MEMOIRE MAFOUO RAISSA - L'ENS

1.2.1- Appréhension des concepts
1.2.1.1- Culture
Le mot «culture» peut être appréhendé de plusieurs manières. Qu’il s’agisse de l’action de
cultiver la terre, d’une technique de laboratoire qui consiste à faire vivre des tissus animaux ou
végétaux sur des milieux synthétiques, du développement des facultés intellectuelles ou de
l’ensemble des facultés acquises par un individu, on se rend compte que «culture», (quel que soit le
domaine ou l’aspect auquel elle se rapporte) se résume en la modification d’un aspect naturel ou
non. Néanmoins, le sens qui nous intéresse est celui où elle est prise comme ensemble des activités
soumises à des normes socialement et historiquement différenciées, et des modèles de
comportements transmissibles par l’éducation, propre à un groupe social donné. 46 Elle se rapporte
ainsi à l’ensemble des valeurs, des traditions, de croyances relatives à une société. De ce point de
vue, chaque société a sa propre culture, c’est ainsi que pourront se refléter dans les contes les aspects
relatifs à l’identité culturelle d’un groupe à travers les idéaux, le cadre spatial, la nature et les actions
des personnages, les pratiques culturelles ou parcimonieuses, les habitudes alimentaires et
vestimentaires, les thèmes.
Compte tenu des variétés de cultures, ces éléments se présentent de façons particulières d’un
recueil de conte à un autre. Il convient de préciser que les différences de cultures renvoient soit à la
différence entre deux ou plusieurs pays étrangers, soit entre générations. Les deux premiers cas sont
ceux qui nous intéressent du fait que les échanges ou les contacts culturels entre les peuples ou la
possibilité pour les gens ayant les mêmes aspirations et vivant des réalités plus ou moins identiques
pourraient conduire au phénomène d’interculturalité.
1.2.1.2- Interculturalité
Ce terme, de par sa composante «inter»+«culture», renvoie à la rencontre de plusieurs cultures.
De ce fait, l’interaction entre cultures induit l’interférence des aspects d’une culture dans une autre.
Cette notion intègre ainsi non seulement la réciprocité dans les échanges, mais aussi la complexité
même de ces relations. Le contact entre les peuples implique la coexistence de plusieurs cultures, ce
qui concourt à cette réalité. C’est dans cette logique que C. CLANET affirme que lorsque des
personnes de cultures différentes interagissent, elles vont mettre en commun pour communiquer des
éléments culturels qui leur sont propres, tout comme certains qui leur sont communs, mais vont
également faire appel à des apports culturels extérieurs à eux 47 . On se rend de ce fait compte qu’on
46 Dictionnaire universel, (2002), Hachette, Edicef.
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