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- Les deux complexes magmatiques de la zone mobile, calco-alcalin et alcalin d'une part,
ultrabasique et basique d'autre part sont en juxtaposition tectonique le long d'un grand
contact anormal traversant le secteur central des Mauritanides sur plus de 600 km. Cette
position structurale de l'ophiolite en double ceinture métamorphique (HT-BP) / (HP-BT)
que nous avons cru identifier au cours de l'étude des unités suggère malgré le démembre­
ment et les écaillages une mise en place :
+ soit par subduction (modèle de Miyashiro, 1973 ; Ernst, 1975),
+ soit par écaillage-obduction (modèle de Parrot et Whitechurch, 1978 précisé par Nicolas
et Le Pichon, 1980),
+ soit par collision (modèle de Nicolas, 1974 dans les Alpes occidentales, ou de Mattauer
et al. .. 1981, en Corse).
- Les déformations par cisaillement tangentiel sont responsables de l'écaillage généralisé,
de la blastomylonitisation et ont rendu possible le déplacement en masse de ce matériel
vers l'Est sur le craton ou sa couverture; l'ensemble est déplacé suivant un contact de
base à faible plongement vers l'Ouest, affectant une tranche de terrain relativement peu
épaisse; le déplacement d'ensemble se fait de l'Ouest vers l'Est comme le montrent les
dissymétries des plis (p.377) et la disposition des accidents le long d'un contact de
base correspondant à une surface de décollement à faible plongement ouest (p.377 ) ; nous
retrouvons donc là une disposition géométrique des éléments structuraux analogues à celle
observée dans les coupes des Appalaches ou des Rocheuses.
- Du point de vue mécanique et structural il n'y a pas de différences entre les méta-pluto­
volcanites de l'Ouest et les méta-mixtites de l'Est. Dans toutes deux nous trouvons les
mêmes schistosités panafricaines SI de flux, S'I (ou SI+C) mylonitique, SI de fracture
des failles inverses associées à des plis et dès glissements le long de surfaces d'aniso­
tropie (schistosités antérieures et/ou stratifications).
- En ce qui concerne l'avant-pays à l'Est (zone d'affleurement du groupe de Tichilît el
Beida), nous observons des séries "rythmiques bien stratifiées mais ne montrant pas de
glissement. Cela semble traduire l'amortissement du plissement d'Ouest en Est.
II - SCHEMA DE FORMATION ET D'EVOLUTION DES r·1AURITANIDES CENTRALES
II-l. Schémas antérieurs
Avant 1973 divers schémas géodynamiques ont déjà été proposés pour donner une
explication "autochtoniste" régionale de l'histoire géologique du tronçon central des
Mauritanides (fig. 5 ). Presque tous les auteurs accordent une part prépondérante à un