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MEMOIRE MAFOUO RAISSA - L'ENS

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1.1.2.1- Le préambule<br />

Il convient de préciser que le préambule n’est pas perceptible dans les contes transcrits car il<br />

est régi par une interaction entre l’orateur et les auditeurs. Le premier a besoin de l’acquiescement<br />

des seconds pour continuer. Il s’agit en effet d’une sorte de prise de contact. Cet échange en fait se<br />

résume à la formule suivante :<br />

- Orateur: histoire!<br />

- Auditoire: raconte!<br />

Face à la diversité culturelle, on pourrait trouver des variantes suivant les différentes régions.<br />

C’est ainsi qu’en lieu et place de «raconte», on pourrait plutôt avoir «oui le père de l’homme»,<br />

«nous t’écoutons», «parles», «oui»…<br />

Par ailleurs, notons que certains transcripteurs manifestent le désir de présenter fidèlement le<br />

conte tel qu’il apparaît à l’oral. C’est ainsi qu’ils incluent dans leur récit ces formules. C’est le cas<br />

de Joseph DONG’ AROGA dans le conte « Le mariage du Kaiser » 27 :<br />

- Angingilaye!<br />

- Weeseee!<br />

- Bonne soirée!<br />

- Les mensonges de ma mère!<br />

- Voici un conte!<br />

- Oui!<br />

Toutes ces formules sont destinées à faire oublier le présent et à emporter l’auditoire dans<br />

un passé révolu. 28<br />

1.1.2.2- La formule introductive<br />

Cette formule se retrouve aussi bien à l’oral qu’à l’écrit. Elle permet d’emblée de démarquer le<br />

conte des autres types de récits. Généralement, ce récit commence par «il était une fois…».<br />

Toutefois, le conte n’est pas exempt de diversité, c’est pour cette raison qu’on notera des<br />

particularités telles que «un jour…», «voici ce qui arriva…», «il y avait…», «voici un conte».<br />

Nous pouvons le constater, la période ou la date pendant laquelle le conte a pris forme ou a<br />

vu le jour n’est jamais clairement spécifié, C’est toujours un lointain passé dans lequel le narrataire<br />

est généralement plongé dès le début par des formules. 29<br />

27 J. Dong’ Aroga, (2001), Au clair de lune. Les Contes du Cameroun, Yaoundé, PUY, Coll. « Plain chant », p. 134.<br />

28 P. N’da Kan, (1984), Le Conte africain et l’éducation, Paris, L’Harmattan, p. 183.<br />

29 F. Tsoungui, (1986), Clefs pour le conte africain et créole, Paris, CILF, Coll. «Fleuve et Flamme». p. 68.<br />

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