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Les échantillons analysés (fig. 28) montrent qu'ils sont très dolomitl.ques (dolo­
nue et dolomie calcaire) et qu'on ne trouve pas de pas'sage continu entre les dolomies
d'une part et les grès et siltstones d'autre part. D'une façon générale les analyses mon­
trent peu de différence entre ces deux types d'occurences où la dolomite domine large­
ment•
• Les produits ferrugineux
Le fer, généralement sous forme d'hématite, est relativement abondant et est
responsable de la couleur mauve de l'ensemble du groupe de Mejeria. Il se présente à
l'état diffus dans le ciment argileux, dans' les carbonates, en granules ou cuticules au­
tour des grains de quartz, en inclusions dans des fractures ou zones de dissolution.
La signification de la couleur rouge et l'accumulation des grandes séries détri­
tiques rouges au lendemain des orogènes sont, à l'heure actuelle, parmi les problèmes
les plus controversés en sédimentologie. De nombreuses interprétations ont été proposées
depuis plus d'un siècle (Dawson, 1848 ; Walter, 19DO ; Krynine ]949, 1950 ; Van Houten
]948, 1961 ; Millot, Perriaux et Lucas 1961 ; Millot, 1%4, ]967 ; Miller et Folk, J95,)
Walker J974, 1976 ; Van Routen, 1973 Judd, Smith et pilkey, 1970 ; Nahon, 1976 ; Gamer­
mann, 1979). Mais toutes tentent de cerner les pfiénomènes ess'entiels qui président à la
formation de la couleur rouge et à l'accumulation des sédiments.
D'une façon générale selon Gamermann, plusieurs processus semblent être à l'ori­
gine de la couleur rouge :
- Dans le cas d'un transport restreint du sédiment, le pigment rouge (hématite)
peut être hérité avec les particules détritiques par remaniement de dépôts rouges plus
anciens.
- Dans tous les autres cas, le pigment rouge se forme après le dépôt des sédiments
à partir de l'attération des minéraux riches en fer, ce qui entraîne que
• l'origine de la couleur rouge est diagénétique
• la couleur rouge se forme par altération superficielle.
La nature des milieux de sédimentation paraît influencer indirectement les méca­
nismes qui président à l'apparition de la couleur rouge.
Par certains caractères pétrographiques (abondance de l'apatite, appauvrissement
en minéraux lourds ferromagnésiens, pellicule ou cuticules moyens autour des grains de
quartz, et de feldspath détritiques souvent nourris' secondairement par de la silice,
fragments de roches et de minéraux rouges, concentration du pigment rouge dans les an­
fractuosités de la surface des grains), les grès mauves du groupe de Mejeria pourraient
être qualifiés à la suite de Krynine (1949) de "formations rouges de second cycle". Ces
grès mauves à stratifications obliques doivent donc être considérés comme un vaste épan­
dage probablement continental issu du démantèlement des reliefs panafricains.