MEMOIRE MAFOUO RAISSA - L'ENS
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amener l’élève à intégrer la notion d’interculturalité en tant que réalité impliquant la coexistence de<br />
plusieurs cultures dans un univers particulier dont celui camerounais. Elle déduit donc que<br />
l’enrichissement né du contact entre personnes de cultures différentes est assurée. L’impact<br />
immédiat de ce processus étant l’acceptation de l’autre, même s’il conduit plutôt parfois au rejet de<br />
l’autre en question.<br />
Les différences culturelles conduisent aux oppositions d’idées et de comportements. L’étude<br />
des textes d’inspiration orale se présente à cet effet comme un moyen pour les apprenants de<br />
découvrir la culture du peuple auquel ces récits appartiennent car […] nombreux sont les contes qui,<br />
reflétant la sensibilité et la mentalité d’un peuple donné, ne peuvent que procéder du génie propre<br />
de ce peuple. 14 En classe de 6 e au Cameroun, étudier Les Chants de la forêt d’ANYA NOA et les<br />
Contes et légendes de la mythologie grecque de Claude POUZADOUX s’accorde avec l’un des<br />
objectifs terminaux de l’enseignement en général qui stipule que le type d’homme à former sera un<br />
patriote […] enraciné dans sa culture et ouvert au monde. 15 Toutefois, nous pouvons relever que<br />
ces extraits, reflétant pour chacun d’eux la culture d’un peuple en particulier, ne sont pas forcément<br />
adaptés et reçus par des sujets venant d’horizons différents de celle en présence. Partant du fait que<br />
l’école ne se limite plus uniquement à transmettre des connaissances, mais aussi et surtout à intégrer<br />
une finalité ouverte aux apprentissages dans le cadre d’une redéfinition des objectifs terminaux en<br />
terme de compétence, 16 il y a lieu de s’interroger sur l’impact ou mieux l’influence de l’étude des<br />
aspects culturels contenus dans les contes sur certains apprenants. Ne manifestent-ils pas du<br />
désintéressement face à l’étude des cultures différentes des leurs? Comment pourrait procéder<br />
l’enseignant pour adapter cette étude de façon à permettre à ces derniers de concevoir l’unité dans la<br />
diversité culturelle? N’existe-t-il pas des moyens à mettre en œuvre ou des aspects à prendre en<br />
considération pour que les élèves perçoivent aisément l’intérêt de cet enseignement?<br />
Les interrogations précédentes permettent de formuler un ensemble de conjectures: comme<br />
hypothèse générale, nous posons qu’une étude orientée des contes et adaptée aux attentes des<br />
apprenants conduirait à un relativisme des différences culturelles ; Ce qui nous amène aux<br />
hypothèses secondaires suivantes:<br />
-les élèves de 6 e aiment les contes sans nécessairement maîtriser l’aboutissement ou la visée de son<br />
étude.<br />
14 M. Kane, Essai sur les contes d’Amadou Coumba, op.cit., p. 11.<br />
15 Les États généraux de l’éducation, (1995) p. 06.<br />
16 S. Monchatre in «L’Approche par compétence», technologie de rationalisation pédagogique, http// : www. Cirst.<br />
Uqam. ca. (13-09-2011 à 14h02).<br />
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