Globe 7.qxp - Faculté de médecine - Université Laval

PÖLITIQUE Le GGlobbe && MMed - mardi 20 novembre
Rémi Savard-Dolbec
Propagande et conscientisation
Dans moins de deux semaines se tiendra l’élection
municipale ayant comme objectif de pourvoir le poste de
maire, vacant depuis le décès de la Mairesse Andrée
Boucher. Or, la campagne a pris une tournure de comédie
depuis longtemps. Quinze candidats sont inscrits. Avec
une telle division possible des suffrages, le prochain
maire pourrait remporter l’élection avec 20% des voix.
Quelle légitimité!
Les sondages montrent pour l’instant un appui pour Ann
Bourget, la cheffe du Renouveau Municipal de Québec.
Est-ce que les citoyens ont abandonné le concept
d’indépendance politique du maire qu’Andrée Boucher a
défendu? Si les dernières années ont eu un si mauvais
effet sur la perception qu’ont les citoyens à propos de la
politique municipale, pourquoi est-ce que ces derniers en
sont venus apparemment à la conclusion que la seule
solution à l’obstination catégorique de l’opposition au
maire, c’est d’élire un maire membre d’un parti?
J’accorde aux citoyens de Québec que cette élection est
partielle et qu’élire un maire indépendant et novice en
politique municipale, à l’aube des fêtes du 400e , pourrait
s’avérer imprudent.
Ce qui est surprenant dans cette course à la mairie, c’est
que la grogne contre le RMQ, le parti constituant l’opposition
officielle qui a empêché Andrée Boucher de faire
rouler la ville depuis deux ans, n’a pas encore fait émerger
de mouvement « N’importe qui sauf Bourget ». Il est
permis de penser que la publicité qu’offre la campagne
électorale a convaincu plusieurs candidats de seconde
catégorie de ne pas s’allier à d’autres postulants. Peu
importe l’intérêt que vous portez envers la campagne, il
est malgré tout de votre devoir de vous informer sur les
Labeaume, Bourget, Larose, Bellemare et compagnie,
afin de pouvoir voter intelligemment. Bonne réflexion!
*****
Bien décevante a été la démonstration collective du Jour
du Souvenir, cette année. Malgré les milliers de militaires
de Valcartier partis en Afghanistan, malgré les
dizaines de soldats morts au cours de leur valeureuse
mission de démocratisation du pays de l’opium, un nombre
très limité de personnes a osé porter le coquelicot.
Peut-être n’est-ce qu’une autre des preuves que les
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Québécois, au contraire de leur devise, n’ont aucune
mémoire.
*****
C’est aberrant de voir les grandes centrales syndicales
s’unir pour décrier la venue du privé dans le système de
santé. C’est pourtant d’une évidence flagrante que ce
n’est pas en payant les secrétaires, les laveurs de vaisselle
et les balayeurs de planchers de quinze à vingt dollars
de l’heure que les finances du système de santé vont
s’assainir. C’est tout aussi évident que garantir, grâce à
l’ancienneté, des emplois à du personnel incompétent et
non productif contribue à réduire la qualité et la quantité
de soins aux usagers. Or, qui dit privé et sous-traitance
dit affaiblissement des monopoles syndicaux à l’échelle
locale, régionale ou provinciale. Puisque les centrales
ont comme buts de mousser les messages politiques de
leurs têtes dirigeantes et de paralyser les services gouvernementaux
en demandant des augmentations de
salaire comme rançon, ils n’ont évidemment pas intérêt à
voir leurs effectifs baisser, même si cela venait améliorer
le système de santé québécois. Faut-il donc accorder
beaucoup d’intérêt à ces mises en garde soit-disant
sérieuses? Jugez-en par vous-mêmes.