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Ostracodes du Dévonien moyen et supérieur du Tafilalt (Maroc).

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38 J.-G. Casier <strong>et</strong> al. / Revue de micropaléontologie 53 (2010) 29–51<br />

Fig. 6. Colonne lithologique de la coupe d’El Atrous <strong>et</strong> localisation des échantillons<br />

récoltés pour les ostracodes (voir Fig. 4 pour la légende). Seuls les<br />

échantillons EA-400, EA-401, EA-403 <strong>et</strong> EA-408 ont livré des ostracodes (voir<br />

texte).<br />

Lithological column of the El Atrous section and localisation of ostracod samples<br />

(see Fig. 4 for the legend). Only samples EA-400, EA-401, EA-403 and EA-408<br />

contain ostracods (see text).<br />

de siltites, de « microsparites » <strong>et</strong> de packstones <strong>et</strong> grainstones<br />

silteux laminaires ou lenticulaires alternant ou non à l’échelle<br />

centimétrique avec des siltites. Les stratifications obliques, parfois<br />

entrecroisées avec fores<strong>et</strong>s, sont la règle. Des contacts<br />

érosifs entre les différents microfaciès s’observent fréquemment.<br />

Les bioclastes sont variés avec lamellibranches dominants,<br />

crinoïdes, cricoconarides, ostracodes, orthocères, goniatites <strong>et</strong><br />

rares bryozoaires. Les grains micritisés <strong>et</strong> grains noircis (Mam<strong>et</strong><br />

<strong>et</strong> Préat, 2005a) sont récurrents <strong>et</strong> associés à des péloïdes de<br />

Girvanelles. Les grains bioperforés sont présents mais moins<br />

abondants que dans les deux coupes précédentes. Les processus<br />

de microsparitisation sont importants. La partie <strong>supérieur</strong>e<br />

de la coupe d’âge probablement Famennien, voit la disparition<br />

de la fraction silteuse <strong>et</strong> les microfaciès sont constitués<br />

de packstones à p<strong>et</strong>ites goniatites. Les « hardgrounds », les<br />

oncoïdes, les oolithes ferrugineuses <strong>et</strong> les bioclastes bioperforés<br />

deviennent abondants. La microsparitisation reste toujours<br />

importante.<br />

Le milieu est peu profond dans la moitié inférieure de la coupe<br />

<strong>et</strong> représente probablement une sédimentation de type plateforme<br />

externe peu profonde soumise à une mise en place de corps<br />

siltocarbonatés lors d’événements de tempêtes à l’origine d’une<br />

stratification en mamelons « hummocky cross stratification ».<br />

Le milieu est alimenté en péloïdes provenant pour une part de la<br />

destruction de tapis à Girvanelles suggérant la proximité de la<br />

zone photique. Le milieu s’approfondit ensuite dans la seconde<br />

moitié de la coupe <strong>et</strong> des niveaux slumpés témoignent de la<br />

présence d’une pente.<br />

La coupe d’El Atrous enregistre les environnements les moins<br />

profonds observés dans ce travail. La microsparitisation, l’index<br />

énergétique élevé <strong>et</strong> la fraction détritique importante ne sont<br />

pas favorables au développement <strong>et</strong>/ou à la préservation des<br />

organismes, <strong>et</strong> notamment des ostracodes.<br />

4. Matériel <strong>et</strong> méthode d’étude<br />

Les ostracodes ont été extraits grâce à la méthode d’acétolyse<br />

à chaud de L<strong>et</strong>hiers <strong>et</strong> Crasquin-Soleau (1988). En pratique,<br />

chaque échantillon carbonaté a été broyé à la presse hydraulique,<br />

puis 100 g ont été traités à l’acide acétique anhydre pur<br />

à 99,8 %, à une température d’environ 90 ◦ C, <strong>et</strong> pendant quatre<br />

journées de sept heures. Le rési<strong>du</strong> a été tamisé avec des mailles<br />

de 100 m, 250 m, <strong>et</strong> 1600 m. Pour les échantillons ayant<br />

libéré des ostracodes, la fraction r<strong>et</strong>enue par le tamis de maille<br />

1600 m a été traitée une seconde fois puis tamisée uniquement<br />

avec des mailles de 250 m <strong>et</strong> 1600 m, la fraction allant<br />

de 100 m à 250 m ne fournissant que des formes juvéniles<br />

difficilement déterminables.<br />

Vingt-sept échantillons ont été récoltés dans la coupe <strong>du</strong> Djebel<br />

Mech Irdane (Fig. 3) pour l’étude des ostracodes, dont 16<br />

dans le somm<strong>et</strong> de l’Eifélien, <strong>et</strong> 132 valves <strong>et</strong> carapaces ont été<br />

extraites. Le Tableau 1 fournit la liste des ostracodes identifiés<br />

<strong>et</strong> leur répartition par niveaux.<br />

Quarante-cinq échantillons ont été récoltés dans la coupe de<br />

Bou Tchrafine pour l’étude des ostracodes, dont neuf dans la<br />

partie eifélienne, 18 dans la partie givétienne, 13 dans la partie<br />

frasnienne <strong>et</strong> cinq dans la partie faménienne. En tout, 209

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