u PDF - SIST
u PDF - SIST
u PDF - SIST
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
UNIVERSITÉ DE DROIT, D'I:CONOMIE<br />
ET DES SCIENCES D'AIX- MARSEILLE<br />
FACULTI: DES SCIENCES ET TECHNIQUES DE ST. JI:ROME<br />
THËSE<br />
présentée par<br />
Oussaynou DIA<br />
pour obtenir le grade de Docteur ès Sciences<br />
LA CHAINE PANAFRICAINE ET HERCYNIENNE DES MAURITANIDES<br />
FACE AU BASSIN PROTÉROZOIQUE SUPÉRIEUR A DÉVONIEN DE TAOUDENI<br />
DANS LE SECTEUR·CLÉ DE MEJERIA (TAGANET. SUD R.I.M.) :<br />
L1THOSTRATIGRAPHIE ET TECTONIQUE.<br />
UN EXEMPLE DE TECTONIQUES TANGENT! ELLES SUPERPOSÉES<br />
Soutenue le 26 octobre 1984 devant la commission d'examen:<br />
MM. J. SOUGY<br />
M. DEYNOUX<br />
G. ROCCI<br />
R. DARS<br />
P. DEBAT<br />
J.-P. LÉCORCHÉ<br />
J. RODGERS<br />
J. ROUSSEL<br />
Président<br />
Rapporteurs<br />
Examinateurs<br />
*
AVANT-PROPOS
A une époque où la mode est aux travaux courts et "pointus" le mémoire<br />
de thèse d'Etat en géologie régionale apparaît à beaucoup, du fait de sa longueur et de<br />
son coût, comme un "monstre préhistorique".<br />
Et pourtant en voici encore un ...<br />
3<br />
Mais au stade actuel du développement de la géologie en Afrique et de la formation<br />
de ses cadres, n'est-il pas nécessaire de compléter un capital, encore trop modeste, de<br />
données analytiques et, pour ce faire de former les hommes nécessaires à cette oeuvre,<br />
c'est-à-dire des géologues "généralistes" ?<br />
Le but de ce mémoire est de soulever plus de problèmes qu'il n'en résout et par là<br />
même, je l'espère, de fournir de captivants sujets d'étude à des collègues plus spécialisés.<br />
Ce travail, fruit d'une entreprise personnelle, doit cependant beaucoup à la<br />
formation que j'ai essentiellement acquise auprès de Géologues français travaillant en<br />
Afrique.<br />
Cette formation a débuté en 1958 au Laboratoire de Géologie de l'Université de<br />
Dakar dont les Responsables étaient alors les Professeurs Tessier, Rocci et Dars. C'est<br />
à ceux-ci que je dois ma vocation de géologue qui s'est par la suite confirmée au fil du<br />
temps avec mon passage à l'Ecole Nationale Supérieure de Géologie de Nancy, à la Direction<br />
des Mines et de la Géologie du Sénégal puis à l'Université.<br />
C'est en 1965 que J. Sougy, alors Directeur du Laboratoire de Géologie de Dakar<br />
m'accueillit comme assistant au sein de son "équipe de géologie ouest-africaine" et me<br />
proposa de participer à la découverte des Mauritanides hercyniennes. Je lui suis très<br />
reconnaissant de m'avoir efficacement initié au travail de terrain en région désertique,<br />
de m'avoir constamment fourni l'infrastructure matérielle indispensable, notamment en<br />
m'admettant dans l'équipe du Laboratoire associé au CNRS 132 "Etudes géologiques ouest<br />
africaines", et surtout d'avoir assumé, tout au long de la rédaction de ce mémoire, un<br />
travail exemplaire de correction et de critique. Un grand merci.
Let those whom this picture does not<br />
satisfy paint their own ; from the<br />
confrontation and resulting search<br />
for more facts a better hypothesis<br />
than the present one may evolve<br />
J. RODGERS, 1972<br />
7<br />
A ma femme qui a su créer les conditions<br />
familiales propices à l'aboutissement de mon<br />
travail malgré mes longues absences ; que ceci<br />
constitue un premier témoignage de tout ce que<br />
je lui dois.
9<br />
GËNËRALITËS
39<br />
PREMIERE<br />
LES FORMATIONS SËDIMENTAIRES DE L'AVANT·PAYS<br />
PARTIE<br />
Cette étude lithostratigraphique et structurale comporte deux chapitres<br />
- Chapitre l : Etude lithostratigraphique<br />
Les successions lithostratigraphiques établies dans les différents secteurs<br />
étudiés sont, de haut en bas :<br />
le groupe de Gneiguîra<br />
le groupe de Dikkel<br />
le groupe d'Aghaoujeft<br />
le groupe de Mejeria<br />
le groupe de Tichilît el Beida<br />
- Chapitre II Etude structurale
20°<br />
o<br />
Nouadhibou<br />
Fig. 8<br />
40<br />
Localisacion des secteurs d'étude du "Falémien".
41<br />
ETUDE LITHOSTRATIGRAPHIQUE<br />
GROUPE DE TICHIL1T EL BErDA<br />
CHAPITRE<br />
Ce groupe a été défini à Tichlît el Beida à 80 km au SSW de Mejeria dans l'Aftout<br />
où il est bien représenté. Il constitue le substratum de rags argilo-sableux à gros blocs<br />
de siltstones ovoides ou en miches, et correspond, en partie, à ce que jusqu'ici on avait<br />
coutume d' appe 1er les "grès ou grauwackes à patine chamois" des séries de Ledfotar (Re-<br />
,<br />
naud, 1958) ou de Kiffa (Bense, 1964). En fait, ce terme regroupe des faciès détritiques<br />
fins quartzeux divers, plus ou moins argileux, carbonatés ou même phosphatés, organisés<br />
sur les photographies aériennes- en bandes dessinant des motifs cartographiques rappelant<br />
les figures d'interférences de plis en plan,<br />
Etant donné les nombreuses controverses et discussions que l'étude de ces série"<br />
plissées appelées "système ou série de la Falémé, ou Falémien" a suscitées (tableau 4,<br />
fig. 8), il a paru nécessaire d'appliquer les méthodes de l'analyse s'tructurale à la<br />
cartographie et à la géophysique pour en aborder l'étude. Ont été utilisées, à cette fin,<br />
les méthodes suivantes:<br />
- la photo-interprétation pour repérer les faciè", les structures, le" figure:::<br />
d'interférences plicatives et choisir des secteurs d'étude de détail comme Tichilît el<br />
Beida, E-n-Deidîssa, Toueijigjît<br />
- la géologie de terrain (descriptions des coupes, observations directes des<br />
structures, calage de la photogéologie ;<br />
- les procédés d'études des motifs cartographiques consécutifs à des interféren<br />
ces de plis (Ramsay, 1962 ; Ragan, ]973 ; Vialon, Rufiland et Grolier, 1973) ;<br />
- la reprise avec les moyens- de calcul modernes et la réinterprétation des don<br />
nées gravimétriques et aérornagnétiques obtenues par l'ORSTOM (Blot, Crenn et Rechenmann,<br />
1962) et par Guetat (]981).<br />
La complexité de cette zone a nécessité une étude photogéologique (J) très minu<br />
tieuse qui n'a pu €tre menée à bien qu'après l'établissement, à partir des données de<br />
terrain et des photofaciès, d'une série stratigrapnique simplifiée, et la schématisation<br />
des structures (fig. 9, pl. 4, 5).<br />
Les résultats obtenus ont donc permis d'une part, de proposer une lithostrati<br />
graphie partielle du groupe de Tichiltt el Betda et d'autre part de démontrer une super<br />
position de plissements associés à des cisaillements dans un ensemble considéré jusqu'a<br />
lors comme faiblement ondulé et seulement monotone.<br />
(1) Cette étude photogéologique a été fai te par J. MARCHAND que nous tenons à remercier<br />
ici.
m<br />
80<br />
40<br />
sw<br />
Fig. 13<br />
5km<br />
53<br />
Carte géologique de Toueijigjît et coupe AB.<br />
Toueïjigil<br />
NE<br />
B
Fig. 16<br />
59<br />
Croquis de situation.<br />
17"30
69<br />
B. Kubler (1964, 1966, 1970), G. Dunoyer de Segonzac (1969) et J. Esquevin (1969, 1970).<br />
Cette technique utilise la mesure de la cristallinité de l'illite et le rapport des deux<br />
o<br />
premiers pics à 10 et 5 A pour évaluer l'intensité de la diagenèse et du métamorphisme<br />
dans une formation. Nous avons reporté, sur le diagramme d'Esquevin (fig. 21) les résul<br />
tats d'analyse des 31 échantillons argileux provenant des coupes de Tichilît el Beida<br />
(Ti), E-n-Deibîssa (En) et Toueijigjît (To) ; ces résultats peuvent s'interpréter comme<br />
sui t :<br />
Le groupe de Tichilît el Beida a subi des recristallisations diagénétiques for<br />
tes l'indice moyen, de l'ordre de 6, le place dans· le domaine inférieur de la diagenè<br />
se, alors que les échantillons des niveaux inférieurs prélevés à l'Ouest tombent dans<br />
l'anchizone supérieure du fait probablement de l'enfouissement ou de la proximité du con<br />
tact majeur chevauchant des Mauritanides centrales avec l'avant-pays plissé. Ceci confir<br />
me les impressions de terrain et l'étude pétrograpfiique.<br />
Cette phase est réduite dans le groupe de Ticfiilît el Beida essentiellement dé<br />
tritique. Elle est principalement représentée par de la silice dans les formations TEBS<br />
et par des carbonates dans TEB 5, TEB 1.<br />
Les carbonates se présentent en grains réguliers en L.M. de 20 à 40 11 dans les<br />
petits lits et "miches" de calcaires sUteux de TEH: 1. La si·lice est sous forme de quartz<br />
cryptocristallin dans les· sile-xites· argileuses ou de petits· cristaux automorphes, trans<br />
lucides, néoformés dans les siltstones,<br />
Les sulfates font défaut. Les phosphates sont présents dans les silexi tes argi<br />
leuses soit à l'état diffus, soit bien cristallisés.<br />
Le fer, sous forme de goethite, d'hématite, se présente en fines granulations<br />
disséminées dans la roche.<br />
Conclusions<br />
Les caractères pétrographiques communs de ces argilitites finement litées, ver<br />
tes, plus ou moins siliceuses et feldspathiques sont donc:<br />
- l'importance des minéraux argileux qui traduisent, pour l'essentiel, un hérita<br />
ge à partir d'un socle,<br />
- le faible pourcentage des détritiques grossiers,<br />
- la présence quasi-constante des carbonates et des phosphates.<br />
Ces différents caractères sont identiques à ceux déjà observés par Deynoux (1980)
71<br />
dans des formations équivalentes en Adrar (groupe de Teniagouri) , dans le Hodh (formation<br />
du Hodh).<br />
III. EVENEMENTS TECTONIQUES POSTERIEURES A LA SEVIMENTATION<br />
L'étude du secteur de Toueijigjît révèle qu'avant le dépôt de la série rouge et<br />
les manifestations taconiques et hercyniennes, le groupe de Tichilît el Beida est affec<br />
té d'ondulations N 70° et de plissements anciens N 135° et N 30° probablement panafri<br />
cains visibles au droit de E-n-Deibîssa.<br />
Cet aspect tectonique sera traité plus loin (p. 213).<br />
IV. CONVITIONS VE SEVIMENTATION<br />
L'étude pétrographique a montré que le groupe de Tichilît el Beida est détritique.<br />
Il est essentiellement constitué de shales verts et de siltstones argileux feldspathiques.<br />
Ces roches argilo-silteuses révèlent un dépôt, de caractère "flyschoide" avec des sédi<br />
ments fins, mal classés, non évolués et une abondance remarquable de plagioclases souvent<br />
frais.<br />
Le cortège minéralogique de leur fraction argileuse est assez constant et carac<br />
térisé par la diversité des espèces. Seule la kaolinite est absente ou rare. L'originali<br />
té de ces dépôts réside dans la présence constante de la chlorite et de l'illite systéma<br />
tiquement associées. Il est probable que ces composants argileux du groupe de Tichilît el<br />
Beida traduisent pour l'essentiel un héritage d'un socle érodé.<br />
Compte tenu de ce qui précède, il apparaît évident que le dépôt de ces matériaux<br />
très fins implique des conditions de sédimentation relativement calmes dans un milieu ma<br />
rin peu profond. D'après la position stratigraphique du groupe, il se situe au-dessus des<br />
formations' précambriennes : il est alors possible que la lionne préservation des minéraux<br />
argileux primaires selon Chamley et al-. (1977), Chamley et al-. (J980) témoigne d'un envi<br />
ronnement glacio-marin.<br />
Le groupe de Tichilît el Reida représenterai t la sédimentation marine détri tique<br />
peu évoluée mais fine, qui a succédé à la glaciati'on du Précam'hrien terminal.
1.4. Synthèse lithologique<br />
86<br />
Les corrélations entre les différentes coupes représentées par des logs sériés<br />
(fig. 25) sont surtout établies grâce à la photogéologie qui permet de suivre d'une cou<br />
pe à l'autre un niveau massif dans les grès feldspathiques mauves MS (repère RI). Toute<br />
fois au Nord, dans la région de Ksar el Barka-Tamassoumît les grès blancs M4 représentent<br />
un deuxième niveau repère R2 bien visible à la base des grès mauves MS'<br />
L'établissement des logs dans les régions de Mejeria et de Ksar el Barka<br />
nous a permis d'individualiser cinq niveaux différents qui ont valeur de formation dans<br />
la région étudiée. Ce sont, de haut en bas:<br />
- la formation MS (100 à 150 m) constituée de grès feldspathique fin à moyen, plus<br />
ou moins argileux et micacé, de couleur mauve, à passées grossières, à pastilles ou ga<br />
lets argileux parfois si abondants qu'ils forment un horizon d'aspect conglomératique, à<br />
stratifications obliques et à rares passées d'argilites silteuses ;<br />
- la formation M4 (60 à 70 m) représentée par un grès-quartzite sub-feldspathique,<br />
fin à moyen, de couleur blanchâtre à rosé, à passées grossières conglomératiques ;<br />
- la formation M3 constituée d'argilite silteuse ou de siltstone argileux feldspa<br />
thique, micacé, violine, et de passées de grès fin fe Idspatflique, p lus ou moins carbona<br />
té ;<br />
- la formation M2 (la m au maximum) représentée par une dolomie calcaire à passées<br />
de structures stromatolitiques ;<br />
- la formation Ml (30 m) constituée de grès fins argileux feldspathique et de silt<br />
stone argileux feldspathique violines, surmontant une brèche à pastilles et galets argi<br />
leux mauves.<br />
Cette brèche, visible tout le long de la bordure de la falaise, de Toueijigjft à<br />
Akrerai (voir p.43 ), jalonne une discordance cartographique du groupe de Mejeria sur<br />
celui de Tichilît el Beida (fig. 26).<br />
II - ETUVE PETROGRAPHIQUE<br />
II.1. Etude des principaux faciès<br />
Les principales roches qui constituent le groupe de Mejeria sont les suivantes<br />
et de bas en haut:<br />
- brèche à pastilles de shales ou d'argilites (M]) ;<br />
- grès argileux fin à siltstone, souvent feldspathique (Ml, M3' MS)<br />
- grès fin à si Hs tone fe Idspatflique. à dment carbonaté épars (M])
l)<br />
Letfatar<br />
i \<br />
, Malaria<br />
,,,,<br />
Nm<br />
Diagramme Di2<br />
(Station Aouinet Teiaoumal<br />
Histogramme bimodal avec<br />
deux directions dominantes<br />
SE·NWet ENE·WSW<br />
1moyenne vectorielle<br />
des directions d'axe<br />
Il<br />
\<br />
94<br />
Nm<br />
t l<br />
i<br />
t<br />
Il<br />
Diagramme Di3<br />
(Station Zargâga 1<br />
Directions dominantes<br />
vers le Nord<br />
direction d'axe<br />
1 de gouttière<br />
Nm<br />
1<br />
Diagrame Di1<br />
(Station Sellemboul<br />
Une direction prédominante SE·NW<br />
Les directions de pendage sont réparties en classe de 10° figurées<br />
par un secteur de 10° de rayon proportionnel au nombre des mesures<br />
dans la classe.<br />
\<br />
\<br />
Nm<br />
Nm<br />
1<br />
t<br />
Diagramme Di4<br />
(Station Djorikl<br />
Etalement mais direction<br />
dominante SE·NW<br />
60<br />
nombre de mesures<br />
Fig. 27 Stratification dans le groupe de Mejeria. Directions d'axe de<br />
gouttière et de pendage des stratifications obliques.
II.2. Laracteres pétrographiques généraux<br />
95<br />
Le tableau 7 groupe les observations' qualitatives et les mesures quantitatives<br />
effectuées sur les échantillons du groupe de Mejeria. Un examen du tableau suffit à dé<br />
gager les caractères pétrographiques généraux.<br />
Si l'on excepte les intercalations carbonatées de la base du groupe de Mejeria,<br />
la phase dé&ritique siliceuse domine. La taille des grains de quartz varie en général du<br />
silt au sable moyen. Les quartz fins sont subanguleux et rarement subarrondis, les plus<br />
gros arrondis et même probablement éolisés. Les grains de quartz détritiques peuvent<br />
présenter des auréoles de nourrissage de silice secondaire.<br />
Les feldspaths sont abondants (5 à 20 % de la roche), Ce sont en général le rru<br />
crocline, peu altéré et nourri et les plagioclases damouritisés ou transformés en un<br />
mélange d'illite - chlorite - gibbsite, le tout pouvant voisiner avec des feldspaths<br />
frais et limpides.<br />
Les phyllites (micas, chlorites) sont présents et même abondants dans certains<br />
nive aux ps ammi tiques •<br />
Les minépaux loupds sont abondants. Vingt échantillons, peu indurés, bien repé<br />
rés dans la lithostratigraphie du groupe de Mejeria, ont été prélevés et étudiés suivant<br />
la méthode de Dup laix (1958) par le "groupe des Laboratoi res de Dakar du B. R. G.M."<br />
(tableau 8) ,<br />
Bien que cet échantillonnage ne soi t pas serré et réalisé dans une optique d' étu<br />
de régionale, les résultats, tout de même très indicatifs, peuvent se résumer comme<br />
sui t :<br />
- l'apatite est le minéral dominant au détriment du zircon et de la tourmaline<br />
habituellement en quantité plus importante dans les grès de couverture: sa teneur aug<br />
mente de la base au sommet du groupe de Mejeria, alors que celle du grenat diminue paral<br />
lèlement ; la biotite atteint 8 % en moyenne; la chlorite et les minéraux de roches<br />
cristallines (disthène, sillimanite, andalousite, hornblende, épidote) sont toujours pré<br />
sents entre 2 et 4 % ;<br />
- le pourcentage numérique moyen des minéraux opaques se situe autour de 60 %,<br />
ce qui corrobore l'abondance des produits ferrugineux et la teinte mauve du groupe;<br />
- le pourcentage des minéraux altérés augmente de bas en haut, mais la moyenne,<br />
autour de 15 %, est relativement faible et suggère un tpanspopt coupt et même un hérita<br />
ge local du matériel.
100<br />
Les échantillons analysés (fig. 28) montrent qu'ils sont très dolomitl.ques (dolo<br />
nue et dolomie calcaire) et qu'on ne trouve pas de pas'sage continu entre les dolomies<br />
d'une part et les grès et siltstones d'autre part. D'une façon générale les analyses mon<br />
trent peu de différence entre ces deux types d'occurences où la dolomite domine large<br />
ment•<br />
• Les produits ferrugineux<br />
Le fer, généralement sous forme d'hématite, est relativement abondant et est<br />
responsable de la couleur mauve de l'ensemble du groupe de Mejeria. Il se présente à<br />
l'état diffus dans le ciment argileux, dans' les carbonates, en granules ou cuticules au<br />
tour des grains de quartz, en inclusions dans des fractures ou zones de dissolution.<br />
La signification de la couleur rouge et l'accumulation des grandes séries détri<br />
tiques rouges au lendemain des orogènes sont, à l'heure actuelle, parmi les problèmes<br />
les plus controversés en sédimentologie. De nombreuses interprétations ont été proposées<br />
depuis plus d'un siècle (Dawson, 1848 ; Walter, 19DO ; Krynine ]949, 1950 ; Van Houten<br />
]948, 1961 ; Millot, Perriaux et Lucas 1961 ; Millot, 1%4, ]967 ; Miller et Folk, J95,)<br />
Walker J974, 1976 ; Van Routen, 1973 Judd, Smith et pilkey, 1970 ; Nahon, 1976 ; Gamer<br />
mann, 1979). Mais toutes tentent de cerner les pfiénomènes ess'entiels qui président à la<br />
formation de la couleur rouge et à l'accumulation des sédiments.<br />
D'une façon générale selon Gamermann, plusieurs processus semblent être à l'ori<br />
gine de la couleur rouge :<br />
- Dans le cas d'un transport restreint du sédiment, le pigment rouge (hématite)<br />
peut être hérité avec les particules détritiques par remaniement de dépôts rouges plus<br />
anciens.<br />
- Dans tous les autres cas, le pigment rouge se forme après le dépôt des sédiments<br />
à partir de l'attération des minéraux riches en fer, ce qui entraîne que<br />
• l'origine de la couleur rouge est diagénétique<br />
• la couleur rouge se forme par altération superficielle.<br />
La nature des milieux de sédimentation paraît influencer indirectement les méca<br />
nismes qui président à l'apparition de la couleur rouge.<br />
Par certains caractères pétrographiques (abondance de l'apatite, appauvrissement<br />
en minéraux lourds ferromagnésiens, pellicule ou cuticules moyens autour des grains de<br />
quartz, et de feldspath détritiques souvent nourris' secondairement par de la silice,<br />
fragments de roches et de minéraux rouges, concentration du pigment rouge dans les an<br />
fractuosités de la surface des grains), les grès mauves du groupe de Mejeria pourraient<br />
être qualifiés à la suite de Krynine (1949) de "formations rouges de second cycle". Ces<br />
grès mauves à stratifications obliques doivent donc être considérés comme un vaste épan<br />
dage probablement continental issu du démantèlement des reliefs panafricains.
103<br />
- un changement dans le climat continental devenant plus tempéré et plus humide,<br />
favorisant une altération continentale pouvant provoquer une dégradation ménagée des es<br />
pèces minérales du substratum originel.<br />
Les sédiments glyptogéniques rouges provenant du démantèlement des reliefs pan<br />
africains terminaux rubéfiés ont été répandus en nappes d'épandage venant du Sud proba<br />
blement par un réseau fluviatile dense (Beuf et al., 1971). Ces nappes d'épandage sableu<br />
se, par trans formations diagénétiques successives, ont évolué en grès et grès-quartzi tes<br />
fins feldspathiques, micacés, mauves, à stratifications ouliques à intercalation,:: carbo<br />
natées. Les caractères différents de chacune des phases diagénétiques reconnues sont<br />
liés à des changements de composition de solutions circulant danS' les grès à ciment<br />
argilo-ferrugineux originels.<br />
v - EVENEMtNTS TECTONIQUES POSTERIEURS A LA SEVIMENTATION<br />
L'analyse des coupes de Toueijigjît, de E-n-Deibîssa (p,49) a montré l'existence<br />
d'une discordance angulaire entre les formations TEBS et 6 du groupe de Tichilît el Beida<br />
et la formation Ml du groupe de Mejeria au SE de Toueijigjît.
104<br />
GROUPE O'AGHAOUJEFT<br />
Le groupe d'Aghaoujeft est un ensemble gréseux blanc coiffant le groupe de Meje<br />
ria. Son sommet est tronqué par la discordance de ravinement fini-ordovicienne, bien vi<br />
sible à Tarf Aroueiji au Nord de Mejeria où elle est doublée d'une discordance angulaire,<br />
Ce groupe forme le couronnement de la falaise de Mejeria et le soubassement des<br />
plateaux du Taganet.<br />
Il comporte deux formations qui sont, de bas en haut :<br />
- la formation AgI de Bathat Thiar, comprenant des grès-quartzites moyens à gros<br />
siers, massifs, bien lités, blanchâtres, à stratifications ohliques ;<br />
- la formation Ag2 de Dakhlet Awale regroupant des grès et grès-quartzites mo-<br />
yens à grossiers, lités, à obliques, avec des pas'S-ées: de grès à Scolithes.<br />
r - ETUVE STRATIGRAPHIQUE<br />
Deux secteurs ont été distingués du S au N afin de rendre plus clair l'exposé de<br />
la lithostratigraphie du groupe d'Aghaoujeft et de mieux comprendre les relations entre<br />
les niveaux des différentes coupes. Ce sont:<br />
- le secteur de Gneiguîra<br />
- le secteur d'Ain Bâjed,<br />
I.1. Secteur de Gneigu1ra (fig, 29)<br />
Ce secteur est si tué à ] 5 km au N de Mejeria,<br />
Trois coupes ont été levées sur le flanc oues.t du syuclinal de Gneiguîra.<br />
1.11. COupe. de. TajUe..t AbaJtJtâz (fig, 29 ; coupe 1)<br />
Tajâlet Abarrâz correspond à la terminaison périsynclinale nord.
Mesures de direction de courant dans le groupe d'Aghaoujeft (niveaux BT], BT<br />
3,<br />
119<br />
DA S ' DA IZ )<br />
Des mesures de direction de courant ont été effectuées au cours du lever de dé-<br />
tail de la coupe de Tajâlet Abbâraz sur les niveaux BT I , BT 3 , DA S et DA IZ particulièrement<br />
favorables à cette étude. Les stratifications obliques observées indiquent que l'apport<br />
s'est effectué du SSE au NNW dans les niveaux inférieurs BT! et BT 3 de AgI, tandis que<br />
dans le niveau supérieur DA]Z dé Ag2 la dérive du matériel se fait du SW au NE (fig. 32).
124<br />
- Les grès et grès-quartz:Ltes moyens â gross-iers Ag2 basal oil figurent alterna<br />
tivement des niveaux à obliques, des bancs à Scolithes sans stratifications obliques,<br />
des bancs à Scoli thes et obliques ou sans structure, gardent encore les trai ts propres<br />
aux accumulations de sables fluviatiles.<br />
- Les grès et grès-quartzites fins, lités, à Scolithes, dont le litage régulier<br />
contraste avec l'aspect lenticulaire des grès à obliques représentent une sédimentation<br />
de mer peu profonde.<br />
Ces superpositions et intrications de caractères continentaux et marins amènent<br />
à rapprocher les faciès du groupe d'Aghaoujeft de ceux décrits au Sahara central sous le<br />
nom de "faciès de transi tion" entre dépôts fluviati les et marins (S. Beuf et al. 1971).<br />
v - KELATIUNS SEVIMENTOLOGIQUtS AVEC LES GROUPES VE TICHILIT EL BEIVA tT Vt MEJERIA <br />
EVENEMENTS TECTONIQUES POSTERIEURS A LA SEVIMENTATION<br />
Nous avons déjà montré (p.41 ) que la base du groupe de Mejeria (Ml à MS) à do<br />
minante argileuse et à passées carbonatées à Stromatolites, semble indiquer un environ<br />
nement marin peu profond mis en place après la structuration, à l'orogenèse panafricaine,<br />
du substratum constitué par les formations vertes du groupe de Tichilît el Beida. La<br />
tendance particulière à l'émersion soulignée par des faciès rouges, la présence de détri<br />
tiques grossiers s'accentuent dans le reste du groupe avec la dispari tion des carbonates,<br />
des minéraux lourds ferromagnésiens par altération avec libération du fer au profit de<br />
l'apatite. L'abondance des stratifications obliques semble indiquer de plus une influence<br />
fluviatile de plus en plus importante.<br />
La base grossière Agl du groupe d'Aghaoujeft, à grandes stratifications obliques,<br />
confirme cette tendance. Toutefois la disparition brutale de l'apatite au profit des mi<br />
néraux ferromagnésiens à nouveau, la diminution des feldspaths, le changement de couleur<br />
des faciès sont certainement en relation avec un nouvel environnement. Mais la partie<br />
supérieure Ag2 caractérisée par une granulométrie plus fine, des structures sédimentai<br />
res particulières, l'alternance de niveaux à dominante argileuse et de niveaux plus gros<br />
siers à obliques, la présence de Scolithes, semole, sans conteste, indiquer un milieu<br />
marin peu profond de plateforme. C'est donc un retour à des conditions marines dans les<br />
quelles les apports continentaux fluviatiles ou fluvio-deltatques se manifestent encore.<br />
La discordance angulaire importante de 30 à 40° entre la formation Ag2 et le<br />
groupe glaciaire de Dikkel, observable dans la cuvette de Vâou laisse entrevoir l'exis<br />
tence d'un épisode de plissement anté-Dikkel, probaolement taconique (voir p.137l.
125<br />
GROUPE DE DI KKEL<br />
Le groupe de Dikkel réunit les formations glaciaires fini-ordoviciennes. Cel<br />
les-ci reposent en discordance de ravinement doublée d'une discordance angulaire sur<br />
les formations du groupe d'Aghaoujeft.<br />
Du fait de la complexité du phénomène glaciaire et de l'existence de nombreu<br />
ses discordances de ravinement internes, ces formations sont de nature, d'épaisseur et<br />
d'extension variables. Nous verrons qu'elles comprennent des faciès glaciaires à carac<br />
tères continentaux:<br />
- des grès-quartzites hétérométriques ruiniformes organisés en cordons ou s'é<br />
talant avec des épaisseurs variables ;<br />
- des grès argileux microconglomératiques à blocaux ou des shales remblayant<br />
les dépressions entaillées dans ces grès-quartzi tes.<br />
Il est donc difficile, dans ces conditions, d'établir un log stratigraphique<br />
précis et unique du groupe de Dikkel. Cependant nous essaierons, à partir des échelles<br />
lithostratigraphiques des différents secteurs d'étude (fig. 34), de proposer un log syn<br />
thétique moyen des formations glaciaires de la bordure occidentale du Taganet.<br />
1 - ETUVE STRATIGRAPHIQ.UE<br />
Les plateaux de Ragbet et de Hait Taganet sont très découpés et peu ensablés ;<br />
ils offrent de belles coupes dans les dépressions, les vallées étroites à flancs raides<br />
et élevés à leur contrebas, les alvéoles, les gorges, les massifs qui les parsèment.<br />
Nous étudierons successivement les secteurs de Tabarît el Kbîr, de Dikkel-AÏn<br />
Bâjed, de Nouedjhenna, de Aroueiji-Kerked-El Mraifig, de Akneiker et de Nouâdar-Ej<br />
Joumlânîya (fig. 34).<br />
LI. Secteur de Tabarît el Kbir (fig. 34, 35)<br />
La coupe du Gue lb Tabarît ould Bouna (fig. 36) représentative de ce secteur a<br />
été reconnue en 1967 lors d'une tournée avec J. Sougy et R. Trompette pour étudier le<br />
contact des formations glaciaires du Taganet avec leur substratum. Nous l'avons, par la<br />
suite, refaite en détail.
18'<br />
Tabarit ould<br />
o ,<br />
-
130<br />
Cette coupe montre, au-dessus des grès et grès-quartzites à Scolithes Agi-Ag2,<br />
un groupe de Dikkel épais d'au moins de 162 m et constitué de bas en haut:<br />
- de grès-quartzites massifs durs, mal stratifiés, à débit en gros blocs (forma<br />
tion Di), débutant localement par un mince conglomérat vacuolaire (50 cm) à galets de<br />
quartz dominant, de quartzite, et rarement de socle, et à pastilles argileuses<br />
- de grès "moutarde" hétérogranulaires, argi leux, microconglomératiques, à galets<br />
centimétriques et décimétriques de quartz ou de granite, à débit rognoneux ou en sphè<br />
res concentriques (formation D3) ;<br />
- de grès-quartzites hétérogranulaires à passées très grossières très massifs,<br />
mal stratifiés, à débît monumental et à empreintes de fossiles (formation D4).<br />
Elle révèle, en outre, l'existence d'une discordance de ravinement au mur de la<br />
formation Dl : Dl remblaie une paléosurface d'érosion extrêmement irrégulière, creusée<br />
dans les grès et grès-quartzites à Scolithes de la formation Ag2 de Dakhlet Awâle.<br />
guîra.<br />
1. 2. Secteur de Di kke l - Ain Bajed (fig. 34, 37)<br />
Ce secteur est situé à 22 km au N de Mejeria et occupe le synclinal de Gnei-<br />
r.Zl. coupe. A de. TâjCLte,t GnüglÛ'ta. (fig. 38)<br />
Seuls les 22 premiers niveaux de la coupe du flanc ouest du synclinal ont été<br />
décrits ici ; les niveaux supérieurs 23 à 42 seront étudiés avec le groupe de Gneiguira<br />
(formation Gn2).
....<br />
. '.'<br />
: ..,':<br />
o !<br />
'. . ....<br />
' ...•.<br />
", ,. ...<br />
. .. : .... :.<br />
2<br />
3km ,<br />
" TOUeïQbJ1irZ't<br />
------.<br />
\'<br />
151<br />
Fig. 54 Carte géologique du secteur d'Akneïker. Position des coupes.<br />
. .. :.',. ':'.'
163<br />
principales discordances du Taganet (O. Dia et al., 1969),<br />
- Discordance de ravinement et discordance angulaire au mur de la formation DI'<br />
, Dikkel (fig. 62)<br />
La discordance de ravinement est particulièrement nette dans les collines de<br />
Dakhlet Awâle ; c'est là que nous l'avons observée en compagnie de J. Sougy et R. Trom<br />
pette, pour la première fois. Les grès à Scolithes Agl épais de 92 m dans la coupe Sud,<br />
disparaissent totalement vers le Nord, en moins d'un kilomètre. La discordance est Sl<br />
accusée que dans toute la zone comprise entre Dakhlet Awâle et Dikkel, la formation Dj<br />
repose directement sur la formation Ag] du groupe d'Aghaoujeft. Le conglomérat de base<br />
décrit plus haut est présent tout le long du contact discordant.<br />
Plus à l!Est dans la cuvette de Vaôu (secteur de Ain Bâjed) cette discordance<br />
se double d'une discordance angulaire très nette dans les- coupes D et E (fig. 41, 42).<br />
, Tabarît ould Bouna (fig. 63)<br />
La discordance de ravinement y est également visible: des grès à Scolithes<br />
épais de plus de 100 m, sont réduits à 30 m à hauteur du Guelb Tabarît Ould Bouna. Par<br />
tout cette discordance est caractérisée par une s'urface d'intense ravinement présentant<br />
des dénivelées pouvant dépasser 100 m. Les formations sus-jacentes DI' D3, D4,<br />
dans leur ensemble contrastent, par leur massivitê avec les grès bien régulièrement<br />
stratifiés de leur substratum.<br />
Akneiker-Ntâkech (fig. 64)<br />
Dans cette zone du secteur de Akneîker-Ntâkech 1 le caractère angulaire de la<br />
discordance est particulièrement bien mis' en évidence par une série de coupes le long<br />
de l'anticlinal faillé de Fra' ed Derbâne. Dans ces conpes effectuées entre la Garât el<br />
Mourzeneuau Sud et la terminaison pêrianticlinale de Fra' ed Derbâne au Nord on consta<br />
te que la puissance des grès à Scolithes de la formation Ag2 varie considérahlement<br />
sous la discordance<br />
Fra 'ed Derbâne J30 m<br />
Gue lb Trigel Safâra 20 m<br />
Gue lb Lewlîkhe a m<br />
Guelb Garat el Monrzeneu 40 m<br />
S du G. Garât el Mourzeneu 60 m<br />
- Discordance de ravinement à la base de la formation D3<br />
Ce contact a été observé au radier de la piste Mejeria-Tidjikja dans l'oued<br />
Nouejhenna (coupe A, fig. 45), à Ain Bâjed (coupe C , fig. 40), où la base de la for<br />
mation D3 est nettement discordante sur la formation D2 dont le sommet est "bousculé".
A'<br />
A<br />
B<br />
165<br />
Frâ e d Derbane<br />
:l<br />
QJ<br />
::<br />
QJ<br />
N<br />
QJ<br />
.c<br />
w<br />
E<br />
C<br />
167<br />
Les différentes formations qui constituent le groupe de Dikkel et notamment les<br />
grès ruiniformes DIe t D4 et les grès argi leux microconglomératiques D3 présentent des<br />
structures sédimentaires peu communes, à des échelles variées, dont la présence dénote<br />
un environnement particulier. Ce sont des structures en "cordons" kilométriques à hec<br />
tomé triques , des plissements ou écaillages, des déformations cassantes décamétriques à<br />
millimétriques ou des alignements en dykes kilométriques à hectométriques.<br />
I.731. Les cordons<br />
C'est l'étude photogéologique qui révèle surtout ces structures sédimentaires<br />
de grandes dimensions, en rubans allongés, méandriformes, en relief sur les plateaux du<br />
Taganet. Leur longueur très variable peut atteindre la dizaine de kilomètres et leur<br />
largeur quelques 500 mètres. Elles peuvent se recouper et se superposer. Nous les sub<br />
divisons en deux catégories, les "méga-cordons" ki lométriques et les "micro-cordons" hec<br />
tomé triques .<br />
Les "méga-cordons"<br />
Ces structures sont bien connues dans le Taganet où elles ont été décrites et<br />
interprétées initialement comme des "môles sinueux, très en relief, correspondant à des<br />
formations indurées par silicification le long de fractures" (J. Delpy, 1958, R. Lacot<br />
et J.Y. Scanvic,1959).<br />
Localisées surtout dans les régions de Nouâdar, Nouejhenna, Ksar el Barka et<br />
Akneïker, elles se présentent COIIlIte posées au-dessus ou enchâssées dans le substratum.<br />
L'analyse systématique sur carte de l'orientation des cordons déterminée en<br />
prenant la direction générale d'une extrémité à l'autre, montre deux directions majeures<br />
SSE-NNW à SE-NW et NNE-SSW.<br />
Dans la région de Nouejhenna-Nouâdar, les cordons forment des bandes constituées<br />
par des niveaux gréseux (grès ruiniformes) se ravinant les uns les autres ou séparés par<br />
des niveaux intermédiaires gréso-argileux lenticulaires ; en coupe transversale les ni<br />
veaux gréseux massifs comportent des renflements plus ou moins importants à la base; en<br />
surface ces renflements correspondent à des bombements en relief, souvent diaclasés<br />
(grès "corridors") et à aspect ruiniforme des stratifications obliques sont visibles<br />
au-dessus de la surface de discontinuité.<br />
Les "mi cro-cordons"<br />
Les micro-cordons de dimensions variables (en moyenne L hectométrique à décamé<br />
trique l = 1 à 5 m, e = 1 à 5 m) accompagnent les méga-cordons dans la région de Ksar<br />
el Barka, à Toueïchelaten, Kediet ez Zrâyeb, Aghneizir et Adlet Achouyef. Partout ils
172<br />
II.2. Caractères pétrographiques généraux<br />
On trouvera synthétisées quelques observations pétrographiques concernant les<br />
formations du groupe de Dikkel dans la figure 65. Les données tirées du secteur de<br />
Nouejhenna permettent de dégager les principaux caractères des roches du groupe et. par<br />
tant. ceux de la sédimentation pendant la période correspondante dans le Taganet.<br />
La phase des clastiques minéraux tient une place prépondérante dans la sédimen<br />
tation à dominante détritique du groupe de Dikkel. Les éléments détritiques sont les<br />
suivants<br />
- les débris de roches sont présents. mais en général en petite quantité (0.1<br />
à 1 %). dans tous les faciès. Il s'agit d'ailleurs presque uniquement de quartzite dans<br />
la fraction fine; dans quelques lames s'y ajoutent des débris de siltstones. grès ar<br />
gileux. roches carbonatées et granites. La présence ubiquiste de ces débris ne corres<br />
pond donc pas forcément à des épisodes particulièrement détritiques. annonciateurs d'un<br />
grand développement de conglomérats.<br />
- le quartz est l'élément détritique de loin le plus fréquent:<br />
dans les grès-quartzites hétérogranulaires moyens à grossiers et les grès argi<br />
leux. il représente 90 % de la roche. Les grains. de 100 à 700 W de diamètre moyen. sont<br />
subarrondis à arrondis •<br />
. dans les grès argileux moutarde microconglomératiques (form. D3). deux populations<br />
de grains peuvent être observées : les plus gros (au-dessus de 500 w) sont arrondis et<br />
éolisés. les plus petits. atteignant même la taille des silts sont anguleux .<br />
. dans les grès argileux moutarde microconglomératiques (form. D5) par contre. la<br />
taille des quartz arrondis dominants varie des silts aux sables.<br />
A titre indicatif. un examen exoscopique au M.E.B. (Fac. Sci. Dakar) des grains<br />
de quartz et de la matrice des "argiles microconglomératiques" D3 et D5 a été effectué<br />
sur 4 échantillons (éch. Di 23. 24 form. D3 ; Di 30. 36 forrn. DS) pour déterminer l'o<br />
rigine du matériel : les quartz arrondis ou anguleux présentent tous des caractères su<br />
perficiels probablement consécutifs à une évolution glaciaire (May. 1980) (cassures con<br />
choidales. relief tourmenté. figures de broyage ou de cisaillement. cupules de pression);<br />
ces traces recoupent une pellicule siliceuse d'altération antérieure.<br />
Dans tous ces faciès. on retrouve. en lames minces. des quartz sales. "griffés".<br />
très caractéristiques.<br />
L'hétérométrie constatée à l'affleurement et sur l'échantillon se retrouve donc
176<br />
+ dans les "shales à argilites", grès argileux moutarde microconglomératiques<br />
D2 et D3, par contre l'illite et la smectite sont les minéraux cardinaux; les inter<br />
stratifiés sont peu abondants; la chlorite et la kaolinite sont diversement représen<br />
tées ;<br />
+ dans les grès mïcroconglomératiques DS, l'illite et la smectite restent les<br />
minéraux essentiels; les interstratifiés sont peu abondants; la chlorite atteint lO<br />
IS % ; la kaolinite est à l'état de traces.<br />
Les niveaux Dl, D2, D3, D4 sont marqués<br />
1) par une illite et une smectite de cristallinité variable et dont les pro<br />
portions varient en sens inverse<br />
2) par des interstratifiés irréguliers plus abondants que dans le groupe d'A<br />
ghaoujeft formant leur substratum et<br />
3) par une kaolinite abondante dans les faciès grossiers de base. Ces carac<br />
tères paraissent déjà réfléter un héritage proche de matériaux partiellement altérés et<br />
désorganisés. Par contre l'apparition en quantité notable de chlorite associée à ces<br />
minéraux argileux dans le niveau DS suggère une provenance plus lointaine des sédiments<br />
à ce moment-là.<br />
II. 23. CaJta.c..tèJtu du a.u..tJtu phaiJ U<br />
La. phase chimique est très acces'S'oi re • Le nourrissage par de la si lice secon<br />
daire est toutefois important dans les grès-quartzites. Les carbonates sont absents. Le<br />
fer n'est important que dans les faciès' tendres argileux où il s'associe au ciment sous<br />
forme d'oxydes ou d'hydroxydes. L'analyse aux rayons X indique qu'une partie du fer es t<br />
sous forme de goethite.<br />
La phase organique ne contribue pas directement à la sédimentation. Des emprein<br />
tes de Brachiopodes (Orthis, Camarotoechia) et de Crinoides ont été trouvées au sommet<br />
de la dalle de grès-quartzite massif D4 à Tabarit Ould Bouna, sous les grès argileux<br />
moutarde microconglomératiques D3.<br />
Ainsi le groupe de Dikkel correspond vraiment au règne du matériel- détritique<br />
hérité, tant pour les phases grossières que fines.<br />
III - CONDITIONS DE SEVIMENTATION<br />
111.1. Les données<br />
Les études de terrain et de laboratoire montrent que le groupe de Dikkel est
caractérisé essentiellement par :<br />
groupes étudiés,<br />
177<br />
- une complexité lithologique et granulométrique qui le différencie des autres<br />
- une sédimentation complexe qui semble refléter des variations brutales dans<br />
les conditions de sédimentation (continentale ou marine),<br />
- la présence de structures sédimentaires particulières.<br />
Ces principaux caractères sont les mêmes que ceux que l'on retrouve dans les<br />
formations équivalentes du bassin de Taoudéni ou dans les Tassilis péri-Hoggar où leur<br />
origine glaciaire a été démontrée (Trompette, 1973, dans l'Adrar, Deynoux, 1978, dans<br />
l'Adrar et dans le Hodh, Biju-Duval et al. 1974).<br />
Le groupe de Dikkel est-il.. dans ces conditions.. lié au phénomène glaciaire?<br />
Comment se situe-t-i l paléogéographiquement par rapport à ces régions et à l'indlansis<br />
fini-ordovicien ?<br />
Dans les pages suivantes nous allons tenter de répondre à ces interrogations.<br />
111.2. Complexité de la lithologie, de la granulométrie et de la sédimentation du<br />
groupe de Dikkel. Significations<br />
L'étude stratigraphique a révélé que le groupe de Dikkel était caractérisé par<br />
une succession de formations massives gréseuses (D], D4. D6) hétérogranulaires séparées<br />
par des formations intermédiaires tendres (DL, D3, DS) gréso-argileuses souvent microcon<br />
glomératiques se ravinant les unes les autres. Par le style de leur dépôt, leurs structures<br />
sédimentaires entièrement différentes- de celles obs-ervées dans- les groupes formant leur<br />
substratum, ces faciès de comblement de paléotopograpnies liées au ravinement évoquent<br />
des conditions de sédimentation particulières.<br />
Les grès-quartzites moyens à grossiers, hétérogranulaires et ruiniformes (D],<br />
D4, D6) sont très mal classés et peu felds-patniques-, Leur géomorphologie ruiniforme pro<br />
vient de leur caractère massif. Par leur étalement sur de vastes surfaces à la manière<br />
des "sandres", ils rappellent les épandages grés-eux de produits de remaniement progla<br />
ciaire . Cependant malgré l'ahsence de preuves décisives d'un façonnement glaciaire,<br />
ces grès ruiniformes correspondent bien, dans le contexte stratigraphique, à ces faciès<br />
de remaniement déposés dans l'eau.
donne au groupe de Dikkel son originalité. Ces facteurs, rappelons-le, sont<br />
182<br />
un événement tectonique compressif important antérieur, qui se place après<br />
les dépôts du groupe d'Aghaoujeft et que nous préciserons ci-après.<br />
cédents,<br />
ticulière,<br />
mats froids.<br />
la surimposition d'une morphologie de type glaciaire,<br />
l'érosion parfois totale des formations inférieures liée aux facteurs pré-<br />
le transport et la sédimentation du matériel suivant une hydrodynamique par-<br />
la fréquence des matériaux "verts" peu ou pas altérés significatifs des cli<br />
Ces données, par analogies avec ce qui est décrit dans le Zemmour (Sougy et al.,<br />
1963), au Sahara algérien (Debyser et al.,1965; Arbey,1968; Beuf et al.,1966), de l'Anti<br />
Atlas (Destombes, 1968), dans l'ex-Sahara espagnol (Sougy et Bronner,1969) dans l'Adrar<br />
mauritanien (Trompette, 1973; Deynoux,1978), et dans le Hodh (Deynoux,1978) , permettent<br />
de penser que les formations de Dikkel sont, en partie, d'origine glaciaire, et sont<br />
liées à un phénomène de glaciation de type inlandsis qu'on re trouve sur tout 1 'Oues t<br />
africain et même jusqu'en péninsule arabique.<br />
111.5. Corrélations avec les régions voisines (fig. 66)<br />
Il ne s'agit pas, en fait, d'établir des corrélations précises, mais plutôt de<br />
décrire sommairement les équivalents possibles du groupe de Dikkel dans différentes ré<br />
gions des bassins de Taoudéni et de Tindouf, du Zemmour, de l'Anti-Atlas et du Sahara<br />
central où des formations glaciaires fini-ordoviciennes ont été étudiées. Cela nous per<br />
mettra d'aborder ultérieurement l'âge du groupe par comparaisons et déductions.<br />
III. 51. Le Hodh<br />
Dans le Hodh, Deynoux a défini le groupe de Tichit qui repose en discordance de<br />
ravinement sur une séquence essentiellement fine, feldspathique et argi leuse à la base,<br />
devenant franchement gréseuse vers le haut. Ce groupe réunit les dépôts glaciaires de<br />
la fin de l'Ordovicien, subdivisés en des termes inférieurs et supérieurs.<br />
- les termes inférieurs à caractères continentaux sont visibles à Dahr ou Senn<br />
et à Tichit ; ils sont représentés par des grès ruiniformes organisés en cordons ou en<br />
chenaux, des argilites et des grès argileux microconglomératiques à blocaux. Dans l'in<br />
terprétation, les grès ruiniformes et les grès argileux correspondent aux épandages de<br />
produits de remaniement proglaciaires et les grès argileux microconglomératiques à blo<br />
caux tillites terrestres.<br />
- les termes supérieurs, localisés à Aratane-Kedama et Dahr Oualata, comportent
188<br />
GROUPE DE GNEÏGU!RA<br />
Ce groupe comporte deux ensembles gréseux inférieur et supérieur fossilifères qui,<br />
nous le verrons, sont d'âge siluro-dévonien.<br />
L'ensemble inférieur Gn] est constitué, dans le Hait Taganet, par une succes<br />
sion de grès fins,argileux,microconglomératiques,à oolites ferrugineuses et d'argilites<br />
gréseuses micacées kaki ou mauves passant latéralement, dans le Ragbet Taganet, à des<br />
grès-quartzites fins à grossiers, blancs ou mauves ; Gn] comble les irrégularités au<br />
toit des formations glaciaires de DiKkel.<br />
L'ensemble supérieur Gn2 est formé à Matmâta et à Dikkel d'argilites gréseuses<br />
micacées microconglomératiques·, oolitiques, violines' ou kaki, à intercalations de bancs<br />
lumachelliques, affleurant en outtes-témoins coi ffées' soi t par des grès fins massifs.<br />
soit par des grès grossiers mauves mal cimentés dans le coeur des synclinaux siluro<br />
dévoniens; au Nord Gn2 ne renferme plus, dans le Knatt, que des grès ferrugineux micro<br />
conglomératiques vacuolaires devenant plus argileux, oolitiques, et riches en pastilles<br />
de shales mauves au sommet.<br />
l - ETUVE STRATIGRAPHIQ.UE<br />
Nous décrirons successivement et du Sud au Nord les coupes levées dans les sec<br />
teurs de Ntâkech-Matmâta, de Dikkel-Gneiguîra, de Tenîélel-Aghneizir et d'Akchât .<br />
Les formations du groupe de Gneïguîra présentes au sommet des coupes déjà étudiées<br />
seront examinées rapidement et corrélées.<br />
1.1. Secteur de Ntakech-Matmâta (fig. 67)<br />
Deux coupes A et B ont été levées dans ce secteur; la coupe A , NW-SE, est<br />
faite à travers le défilé de Matmâta et à partir de la guelta de même nom; la coupe B ,<br />
W-E, située sur la bordure orientale de la outte de Tajalet Matmâta complète la précé<br />
dente vers le haut.
191<br />
Les observations photogéologiques et les analogies de faciès entre les niveaux<br />
12 (coupe A) et 1 (coupe B) permettent de superposer ces coupes et de distinguer d'u<br />
ne façon schématique de haut en bas :<br />
- 42 m d'argilite gréseuse micacée, bien litée, oolitique, ferrugineuse, lumachel<br />
lique (débris de Brachiopodes et de Crinoides), à minces intercalations gréseuses, et<br />
couronnée par un banc de grès-quartzite fin à grossier ferrugineux, fossilifère (débris<br />
de Brachiopodes), à passées conglomératiques et à concrétions ferrugineuses.<br />
- 18 m de grès-quartzite fin à grossier, microconglomératique ferrugineux lie de<br />
vin à moutarde, à intercalations de grès argileux azoique fin à grossier, brun tendre,<br />
friable en petits bancs en général décimétriques;<br />
- une trentaine de mètres de grès-quartzites hétérogranulaires moyens à grossiers,<br />
appartenant au groupe de Dikkel (formation D4).<br />
I.2. Secteur de Dikkel-Gneigu1ra (fig. 68)<br />
Les descriptions lithologiques qui suivent concernent les niveaux supérieurs 21<br />
à 42 de la coupe AB (fig. 38) du secteur de Dikkel - Ain Bâjed déjà étudié ..<br />
Cette coupe met en évidence deux ensembles différents par leur lithologie et<br />
leur morphologie :<br />
- un ensemble supérieur tendre (niveaux 42 à 34) constitué de grès fin à grossier<br />
ferrugineux lie de vin, à passées oolitiques et d'argilite gréseuse micacée kaki à in<br />
tercalations de bancs de grès argileux jaunâtres et d'oolites ferrugineuses fossilifè-<br />
res ;<br />
- un ensembte inférieur plus massif (niv. 33 à 21) constitué de grès et de grès<br />
quartzite moyen à grossier, plus ou moins argileux, lie de vin, ferrugineux, pauvres en<br />
fossiles.
dans le contexte de notre secteur d'étude, les explications suivantes<br />
201<br />
a) La discordance à la base de Gnl est de type lacune ou transgression, Gnl com<br />
blant progressivement les irrégularités du toit du groupe de Dikkel. Cependant il sem<br />
ble que la transgression post-glaciaire ait débuté avant puisque des faunes ont été si<br />
gnalées dans D4'<br />
b) La discordance est de type ravinement. Dans ce cas il y aurait eu épirogénie<br />
suivie d'exondation, d'érosion (avec lacune du Silurien inférieur ?) et transgression<br />
du Silurien moyen et/ou supérieur.<br />
c) L'existence d'une discordance au sommet et entre Gn2 et Gnl pourrait expliquer<br />
la disparition de certains niveaux de Gnl et les variations d'épaisseur.<br />
d) La variation latérale d'épaisseur et de faciès serait en liaison aVec une surfa<br />
ce de base irrégulière, ce qui ramène à l'explication a).<br />
1.62. Evolution latékale de Gn2<br />
La formation supérieure Gn2 est constituée à Dikkel comme à Matmâta d'argilites<br />
gréseuses micacées microconglomératiques et oolitiques, lie de vin ou kaki, à intercala<br />
tions de bancs lumachelliques à Brachiopodes, et coiffés par des grès fins massifs ou<br />
grossiers mauves mal cimentés. Vers le Khatt, GnZ ne renferme plus, à la base, que des<br />
grès ferrugineux grossiers, microconglomératiques, vacuolaires à tubulures et pastilles<br />
de shales ; il passe, vers le sommet au-dessus d'un conglomérat à galets mous argileux<br />
et phosphatés, à des grès finement argileux, ferrugineux, grossiers, oolitiques bien<br />
classés se chargeant en débris de roches sédimentaires (argili tes et shales mauves) ;<br />
Gn2 se termine partout par des grès-quartzites fins souvent mal classés. La sédimenta<br />
tion argileuse de GnZ dans la région de Dikkel laisse donc place au Nord à une sédimen<br />
tation plus détritique.<br />
La coupe d'Archâne el Khechba dans la zone plissée confirme la tendance à l'é<br />
paississement de Gnl et de Cu2, déjà visible à l'Ouest d'Akchât, à l'approche de la<br />
chaîne des Mauritanides par enrichissement en passées gréseuses à son sommet.<br />
L'élaboration des logs sériés et leurs corrélations dans les secteurs d'étude<br />
nous ont donc permis de mettre en évidence deux ensembles lithostratigraphiques, les<br />
formations Gnl et GnZ. Du fait de très nombreuses et très rapides variations de faciès,<br />
nous retiendrons la coupe de Dikkel-Gneiguîra comme la coupe-type du Siluro-dévonien du<br />
Taganet (120 m), en sachant que même les coupes voisines sont rapidement différentes.
213<br />
ETUDE STRUCTURALE<br />
CHAPITRE Il<br />
Entre le Taganet tabulaire et son aftout correspondant à la zone la plus externe<br />
de la chaîne, la frange plissée et hâchée de fractures constitue une zone de transition<br />
d'une largeur d'environ 20 km s'étendant environ sur 180 km.<br />
Nous l'étudierons d'Ouest en Est dans deux zones choisies en raison de leur conti-<br />
nuité morphologique (fig. 76) :<br />
- la plaine de Letfatar,<br />
- la bordure plissée du Taganet.<br />
l - LA PLAINE DE LETFATAR (fig. 9 pl. 1,2,3,4,5)<br />
LI. Données de 1a rhotogéol 09i e<br />
Elle est constituée presque exclusivement par des formations du groupe de Tichilît<br />
el Beida (p.41 ). Ces formations sont organisées sur les photographies aériennes en bandes<br />
dessinant des motifs cartographiques rappelant les figures en plan d'interférences de plis<br />
en "dômes et cuvettes" avec de nombreux points triples.<br />
Une étude photogéologique détaillée faite par M. Marchand et calée sur le terrain<br />
nous a permis de proposer une lithostratigraphie dans cet ensemble apparemment monotone<br />
(p.42) et d'étudier ces structures.<br />
I.11. Les points triples<br />
11 s'agit de terminaisons périclinales souvent effilées pouvant concerner des plis<br />
à angles aigus soit des plis coffrés, soit des plis en chevrons avec bourrage des char<br />
nières ; les plis métriques observés dans l'oued Achram au Sud de Toueijigjît sont toute<br />
fois intermédiaires, ouverts, symétriques.<br />
I. 12. Les structures en "dômes et cuvettes"<br />
Les motifs cartographiques correspondants sont variés (fig. 75), souvent diffici<br />
les à interpréter; les lignes structurales sont interrompues. De tels motifs peuvent<br />
provenir soit d'interférences de plis, soit de plis à axes courbes en régime cisaillant.
222<br />
En définitive nous retiendrons les quatre déformations dl' d2, d), d 4 enregistrées<br />
dans cette bordure plissée; le tableau synthétique nO]4 schématise les relations sédimen<br />
tation et tectonique.<br />
111.3. Conclusions<br />
L'étude de cette zone plissée nous amène à faire quelques constatations<br />
- la plaine de Letfatar correspondant en partie à la "zone falémienne" et interprétée,<br />
d'après les données géophysiques, comme un "bassin gravimétrique" ou une bordure de marge<br />
constituait un avant-pays d'abord pour êa chatne panafricaine;<br />
- les grès mauves du groupe de Mejeria représenteraient les molasses de cette chaîne ;<br />
- cette chatne a été par la suite scellée par les formations des groupes supérieurs :<br />
le Taganet se prolongeait alors vers l'Ouest au-delà de ses limites actuelles puisqu'on<br />
en trouve des témoins à l'Ouest.
223<br />
DEUXIEME PARTIE<br />
LES FORMATIONS A CACHET SËDIMENTAIRE<br />
DU SOUBASSEMENT DE LA CHAINE<br />
Ces formations, très peu métamorphiques, rapportées à la chaîne débutent<br />
immédiatement à l'Ouest de la zone plissée (groupe de Tichilît el Beida). Elles<br />
ont été réparties dans deux unités structurales :<br />
• l'unité de Djônâba<br />
et l'unité de Dôouâra
253<br />
IV.11. Macrostructures cartographiques<br />
L'examen de la carte géologique révèle quelques particularités intéressantes:<br />
- la disposition des différentes écailles de l'unité de Djônaba en bandes effilp-es aux<br />
extrémités, de direction NNW-SSE, séparées par des contacts anormaux subhorizontaux ou<br />
inclinés et déversées vers l'Est, témoigne d'une tectonique par écaillage.<br />
- La succession lithostructurale en position inverse, peut s'expliquer par l'une ou l'au<br />
tre des hypothèses suivantes<br />
• soit par une série d'écailles superposées du même flanc inverse d'une grande<br />
structure anticlinale couchée à coeur de socle (hypothèse 1),<br />
• soit par une série d'écailles au front relevé par des failles listriques d'une<br />
nappe pelliculaire (hypothèse 2).<br />
Toutefois la mise en évidence à çangarafa ouest (fig. 83) et la cartographie de<br />
bandes à schistosité et de failles mineures discontinues, subparallèles au tracé de con<br />
tact anormal et situées de part et d'autre de ce contact suggèrent que ce plan de chevau<br />
chement pourraît plutôt correspondre à une surface-enveloppe de faille listrique.<br />
Ces deux hypothèses seront discutées plus loin:<br />
- des contacts anormaux pentés ouest de 45° à 0° ou failles listriques, limitent les<br />
écailles.<br />
- la klippe ovale de l'oued Amoûr correspond à un synforme de nappe d'axe N15ü-200S de<br />
Dj3 flottant sur l'écaille Dj4.<br />
- la fenêtre de l'oued Ouendje : l'unité sous-jacente de Dôouâra apparaît en fenêtre dans<br />
l'écaille Dj6. La surface-enveloppe de base de Dj6 est peu pentée et déformée.<br />
Deux coupes structurales sériées (fig. 84) ont été effectuées au Nord et au Sud<br />
de l'oued Gouaioua (voir situation sur fig. 83) perpendiculairement à la direction dominan<br />
te NNW-SSE des écailles. Grâce aux stries observées sur les bancs de quartzites interca<br />
lés dans les séricitoschistes, nous avons pu déterminer le sens de déplacement et en uti<br />
lisant ce critère de polarité tectonique, retrouver la polarité et la position des char<br />
nières antiformes et synformes. Des plis isoclinaux décamétriques à hectométriques DjP]<br />
déversés vers l'Est ou couchés, à charnières cisaillées, ont ainsi été mis en évidence.<br />
IV.12. Mésostructures<br />
Les mésostructures observables à l'affleurement appartiennent essentiellement à<br />
trois épisodes de déformations que nous avons notées DDjl, DDj2 et DDj3'
formation de queues de cristallisation parallèle à DjS], un phénomène de laminage et<br />
d'amygdalisation microscopique de la roche le long de plans subparallèles à DjS ,<br />
j<br />
258<br />
2. Les méta-conglomérats polygéniques : les formations Dj] et Dj3 se caractérisent<br />
par un allongement net et un aplatissement des galets en cigares. Lorsque la matrice est<br />
abondante et de nature phylliteuse (cas de séricito-schistes conglomératiques), DjSI est<br />
de flux; les grains de quartz de la matrice sont également étirés et cataclasés.<br />
3. Les quartzites à séricite microconglomératiques ,:;' c,;nglomératiques : La schis<br />
tosité DjSI est présente et affecte la matrice. On note un étirement des galets, une<br />
extinction roulante des grains de quartz, l'acquisition d'une texture pseudo-mylonitique<br />
avec de gros quartz étirés, cataclasés, en partie polygonisés, et aplatis et allongés<br />
dans un plan subparallèle à DjS] ; cette schistosité est visible grâce à l'existence<br />
d'une fine mouture quartzeuse qui réalise la jonction entre les différents grains de<br />
quartz.<br />
4. Les séricitoschistes ruhanés e-r les méta-siltstones à hématite : La schistosité<br />
pénétrative de flux DjSl' est plan-axiale de microplis inframillimétriques à millimétriques<br />
isoclinaux, déversés. Elle est déformée par une schistosité de fracture DjS2' L'angle<br />
entre DjS] et DjS2 est de 30° environ. Cette DjS] est accompagnée d'étirement des éléments<br />
figurés comme le quartz dans les séricitoschistes rubanés.<br />
5. Les méta-grès et grès-quartzites: la déformation DDj] est représentée par des<br />
clivages de fracture ou des plans de microcisaillement subparallèles à DjSl soulignée par<br />
une légère concentration d'opaques. Les grains de quartz sont cataclasés et présentent un<br />
début de mylonitisation avec un début de polygonisation à "pressure-shadow".<br />
IV.132. La déformation DDj2<br />
Elle se traduit par des microplis infra- à millimétriques, en genou, associée à<br />
une schistosité de fracture plan axiale s'accompagnant de recristallisations phylliteuses<br />
dans ce plan. Cette déformation est très nette dans les niveaux bien lités (Dj6, Dj4)'<br />
IV.Z. Récapitulation des données de l 'analyse structurale<br />
Par cette étude structurale à diverses échelles nous avons mIS en évidence trois<br />
épisodes de déformations notées DDj], DDj2, DDj3'
261<br />
aux R.X. au Centre de Sédimentologie de Strasbourg et comparés. Les résultats reportés<br />
sur le diagramme d'Esquevin (fig. 21 ), peuvent s'interpréter comme suit:<br />
- l'unité de Djônâba (23 échantillons au total) avec un indice moyen de cristallinité de<br />
3 est située dans le domaine épizonal léger; ceci confinne les résultats de l'étude de<br />
terrain et de l'analyse microscopique qui montre des néofonnations de quartz, séricite,<br />
chlorite définissant une schistosité de flux par leur orientation;<br />
- l'unité de Dôouâra (24 échantillons oued Ouendje 12, Idmoûndji Il, comportant des<br />
méta-silexites argileuses intercalées dans des séricitoschistes, est anchimétamorphique<br />
avec un indice de cristallinité de l'ordre de 4 ; mais ceci est en désaccord avec les<br />
recristallisations irréfutables de séricite, de chlorite observées en lames minces et<br />
attestant d'un métamorphisme dans le faciès "schistes verts" ;<br />
- le groupe de Tichilît el Beida (31 échantillons: Toueijigjît II; E-n-Deibîssa 8,<br />
Tichilît el Beida 12) est situé, comme nous l'avons vu (p. 70 ), dans le domaine inférieur<br />
de la diagenèse avec un indice de cristallinité de l'ordre de 6, alors que les échantillons<br />
prélevés dans le secteur de E-n-Deibîssa tombent dans l'anchizone du fait de la proximité<br />
du contact majeur de la chaîne sur l'avant-pays.<br />
- le groupe de Mejeria (3 échantillons prélevés dans les pélites M3) n'a subi que des<br />
rl:,cristallisations diagénétiques peu importantes et est indemne de ttlut métamorphisme.<br />
Il I!St possible, avec les différences de composition dans la distribution strati<br />
graphique des minéraux argileux et les indices moyens de cristallinité, de séparer sur le<br />
diagramme B deux domaines limités par leur enveloppe et dont l'un est situé dans la partie<br />
inférieure de la diagenèse, l'autre dans la partie épizonale. La limite de séparation,<br />
semble t:-aduire une discontinuité pouvant s'expliquer en partie par le recouvrement de la<br />
chaÎne sur l'avant-pays, comme l'ont proposé Dunoyer de Segonzac et al.(1976) dans les<br />
Alpes sud-occidentales.<br />
V.3. Conclusions générales<br />
L'unité de Djônâba montre, dans chacune des six écailles définies, une succession<br />
où prédominent des sédiments gréso-pélitiques fins à conglomératiques (mixtites) actuelle<br />
ment transfonnés en séricitoschistes, quartzites, méta-conglomérats.<br />
Trois épisodes tectoniques dont les deux premiers synmétamorphes sont des cisail<br />
lements tangentiels et le troisième est plicatif, ont été mis en évidence et sont responsa<br />
bles de la structuration actuelle de l'unité de Djônâba. La mise en place des écailles et<br />
les chevauchements induits font suite aux cisaillements tangentiels. La figure 85 résume<br />
l'évolution tectono-métamorphique de l'unité de Djônâba.
263<br />
L'UN1TË DE DOOUARA<br />
CHAPITRE Il<br />
A la suite de l'étude photogéologique détaillée de la région de Toueijigjît par<br />
J. Marchand et calée sur le terrain, nous avons été amenés, pour des raisons d'ordre<br />
structural et lithologique, à modifier la cartographie du secteur de Letfatar proposée<br />
en 1959 par Lacot et Scanvic. Nous avons mis en évidence l'unité écaillée de Dôouâra en<br />
juxtaposition tectonique avec les formations du groupe de Tichilît el Beida.<br />
L'unité de Dôouâra correspond de ce fait à l'écaille tectonique la plus orientale<br />
de la zone frontale des Mauritanides et sous-jacente à toutes les autres. Elle groupe<br />
l'ensemble des faciès fins plus ou moins métamorphiques, de "phtanites-silexites-jaspes"<br />
du Falémien de Renaud (1958) et intégrés, par la suite, dans la série de Kiffa de Bense<br />
(1961) par Chiron (1973). En fait ces roches affleurent mal sur un rag revêtu partielle<br />
ment de matériel récent, argilo-sableux et s'étendant en totalité au 5 de la piste Aleg<br />
Mejeria jusqu'au pied de l'Açaba à Toueichit sur près de 100 km.<br />
l - INVENTAIRE LITHOLOGIQUE<br />
Bien que l'unité de Dôouâra soit repérable en photos aériennes et cartographiable,<br />
et du fait des mauvaises conditions d'affleurement, aucune coupe stratigraphique n'a pu<br />
être réalisée. Nous donnons ci-après un inventaire des faciès représentés.<br />
1-1. Les silexites<br />
Elles ne sont jamais en affleurements massifs et sont difficiles à observer. Elles<br />
représentent cependant le faciès le plus couramment rencontré sur le terrain. Elles se<br />
présentent en plaquettes, esquilles et "crayons" souvent lités, à patine jaune paille à<br />
blanchâtre. A la cassure, elles sont vertes à noires.<br />
Ces silexites peuvent être confondues sur le terrain avec d'autres faciès fins entre<br />
lardés de filonnets de quartz. Ce sont des siltstones argileux (tif DO 32), des argilites<br />
silteuses (Do 33), des pélites micacées (Do 34).<br />
L'analyse microscopique des silexites (Do 13 ; 15 ; 16, Hassi Dôouâra) révèle qu'elle:<br />
sont constituées d'un fond siliceux microcristallin dans lequel de fines paillettes de<br />
séricite et de chlorite marquent une schistosité de flux Do-5 1 , Des grains détritiques de
267<br />
TROISIEME PARTIE<br />
LES META-PLUTO-VOLCANITES DE L'AFTOUT DU TAGANET
II - TRAVAUX ANTERIEURS<br />
271<br />
Ce rappel des travaux antérieurs a pour but principal de replacer les méta-pluto<br />
volcanites de l'Aftout dans le contexte géologique des Mauritanides centrales. En effet<br />
ces roches appartiennent au prolongement structural septentrional de "séries" ou de<br />
"groupes" comparables, déjà décrits au Sud, ou recouvrent des unités individualisées par<br />
différents auteurs dans le secteur d'étude.<br />
Renaud (1958, 1961) décrit, dans sa thèse sur "le Précambrien du Sud-Ouest de la<br />
Mauritanie et du Sénégal oriental", un socle birrimien métamorphique constituant sa série<br />
de Bakel-Akjoujt et traversé par les granites du Guidimakha (ou Guidimaka) développés<br />
depuis Sélibabi jusqu'au Nord de Mbout selon une bande de direction SSE-NNW. Ces granites<br />
sont considérés comme post-birrimiens conformément au schéma de Roques (1958) sur le Pré<br />
cambrien de l'Ouest africain.<br />
Mais Bense et Delpy (J959), Delpy (1960), Bassot (1960) et Bense (1961) en étu<br />
diant les relations entre d'une part le Paléozoique du plateau de l'Açaba-Taganet, et<br />
d'autre part le Falémien et la série de Bakel-Akjoujt proposent de considérer ces dernières<br />
séries comme un faciès latéral plissé et métamorphique des formations paléozoiques c'est<br />
à-dire hercynien.<br />
Rocci (1962, 1964), abordant le problème des granites de Guidimaka et leurs rela<br />
tions avec les séries de Mbout et de la Falémé, effectue une série de coupes dans la zone<br />
de contact série de Mbout - granites du Guidimaka. Il montre que :<br />
- la série de Mbout repose sur des granites à enclaves d'amphibolites par l'intermédiaire<br />
d'un conglomérat de base à galets de granite,<br />
- sous le Falémien et la série de Mbout existent des formations volcaniques et volcano<br />
sédimentaires épaisses, et une série métamorphique feldspathisée (micaschistes feldspa<br />
thisés).<br />
Cet auteur rattache les formations volcaniques et volcano-sédimentaires, les<br />
micaschistes feldspathisés et les granites à un socle birrimien polymétamorphique, le<br />
socle de Guidimaka. Les plutonites du Guidimaka, vraisemblablement postérieures aux méta<br />
morphites sont présumées post-birrimiennes et peut-être éburnéennes.<br />
Dars et Sougy (1964), étudiant la même zone de contact série de Mbout - granites<br />
du Guidimaka, voient dans le caractère fréquemment t,'ctonique de ces contacts (pente fai<br />
ble, tracés sinueux, mylonites), "une amorce de la tectonique tangentielle si développée<br />
en Mauritanie centrale (p. 6198)".
17<br />
20<br />
o<br />
o<br />
Fig. 87 Situation des coupes sériées dans la région de çangarafa.<br />
273<br />
, \<br />
---'--
Fig. 91<br />
litage Q-F<br />
Fig. 90<br />
a 2 3mm<br />
a 1<br />
288<br />
5mm<br />
1<br />
Quartz en<br />
_'I:J-L-'_n''''Q''-- mosalQue<br />
Structure des lanières de quartz.<br />
litage Bi-Mu-IRleb-Aeg-QI<br />
1<br />
ch'arnlère de pli K-S,<br />
Quartz en<br />
---- ruban<br />
Interprétation du pli<br />
en fourreau.<br />
Micrographie d'un granite de Kelbé (faciès folié) montrant<br />
une structure interprétée comme un pli en fourreau.
- le laminage KSZet le cisaillement: l'analyse des lames K-7 et K-8, complétée par<br />
d'autres observations, montre que postérieurement à la schistosité KS<br />
2<br />
, un laminage a<br />
affecté le granite; le plan de laminage KSZest en général subparallèle à KS 2<br />
, mais<br />
parfois il lui est légèrement oblique de 5 à 10 0<br />
ce laminage est responsable de la<br />
291<br />
structure oeillée de certains faciès, les granites prophyroides ou pegmatitiques notam<br />
ment ; le laminage produit également suivant les plans KSi une mylonitisation des ruba<br />
nements quartzo-feldspathiques KS 2 ; les surfaces d'écaillage principales subparallèles<br />
à KS2, observées dans le granite du secteur de l'oued Agoueinîta qui coupent les struc<br />
tures précédentes, sont à rattacher à cet épisode.<br />
- la troisième phase de plissement KP3 : la schistosité KS 2 et le laminage KSi sont<br />
déformés par des plis KP 3 subméridiens, dissymétriques déversés à l'ESE de demi longueur<br />
d'onde et d'amplitude millimétrique à métrique; au microscope, les plis KP3 évoluent<br />
depuis le type chevron jusqu'au type pli dissymétrique, à flanc normal très long, à char<br />
nière et flanc inverse réduit puis cisaillé; ils sont accompagnés d'un clivage de crénu<br />
lation évoluant en clivage de fracture ; le clivage KS 3 apparaît par bande et correspond<br />
à des surfaces de rupture qui réorientent mécaniquement les néoformations de la schisto<br />
sité KS 2 sans qu'il y ait de nouvelles recristallisations ;<br />
- les écaillages internes KS] et la tectonique tangentielle : les surfaces principales<br />
d'écaillage, pentées de 30-45 0 vers le SW et bien soulignées par des placages de calcite<br />
et des ferruginisations, sont visibles dans l'oued el Hneikât au droit de la confluence<br />
avec les oueds el Aoueija et Gaouaioua ; le granite est débité en amygdales tectoniques<br />
métriques ; les stries de friction portées par ces surfaces ont une direction moyenne de<br />
N70° (fig. 92a et b) ; les lunules d'arrachement et les fentes de traction-associées à ces<br />
stries indiquent un déplacement vers l'ENE ; ces écaillages sont imputables à une tectoni<br />
que tangentielle importante dirigée vers l'ENE selon la direction N70° responsable des<br />
chevauchements anté-unité de Gâoua<br />
- la quatrième phase de plissement KP4 s'exprime sous forme de plis ouverts hectométriques<br />
en dômes d'axe variable<br />
- la troncature sommitale Dj ou contact tectonique basal de l'unité de Gaôua : ce contact<br />
bien net au Guelb Kelbé, est subhorizontal ; il est souligné par un conglomérat polygéni<br />
que recristallisé et par des "copeaux" et "esquilles" de l'unité d'el Hneikât (conglomé<br />
rat allochtone, quartzite à minéraux, micaschistes à chloritoide) ; ce contact sera étudié<br />
en détail plus loin (p. 387) ; toutefois ce recouvrement nous paraît dès maintenant très<br />
important : il met en superposition anormale deux unités qui ont subi des évolutions<br />
tectono-métamorphiques très différentes, avec des directions structurales également<br />
différentes.<br />
Nous pouvons de plus considérer que les écaillages internes KSj et le chevauche<br />
ment associé marquent la fin du processus de cisaillement décrit pendant les deux épisodes
w<br />
N<br />
s<br />
292<br />
_stries<br />
E<br />
• surface listrigne<br />
Fig. 92a Stéréogramme des stries de friction relevées sur les<br />
plans d'écaillage dans l'unité de Kelbé.<br />
w<br />
N<br />
s<br />
Fig. 92b Diagramme en rosace des fréquences de stries<br />
dans l'unité de Kelbé.<br />
E
18'<br />
3<br />
G<br />
Secteur de Farkàka<br />
1<br />
1<br />
1<br />
1<br />
316<br />
2 : Secteur d'Queii1â 3 : Secteu rd'1nk<br />
Fig. 99 Secteur d'étude.<br />
./<br />
./
Si0 2<br />
Ti0 2<br />
Al 2 0 3<br />
Fe 2 0 3<br />
FeO MnO MgO CaO Na 2 0 K 2 0 P 2 0 5<br />
CO 2<br />
H 2 O+ H 2 O- Total<br />
FI2 39.10 .03 .48 6.62 .50 .06 38.55 .22 .02 .02 .03 0 .73 12.86 99.22<br />
FI) 37.80 0 .59 8.16 .77 .15 35.48 .64 .17 .08 .05 0 0 14.92 98.81<br />
FI5 37.05 .07 .026 10.47 1.44 .07 36.70 .20 .02 .02 .03 0 .046 12.05 98.84<br />
OA22 40.85 .03 .61 4.70 1.50 .05 39.05 .26 .03 .02 .03 0 .22 12.52 99.87<br />
C P \1<br />
fŒTA META<br />
Q OR ALB AN NE LE AE<br />
III HO HY 01. HA HE IL AP CA COR Total<br />
NA<br />
Dl Opx<br />
0 Cpx<br />
2 Kt F 12 0 .14 .28 1.07 0 0 0 0 .84 0 28.90 66.17 2.03 0 .07 .08 0 10 99.59 68.80 30.13 .90<br />
FI3 0 .56 1.7 .73 0 0 0 0 0 2. Il 0 25.74 65.61 2.60 0 () .14 0 0 99.22 70.18 27.53 2.27<br />
FI5 0 .14 .20 .65 0 0 0 0 () .23 0 22.42 71.78 3.30 0 .15 .08 0 0 99.03 76.01 23.74 .24<br />
OA22 0 .14 .29 1. 28 0 0 0 0 0 1.00 0 33.78 61. 30 1.77 0 .07 .08 0 0.15 99.85 63.80 35.15 1.04<br />
Co Ni Ni/co Cr Mn Cu Zn V fi Mo<br />
F-12 (5 éch.) 80 15W 19 600 940 50 30 06 16 01<br />
OA-22 (5 éch.) 30 450 15 450 500 60 10 15 03 01<br />
Tableau 26 Analyses chimiques de roches ultrabasiques.<br />
g/t<br />
w<br />
1\.)<br />
CD
Opx<br />
Enstatit.<br />
Fig. 103<br />
330<br />
01<br />
Lherzolite<br />
Websterite riche en 01<br />
Websterite<br />
Classification modale des ultrabasites<br />
(d'après ROST et al., 1972).<br />
Cpx
une attitude monoclinale,<br />
- une linéation minérale F-ll doublée d'une linéation d'étirement.<br />
• Les plis F-PI<br />
341<br />
Dans les faciès finement lités ou rubanés (quartzites ferrugineux3 jaspérotdes 3<br />
micaschistes et quartzites à minéraux)3 des charnières résiduelles quartzeuses ou quartzo-<br />
feldspathiques, millimétriques à décimétriques isoclinales, très aplaties, sont moulées<br />
par une schistosité mylonitique. Dans les micaschistes quartzeux à muscovite, des microplis<br />
isoclinaux centimétriques sont visibles dans les microlithons délimités par F-s' 1 dans<br />
lesquelles cristallisent quartz en lanières et phengite.<br />
Ces microplis isoclinaux sont couchés ou déversés vers l'Est. Les charnières moulées<br />
surtout par F-s' 1 ont une direction axiale en moyenne NW-SE. Toutefois la répartition,<br />
dans les secteurs de Farkâka et d'Oueina, de la direction des axes de plis F-PI et de celle<br />
de la linéation d'étirement F-l l met en évidence des variations locales: toutes deux<br />
parallèles et de direction NW-SE à Farkâka, elles tendent à devenir orthogonales NE-SW à<br />
Oueina (fig.105). Ces changements de direction peuvent s'expliquer par une virgation ou<br />
par une réorientation des axes de plis au cours d'une déformation continue en régime<br />
cisaillant (Cobbold et Quinquis, 1980 ; Brun et Choukroune, 1981).<br />
· Les schistosités F-s I et F-s; (ou sI + "C")<br />
La schistosité F-s; de cisaillement dominante se confond pratiquement avec la schis<br />
tosité F-s I de type flux (ou foliation ancienne F-F I ) du fait que, plan axial des plis<br />
isoclinaux visibles dans les microlithons, elle se parallèlise avec F-s I dans les flancs<br />
de ces plis par suite de litage tectonique. En effet elle est soulignée par des lits<br />
phylliteux (phengite dans les micaschistes et quartzites, chlorite dans les faciès basiques,<br />
fuchsite dans les jaspéroides) et des lits quartzo-feldspathiques dans lesquels sont dis<br />
séminés des porphyroclastes étirés. Les quatre stéréogrammes construits (fig. iOS) font<br />
apparaître une légère dispersion des pôles de F-s; par les structures F-P2'<br />
· La linéation d'étirement F-l l<br />
Portée par F-s 1 ou F-s' l' elle constitue la structure la plus marquante de la<br />
déformation DI dans l'unité de Farkâka. Elle est matérialisée par des porphyroclastes<br />
de feldspaths ou de grenats étirés, fracturés ou prolongés par une "queue" de cristalli<br />
sation.<br />
S - Les structures à l'échelle de la lame mince<br />
Les structures les plus caractéristiques et couramment observées en lames minces<br />
concernent les schistosités et les porphyroclastes.
355<br />
Fig. 110 Exemple de lentille quartzeuse plissée dans l'unité de l'oued Amoûr.<br />
Interprétation 1 :<br />
Interprétation 2 :<br />
4cm<br />
r<br />
pli isoclinal à charnière aplatie<br />
reprenant un autre pli isoclinal.<br />
sections (figures oeilléesl d'un<br />
pli en fourreau.<br />
fig. 111 Exemple de structure plissée dans les jaspéroides de l'unité de l'oued Amoûr.
fin orienté, de cristaux éclatés de calcite, de quartz et de grains d'hématite.<br />
357<br />
La lame OA28 taillée dans un faciès albitisé révèle une texture litée: l'albite se<br />
présente sous l'aspect de phénoblastes étirés en fuseaux dans OA-S'I riches en inclusions<br />
de muscovite et d'épidote, formant une structure engrenée; la chlorite matricielle en<br />
lamelles flexueuses est associée à de la calcite partiellement épigénisée en fer et à des<br />
quartz en rubans disloqués.<br />
Tous ces faciès schisteux,verts et bruns,à grain très fin évoquent sur le terrain,<br />
dans leur ensemble, des protomylonites (Higgins, 197]). La détermination de leur origine<br />
ortho ou para dans ce contexte, s'avère difficile en l'absence d'une pétrographie et d'une<br />
géochimie fines (minéralogie, composition chimique des roches, textures, reliques, traces<br />
pour certains minéraux, chimie isotopique pour les carbonates et le fer) que nous n'avons<br />
pas pu aborder. Toutefois d'après les travaux de prospection (Chiron, 1967), les valeurs<br />
anomales en Ni, par exemple, obtenues sur ce matériel, et supérieures à 80g/t, paraissent<br />
trop élevées pour des dépôts volcano-sédimentaires comme actuellement proposé (Chiron,<br />
1973). Nous pensons qu'une origine ortho pourrait aussi être envisagée à partir d'un<br />
matériel de composition basaltique pour expliquer ces teneurs élevées par rapport aux<br />
clarkes de certains faciès verts.<br />
4- Les schistes chloriteux à épidote<br />
Ces schistes verts à amande d'épidote rappellent les faciès analogues déjà étudiés<br />
dans l'unité de Farkâka (L.li. F37, F38, p.335). La particularité observée sur la lame OA20<br />
est la présence d'une microtexture "prasinitique" typique, reconnue dans les ceintures<br />
métamorphiques HP (Spry, ]969 ; Miyashiro, 1971) : les ocelles d'albite correspondent à<br />
des poeciloblastes riches en inclusions de chlorite et d'épidote disposées suivant une<br />
schistosité interne fruste; les chlorites matricielles forment un enchevêtrement de<br />
cristaux plus ou moins équants comparables à la disposition des micas dans les arcs poly-<br />
gonaux.<br />
Les minéralisations reconnues en surfaces polies (SP-OA 19 et 20) comportent de<br />
l'hématite lamellaire accompagnée de leucoxène provenant d'anciennes titanomagnétites et<br />
de la malachite; l'hématite contient des inclusions de bornite 3<br />
5- Les méta-basaltes (LM OA 2]a, 21b, 21c, Toueila)<br />
digénite et chalcocite.<br />
Ces basaltes sont peu répandus dans la région de Toueila, alors qu'ils sont omnl<br />
présents au Sud dans le Guidimakha. Ils apparaissent en amas lenticulaires plus ou moins<br />
schistifiés à l'intérieur des "micaschistes verts".<br />
Ces basaltes sont aphyriques ou faiblement porphyriques (teneur en phénocristaux<br />
mylonitique.<br />
372<br />
- Les carbonates, plus compétents, sont boudinés<br />
linéaire d'étirement ou d'allongement.<br />
2 - Etude des déformations<br />
ils déterminent une structure<br />
La structuration de l'unité d'el Aoueïja découle des effets conjugués et cumulatifs<br />
de trois épisodes tectoniques dans le cadre d'un continuum induisant un transport de<br />
matière toujours vers l'Est comme déjà signalé dans d'autres unités (p. 311 ). Les deux<br />
premiers épisodes qui correspondent à deux phases de cisaillement tangentiel, déterminent<br />
la foliation principale des roches; le troisième épisode la replisse.<br />
a) Description des structures<br />
La déformation EA-Dj<br />
Les structures de cette déformation sont bien visibles en lames minces.<br />
- Dans les lits phylliteux des schistes chloriteux et chloriteux carbonatés des<br />
amandes ou amygdales moulées par la schistosité mylonitique EA-s' 1 ont fossilisé des<br />
sigmoides de la schistosité de flux EA-sj' La micrographie EA-II d'un schiste chloriteux<br />
révèle ces sigmoïdes et souligne par ailleurs une dissymétrie de queue de cristallisation<br />
aux extrémités d'un grenat (fig. 114).<br />
Dans les lits quartzo-albitiques, des quartz et muscovites obliques sur la schis<br />
tosité mylonitique témoignent aussi de l'existence de EA-sj (fig. 115; EA-jj).<br />
- La micrographie EA-49 (sêricito-chloritoschistes) montre un cube de pyrite avec<br />
une queue de cristallisation dissymétrique dans un plan de schistosité mylonitique<br />
ou de EA-s 2 de clivage.<br />
La déformation EA-D2<br />
Reprenant la schistosité mylonitique, elle se manifeste sur le terrain par des<br />
plis dissymétriques, millimétriques à décimétriques, en genou, à vergence est, pouvant<br />
évoluer en rampes. Ces plis EA-P2' de direction axiale moyenne N25° et de plongement<br />
faible 15°, sont associés à une schistosité de fracture EA-s 2 qui devient la foliation<br />
principale en transposant souvent la schistosité mylonique EA-s'j.
Fig. 114<br />
Sigmoide<br />
de EA-s 1<br />
Fig. 115<br />
Grenat<br />
373<br />
EA- S 1<br />
,/<br />
/<br />
Muscovite + (Biotite)<br />
Micrographie d'un schiste chloriteux de l'unité d'el Aoueija.<br />
EA- S1<br />
Micrographie de l'étirement d'un quartz dans les schistes<br />
chloriteux de l'unité d'el Aoueija.<br />
....<br />
c
403<br />
CINQUIEME PARTIE<br />
LA SIGNIFICATION DES MALIRITANIDES CENTRALES<br />
INTERPRETATIONS· DISCUSSIONS
ons de Hassei Sidi, d'Anietir, d'Hamdallaye , par Rocci (1962), Lille (1962),<br />
407<br />
Chiron (1970), Trinquard (1975), Le Page (1983) et revus en partie par Rocci, Lécorché<br />
et Le Page (1984).<br />
Une carte de distribution des formations magmatiques métamorphisées du complexe UB-B<br />
(pl. 7 ) a été établie à partir des données géologiques actuellement disponibles. Nous y<br />
avons figuré le log synthétique et la coupe schématique de ce complexe ophiolitique.<br />
En tenant compte des affleurements il est possible de proposer les épaisseurs<br />
apparentes suivantes pour le log ainsi reconstitué, de haut en bas :<br />
- basaltes spilitisés et basaltes en pillows : plus de 1000 m<br />
- ensemble diorites, trondjhemites, dolérites : près de 500 m<br />
ensemble péridotites, gabbros, pyroxénolites, gabbros lités, ferro-gabbros<br />
500 m<br />
péridotites litées (dunites, lherzolites) : moins de 500 m<br />
- partie supérieure des tectonites UB (harzburgites) : 1000 m et plus.<br />
près de<br />
On peut estimer l'épaisseur totale apparente du matériel ophiolitique à près de<br />
4000 m (valeur par défaut). L'épaisseur du complexe ophiolitique des Mauritanides centrales<br />
serait ainsi de même ordre de grandeur que celle du complexe de Bou Azzer au Maroc (Leblanc,<br />
1975) •<br />
Comment dès lops expliquep le penvepsement systématique et l'écaillage en tpois<br />
gpands 'paquets" successifs et d'Ouest en Est pespectant globalement la succession du<br />
log ophiolitique ?<br />
Cette question pose le problème de la naissance et de l'évolution d'une tectonique<br />
de chevauchement dans un contexte géodynamique subduction-collision. Lowell (1977) et<br />
Malavieille (1984) ont montré ou confirmé, après modélisation expérimentale du raccourcis<br />
sement que :<br />
- les chevauchements sont de plus en plus jeunes vers les zones externes,<br />
- la dissymétrie des structures ess significative d'un pendage de paléosubduction, ici<br />
dirigé vers l'Ouest.<br />
Pour le cas des Mauritanides, les nombreux écaillages internes contemporains de<br />
schistosité de flux ou de schistosité mylonitique ont pu, en outre, évoluer en une super<br />
position de petites écailles et former des structures en duplex pouvant peut-être expliquer<br />
le renversement systématique des "paquets" tout en respectant globalement le log ophioli<br />
tique (Pl. 7 ) .
411<br />
ANALYSE 1085 E 29 E 30 1249 \077 D 218 F 112 F III 1230<br />
Si02 50.50 48.50 49.20 49.20 48. la 46.90 46.30 46.25 44.90<br />
TI02 .50 l. 00 l. 40 l. 35 .75 l. 40 r. 40 l. 84 2.20<br />
AL203 15.40 15. la 14. la 14.20 \5.50 18.30 15.25 16. la 13.90<br />
FE203 2.90 2.90 3.00 2.90 5.85 8.60 3.30 4.15 7.16<br />
FEO 7.70 8.70 9.90 10.40 7.85 4.70 9.20 9.40 9.20<br />
MNO .20 .25 .30 .20 .20 .16 .22 .20 .30<br />
MGO 7.80 6.80 6.70 6.50 6.00 5.85 8.30 5.35 5.90<br />
CAO 10.00 9.50 10.20 9.65 9.60 9.50 10.95 11.05 12. la<br />
)/A20 3.15 3.05 2.95 2.90 l. 45 2.75 2.55 3.00 1.55<br />
K20 .25 .15 .22 .25 .15 .45 .25 .45 .25<br />
P205 .15 .20 .25 .25 . la .22 .12 .22 .30<br />
C02 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00<br />
H20+ .95 J. 20 1. 75 1. 85 2.55 1.60 1. 60 J. 60 1.00<br />
H20- 0.00 0.00 .09 . la 0.00 .27 . la . la . 01<br />
TOTAL 99.50 98.35 100.06 99.75 98. la 100.70 99.54 99.71 98.71<br />
)/ a R MEC l P W<br />
Qz 0.00 0.00 0.00 0.00 4.74 0.00 O. 00 0.00 0.00<br />
Or 1.50 .91 1. 32 1. 51 .93 2.69 1. 51 2.72 J. 51<br />
Ab 27. 01 26.53 25.38 25.06 12.83 23.52 22. 03 23.90 13.41<br />
An 27.51 27 .83 25. 00 25.52 36.94 36.64 30.04 29.69 30.91<br />
Ne 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 J. 07 0.00<br />
L" 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00<br />
Ae 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00<br />
META-Na20 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00<br />
META-K20 .0.00 0.00 0.00 O. 00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00<br />
Di 17.95 16.03 20.66 18.14 10.23 8.08 20.27 20.73 23.96<br />
Wo 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00<br />
Hy 13.43 19.48 15.74 19.99 28.58 10.13 1. 51 0.00 16.59<br />
01 8.40 3.61 5. Il 2.98 0.00 Il.74 18.21 14.07 3.96<br />
Ma 2.81 3.13 3.44 3.57 3.69 3.38 3.34 3.60 4.28<br />
He 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00<br />
Ilm .96 1. 96 2.71 2.62 1. 49 2.69 2.72 3.57 4.28<br />
Ap .36 .49 .60 .60 .25 .53 .29 .53 .73<br />
Ca 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00<br />
cor 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00<br />
INDICE DE DIFFERENCIATION<br />
LD. 28.51 27,45 26,71 26,57 18,49 26,21 23,54 27,68 14,92<br />
INDICE DE SOLIDIFICATION<br />
1. S. 35,93 31,54 29,42 28,43 28,69 27, 02 35,33 24,17 25,01<br />
Mg VALUE<br />
(LUHR et CARMICHAEL 1981) 57,66 51,97 48,91 47,35 45,16 45,84 55, II 42,30 40 ,52<br />
100 Mg/Mg + Fe2+<br />
Tableau 39 Composition et normes CIPW.<br />
1
424<br />
Les premiers calculs sur les 47 échantillons de métabasites disponibles dans les deux<br />
secteurs étudiés (Aftout du Taganet et Guidimakha) ont été effectués au Centre de calcul<br />
du C.R.O.D.T. - 1.S.R.A. (Centre de Recherche océanographique de Thiaroye de l'Institut<br />
sénégalais de Recherches agronomiques).<br />
L'interprétation des résultats n'a pu être effectuée que de façon fragmentaire surtout<br />
du fait de l'absence de données sur les éléments mineurs (Ba, Co, Cr, Cu, Ni, Sr, V et Rb)<br />
en traces non retenus dans cette étude (tabl. 45 et fig. 126).<br />
- Les facteurs fi et f Z expliquent respectivement Z3,85 et ZO,79 % de la variance.<br />
fi oppose nettement TiO Z ' CaO, FeZ03, MnO, K 2 0, PZ05, à SiOZ, AlZ03, FeO, MgO et NazO. fZ<br />
oppose SiOZ, Fez03, NaZO, Al Z 03' CaO, Ti02 à FeO, MgO, KZO, PZ05 et MnO f3 fournit 15,78 %<br />
de variance expliquée.<br />
- L'hyper-plan fl/fZ visualise la dispersion des individus avec une signification de<br />
44,64 %, ce qui est peu satisfaisant. fi discrimine les plutonites et les vulcanites. fZ<br />
exprime une dispersion de l'ensemble.<br />
- Sur le cercle de corrélation, fi montre la nette opposition entre la silice, les<br />
alcalins et les sidérophiles (Fe, Ti, Mn) (fig. IZ7 Il reflète, de ce fait, les antagonis<br />
mes et les affinités des oxydes participant à la différenciation magmatique.<br />
- Nous avons reporté sur le diagramme de Piboule (1979) (fig. 1Z8)élaboré à partir<br />
d'un échantillonnage effectué dans des sites connus et typés, les points figuratifs de<br />
nos analyses. La grande majorité des points tombe dans l'aire des tholéiites abyssales,<br />
confirmant ainsi la tendance observée dans le diagramme AFM.<br />
-,<br />
-2<br />
-3<br />
-4<br />
-5<br />
0<br />
.. I!I<br />
-1 -2 -3 -4 -5 -6 -7 -8<br />
• le<br />
Tholélltes des arcs Insulaires<br />
0 Il .Ii.<br />
0 •<br />
Il 0 0<br />
I!l .Ii. .Ii. Il<br />
/ Fig. 128<br />
Il !li 0<br />
0<br />
.Ii.<br />
Tholélltes abYssales<br />
I!!l ÀI11phibolites<br />
• Mé ta-gabbros 1b, Il<br />
t> Méta-basal tes l, J J<br />
o Méta-dolérites 1<br />
• Méta-gabbros la<br />
Diagramme de Piboule (1979).
426<br />
Le tableau 46 donne une description somma1re des variables (oxydes) dans la population<br />
considérée (type pétrographique) en fournissant la moyenne, la variance, l'écart-type et<br />
les valeurs minimum et maximum. Nous y avons introduit des analyses de référence caracté<br />
ristiques de sites géotectoniques bien déterminés.<br />
Nous remarquons que les compositions chimiques moyennes des pluto-vulcanites du<br />
complexe basique et ultrabasique oriental se rapprochent de celles des tholéiites comme<br />
l'avaient noté Lille (1967) et Chiron (1973) et comme le confirme la position de ces<br />
produits dans le diagramme de Kuno[NaZO + KZO --f (SiOZ)]. De plus, les faibles teneurs en<br />
KZO et en TiO Z permettent de préciser davantage qu'il s'agit, pour la plupart, de tholéi<br />
ites océaniques. Par ailleurs ces produits montrent un "Fenner trend" très caractéristique<br />
des séries tholéiitiques.<br />
Par ailleurs, nous notons après un examen de la carte (pl. 6 ) que les "trachytes<br />
albitiques" (Chiron 1973) se situent dans un contexte de produits basiques tholéiitiques<br />
(unité de l'oued el Amoûr). Si nous considérons les compositions chimiques de ces laves<br />
(tableau 47 Trachytes, Chiron 1973), nous constatons qu'elles se caractérisent par des<br />
teneurs élevées en alcalins NaZO et KZO (respectivement de 6,45 à 6,70 % et 5 à 6,60 %) ce<br />
qui entraîne, entre autre, l'apparition de la néphéline dans leur norme. L'abondance de<br />
l'albite et de la biotite verte néoformées dans la roche pourrait alors refléter le<br />
"piégeage" des alcalins et de ce fait la présence de cette néphéline normative s'explique.<br />
Dans ces conditions, il est alors possible de rapprocher ces laves acides liées au complexe<br />
d'ultrabasites et de basites des "kératophyres" classiquement connus dans les ophiolites.<br />
Conclusion<br />
Les données de terrain ainsi que les caractères pétrographiques, minéralogiques et<br />
chimiques des pluto-vulcanites du complexe ultrabasique et basique oriental mettent en<br />
évidence des formations ophiolitiques à caractères dominants de tholéiites d'affinité<br />
océanique.<br />
Une étude pétrologique et géochimique plus approfondie devra toutefois être entreprise<br />
en vue de préciser si cette ophiolite est une paléolithosphère océanique générée au droit<br />
d'une dorsale océanique active, dans un bassin marginal, dans un bassin arrière-arc ou<br />
dans un arc insulaire.<br />
II - LE COMPLEXE PLUTO-VOLCANIQUE OCCIDENTAL (fig. 86)<br />
Il s'agit du complexe pluto-volcanique acide situé immédiatement à l'Ouest du complexe<br />
ultrabasique et basique oriental précédemment décrit. Il comprend :
428<br />
ANALYSE 539 1023 1215<br />
Si02 60.00 59.50 62.60<br />
TI02 .40 .27 .26<br />
AL203 17.00 17.10 16.50<br />
FE203 3.85 5.65 4.65<br />
FEO 1. 35 2.15 1. 55<br />
MNO . 15 .12 .14<br />
MGO .65 .35 .45<br />
CAO 1. 60 l. 55 1. 20<br />
NA20 6.45 6.70 6.50<br />
K20 6.60 5.00 5.30<br />
P205 .15 .07 .05<br />
C02 0.00 0.00 0.00<br />
H20+ .70 .75 .50<br />
H20- .05 . la . la<br />
TOTAL 98.95 99.31 99.80<br />
C. 1. P. w.<br />
Qz 0.00 0.00 0.00<br />
Or 39.75 30.04 31.60<br />
Ab 38.54 49.58 55.38<br />
An 0.00 1. 80 .15<br />
Ne 7.01 4.30 O. 00<br />
Le 0.00 0.00 0.00<br />
Ae 2.62 0.00 0.00<br />
META-Na20 .25 0.00 O. 00<br />
META-K20 0.00 0.00 0.00<br />
Di 6.22 4.92 4.85<br />
Wo 0.00 0.00 0.00<br />
Hy 0.00 0.00 2.64<br />
01 4.20 6.27 2.85<br />
Ma 0.00 l. 97 1. 55<br />
He 0.00 0.00 0.00<br />
Ilm .77 .52 .50<br />
Ap .36 . 17 .12<br />
Ca 0.00 0.00 0.00<br />
Cor 0.00 0.00 0.00<br />
INDICE DE DIFFEPENCIATION 85,30 86,98 83,92<br />
INDICE DE SOLIDIFICATION 3,48 2,48 1,80<br />
Mg VALUE<br />
(LUHR et CARMICHAEL 1981) 19,55 12,38 8,01<br />
100Mg/Mg+Fe2+<br />
Tableau 47 Composition chimique et normes CIPW.
429<br />
- Les méta-tufs rhyo-dacitiques, les méta-tufs andésitiques, les méta-rhyolites, les<br />
méta-basaltes de l'unité d'el Hneikât que prolongent structuralement au Sud les méta<br />
andésites de Rhabra, les méta-rhyolites et porphyro-ides d' Ouechkech et divers "granites"<br />
dans le Guidimakha ;<br />
- les granites de Kelbé dans l'Aftout du Taganet.<br />
Du point de vue structural, ce complexe acide, constitué d'écailles empilées, chevau<br />
che le complexe ultrabasique et basique oriental le long d'un contact anormal de Ouassane<br />
au Nord jusqu'au fleuve Sénégal au Sud.<br />
Nous présenterons successivement les vulcanites et les plutonites.<br />
IL 1. Les vul canites<br />
II. 11. Les données de terrain<br />
Notre étude cartographique complète celle de Chiron (1973) et montre que le complexe<br />
acide effusif, andésitique et ignimbritique est constitué essentiellement des méta-rhyolites<br />
rhyolites, porphyroïdes, méta-tufs et conglomérats associés, des méta-basites, méta<br />
andésites et méta-dacites.<br />
Ce complexe andésitique et ingimbritique chevauche le complexe ultrabasique et basique.<br />
II. 12. Les données pétrographiques et minéralogiques<br />
La minéralogie des laves acides et basiques du complexe a été décrite en détail par<br />
Chiron (1973) dans le Guidimakha et par nous-même dans l'Aftout du Taganet. Nous avons<br />
complété ce travail par une étude de la lames minces d'échantillons prélevés dans le<br />
complexe acide lors d'une tournée en 1981 dans le Guidimakha.<br />
Le tableau 48 ci-contre synthétise les données pétrographiques. Les termes effusifs<br />
sont recristallisés mais ont, en général, remarquablement conservé leur texture originelle.<br />
Ils sont localement transformés en prophyroïdes, les faciès tuffacés en schistes dont la<br />
"foliation" majeure est soulignée soit par des muscovites blastiques (méta-rhyolites et<br />
méta-tufs rhyolitiques), soit par de l'actinote ou de la chlorite.
ANALYSES<br />
431<br />
._-------<br />
Métabasaltes Méta - andési.t:es Méta - da"Hes Méta - rhyolites<br />
2359 2356 81 D 191 1780 2534 1834 2457 2459 1774<br />
Si02 47.39 47.27 54.90 54.00 53.99 69. Il 63.67 79.61 77. 07 76.70<br />
TI02 .36 1. 41 .95 1. 00 .84 .52 .24 .12 .22 .14<br />
AL203 18.86 17.52 15.70 14.90 17.56 14.24 17.40 9.71 Il.66 12.15<br />
FE203 9.23 8.55 2.30 2.75 3.05 2.64 1.52 .68 1. 37 1. 74<br />
FEO 2.24 3.88 5.00 2.40 3.45 1.00 .66 .72 .49 .49<br />
MNO . 17 . 17 .15 . la .14 .13 . 04 .0\ . la .01<br />
MGO 4.08 3.51 4.20 3.35 3.20 1. 23 .38 .33 .36 .32<br />
CAO 10.51 12.48 8. la 10.70 8.09 2. la .49 . 17 .28 .28<br />
NA20 3.35 2.50 5.35 4.80 5.49 4.70 9.14 1. 02 4.21 5.81<br />
K20 .11 .14 .75 0.00 .18 2.86 2.50 8.26 4.66 2.69<br />
P205 .06 • la .35 .60 .03 . 08 .03 . 01 .01 .01<br />
C02 0.00 0.00 0.00 3.35 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00<br />
H20+ 2.62 1. 93 1. 20 1. 80 3.04 1. 27 .26 .15 .27 .33<br />
H20- .09 .06 .05 .05 .09 .10 . 02 .05 .06 .08 !<br />
i<br />
TOTAL 99.07 99.52 99.00 99.80 99.15 99.98 100.81 100.84 100.76 100.75<br />
C. 1. P. W.<br />
Qz 0.00 0.00 0.00 8.64 0.00 24.66 4.52 42.57 34.18 31. 86<br />
Or .68 .85 4.54 0.00 1.11 17.16 15.06 48.55 27.45 15.86<br />
Ab 29.38 21.66 46.26 41.42 48.32 40.28 74.72 3.81 33.78 47.26<br />
An 37.42 37.04 16.97 19.49 23.65 9.41 0.00 a.oo 0.00 0.00<br />
Ne 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00<br />
Le 0.00 0.00' 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00<br />
Ae 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 1. 87 1. 95 1. 46 1. 48<br />
META-Na20 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 .59 0.00 0.00<br />
META-K20 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00<br />
Di 13.68 21. 73 18. II 7.76 14.83 .55 1.77 .65 1.03 1.09<br />
Wo 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00<br />
Hy 2.24 10.68 6.71 10.12 7.65 4.09 .28 1. 63 .43 .94<br />
01 12. 07 1. 22 2.75 0.00 .78 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00<br />
Ma 2.94 3.19 1. 94 1. 34 1. 73 2.17 1. 25 0.00 1. 25 1. 20<br />
He 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 1. 18 0.00 0.00 0.00 .39<br />
Ilm .71 2.75 1. 85 1. 94 1. 66 1.00 .45 .23 .42 .27<br />
Ap .15 .24 .85 1. 45 .07 .19 .07 .02 .02 .02<br />
Ca 0.00 0.00 0.00 8.32 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00<br />
cor 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00<br />
Tableau 49 Composition chimique et normes CIPW.
ANALYSE<br />
433<br />
Cranodio-<br />
D i o r i tes qua r t z i q u e 5 rite<br />
D 141 892 D 205 D 44 K 38 D 204 D 203 K 42 F 118 K 40 1652 299<br />
Si02 60.05 60.00 59.75 59.70 59.05 58.50 58.15 58. la 57.70 57.50 57. 15 67.15<br />
rI02 .60 .70 .74 .55 .65 .75 .72 .65 .85 .85 .70 0.00<br />
AL203 16.40 16. JO 16.60 15.90 17.60 16.35 17.70 16.60 16.25 16.45 16.40 14.15<br />
FE203 7.15 4.65 2. la 7.85 6.65 2.60 6.95 2.75 2.55 2.65 2.70 2.00<br />
FEO .50 2.55 4.86 .32 1. 00 5.27 1. 30 5.32 6.03 5.93 4.80 1.85<br />
MNO .12 .12 .13 .12 .12 .15 .12 .15 .18 .20 .15 .05<br />
MGO 2.58 3.45 2.38 3.30 2.08 3.36 3.14 3.30 3.76 3.75 4.10 2.95<br />
CAO 5.70 3. la 6.45 5.50 6.20 6.60 6.27 6.70 7.35 7.38 6.45 3.55<br />
NA20 2.70 2.40 2.80 2.75 2.40 2.60 2.80 2.50 2.70 2.60 2.45 4.75<br />
K20 2.20 2.80 1. 85 2.55 2.50 1. 80 2.50 1.80 1. 80 1. 90 2.15 2. la<br />
P205 .15 .15 .13 .16 . la .12 .16 .18 0.00 0.00 .30 . la<br />
C02 O. 00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 O. 00 0.00 0.00<br />
H20+ 1. 75 2.30 1. 30 1. 63 1. 65 1. 35 .73 1. 45 1. 32<br />
1. 37 1.85 .65<br />
1<br />
H20- .07 .40 .20 .08 . 17 .20 . la .20 .15 • la . la . \0<br />
TOTAL 99.97 98.72 99.29 100.4 100.17 99.65 100.64 99.70 99.86 99.88 99.30 99.48<br />
c. 1. P. W.<br />
Qz 16.86 17.69 16.81 14.14 19.34 14.56 10.72 14.36 10.64 10.49 12.31 18.97<br />
Or 13.26 17.25 11.19 15.28 15.04 10.85 14.82 10.86 10.82 Il.42 13.06 12.59<br />
Ab 23.25 21. 12 24.20 23.55 20.62 22.40 23.71 21.55 23.19 22.33 21.27 40.69<br />
An 26.58 15. Il 27.83 23.77 30.31 28.12 28.35 29.28 27.30 28.00 28. la II. 21<br />
Ne 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00<br />
Le 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00<br />
Ae 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00<br />
META-Na20 0.00 0.00 ·0.00 0.00 O. 00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00<br />
META-K20 0.00 0.00
% SiOZ<br />
436<br />
Nom de la roche<br />
< S3 Gabbro calco-alcalin<br />
53 - 57 Diorite<br />
57 - 6Z<br />
Diorite quartzique<br />
6Z - 70 Granodiorite<br />
> 70 Granite<br />
Selon cette classification adaptée aux plutonites, les diorites quartziques et les<br />
granitoïdes semblent constituer une suite. Toutefois l'examen des normes permet d'indivi<br />
dualiser en gros deux séquences<br />
- une première suite dite de Mbout (57, 15 % < SiO Z < 76 %) subalcaline à calco<br />
alcaline allant des diorites quartziques aux granites calco-alcalins en passant<br />
par les granodiorites et les monzogranites,<br />
- une deuxième suite dite de Kelbé (SiOZ > 76 %) alcaline avec les leucogranites à<br />
muscovite.<br />
Elles pourraient représenter l'expression d'un magmatisme calco-alcalin.<br />
De plus les teneurs en A1Z03 sont relativement élevées dans les termes intermédiaires:<br />
16 à 18 % dans les diorites quartziques, 15 % dans les granodiorites. Dans les granites<br />
calco-alcalins elles varient de 11,70 % (SiOZ = 76 %) à 16,15 % (SiOZ = 7Z,95 %) ; dans<br />
les leucogranites, les teneurs en A1Z03, plus faibles, oscillent entre 11,80 % (SiOZ =<br />
76, la %).<br />
Les teneurs en KZO restent élevées pour les diorites quartziques de 1,80 à Z,55 %,<br />
pour les granodiorites à Z,IO %, pour les granites calco-alcalins de 1,45 % à 5,60 %<br />
pour les leucogranites de 5 à 5,75 %.<br />
En définitive tous ces caractères tendent à individualiser un domaine calco-alcalin<br />
dans les Mauritanides centrales.<br />
II. 3. Affinités magmatiques du complexe pluto-volcanique occidental<br />
Le caractère commun aux laves (rhyolites exceptées) et aux plutonites est leur<br />
richesse en AL Z 0 3 aussi bien pour les termes basiques (méta-basaltes, méta-andésites,<br />
diorites), et les termes intermédiaires (dacites, granodiorites) que les termes acides<br />
(granites).
Vourinos<br />
Corse<br />
Asprokambo Afghanistan (Orsini,<br />
(Beccaluva & al (in Oebon,1983) 1972)<br />
Diorites quartziques Granodiorites<br />
Granites<br />
'---'<br />
Si02<br />
qD<br />
68,82<br />
Gr<br />
76,09<br />
Gd<br />
67,02<br />
G<br />
73,67<br />
Gd<br />
67,00<br />
Moy.<br />
i---<br />
8,6954<br />
Var.<br />
1,1281<br />
E/t Min.<br />
-----<br />
1,0621 57,50<br />
Max.<br />
60,05<br />
Moy,<br />
65,4300<br />
Var.<br />
5,9168<br />
E/t<br />
2,4324<br />
Min.<br />
03,75<br />
Max.<br />
67,15<br />
Moy. Var. E/t Min.<br />
74,3432 3,1988 1,7885 71,80<br />
Max.<br />
78, 00<br />
Ti0 2 0,29 0,40 0,50 0,21 0,46 0,5600 0,0671 0,2591 0,05 0,75 0,2800 0,1568 0,3959 0 0,56 0,13600,02150,1467 0,01 0,70<br />
AI203 12,52 10,94 15,38 13,79 15,29 6,5772 0,3231 0,5684 16,10 17,70 14,6260 0,4418 0,6646 14,15 15,09 13,9725 1,6713 1,2928 Il,70 16,15<br />
Fe203 4,4181 5,1716 2,2741 1,10 7,85 3,1850 2,8084 1,6758 2 4,37 0,6385 0,0902 0,3004 0,20 1,25<br />
4,70 2,66<br />
FeO<br />
4,01 l,54 3,44<br />
3,4436 5,3360 2,3099 0,32 6,03 1,7850 0,6084 0,0919 1,72 1,85 0,4321 0,0733 0,2708 0,18 1,25<br />
MnO 0,12 0,08 0,08 0,03 0,09 0,1418 0,0007 0,027 4 0,12 0,20 0,0950 0,0040 0,0636 0,05 0,14 0,0253 0,0003 0,0187 0,01 0,08<br />
MgO 1,56 0,94 1,43 0,32 J,23 3,2018 0,3871 0,6222 2,08 3,78 3,1200 0,0578 0,2404 2,95 3,29 0,19460,355 0,1885 0,09 0,76<br />
CaO 6,80 3,70 3,77 0,84 3,29 6,1545 1,3582 1,1654 3,10 7,38 3,3150 0,1104 0,3321 3,08 3,55 1,1775 0,60800,7798 0,15 3,10<br />
Na20 2,43 2,89 3, S4 3,27 3,80 2,6090 0,0214 0,1530 2,40 2,80 3,57S0 2,7612 1,6617 2,40 4,75 4,0217 0,3812 0,6174 2,95 S,DO<br />
K10 0,14 0,24 2,99 S,I3 2,6S 2,1681 0,1346 0,3669 1,80 2,80 3,1900 2,3762 1,5414 2,10 4,28 4,2121 1,1781 1,0857 2,70 S,75<br />
P105 0,05 0,06 0,1318 0,0068 0,0819<br />
C02<br />
°<br />
0<br />
°<br />
°<br />
0,30 0,0700 0,0018 0,0424 0,04 0,1 0,1214 O,OJ:J2 0,1796 0,01 1,00<br />
0 0 0<br />
° °<br />
0 0<br />
°<br />
0<br />
° °<br />
H2 0+ 1,5181 0,1567 0,3959 0,73 1,85 1,3000 0,8450 0,9192 0,65 1,95 0,6667 0,0877 0,2962 0,20 1,24<br />
H10- 0,1609 0,0087 0,0937 0,07 0,40 0,1100 0,0002 0,01/i1 0,10 0,12 0,2810 0,8664 0,9308 0,01 5<br />
-._-<br />
Tableau 54 Données chimiques de divers types de roches caractéristiques de sites géotectoniques.<br />
qD : diorite quartzique<br />
Gr : granite<br />
Gd : granodiorite<br />
0<br />
.j:>.<br />
(.ù<br />
(()
447<br />
- L'examen de la carte géologique (fig. 86) montre la juxtaposition tectonique par<br />
l'intermédiaire d'un grand contact anormal des deux complexes pluto-volcanique acide et<br />
basique-ultrabasique. Or les études sur les zones de subduction actuelles ont montré que<br />
la distance séparant la fosse du front pluto-volcanique orogénique est de l'ordre de<br />
175 ± 75 km (Dickinson, 1970), En fait dans les zones de subduction avec participation<br />
d'une plaque continentale comme envisagé dans le cas des Mauritanides centrales, les<br />
distances sont de l'ordre de 150 km (Sugimura et Uyeda 1974), On est donc amené à envisager<br />
pour expliquer cette juxtaposition un raccourcissement de l'ordre de 150 km !<br />
En définitive il semble qu'il soit donc possible d'appliquer le modèle de la<br />
tectonique des plaques aux Mauritanides, comme l'ont fait déjà beaucoup d'auteurs sur les<br />
chaînes du Protérozoïque supérieur (Caby et Leblanc, 1973 ; Leblanc 1975, 1976, 1981 ;<br />
Baker 1973 ; Wood 1974 ; Thorpe, 1978 ; Neary 1973 ; Baker et al. 1976 ; Shanti et al.<br />
1979).
cette histoire en tenant compte de chacun des ensembles intéressés, nous poserons le<br />
453<br />
problème du mécanisme de mise en place d'une structure en contact anormal avec le socle<br />
suivant un accident subhorizontal de plus de 100 km de flèche. Le mécanisme sera étudié<br />
à partir de ceux proposés dans différents exemples de structures en nappes.<br />
1-5. Géométrie des déformations dans les Mauritanides centrales (région de Mejeria)<br />
I-51. Les caractères structuraux généraux<br />
La distribution structurale actuelle est fortement dissymétrique et sépare distinc<br />
tement en unités structurales successives les ensembles lithologiques. L'étude comparée<br />
des déformations qui caractérisent ces ensembles a révélé qu'ils sont marqués par les<br />
tectoniques tangentielles superposées et successives. Les principales déformations ont<br />
été chronologiquement ordonnées dans les tableaux 15 et 36 à partir des événements<br />
tectoniques enregistrés indirectement dans l'avant-pays ou des quelques données géochro<br />
nologiques existantes (Lille, 1967).<br />
I-52. Les caractères spécifiques<br />
a) La schistosité générale<br />
A l'échelle de la chaîne dans le secteur de Mejeria nous avons observé une schisto<br />
sité générale liée à la déformation D 2 présumée pan-africaine en éventail: dans l'unité<br />
de Djônâba cette schistosité a un pendage ouest qui varie de 45 à 60° vers l'avant-pays.<br />
Elle a été par la suite déformée par la tectonique hercynienne N-S.<br />
b) Les contacts anormaux<br />
L'examen de la carte géologique (pl. ) a montré que l'ensemble des formations<br />
est affecté de grands contacts anormaux NNH-SSE à N-S s'allongeant parallèlement aux<br />
contours, se localisant souvent au contact entre les différentes unités lithologiques et<br />
se relayant longitudinalement. Ces contacts anormaux sont localement soulignés par des<br />
zones de mylonites. Ils montrent une inclinaison générale ouest qui s'atténuerait avec<br />
la profondeur, un déplacement général constant avec un chevauchement de la partie supé<br />
rieure vers l'Est par rapport à la partie inférieure. Cette inclinaison d'ensemble semble<br />
être en relation avec le "corps lourd" des Mauritanides, enraciné, d'origine mantellique,<br />
penté vers l'Ouest et interprété comme une suture résultant d'une collision continentale<br />
à l'origine de la formation de la première chaîne protérozoique supérieur, panafricaine.<br />
c) Les caractères structuraux des complexes magmatiques acides et UB-B<br />
Nous avons souligné (p.315 ) que cet ensemble de terrains volcano-sédimentaires,
Elles découpent les faciès indurés en amygdales tectoniques décimétriques à métriques<br />
455<br />
qui renferment des plis d'entraînement à orientations variables<br />
+ en outre nous avons pu observer dans ces méta-mixtites, entre deux surfaces d'écaillage,<br />
des blocs hétérométriques ou des galets de roches compétentes (granites, quartzites)<br />
éclatés mais déformés de telle sorte que l'élongation maximum est toujours statistiquement<br />
parallèle à la direction de déplacement général, sensiblement Ouest-Est •<br />
• En conclusion les observations structurales à toutes les échelles montrent l'existence<br />
de nombreuses surfaces de glissement confondues avec la stratification encore visible<br />
(glissement structural) à l'intérieur de l'unité de Djônâba se déplaçant le long d'une<br />
faille elle-même parallèle à So. Le glissement s'accompagne de plis dissymétriques indi<br />
quant un déplacement Ouest-Est. Ce glissement le long des surfaces de stratification est<br />
facilité par le fait que ces surfaces sont bien individualisées ; en effet, certaines<br />
formations constituant cette unité sont hétérogènes et montrent une superposition de<br />
couches relativement peu épaisses (1 à 50 cm), alternativement compétentes et incompéten<br />
tes.<br />
Cette unité présente en outre des structures de déformation et des caractères méca<br />
niques voisins de ceux d'autres unités ou de séries impliquées dans des nappes (celles<br />
des unités des complexes magmatiques acide et UB-B).<br />
Un tel comportement mécanique et de telles structures ne se limitent pas uniquement<br />
dans le cas des Mauritanides centrales, à l'unité de Djônâba. Les autres unités de la<br />
zone mobile Farkâka, oued Amoûr, El Aoueija, El Hneikât se présentent dans leur ensemble<br />
comme des séries rythmiques fortement anisotropes: l'anisotropie est due à la rythmité<br />
initiale, à la foliation mais aussi à la présence de surfaces de sshistosité antérieures<br />
à la mise en place de la nappe panafricaine.<br />
Le tableau 57 regroupe les caractères rhéologiques majeurs des différentes unités<br />
structurales étudiées, dans le but d'envisager leur comportement mécanique probable.<br />
L'ensemble de ces formations possède des caractéristiques rhéologiques variées et diffé<br />
rentes mais qui, toutes et pour des raisons diverses (climat métamorphique à l'Ouest,<br />
nature des roches à l'Est), permettent d'envisager un comportement plastique du matériel<br />
lors des tectoniques tangentielles superposées. En outre les structures antérieures<br />
(sédimentaires et tectono-métamorphiques) déterminent de même les surfaces potentielles<br />
de glissement et vont jouer un rôle important au cours de ces déformations.<br />
1-6. Récapitulation<br />
Nous résumons ci-dessous l'ensemble des données devant permettre de proposer un<br />
schéma évolutif pour les Mauritanides centrales.
458<br />
- Les deux complexes magmatiques de la zone mobile, calco-alcalin et alcalin d'une part,<br />
ultrabasique et basique d'autre part sont en juxtaposition tectonique le long d'un grand<br />
contact anormal traversant le secteur central des Mauritanides sur plus de 600 km. Cette<br />
position structurale de l'ophiolite en double ceinture métamorphique (HT-BP) / (HP-BT)<br />
que nous avons cru identifier au cours de l'étude des unités suggère malgré le démembre<br />
ment et les écaillages une mise en place :<br />
+ soit par subduction (modèle de Miyashiro, 1973 ; Ernst, 1975),<br />
+ soit par écaillage-obduction (modèle de Parrot et Whitechurch, 1978 précisé par Nicolas<br />
et Le Pichon, 1980),<br />
+ soit par collision (modèle de Nicolas, 1974 dans les Alpes occidentales, ou de Mattauer<br />
et al. .. 1981, en Corse).<br />
- Les déformations par cisaillement tangentiel sont responsables de l'écaillage généralisé,<br />
de la blastomylonitisation et ont rendu possible le déplacement en masse de ce matériel<br />
vers l'Est sur le craton ou sa couverture; l'ensemble est déplacé suivant un contact de<br />
base à faible plongement vers l'Ouest, affectant une tranche de terrain relativement peu<br />
épaisse; le déplacement d'ensemble se fait de l'Ouest vers l'Est comme le montrent les<br />
dissymétries des plis (p.377) et la disposition des accidents le long d'un contact de<br />
base correspondant à une surface de décollement à faible plongement ouest (p.377 ) ; nous<br />
retrouvons donc là une disposition géométrique des éléments structuraux analogues à celle<br />
observée dans les coupes des Appalaches ou des Rocheuses.<br />
- Du point de vue mécanique et structural il n'y a pas de différences entre les méta-pluto<br />
volcanites de l'Ouest et les méta-mixtites de l'Est. Dans toutes deux nous trouvons les<br />
mêmes schistosités panafricaines SI de flux, S'I (ou SI+C) mylonitique, SI de fracture<br />
des failles inverses associées à des plis et dès glissements le long de surfaces d'aniso<br />
tropie (schistosités antérieures et/ou stratifications).<br />
- En ce qui concerne l'avant-pays à l'Est (zone d'affleurement du groupe de Tichilît el<br />
Beida), nous observons des séries "rythmiques bien stratifiées mais ne montrant pas de<br />
glissement. Cela semble traduire l'amortissement du plissement d'Ouest en Est.<br />
II - SCHEMA DE FORMATION ET D'EVOLUTION DES r·1AURITANIDES CENTRALES<br />
II-l. Schémas antérieurs<br />
Avant 1973 divers schémas géodynamiques ont déjà été proposés pour donner une<br />
explication "autochtoniste" régionale de l'histoire géologique du tronçon central des<br />
Mauritanides (fig. 5 ). Presque tous les auteurs accordent une part prépondérante à un
467<br />
III-24. Mise en place des nappes hercyniennes (unités de Gâoua et de çangarafaJ<br />
Les nappes hercyniennes ne sont représentées que par un ensemble de klippes de<br />
matériel quartzitique et gréseux. Elles sont constituées de formations très cohérentes,<br />
homogènes et isotropes ; leur comportement au cours de leur mise en place intervenue à<br />
l'Hercynien est nécessairement très différent de celui des autres formations. Ces forma<br />
tions à dominante quartzitique, constituent un ensemble rigide ou du moins très compétent<br />
se déplaçant en bloc sur les formations panafricaines sous-jacentes elles-mêmes remises<br />
en mouvement.<br />
Le déplacement des quartzites et grès nécessite, compte tenu de leurs caractères<br />
rhéologiques, une pente descendante, c'est-à-dire que la partie supérieure de la "nappe<br />
panafricaine" sur laquelle ce mouvement s'effectue présente une inclinaison vers l'Est.<br />
Nous avons donc à l'Hercynien un mouvement général vers l'Est affectant l'ensemble<br />
des unités et s'effectuant suivant deux processus d'importance inégale:<br />
- déplacement par flux plastique pour les formations constituant l'essentiel de la nappe<br />
panafricaine; ce mouvement n'est qu'une reprise et une poursuite du mouvement majeur<br />
s'étant produit au Panafricain;<br />
- déplacement par glissement de masses quartzitiques et grèseuses sur la surface de la<br />
nappe sous-jacente en mouvement ce déplacement en bloc correspond au glissement par<br />
gravité "gravitational gliding" le matériel de Gâoua-Çangarafa pourtant si comparable<br />
à celui du Taganet viendrait de plus loin, à l'Ouest de lé zone de suture panafricaine.<br />
Les caractères structuraux différents des quartzites à séricite de Gâoua à l'Ouest<br />
structurés et plissés en antiformes et synformes plats par rapport à ceux des grès et<br />
quartzites de çangarafa à l'Est plissés en mégasrructures synclinales ou anticlinales<br />
de nappes déversées vers l'Est et le Sud-Est résultent probablement du comportement rela<br />
tif variable du matériel sous-jacent et des quartzites et grès.<br />
Dans l'unité de Gâoua le glissement des quartzites s'est arrêté (pente insuffisante)<br />
alors que la nappe sous-jacente subit toujours un mouvement de poussée vers l'Est. La<br />
nappe ne peut s'étaler car la partie supérieuree est devenue horizontale (Elliott, 1976),<br />
Les formations intéressées vont se plisser en une structure synforme large impliquant les<br />
quartzites à séricite et leurs surfaces de glissement. Dans l'unité de Cangarafa, au<br />
contraire, dans les grès et quartzites le glissement s'est arrêté avant que le mouvement<br />
général vers l'Est de la nappe sous-jacente soit terminé. Grès et quartzites sont alors<br />
intégrés aux structures résultant de la fin du mouvement de l'ensemble du matériel.
469<br />
- l'existence d'une suture décelée par la gravimétrie,<br />
la collision entre un continent passif à l'Est, le craton ouest-africain, et un micro (?)<br />
continent, à l'Ouest, à marge active.
472<br />
fermeture d'un bassin marginal entraînant une collision du craton ouest-africain (marge<br />
passive) avec un micro-continent à l'Ouest (marge active).<br />
- L'ensemble II à matériel sédimentaire comportant une faune dévonien moyen au sommet est<br />
conservé en klippes sur l'ensemble 1. Cette faune confirme l'âge hercynien de la mise en<br />
place tangentielle de ce deuxième ensemble.<br />
La mise en place des deux orogènes et partant leurs relations mutuelles ont été<br />
expliquées par un mécanisme de déformation progressive en régime cisaillant, influencé<br />
par les caractères rhéologiques du matériel, les conditions de température et de pression.<br />
Des modèles de mise en place des nappes ont été proposés pour chaque unité structurale.<br />
Ainsi le bâti actuel des Mauritanides centrales nous apparaît comme le résultat de<br />
la superposition de deux orogènes, l'un panafricain, l'autre hercynien, venus successive<br />
ment chevaucher la marge occidentale du craton ouest-africain. La structure de la chaîne<br />
apparaît alors comme très probablement du type pelliculaire ("thin skinned tectonics"),<br />
comme la géophysique l'a récemment démontré pour d'autres chaînes, telles les Appalaches,<br />
les Rocheuses ou les Calédonides écossaises.
483<br />
HrBBERT M. and RUBEY W. W. (1959). - Role of fluid pressure in mechanics of overthrust<br />
faulting, I. Mecanichs of fluid-filled porous solids and application to<br />
overthrust faulting. Geol. Soa. AJn. Bull.,v. 70, p. 115-166.<br />
JACQUET<br />
JEREMlNE<br />
F. (1937).- Sur la structure d Saha °t 0 u ra maurl anlen. Bu II . Soa. geo. ' l F r., ( 5), VII,<br />
p. 3-8, 1 fig.<br />
E. (1939).- Roches éruptives et métamorphiques du Sahara occidental. Publ. Corn.<br />
Et. hist. sai. A.G.F., (B), 5, p. 1-52, 8 fig., 9 pl. photo. h.-t.<br />
JEREMINE E. (1942a).- Contribution à l'étude pétrographique des roches cristallines et<br />
métamorphiques de la Mauritanie (d'après les collections recueillies par F.<br />
JACQUET). Bull. Serv. Nines A.G.F., Dakar, 6, p. 99-150, 5 pl. photo. h.-t.<br />
JEREMINE E. (1942b).- Sur quelques roches du Tasiast. Bull. Serv. Mines A.G.F., Dakar, 6,<br />
p. 87-96, 1 fig., 1 pl. h.-t.<br />
KENNEDY W.Q. (1964).- The structural differenciation of Africa in the Pan-African (± 500<br />
m.y.) teetonie episùde. 8th Ann. Rep. Sai. Result. Univ. Leeds (Res. Inst. afro<br />
Geol.), p. 48-49.<br />
KENT D. V., DIA O. et SOUGY J. (1984). - Paleomagnetism of Lower-middle Devonian and upper<br />
proterozoic-cambrian (?) rocks from Mejeria (Mauritania, West Africa). Plate<br />
Recontruction from Paleozoic Paleomagnetisme, Geodynamics series, vol. 12,<br />
p. 99-115.<br />
KRONER A. (1977). - Non-synchroneity of late Precambrian glaciations in Africa. J. Géol.,<br />
85, p. 289-300, 1 tabl.<br />
KRONER A. (1979). - Pan-African plate tectonics and its repercussion on the crust of<br />
northeast Africa. Geol. Rundsah., 68, p. 565-583, 3 fig.<br />
KRONER A. (1980). - Pan-African crustal evolution. Episodes, 2, p. 3-8, 5 fig.<br />
LASNIER B. (1977). - Persistance d'une série granulitique au coeur du Massif Central<br />
français (Haut-Allier). Les termes basiques, ultrabasiques et carbonatés. Thèse<br />
d'Etat Nantes, 351 p.<br />
LEBLANC M. (1975). - Ophiolites précambriennes et gîtes arséniés de cobalt (Bou Azzer-Maroc)<br />
Thèse Sei., Paris et Mém. hors-sér. C.G.G., Univ. Monpellier.<br />
LEBLANC M. (1976). - Témoins d'ophiolites sur le bord oriental du craton ouest-africain<br />
(Adrar des Iforas, Mali) 4e R.A.S.T. Paris, p. 256.<br />
LECLERCQ L. (1962).- Etude photogéologique de la région d'Akjoujt - El Gleitat. Dipl. Et.<br />
sup. Univ. Marseille, 56 p., 2 tabl., 8 plo, 12 pl. photo., 15 cartes.<br />
LECORCHE J.P. (1965a).- Etude géologique de l'extrémité sud-ouest de l'Adrar mauritanien.<br />
Rapp. Lab. Géol. Fac. Sei. Univ. Dakar'o9, 16 p. ronéo., 5 fig., 2 dépl. h.-t.<br />
LECORCHE J.P. (1965b).- Premières observations sur la région d'Ijibiten (Est d'Akjoujt<br />
République islamique de Mauritanie). Rapp. Lab. Géol. Fac. Sei. Univ. Dakar,<br />
10, 29 p., 5 fig. h.-t., 5 pl. photo. h.-t., 1 carte h.-t.<br />
LECORCHE J.P. (1969a).- Structure de la région d'Ijibiten (feuille El Gleitat, E. d'Akjoujt.<br />
Mauritanie occidentale). Bull. Soa. géol. Fr., (7), XI, p. 222-232, 4 fig.,<br />
1 tabl.<br />
LECORCHE J.P. (1969b).- Relations entre les formations épimétamorphiques, le socle de<br />
l'Amsaga et le Paléozoique de l'Adrar mauritanien à l'Est d'Akjoujt (Mauritanie<br />
occidentale). Ann. Fac. Sai. Univ. Clermont-Ferrand, 41, Géol. et Min., fasc.<br />
19, p. 81.
- Complexe acide occidental<br />
Unité d'el Hneikât<br />
493<br />
ANALYSES CHIMIQUES<br />
ECHANTILLONS<br />
EH 20 27 29 35 36 38 57 59 47 49 50 51 52 54 57<br />
2 - Complexe UB-B<br />
Unité de Farkâka<br />
F-21 22 23 33 34 37 12 13 15<br />
Oued Amoûr<br />
OA-22<br />
3 - Granitoides<br />
Chiron 198 1256 543 138 2461 1133 5JO 1117 1247 2204 1442<br />
Lille D600 F246 FI16A FI16B FI09 FIIO FI3<br />
Dia K33 K21 31 26 30 32 34 35 29 28<br />
4 - Métabasaltes<br />
Chiron 2359 2356<br />
5 - Méta-andésites<br />
Chiron 81D 191 1780<br />
6 - Méta-dacites<br />
Chiron 2534 1834<br />
7 - Métarhyolites<br />
Chiron 2457 2459 1774<br />
8 - Diorites<br />
Lille DI41 D205 D44 D204 D203 FI18<br />
Dia K38 42 40<br />
Chiron 1652 890 299<br />
9 - Métagabbros la<br />
Chiron 1035 1249 1077 1230<br />
Dia E29 E30<br />
Lille D218 F112 Fll1<br />
10 - Métagabbros lb<br />
Chiron 844 1793 2437 1791 2127 1866<br />
Dia E16 E12 AH4 E17 AM3 AM6<br />
Il - Méta-basaltes<br />
Dia E23 AM9 AM7 E24 &'111<br />
Chiron 1295 1875 528 491 1874<br />
12 - Méta-dolérites<br />
Chiron 132 6776 521 1374 852 882
495<br />
LISTE DES FIGURES<br />
1 - Carte structurale sChématique de l'Afrique de l'Ouest. 12<br />
2 - Esquisse géomorphologique du Taganet occidental et de son Aftout 14<br />
3 - Régime des vents, des températures et des pluies en Afrique de l'Ouest.... 16<br />
4 - Vue d'ensemble de la région d'étude (assemblage photosatellite) . 19<br />
5 - Interprétations structurales des Mauritanides centrales dans l'Aftout<br />
du Taganet et de l'Açaba......................... 23<br />
6 - Répartition des unités structurales dans la région de Mejeria 28<br />
7 - Etat des connaissances sur la lithostratigraphie de la bordure ouest<br />
du bassin de Taoudeni...... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31<br />
8 - Localisation des secteurs d' étude du "Falémien" 40<br />
9 - Carte géologique de la région de Toueijigjît.............................. 42<br />
10 - Carte géologique de Tichilît el Belda et coupe AB.. 45<br />
Il - Carte géologique du secteur d'E-n-Delbîssa et coupe AB........ 47<br />
12 - Carte géologique du secteur d'E-n-Deibîssa-Jrelf. Coupes AB et CD.. 49<br />
13 - Carte géologique de Toueljigjît et coupe AB '" 53<br />
14 - Interprétations structurales de la zone falémienne à Toueijigjît. 56<br />
15 - Paléosurface d'érosion dans la formation violine Ml du groupe de Mejeria.. 57<br />
16 - Croquis de situation..................................................... 59<br />
17 - Spectres d'énergie et modèle gravimétrique de l'anomalie de çangarafa..... 60<br />
18 - Carte géologique du secteur de Tamassoumît et Et Tamarât.................. 61<br />
19 - Interprétations structurales du secteur de Tamassoumît....... 62<br />
20 - Carte géologique de Tamassoumît et coupe AB ,. 64<br />
21 - Evolution diagénétique ou métamorphique des illites dans les groupes<br />
de Tichilît el Beida, de Mejeria, les unités de Dôouâra et de Djônâba..... 70<br />
22a- Coupe SW-NE mesurée de Khang Achetf (secteur de Mejeria 74<br />
22 - Coupe W-E mesurée d'Aoubbâra (secteur de Mejeria)......................... 76<br />
23 - Coupe NNW-SSE mesurée de la passe de Djoûk... .. . 78<br />
24 - (a) : Secteurs de Kneifissat et de Tiridelline. position des coupes CD, EF. 80<br />
24 - (b) : Coupes mesurées des secteurs d'Archâne el Khchba et de Tirideiline<br />
el Khadra ................•................................................ 82<br />
25 - Corrélations lithologiques des formations du groupe de Mejeria...... 87<br />
26 - Discordance cartographique du groupe de Mejeria sur le groupe de<br />
Tichilît el Be"ida.......................................................... 88<br />
27 - Stratification dans le groupe de Mej eria.. .. . .. . .. .. .. . .. .. .. ... .. .. .. .. .. . 94<br />
28 - Représentation graphique de l'analyse des roches carbonatées de la<br />
région de Toue"ijigjît...................................................... 101<br />
29 - Coupes du secteur de Gneiguîra...... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105<br />
30 - Coupes du secteur d'Ain Bâj ed. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 112<br />
31 - Corrélations géologiques des formations d'Aghaoujeft....................... 115<br />
32 - Répartition des paléocourants dans le groupe d'Aghaoujeft '" 120<br />
33 - Caractères pétrographiques généraux du groupe d'Aghaoujeft.... 121<br />
34 - Localisation des secteurs d'étude du groupe de Dikkel '" 126<br />
35 - Carte géologique du secteur de Tabarît el Kbîr............................. 127<br />
36 - Coupe du guelb Tabarît ould Bouna 128<br />
37 - Carte géologique de Dikkel - Ain Bâjed.... 131<br />
38 - Coupe de Tajâlet Gneiguîra , , 132<br />
39 - Coupe B ,de Khneig Teintane 134<br />
40 - Coupe Cd'Ain Bâj ed 135<br />
41 - Coupe D du Guelb-Drousse 135<br />
42 - Coupe E de vâou ..........•................................................ 138<br />
43 - Coupe schématique du groupe de Dikkel dans la dépression de Vâou........... 140<br />
44 - Carte géologique du secteur de l'oued Nouejhenna... . .. .. .. .. ... . .. . .. .. .. .. 141<br />
45 - Coupe A de H. Nouehjenna................................................... 143<br />
46 - Coupe B de Nouehj enna. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 143<br />
47 - Coupe C du G. Mbarîka...................................................... 143<br />
48 - Coupe D de Kediet H. Tourje................................................ 143
496<br />
49 - Coupe schématique du groupe de Dikkel dans le secteur de Nouehjenna.. ..... 140<br />
50 - Carte géologique du secteur d'Aroueïji-Kerked-El Mraïfîg.................. 146<br />
51 - Coupes de Tarf Aroueïj i 148<br />
52 - Coupes de Kerked 148<br />
53 - Coupe schématique du groupe de Dikkel dans le secteur d'Aroueïji-Kerked-<br />
El Mraïfîg , " . . 148<br />
54 - Carte géologique du secteur d'Akneïker.................................... 151<br />
55 - Coupe A de Tarf Bouragga 152<br />
56 - Coupe B de Hasseï el Hadîd 152<br />
57 - Coupe C de Bou Ibou 152<br />
58 - Coupe D de la terminaison périanticlinale de Fra'Ed Derbane 152<br />
59 - Carte géologique du secteur de Nouâdar - Ej Joumlanîya... 156<br />
60 - Coupes A et B de Khang Nouâdar 158<br />
61 - Log stratigraphique synthétique du groupe de Dikkel ., 160<br />
62 - Discordance de ravinement et discordance angulaire au mur de la<br />
formation Dl.............................................................. 164<br />
63 - Discordance de ravinement et discordance angulaire au mur de la<br />
formation D 2<br />
, . . 164<br />
64 - Aspect de la discordance de base du groupe de Dikkel dans la région<br />
d'Akneïker - Ntâkech...................................................... 165<br />
65 - Caractères pétrographiques généraux du groupe de Dikkel 173<br />
66 - Principales données sur la polarité de l'inlandsis fini-ordovicien<br />
et essai de reconstitution de sa zonation... 183<br />
67 - Coupe du secteur de Ntâkech - Matmâta , '" '" .. , 190<br />
68 - Coupe du secteur de Dikkel-Gneiguîra 192<br />
69 - Coupes du secteur de Tenielel-Aghneïzir , 194<br />
70 - Coupe du secteur d'Akchât 197<br />
71 - Evolution paléogéographique schématique du groupe de Gneïguîra............ 199<br />
72 - Caractères pétrographiques généraux du groupe de Gneïguîra..... 205<br />
73 - Analyse aux RX des minéraux argileux du groupe de Gneïguîra......... 207<br />
74 - Courbe de déplacement apparent du pôle sud au Paléozoïque 212<br />
75 - Interprétations photogéologiques des structures de la plaine de Letfatar<br />
intéressant les formations du groupe de Tichilît el Beïda , 215<br />
76 - Carte géologique du secteur de Mejeria et position des coupes 217<br />
77 - Coupes sériées de la bordure plissée (secteur de Mejeria) 218<br />
78 - Stéréogrammes synthétiques à Tamassoumît et à Gneïguîra...... 220<br />
79 - Coupes à travers le secteur de çangarafa.................................. 227<br />
80 - Coupe du secteur de Djônaba " 234<br />
81 - Coupes du secteur d' Idmoûndj i. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 237<br />
82 - Logs de séquences élémentaires synthétiques dans les écailles Dj1<br />
à Dj6 de l'unité de Djônaba............................................... 240<br />
83 - Carte structurale de la région de çangarafa............ 254<br />
84 - Coupes structurales dans la région de çangarafa 255<br />
85 - Schéma synthétique illustrant l'évolution des conditions du<br />
métamorphisme au cours de la structuration polyphasée de l'unité de Djônaba 262<br />
86 - Esquisse géologique des unités structurales dans les Mauritanides centrales 270<br />
87 - Situation des coupes sériées dans la région de çangarafa... 273<br />
88 - Coupes sériées dans la région de çangarafa............. 274<br />
89 - Evolution structurale dans le faciès de l'échantillon K6 du granite<br />
de l'unité de Kelbé................. 286<br />
90 - Structure des lanières de quartz.. 288<br />
91 - Micrographie d'un granite de Kelbé , 288<br />
92 - (a) : Stéréogramme des stries de friction relevées sur les plans<br />
d'écaillage dans l'unité de Kelbé................... 292<br />
92 - (b) : Diagramme en rosace des fréquences de stries dans l'unité de Kelbé... 292<br />
93 - Relation blastèse - déformation dans l'unité de Kelbé , 294<br />
94 - Coupes du secteur d'el Hneïkât......... 296<br />
95 - Composition moyenne du plagioclase dans le triangle An-Ab-Or 3 Z '" 307<br />
96 - Composition moyenne des Cpx et Opx dans le triangle Ca-Mg-Fe +Fe ++ Mn..... 307
Pl.<br />
Pl. 2<br />
Pl. 3<br />
Pl. 4<br />
Pl. 5<br />
Pl. 6<br />
Pl. 7<br />
sm<br />
LISTE DES PLANCHES HORS-TEXTE<br />
Carte géologique du secteur de Mejeria (l/SOO 000)<br />
Carte structurale du secteur de Mejeria (1/500 000)<br />
Carte géologique du secteur de Mejeria et données<br />
gravimétriques<br />
Carte géologique de la région de Toueïjigjît (l/IOO 000)<br />
Carte structurale de la région de Toueïjigjît (1/100 000)<br />
Carte géologique de la région de çangarafa (1/100 000)<br />
Carte de distribution des formations magmatiques UB-B dans<br />
les Mauritanides centrales
503<br />
PLANCHES PHOTOGRAPHIQUES
504<br />
PLANCHE 1<br />
1 - Amphibolite ("fer à cheval" de Gâoua, région d'el Hneikât)<br />
Texture nématoblastique avec poeciloblastes de grenat (pyrope) et d'amphibole<br />
(hornblende), chlorites magnésiennes.<br />
Unité de Farkaka PR-RM 31c'<br />
2 - Amphibolite (Tarkhayît, région de Boudkerine - Farkâka<br />
Texture nématoblastique à tendance granoblastique avec grenat (pyrope), amphiboles<br />
(hornblende pargasitique, magnésio-hastingsitique), albite, épidote riche en fer,<br />
chlorites, oxydes ferro-titanés.<br />
Unité de Farkâka PR-IU1 41A'<br />
3 - Quartzite à magnétite de Gâoua (Ouaderkaize)<br />
Schistosité de flux ; alternance de lits clairs (Q, Ab) et de lits sombres<br />
(cl + Ab + fmg) ; noter les magnétites post-schistosité.<br />
Unité de Farkâka PR-RM 29b<br />
4 - Quartzite à magnétite de Gâoua (Ouaderkaize)<br />
La schistosité est replissée noter le plissement des lentilles ou amygdales de<br />
feldspath (albite).<br />
Unité de Farkâka PR-RM 29
50?<br />
PLANCHE 2
508<br />
S - Quartzite à magnétite de Gama (Ouaderkaize)<br />
Noter les rubans G-Ab<br />
Uni té de Farkâka<br />
6 - Quartzite à amphibole de Gama (fer à cheval très plissé (3 phases de déformation)<br />
Uni té de Farkâka PR-RM 32<br />
7 - Granodiorite de çangarafa (piste Aleg-Méjeria ? : blastomylonite)<br />
Unité de Farkâka? PR-RM 2Y<br />
8 - Leucogranite<br />
Unité de Kelbé PR-RB 100
5<br />
7<br />
6<br />
8<br />
PI.:
511<br />
PLANCHE 3
512<br />
9 - Méta-mixtite (Dj5, Rag Diafana) faciès microconglomératique.<br />
Noter galet de quartzite pisciforme.<br />
Unité de DjônAba OD 812 B<br />
10 - Méta-mixtite (Dj4, Oued Gouaioua)<br />
Unité de DjônAba OD 1163<br />
Il - Méta-mixtites (Dj3), Guelb Tadreica)<br />
12 - Méta-grès (Dj3).
515<br />
SOMMAIRE<br />
Avant-propos .............•.................................•..•.....•...<br />
Généralités .....................................................••...... 9<br />
Première partie: Les formations sédimentaires de l'avant-pays........... 39<br />
Chap. l : Etude lithostratigraphique 41<br />
l - Groupe de Tichilît el Beïda 41<br />
II - Groupe de Mejeria 72<br />
III - Groupe d'Aghaouj eft 104<br />
IV - Groupe de Dikkel ............•.•...................... 125<br />
V - Groupe de Gneïguîra................................... 188<br />
Chap. II Etude structurale....................................... 213<br />
Deuxième partie Les formations à cachet sédimentaire du<br />
soubassement de la chaîne .... .......•.....•.......•... 223<br />
Chap. l - Unité de Djônâba ...............................••........ 225<br />
Chap.II - Unité de Dôouâra 263<br />
Troisième partie: Les meta-pluto-volcanites de l'Aftout du Taganet .•... 267<br />
Chap. l - Définitions des unités structurales ............•......... 269<br />
Chap.II - Etude du complexe pluto-volcanique acide occidental....... 289<br />
l - Uni té de Kelbé 289<br />
II - Unité d' el Hneïkât 295<br />
Chap.III - Etude du complexe ultrabasique et basique oriental.. 315<br />
l - Unité de Farkâka 315<br />
II - Unité de l'Oued Amoûr 347<br />
III - Unité d'el Aoueïj a 367<br />
IV - Vue d'ensemble sur le complexe UB-B 377<br />
Quatrième partie Les formations à cachet sédimentaire de la super-<br />
structure de la chaîne 385<br />
Chap. l - Uni té de Gâoua .•........•............................... 387<br />
Chap. II - Uni té de Çangarafa....................................... 391<br />
Cinquième partie : La signification des Mauritanides centrales -<br />
Interprétations - Discussions .•.•.................. 403<br />
Chap. l - Extension du découpage structural à l'ensemble du<br />
Sud mauritanien (Gu idimakha, Boundou) et reconstitu-<br />
tion du log ophiolitique des Mauritanides centrales...... 405
516<br />
Chap. II - Caractères et interprétations géotectoniques des<br />
formations magmatiques des Mauritanides centrales ..•...... 408<br />
Chap.III - Déformations et mécanismes de mise en place des<br />
Mauritanides centrales ...............•.•.................. 449<br />
Conc lusions générales •..•........•.....•.....•............................ 471