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III-24. Mise en place des nappes hercyniennes (unités de Gâoua et de çangarafaJ
Les nappes hercyniennes ne sont représentées que par un ensemble de klippes de
matériel quartzitique et gréseux. Elles sont constituées de formations très cohérentes,
homogènes et isotropes ; leur comportement au cours de leur mise en place intervenue à
l'Hercynien est nécessairement très différent de celui des autres formations. Ces forma­
tions à dominante quartzitique, constituent un ensemble rigide ou du moins très compétent
se déplaçant en bloc sur les formations panafricaines sous-jacentes elles-mêmes remises
en mouvement.
Le déplacement des quartzites et grès nécessite, compte tenu de leurs caractères
rhéologiques, une pente descendante, c'est-à-dire que la partie supérieure de la "nappe
panafricaine" sur laquelle ce mouvement s'effectue présente une inclinaison vers l'Est.
Nous avons donc à l'Hercynien un mouvement général vers l'Est affectant l'ensemble
des unités et s'effectuant suivant deux processus d'importance inégale:
- déplacement par flux plastique pour les formations constituant l'essentiel de la nappe
panafricaine; ce mouvement n'est qu'une reprise et une poursuite du mouvement majeur
s'étant produit au Panafricain;
- déplacement par glissement de masses quartzitiques et grèseuses sur la surface de la
nappe sous-jacente en mouvement ce déplacement en bloc correspond au glissement par
gravité "gravitational gliding" le matériel de Gâoua-Çangarafa pourtant si comparable
à celui du Taganet viendrait de plus loin, à l'Ouest de lé zone de suture panafricaine.
Les caractères structuraux différents des quartzites à séricite de Gâoua à l'Ouest
structurés et plissés en antiformes et synformes plats par rapport à ceux des grès et
quartzites de çangarafa à l'Est plissés en mégasrructures synclinales ou anticlinales
de nappes déversées vers l'Est et le Sud-Est résultent probablement du comportement rela­
tif variable du matériel sous-jacent et des quartzites et grès.
Dans l'unité de Gâoua le glissement des quartzites s'est arrêté (pente insuffisante)
alors que la nappe sous-jacente subit toujours un mouvement de poussée vers l'Est. La
nappe ne peut s'étaler car la partie supérieuree est devenue horizontale (Elliott, 1976),
Les formations intéressées vont se plisser en une structure synforme large impliquant les
quartzites à séricite et leurs surfaces de glissement. Dans l'unité de Cangarafa, au
contraire, dans les grès et quartzites le glissement s'est arrêté avant que le mouvement
général vers l'Est de la nappe sous-jacente soit terminé. Grès et quartzites sont alors
intégrés aux structures résultant de la fin du mouvement de l'ensemble du matériel.