MEMOIRE MAFOUO RAISSA - L'ENS

-l’étude des aspects culturels contenus dans ces récits désintéresse les apprenants qui
n’appartiennent pas à la culture en question.
Il convient de rappeler que le conte, qui est un véritable socle des valeurs d’une société,
contribue à un enracinement culturel et à la découverte des cultures d’ailleurs. Nous visons à
démontrer que la spécification adéquate et claire des objectifs du cours, la prise en compte des
aspects relatifs à l’environnement et aux attentes des apprenants, et la mise en évidence des aspects
relevant de l’universalité des contes, permettront à l’enseignant d’amener les partenaires de cultures
différentes à reconnaître leurs différences tout en prenant conscience des valeurs communes. Cette
activité pédagogique se résume ainsi à un projet d’éducation ou de formation comportant la
spécification des résultats attendus, la définition des voies et des moyens à mettre en œuvre pour
atteindre ces résultats et un plan d’évaluation des effets de l’action. 17 Compte tenu du fait que
l’apprenant doit être plus que jamais impliqué dans le processus d’enseignement-apprentissage dans
la perspective interculturelle, nous envisageons de les sensibiliser non seulement aux différences,
mais aussi et surtout à la capacité de communiquer efficacement avec ceux qui sont différents. C’est
pour cette raison que les méthodes et techniques à convoquer pour atteindre cet objectif doivent
dépasser le cadre de la théorie car les savoirs ne garantissent pas le savoir-faire en face de la
différence. 18
Notre sujet cadre avec l’«approche par compétence» (APC) née de l’héritage behavioriste de
la «pédagogie par objectifs» (PPO). Cette dernière pose que l’école se limite aux transferts des
connaissances générales et que l’acquisition des performances relève de la formation qui se fait en
cycle scolaire. L’approche par compétence, quant à elle, donne immédiatement la possibilité à
l’élève d’utiliser les compétences acquises. Il doit, de ce fait, saisir immédiatement ce qu’on attend
de lui. Alain CALOSCI dit à cet effet que l’approche par compétence va de la pratique à la théorie,
c’est-à-dire que les savoirs doivent agir immédiatement et non ultérieurement. 19 L’élève devrait, de
ce fait, savoir à quoi sert ce qu’il apprend pour que l’éducation ait un sens pour lui et afin que les
connaissances acquises soient utilisées à bon escient.Suivant ce type d’approche, la formation en
général et celle scolaire en particulier viserait les capacités de conception et d’action que devront
acquérir les personnes formées pour pouvoir traiter de manière adéquate les situations qu’elles
rencontreront dans leur vie sociale, dans leurs études, dans leur profession. 20 Dans le cadre de notre
17 L. D’Hainaut, cité par Sylvie Monchatre in «L’Approche par compétence»,op.cit.,p.41.
18 www. Aulaintercultural. org/article.php. 3 d-article=407, (22-11-2011 à 13h04).
19 A. Calosci, cité par E. R. KONO, (2011), L’Enseignement de la lecture méthodique au lycée et l’approche par
compétences, Mémoire de DI.P.E.S. II, ENS, Yaoundé, p.14, Inédit.
20 S. Monchatre, «L’Approche par compétence», op.cit., p.14.
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