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MEMOIRE MAFOUO RAISSA - L'ENS

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Ce logiciel nous a ainsi permis de valider nos hypothèses secondaires qui stipulent que les élèves<br />

de 6 e aiment les contes sans nécessairement maîtriser l’aboutissement ou la visée de leur étude, et<br />

que les aspects culturels contenus dans ces récits désintéressent les apprenants qui n’appartiennent<br />

pas à la culture en question. Ces dernières ont conduit à la validation notre hypothèse générale qui<br />

était la suivante : « Une étude orientée des contes et adaptée aux attentes des apprenants conduirait à<br />

un relativisme des différences culturelles ». On comprend dès lors que si le conte contribue à une<br />

aperception de l’identité culturelle d’un groupe social, il n’en demeure pas moins qu’il regorge<br />

d’aspects qui ont tendance à réduire les barrières sociales. Ces aspects doivent donc être mis en<br />

évidence dans l’enseignement des contes afin que les apprenants se rendent compte du contact<br />

historique entre peuples et des possibilités identiques de création du génie de l’homme, de toute<br />

origine 70 . Ce qui implique donc forcément le décloisonnement des différentes cultures. Au final,<br />

nous avons formulé quelques suggestions pouvant permettre de faciliter l’éducation à<br />

l’interculturalité.<br />

Il s’agit notamment de structurer le cours de façon à avoir un enseignement approfondi et<br />

méthodique intégrant les aspects culturels et interculturels ; lesquels ne pourront réellement être<br />

effectifs que si deux séances de cours sont utilisées pour un conte à étudier.<br />

Par ailleurs, nous avons proposé l’utilisation des manuels intégrant différentes cultures et<br />

impliquant ainsi une représentation plus grande des groupes ethniques camerounais. Nous pouvons<br />

déduire avec François GUIYOBA que l’entre-culture est constituée des ressemblances entre les<br />

cultures, c’est-à-dire de ce qu’elles ont naturellement en commun. Ce qui implique que les<br />

différences sont, à priori, exclues de cette entre-culture, appréhendées qu’elles sont comme éléments<br />

rédhibitoires 71 .<br />

En définitive, on peut affirmer que la société évolue, et les contes avec elle. De plus en plus,<br />

on retrouve dans ces récits des aspects relatifs à l’homme contemporain entre autres les différentes<br />

actions des personnages, les thèmes évoqués, les valeurs culturelles en présence, les espaces<br />

parcourus et les habitudes alimentaires. Ces récits s’éloignent donc de plus en plus du temps<br />

mythique, c’est-à-dire une époque où le monde n’était pas encore ce qu’il est maintenant, le monde<br />

des origines. Ils se rapportent beaucoup plus à un passé récent et l’évocation des réalités<br />

invraisemblables témoignent juste du désir d’imposer ses propres règles à la réalité. Les influences<br />

70 P. N’da Kan, Le Conte africain et l’éducation, op.cit., pp.18-19.<br />

71 F. Guiyoba, (2011), «L’Intermédialité comme paradigme basique de l’aperception didactique de l’interculturalité», in<br />

Syllabus : Revue scientifique interdisciplinaire de l’ENS, Série Lettres, Numéro spécial, langue, culture et identité, p.<br />

226.<br />

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