u PDF - SIST

261
aux R.X. au Centre de Sédimentologie de Strasbourg et comparés. Les résultats reportés
sur le diagramme d'Esquevin (fig. 21 ), peuvent s'interpréter comme suit:
- l'unité de Djônâba (23 échantillons au total) avec un indice moyen de cristallinité de
3 est située dans le domaine épizonal léger; ceci confinne les résultats de l'étude de
terrain et de l'analyse microscopique qui montre des néofonnations de quartz, séricite,
chlorite définissant une schistosité de flux par leur orientation;
- l'unité de Dôouâra (24 échantillons oued Ouendje 12, Idmoûndji Il, comportant des
méta-silexites argileuses intercalées dans des séricitoschistes, est anchimétamorphique
avec un indice de cristallinité de l'ordre de 4 ; mais ceci est en désaccord avec les
recristallisations irréfutables de séricite, de chlorite observées en lames minces et
attestant d'un métamorphisme dans le faciès "schistes verts" ;
- le groupe de Tichilît el Beida (31 échantillons: Toueijigjît II; E-n-Deibîssa 8,
Tichilît el Beida 12) est situé, comme nous l'avons vu (p. 70 ), dans le domaine inférieur
de la diagenèse avec un indice de cristallinité de l'ordre de 6, alors que les échantillons
prélevés dans le secteur de E-n-Deibîssa tombent dans l'anchizone du fait de la proximité
du contact majeur de la chaîne sur l'avant-pays.
- le groupe de Mejeria (3 échantillons prélevés dans les pélites M3) n'a subi que des
rl:,cristallisations diagénétiques peu importantes et est indemne de ttlut métamorphisme.
Il I!St possible, avec les différences de composition dans la distribution strati­
graphique des minéraux argileux et les indices moyens de cristallinité, de séparer sur le
diagramme B deux domaines limités par leur enveloppe et dont l'un est situé dans la partie
inférieure de la diagenèse, l'autre dans la partie épizonale. La limite de séparation,
semble t:-aduire une discontinuité pouvant s'expliquer en partie par le recouvrement de la
chaÎne sur l'avant-pays, comme l'ont proposé Dunoyer de Segonzac et al.(1976) dans les
Alpes sud-occidentales.
V.3. Conclusions générales
L'unité de Djônâba montre, dans chacune des six écailles définies, une succession
où prédominent des sédiments gréso-pélitiques fins à conglomératiques (mixtites) actuelle­
ment transfonnés en séricitoschistes, quartzites, méta-conglomérats.
Trois épisodes tectoniques dont les deux premiers synmétamorphes sont des cisail­
lements tangentiels et le troisième est plicatif, ont été mis en évidence et sont responsa­
bles de la structuration actuelle de l'unité de Djônâba. La mise en place des écailles et
les chevauchements induits font suite aux cisaillements tangentiels. La figure 85 résume
l'évolution tectono-métamorphique de l'unité de Djônâba.