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Lettre du g.nie n. 31 - Le génie militaire français

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DROIT RÉSERVÉ<br />

<strong>Le</strong> récit <strong>du</strong> Feldwebel Johann Dürer, chef<br />

de section de pion<strong>nie</strong>rs, apporte des précisions<br />

sur les techniques employées :<br />

repérage à main nue dans la nuit sur des<br />

glacis exposés aux tirs et aux fusées<br />

éclairantes, creusement de sapes pour<br />

progresser à l’abri, ralentissement dû à la<br />

difficulté de détecter le plan de pose de<br />

« bricoleurs redoutables », également<br />

aux pièges, mines AP, grenades dégoupillées<br />

sous les mines AC, qui occasionnent<br />

de lourdes pertes dans sa section.<br />

<strong>Le</strong>s opérations de déminage nocturnes<br />

se terminent souvent au corps à corps.<br />

Au moindre repli, les sapeurs <strong>français</strong><br />

truffent à nouveau le terrain de mines et<br />

de pièges.<br />

André Gravier raconte de son côté que,<br />

chaque nuit, pendant la bataille, avec un<br />

commando d’une dizaine de sapeurs en<br />

chaussures à semelles de crêpe, il pose<br />

des mines dans les endroits les plus exposés<br />

ou déjà déminés par l’adversaire.<br />

Que conclure? Pour ma part, j’ai acquis<br />

la conviction que le « gé<strong>nie</strong> moderne »<br />

est né à Bir Hakeim : en effet, nous y<br />

La lettre <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong><br />

trouvons des sapeurs, arme et service,<br />

engagés sur un territoire extérieur, dans<br />

un cadre interallié, intégrés à une grande<br />

unité sous commandement britannique,<br />

avec l’anglais comme langue officielle,<br />

le commandement étant organisé pour<br />

que le chef gé<strong>nie</strong> joue à la fois ses différents<br />

rôles de conseil <strong>du</strong> chef interarmes,<br />

de conception de l’action gé<strong>nie</strong>, de<br />

con<strong>du</strong>ite directe de l’exécution des missions<br />

gé<strong>nie</strong> sur le terrain, avec la possibilité<br />

d’engerber des renforcements<br />

alliés… Que faisons-nous de si différent<br />

aujourd’hui?<br />

Par ailleurs, le gé<strong>nie</strong> de Bir Hakeim brille<br />

par l’excellence. Son chef, le capitaine<br />

Gravier est un modèle de compétence,<br />

de rigueur, de courage physique et<br />

moral. Devenu par la suite le sapeur de<br />

<strong>Le</strong>clerc, ses faits d’armes sont bien<br />

connus au 13 e régiment <strong>du</strong> gé<strong>nie</strong>. Par leur<br />

travail de titans, les sapeurs de Bir<br />

Hakeim ont réussi à valoriser, dans un<br />

endroit improbable, un puissant point<br />

d’appui où les furieux assauts de l’ennemi<br />

se sont enlisés en causant de<br />

lourdes pertes.<br />

GUIDE DE LA LUTTE ANTIMINES<br />

<strong>Le</strong> Guide de la lutte antimines a été rédigé par le Centre international de déminage humanitaire - Genève. Cet ouvrage<br />

servira de référence aux diplomates, donateurs, juristes, praticiens ou universitaires, afin qu’ils puissent assimiler les<br />

notions de base de la lutte antimines. Son objet est de sensibiliser le lecteur à la réalité d’un domaine d’action humanitaire<br />

en pleine croissance.<br />

Il se compose de 12 chapitres : intro<strong>du</strong>ction aux mines et aux engins non explosés, histoire de la lutte antimines, l’histoire<br />

des mines et le droit international, la convention sur l’interdiction des mines antipersonnel, la convention sur les armes<br />

classiques, le déminage humanitaire, l’é<strong>du</strong>cation au danger des mines, l’assistance aux victimes, la destruction des stocks,<br />

la coordination des activités de lutte antimines et le renforcement des capacités, les approches socio-économiques de la<br />

lutte antimines, la gestion de l’information dans la lutte antimines.<br />

Ce guide peut également être consulté en ligne sur le site www.gichd.ch. Site sur lequel vous aurez également accès aux<br />

informations <strong>du</strong> CIDH-G.<br />

– 41 –<br />

SOMMAIRE<br />

Éditorial <strong>du</strong> général<br />

<strong>Le</strong> mot <strong>du</strong> général Françoise<br />

Sommaire<br />

L’actualité en bref<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> combat<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> construit<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> secourt<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> instruit<br />

◆ Histoire<br />

Expériences<br />

A savoir<br />

Coup d’œil sur…<br />

Témoignage<br />

A lire<br />

Multimédia<br />

<strong>Le</strong> gé<strong>nie</strong> de Bir Hakeim mérite notre<br />

admiration et doit être proposé comme<br />

modèle aux jeunes générations de<br />

sapeurs qui trouveront là les points de<br />

repères essentiels, et très actuels, <strong>du</strong><br />

combat de leur arme.<br />

Pour terminer, je citerai le général Saint<br />

Hillier, lieutenant adjoint <strong>du</strong> lieutenantcolonel<br />

Amilakvari à la 13 e DBLE à Bir<br />

Hakeim, s’adressant à André Gravier en<br />

1987 : « On ne parle pas assez des<br />

champs de mines de Bir Hakeim. C’est<br />

pourtant grâce à eux que nous n’avons<br />

pas été submergés dans l’heure qui a<br />

suivi l’attaque. C’est dommage et c’est<br />

injuste. <strong>Le</strong> véritable vainqueur de Bir<br />

Hakeim, c’est le capitaine Gravier… Et<br />

puis sans vous, on ne serait pas sorti de<br />

cet enfer !… »<br />

Dans un prochain article, je vous raconterai<br />

la vérité sur la sortie de Bir Hakeim<br />

dans la nuit <strong>du</strong> 10 au 11 juin 1942.<br />

Général de division (CR)<br />

Alain MAGON DE LA VILLEHUCHET<br />

Promotion Bir Hakeim (Saint-Cyr 61-63)<br />

DROIT RÉSERVÉ

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