie à l'institut Gustave Roussy où il travaille <strong>de</strong> 1952<br />
à 1989. Il est l'un <strong>de</strong>s acteurs <strong>du</strong> renouveau <strong>de</strong> la mé<strong>de</strong>cine française, fondé sur l'alliance <strong>du</strong> laboratoire<br />
et <strong>de</strong> la clinique, et un <strong>de</strong>s pionniers <strong>de</strong> la radiothérapie et <strong>de</strong> la cancérologie mo<strong>de</strong>rnes.<br />
Eric Roussel - <strong>Le</strong> Figaro <strong>du</strong> 15 mars 2007 : « Dans ses Mémoires, le grand cancérologue Maurice<br />
Tubiana raconte les bouleversements dont il a été le témoin et exhorte l'homme à rester maître <strong>de</strong> son<br />
<strong>de</strong>stin... »<br />
Marcelle Marchand aime les livres qui évoquent le passé, proche ou lointain, <strong>de</strong> l’humanité.<br />
Sur sa table, un livre avec un titre étrange : « Une fin <strong>de</strong> loup », <strong>de</strong> Bernard Frangin,<br />
chez Visibilis.<br />
« Nourri dès le ventre <strong>de</strong> sa mère <strong>de</strong> pain <strong>de</strong> hasard et <strong>de</strong> sommeil <strong>de</strong> pluie, Guiraut m’a entraîné sous<br />
la lune, dans son impossible quête d’une mandragore… »<br />
Francis Frangin est journaliste et écrivain.<br />
<strong>Le</strong> film documentaire...<br />
Mille et un secret <strong>de</strong> la porte <strong>de</strong> l’orient, un film <strong>de</strong> Gérard CIVET.<br />
Pour cette nouvelle sortie au C.G.R. <strong>de</strong> Mantes La Jolie, les rési<strong>de</strong>nts<br />
ont assisté à la projection d’un film <strong>du</strong> réalisateur Gérard Civet. Son<br />
film fait découvrir Istanbul, mégalopole maritime <strong>de</strong> douze millions<br />
d’habitants, une ville écartelée entre l’Orient et l’Occi<strong>de</strong>nt. Istanbul et<br />
ses mille six cent mosquées suspen<strong>du</strong>es au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> la mer, une ville<br />
unique et inoubliable.<br />
Sortie cinéma au C.G.R. <strong>de</strong> Mantes-la-Jolie.<br />
Parmi les sorties cinéma <strong>du</strong> printemps, les rési<strong>de</strong>nts ont particulièrement apprécié,<br />
Michou d’Auber*.<br />
<strong>Le</strong> film se passe dans le contexte troublé <strong>de</strong>s « événements » d’Algérie, en 1960. Messaoud,<br />
9 ans, est placé dans une famille d’accueil. Gisèle, mère « nourricière », déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> travestir<br />
l’i<strong>de</strong>ntité <strong>de</strong> Messaoud aux yeux <strong>de</strong> la population <strong>de</strong> son village, et surtout, aux yeux <strong>de</strong> son<br />
mari. <strong>Le</strong> mensonge <strong>de</strong> Gisèle sera bientôt découvert.<br />
*Film français <strong>de</strong> Thomas Gilou, avec Gérard Depardieu, Nathalie Baye, Mathieu Amalric.
Edito<br />
<strong>Le</strong> mot <strong>du</strong> Directeur<br />
Portrait<br />
Une journée avec...<br />
Rencontre<br />
Animation<br />
Culture<br />
Bénévoles<br />
Société, histoire<br />
10<br />
Bénévoles<br />
De nouveaux bénévoles<br />
parmi nous<br />
Ghislain Mercier est un<br />
jeune retraité.<br />
Au cours d’une journée <strong>de</strong><br />
formation, il apprend l’existence<br />
<strong>de</strong> l’association <strong>de</strong>s Amis <strong>du</strong><br />
<strong>Château</strong>. « Après une vie<br />
professionnelle très active (je<br />
travaillais pour une grosse coopérative<br />
agroalimentaire), je ne<br />
pouvais envisager d’arrêter toute<br />
activité. Je suis heureux <strong>de</strong> pouvoir<br />
apporter un peu <strong>de</strong> réconfort aux<br />
personnes âgées. Je viens le vendredi pour la messe, et<br />
je participe à l’accueil <strong>de</strong>s rési<strong>de</strong>nts à la bibliothèque»<br />
Dominique Ogez est mère <strong>de</strong> quatre<br />
enfants.<br />
Lorsque j’ai rencontré Clau<strong>de</strong> Krieg, je n’ai pas<br />
hésité. Je viens le vendredi, pour la messe, et le jeudi,<br />
pour la chorale. Pour chaque activité, l’accompagnement<br />
<strong>de</strong>s rési<strong>de</strong>nts est un moment essentiel, non seulement<br />
en terme <strong>de</strong> temps mais <strong>de</strong> relation avec la personne,<br />
c’est pourquoi un grand nombre <strong>de</strong> bénévoles est nécessaire<br />
pour chaque activité. »<br />
Christiane Pouttier vient <strong>de</strong> rejoindre l’équipe<br />
<strong>de</strong>s bénévoles.<br />
«J’ai découvert l’existence <strong>de</strong> l’association <strong>de</strong>s Amis<br />
<strong>du</strong> <strong>Château</strong> en lisant un journal local. J’aurais<br />
aimé animer un atelier <strong>de</strong> lecture, mais cette animation<br />
existait déjà : « <strong>Le</strong> Livre Raconté ». J’ai trouvé une<br />
activité dans le domaine <strong>de</strong>s livres : l’accueil <strong>de</strong>s<br />
rési<strong>de</strong>nts à la bibliothèque. Je me déplace dans les<br />
services afin <strong>de</strong> remettre les livres à celles et ceux qui<br />
ne peuvent se déplacer. C’est toujours l’occasion d’un<br />
petit bavardage. »<br />
<strong>Le</strong>s Amis <strong>du</strong> <strong>Château</strong><br />
<strong>Le</strong> spectacle Nouvelle Génération<br />
De gauche à droite : Philippe Ogez, Dominique Ogez,<br />
Ghislain Mercier, Christiane Pouttier, Monique Roberte Gallas.<br />
Monique Roberte Gallas mène une retraite<br />
particulièrement active. Elle participe à l’activité<br />
<strong>de</strong> plusieurs associations. «J’ai découvert les Amis<br />
<strong>du</strong> <strong>Château</strong> à l’occasion d’un forum <strong>de</strong>s associations.<br />
<strong>Le</strong>ur stand était à côté <strong>du</strong> mien. Un mois plus tard,<br />
je me suis inscrite. J’accompagne les sorties cinéma,<br />
mais je suis disponible pour toute autre activité. Je<br />
pense d’ailleurs me dégager d’autres obligations pour<br />
consacrer plus <strong>de</strong> temps aux rési<strong>de</strong>nts <strong>du</strong> <strong>Centre</strong> <strong>de</strong><br />
<strong>Gérontologie</strong>. »<br />
Philippe Ogez est l’époux <strong>de</strong> Dominique<br />
Ogez. Son activité professionnelle, ne lui permet<br />
pas <strong>de</strong> consacrer autant <strong>de</strong> temps qu’il le souhaite<br />
aux amis <strong>du</strong> <strong>Château</strong>. « J’ai rencontré l’équipe <strong>de</strong>s<br />
bénévoles grâce à ma femme qui en faisait partie.<br />
Elle m’a invité à la journée annuelle <strong>de</strong>s bénévoles.<br />
L’atmosphère chaleureuse et l’envie d’avoir une activité<br />
commune avec Dominique, ma femme, m’a incité à<br />
m’inscrire. Je m’occupe <strong>de</strong> la messe, et j’accueille les<br />
rési<strong>de</strong>nts à la bibliothèque. »<br />
<strong>Le</strong> 10 février <strong>de</strong>rnier, les Amis <strong>du</strong><br />
<strong>Château</strong> offraient aux rési<strong>de</strong>nts <strong>du</strong><br />
<strong>Centre</strong> <strong>de</strong> <strong>Gérontologie</strong> un spectacle<br />
« Nouvelle Génération ».
Edito<br />
<strong>Le</strong> mot <strong>du</strong> Directeur<br />
Portrait<br />
Une journée avec...<br />
Rencontre<br />
Animation<br />
Culture<br />
Bénévoles<br />
Société, histoire<br />
La promena<strong>de</strong> dans<br />
les jardins <strong>du</strong> château<br />
<strong>de</strong> Breteuil, avec ses<br />
portes <strong>de</strong> grange<br />
ouvrant sur <strong>de</strong>s évocations<br />
<strong>de</strong>s contes<br />
<strong>de</strong> Perrault fut certainement<br />
la plus appréciée<br />
(voir notre article<br />
page 12).<br />
11<br />
Intergénération<br />
<strong>Le</strong>s Gaillards<br />
et les épouvantails<br />
Tandis que les rési<strong>de</strong>nts <strong>du</strong> <strong>Château</strong> fabriquaient leur épouvantail (voir<br />
page 6), les Gaillards s’appliquaient à repro<strong>du</strong>ire à taille humaine le<br />
clown au costume mauve, i<strong>de</strong>ntique au logo <strong>de</strong> leur association.<br />
Une fois le grand épouvantail fabriqué, ils continuèrent à en créer <strong>de</strong><br />
nouveaux, plus petits, pleins <strong>de</strong> couleur et <strong>de</strong> vie. Aujourd’hui, ces jolis<br />
personnages <strong>de</strong> papier, <strong>de</strong> paille et <strong>de</strong> fil <strong>de</strong> fer décorent le salon <strong>du</strong> château.<br />
A l’occasion d’une promena<strong>de</strong> dans le parc, chacun peut venir les<br />
admirer.<br />
Perrault et ses contes<br />
Écrivain français qui contribua à mettre au<br />
goût <strong>du</strong> jour le genre littéraire <strong>de</strong>s contes <strong>de</strong><br />
fées, Charles Perrault est né en 1628.<br />
Contrôleur général <strong>de</strong>s bâtiments <strong>du</strong> roi, il est<br />
mêlé aux choses littéraires <strong>de</strong> son siècle par<br />
fameuse "querelle <strong>de</strong>s Anciens et <strong>de</strong>s<br />
Mo<strong>de</strong>rnes". Jusqu'alors, la conception littéraire<br />
était dominée, <strong>de</strong>puis la Renaissance, par le<br />
sentiment <strong>de</strong> la supériorité <strong>de</strong>s auteurs <strong>de</strong><br />
l'Antiquité grecs et latins. La norme artistique<br />
était alors fondée sur le principe <strong>de</strong> l'imitation<br />
<strong>de</strong>s modèles <strong>de</strong> la littérature<br />
antique.<br />
En tant qu'écrivain, il contribue à mettre au<br />
goût <strong>du</strong> jour le genre littéraire <strong>de</strong>s contes <strong>de</strong><br />
fées. et acquiert dans la littérature universelle<br />
une place <strong>de</strong> choix. Son œuvre est <strong>de</strong> dimensions<br />
extrêmement ré<strong>du</strong>ites car ses Contes <strong>de</strong><br />
ma mère l'Oye ou Histoires et contes <strong>du</strong><br />
temps passé (1697), forment un recueil <strong>de</strong><br />
huit contes merveilleux tous issus <strong>du</strong> folklore<br />
populaire national.<br />
Transmis principalement par les femmes,<br />
nourris en partie <strong>de</strong> l'imaginaire médiéval<br />
légendaire, chevaleresque et courtois, <strong>de</strong> textes<br />
narratifs <strong>de</strong> la Renaissance italienne, ces<br />
contes sont totalement étrangers à la tradition<br />
littéraire <strong>de</strong> l'Antiquité. <strong>Le</strong>ur publication<br />
constitue une pièce essentielle dans le combat<br />
qu'il mène en faveur <strong>de</strong>s Mo<strong>de</strong>rnes.<br />
<strong>Le</strong>s contes préten<strong>du</strong>ment <strong>de</strong>stinés aux enfants<br />
ont été adaptés littérairement par Perrault et<br />
rédigés dans un style naïf. Ils n'appartenaient<br />
aucunement, en réalité, à la littérature enfantine,<br />
mais à une littérature orale, mouvante,<br />
<strong>de</strong>stinée aux a<strong>du</strong>ltes <strong>de</strong>s communautés villageoises,<br />
faits pour être lus le soir, à la veillée.<br />
<strong>Le</strong>s Contes <strong>de</strong> Perrault sont le résultat d'une<br />
censure assez nette <strong>de</strong> tous les éléments et <strong>de</strong>s<br />
motifs qui, dans la version originale, pouvaient<br />
choquer ou simplement ne pas être<br />
compris par un public mondain. Qui sait que<br />
Cendrillon jetait <strong>du</strong> sel dans la cendre en faisant<br />
croire qu'elle avait <strong>de</strong>s poux afin qu'on la<br />
laisse tranquille?<br />
Mais Perrault ne se contente pas <strong>de</strong> retrancher<br />
ce que les contes pouvaient avoir <strong>de</strong> vulgaire;<br />
il transforme le récit et l'adapte à la société <strong>de</strong><br />
son temps, ajoutant <strong>de</strong>s glaces et <strong>de</strong>s parquets<br />
au logis <strong>de</strong> Cendrillon.<br />
Parallèlement, il les teinte d'un humour spirituel,<br />
agrémente le récit <strong>de</strong> plaisanteries parfois<br />
piquantes, <strong>de</strong>stinées à ne pas prendre le<br />
merveilleux <strong>de</strong>s contes trop au sérieux, déclarant<br />
par exemple que l'ogresse <strong>de</strong> la Belle au<br />
bois dormant veut manger la petite Aurore à<br />
la sauce Robert. Intégrant les éléments populaires<br />
<strong>du</strong> conte à une trame romanesque, utilisant<br />
le langage presque parlé, jouant avec<br />
l’innocence, Perrault transforme le conte<br />
populaire, en réalisant un <strong>de</strong>s chefs-d'œuvre<br />
<strong>de</strong> la littérature universelle, et sauve <strong>de</strong> l'oubli<br />
les huit récits traditionnels, aujourd'hui<br />
célébrissimes, qui composent son recueil.<br />
Il est mort en 1703.
<strong>Le</strong>s Hiron<strong>de</strong>lles <strong>du</strong> Portugal<br />
L’association <strong>Le</strong>s Hiron<strong>de</strong>lles <strong>du</strong> Portugal<br />
est née en mars 1980 <strong>du</strong> désir <strong>de</strong> perpétuer<br />
en France le folklore d’une région particulière<br />
<strong>du</strong> Portugal, le Minho.<br />
Aujourd’hui, elle regroupe soixante quinze<br />
personnes, toutes générations confon<strong>du</strong>es.<br />
<strong>Le</strong>s membres <strong>de</strong> l’association se retrouvent<br />
chaque samedi soir pour danser, chanter,<br />
préparer <strong>de</strong>s spectacles*. En janvier, sur la<br />
proposition gracieuse <strong>de</strong> sa prési<strong>de</strong>nte,<br />
Maria-Jose Correia, les Hiron<strong>de</strong>lles<br />
venaient offrir leur spectacle aux rési<strong>de</strong>nts<br />
<strong>du</strong> <strong>Centre</strong> <strong>de</strong> <strong>Gérontologie</strong>. La salle <strong>de</strong><br />
spectacle <strong>du</strong> pavillon Anne <strong>de</strong>s Lan<strong>de</strong>s<br />
était comble, et l’atmosphère très<br />
chaleureuse.<br />
*Il est possible d’assister aux répétitions, au 64 rue <strong>de</strong>s Merisiers, à Mantes la Ville et d’en profiter pour déguster quelques spécialités<br />
portugaises (contact : 06 07 37 76 42)