Griffon - Saint-Brieuc

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Dossier
Des valeurs humaines
partagées par 25 agents
Accompagner les défunts et leurs
familles nécessite des valeurs
humaines et une éthique
irréprochable. Plus qu’un métier,
une «noble mission», difficile
mais très riche humainement.
Faire connaître et reconnaître «la noble
et délicate mission» des 25 agents des
PFCA, c’est une volonté constante de
Morgane Caërou. Ils exercent un métier difficile,
soudés par des valeurs humaines et une
éthique exceptionnelles vis-à-vis des défunts
et de leurs familles : « c’est d’autant plus
important que ces dernières sont fragilisées
et donc particulièrement vulnérables».
Une équipe va chercher le corps du défunt,
parfois dans des conditions éprouvantes.
C’est généralement le premier contact avec
la famille. «Il nous faut la rassurer, lui
faire comprendre qu’elle sera accompagnée,
tout en faisant preuve de discrétion
». Coordinateur qualité des services
techniques, Olivier Le Neindre a pris le
temps «d’observer ses collègues expérimentés
avant de manipuler pour la première
fois un corps : il faut de la douceur,
de la délicatesse, faire comme si
c’était un de nos proches. Le respect du
défunt, c’est essentiel. En même temps
nous devons garder une certaine distance.
Et bien sûr veiller à l’hygiène et à
Un grand soin à toutes les étapes.
Le Griffon
Fabrice Picard / Totem
Dominique Morin
Une partie des agents funéraires autour de leur directrice : les 25 que compte
l’équipe partagent les mêmes valeurs.
la sécurité. On effectue le transport du
corps, on fait sa toilette, on l’habille.
Sans être une obligation, les soins du thanatopracteur
permettent de laisser la
meilleure image possible du défunt, de le
présenter à la famille dans toute sa
dignité. On porte attention au moindre
détail, jusqu’à la coiffure et au
maquillage.»
Ecoute, discrétion, respect,
délicatesse, soin :
des qualités essentielles
C’est le conseiller funéraire qui accueille la
famille. «L’écoute est primordiale pour proposer
ce qui est le mieux adapté aux choix
du défunt et de ses proches en tenant
compte de ses capacités financières »,
témoigne Jonathan Rebours. A ce stade, «l’esprit
public qui nous anime prend tout son
sens», souligne Morgane Caërou.
Vient le moment de préparer la cérémonie,
qui peut être religieuse. Dans ce cas le relais
est passé aux équipes cultuelles. Pour des
obsèques civiles, les trois maîtres de cérémonie
s’attachent à ce que « le défunt
puisse bénéficier d’un hommage personnalisé
», dit Christian Delhelle. Certaines
familles ont une idée très précise, d’autres
ont besoin d’être guidées. «Je leur
demande de me parler du défunt, de me
retracer sa vie. Je les invite à choisir des
photos, des textes, des musiques. Puis je
prépare les diaporamas et l’ensemble de
la cérémonie.» Ainsi chacune est unique, à
l’image du défunt ; cela facilite la sérénité du
recueillement. Et la famille est accompagnée,
épaulée, entourée jusqu’au cimetière
ou à la crémation.
Une nouvelle équipe s’est constituée pour
effectuer l’ensemble des travaux d’inhumation
: la SEM propose désormais une prestation
complète. Samuel Quinton et Yvon
Petit-Jean se sont formés au fossoyage.
Deux marbriers ont été recrutés : Sylvain
Tilly et Pierre Rouxel. « Nous accompagnons
le défunt jusqu’à sa dernière
demeure. Il faut être soigneux, vigilant,
discret, respectueux jusqu’au bout.»
« Chacun des 25 agents joue un rôle
important dans cet accompagnement de
qualité, conclut Morgane Caerou. On choisit
rarement de faire ce métier. Mais on
choisit d’y rester pour la dimension
humaine de cette belle et délicate mission
de service public.» ■