Griffon - Saint-Brieuc

HANDICAP
Ohé Prométhée :
l’innovation sociale au service de l’emploi
Il n’y a pas si longtemps, Patricia Le Ny travaillait
dans l’imprimerie. Un métier assez physique,
qu’une maladie invalidante ne le lui a pas permis de
poursuivre. L‘association Ohé Prométhée, qui, dans
les Côtes d’Armor, assure la mission Cap Emploi
pour l’insertion des personnes en situation de handicap,
l’a accompagnée dans sa reconversion. Patricia
a suivi une formation en comptabilité,
com plétée d’un module « RH paie ».
Et c’est ce qui a intéressé l’entreprise CRA Sol Souples
de Saint-Brieuc. A la suite d’une fusion, cette
dernière avait dépassé le cap des 20 employés, synonyme
d’obligation légale : elle a choisi d’embaucher,
plutôt que de payer une contribution. Le profil
de Patricia a retenu son attention, tout simplement.
Les conseillers emploi d’Ohé Prométhée définissent
avec chaque personne suivie ce qu’elle peut et ne
peut plus faire, ce qu’elle souhaite également, de
manière fine, en croisant avec les avis médicaux.
De la même manière, les conseillers entreprises
évaluent les postes disponibles : les tâches à accomplir,
l’environnement, les adaptations à prévoir.
« Il n’est pas question de mettre qui que ce soit en
difficulté », souligne Corinne Chapel, directrice
d’Ohé Prométhée. C’est la première condition de la
réussite.
Dominique Morin
DR
Olivier Maillet, le gérant de CRA Sol Souples a fait le choix de l’emploi en embauchant Patricia Le Ny.
L’association adapte aussi les formations à la demande
: « Nous nous sommes rendu compte que le
secrétariat seul ne suffisait plus, mais que des modules
de RH-paie pouvaient intéresser les entreprises,
et nous les avons mis en place avec l’AFPA.
Dans le même esprit, nous nous tournons vers des
SPORT
Elle n’a pas été retenue pour les championnats du
monde de karaté, mais ne s’en offusque pas. «Ces
Mondiaux n’étaient pas une fin en soi. J’ai raté une
marche, mais je vais en tirer les enseignements, car
j’ai des objectifs à plus long terme.» A 23 ans, Lucile
Breton a l’avenir devant elle. Après une saison
gâchée par une blessure, la Briochine est repartie
au combat avec la même détermination. Elle a décroché
un titre de championne de France 2e division.
La jeune pensionnaire du pôle France de
Montpellier, formée à l’Isseï dojo Saint-Brieuc sous
la houlette de Didier Rul, vise désormais l’Euro se-
métiers qui recrutent, comme celui de tourneur fraiseur.
Nous apportons une réponse économique à un
besoin social, en innovant. »
Les entreprises costarmoricaines jouent le jeu : près
de la moitié des contrats sont signés par des sociétés
de moins de 20 salariés. ■
Lucie Breton, la tête et les jambes
niors en mai, un rendez-vous qu’elle abordera avec
le statut de numéro 1 dans la catégorie des 61 kg.
«Représenter la France, c’est un bonheur indescriptible,
on se doit d’obtenir le meilleur résultat»,
glisse la tricolore qui réussit à concilier études et
sport de haut niveau. «J’ai intégré le centre de formation
des journalistes de Paris en 2009. J’ai suivi
mes cours par correspondance et obtenu ma licence
cette année. Le sport est ma première passion,
mais je me plais à vivre diverses expériences.
Et je compte bien continuer à aiguiser ma curiosité,
le temps que durera ma carrière sportive.» ■
Le Griffon 7