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Éditorial - Faculté de médecine - Université Laval

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Le GGlobbe && MMed - mardi 24 octobre Politique étudiante<br />

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DU RÉMUL<br />

Gel-Dégel (suite)<br />

irait nécessairement ainsi ici. Peut-être qu’ici, avec <strong>de</strong>s<br />

frais <strong>de</strong> scolarité trois fois plus élevés, les gens iraient<br />

encore plus vers les cégeps? Peut-être feraient-ils moins<br />

d’étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> 2 e cycle? Il est extrêmement difficile <strong>de</strong><br />

prévoir ce qui se passerait.<br />

Une chose est certaine, dans un contexte d’«exponentialisation»<br />

<strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> scolarité, nous, étudiants en<br />

mé<strong>de</strong>cine, serions probablement tous ici, peu soucieux<br />

<strong>de</strong> s’en<strong>de</strong>tter un peu plus, bien loin <strong>de</strong> ces débats <strong>de</strong><br />

«communistes» (comme déjà entendu dans le Vandry!),<br />

puisque <strong>de</strong> toute façon, nous aurons les moyens <strong>de</strong><br />

repayer nos prêts étudiants, encore faut-il que nous en<br />

ayons contractés (nous savons tous que les étudiants en<br />

mé<strong>de</strong>cine viennent en moyenne <strong>de</strong> milieux plus aisés,<br />

souvenez-vous vos cours d’aspects psycho-socio!).<br />

Encore une fois, nous passerons à côté d’une belle occasion<br />

<strong>de</strong> faire valoir cette valeur fondamentale qu’est l’éducation<br />

et notre droit inaliénable d’en bénéficier<br />

(Charte <strong>de</strong>s droits et libertés, ça vous rappelle quelque<br />

chose?). Cessons <strong>de</strong> faire nos enfants gâtés, arrêtons <strong>de</strong><br />

penser en tant que «presque mé<strong>de</strong>cins» et revenons sur<br />

terre le temps d’une Assemblée Générale et, au point 7,<br />

soyons fiers <strong>de</strong> défendre notre système d’éducation!<br />

C’est notre <strong>de</strong>voir, non seulement d’étudiants universitaires,<br />

mais également d’acteurs sociaux <strong>de</strong> premier plan<br />

que nous pouvons être en tant que citoyens. Faisons en<br />

sorte que l’éducation continue <strong>de</strong> <strong>de</strong>meurer une priorité<br />

dans notre société et allons nous battre pour le gel <strong>de</strong>s<br />

frais <strong>de</strong> scolarité.<br />

Le dégel <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> scolarité : un choix logique<br />

Savez-vous <strong>de</strong> combien est déficitaire votre université?<br />

Selon les prévisions pour cette année, c’est tout près <strong>de</strong><br />

8,8 millions <strong>de</strong> dollars que l’<strong>Université</strong> <strong>Laval</strong> accumulera<br />

en <strong>de</strong>tte cette année. La situation est semblable<br />

partout ailleurs au Québec, même le réseau collégial est<br />

fortement déficitaire. Le manque <strong>de</strong> financement<br />

chronique et les coupures en éducation pour la réalisation<br />

du « déficit zéro » au courant <strong>de</strong>s années 90 ont<br />

créé cette situation. Les universités francophones ont<br />

maintenant <strong>de</strong> la difficulté à suivre la ca<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>s autres<br />

universités canadiennes. Dans cette optique, il est<br />

logique selon moi que les étudiants fournissent un<br />

meilleur revenu à l’institution fournissant leur formation.<br />

Et cela passe bien sûr par un dégel <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> scolarité.<br />

J’aimerais tout <strong>de</strong> suite détacher le principe <strong>de</strong> dégel <strong>de</strong>s<br />

frais avec celui d’augmentation drastique <strong>de</strong>s prix. Il est<br />

possible <strong>de</strong> réglementer un dégel afin <strong>de</strong> s’assurer que les<br />

prix augmentent à un rythme précis (par exemple 4% par<br />

année). Maintenant cette situation éclaircie, parlons <strong>de</strong><br />

ce qui nous intéresse.<br />

L’argument principal pour le gel est l’accessibilité aux<br />

étu<strong>de</strong>s. Pourtant, la relation entre une augmentation <strong>de</strong>s<br />

prix et une diminution <strong>de</strong> la fréquentation universitaire<br />

n’a jamais été prouvée statistiquement. Pour preuve, le<br />

taux <strong>de</strong> fréquentation <strong>de</strong>s universités québécoises a<br />

diminué <strong>de</strong>puis le <strong>de</strong>rnier gel (1992). Sans oublier que<br />

dans certaines provinces (Nouvelle-Écosse), les étudiants<br />

payent près du triple <strong>de</strong>s frais déboursés ici et malgré<br />

cela, la fréquentation <strong>de</strong>s universités y est plus élevée<br />

qu’au Québec. De plus, une meilleure ai<strong>de</strong> financière aux<br />

démunis augmentera probablement beaucoup plus l’accessibilité<br />

que le gel. De cette manière, les plus riches<br />

paieraient plus sans que cette augmentation soit présente<br />

chez les plus pauvres étudiants.<br />

Si l’on regar<strong>de</strong> le budget universitaire, on s’aperçoit que<br />

nous ne fournissons (en frais) que 8% <strong>de</strong>s revenus totaux<br />

<strong>de</strong> l’<strong>Université</strong>, ce qui est nettement en <strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> la<br />

moyenne canadienne qui se rapproche <strong>de</strong> 15%. Il serait<br />

peut-être temps que les étudiants sortent <strong>de</strong> leur carcan et<br />

arrêtent <strong>de</strong> penser que tout leur est dû sans qu’ils n’aient<br />

à dépenser un centime. Il ne faut pas oublier que l’argent<br />

qu’ils paient est investi dans leur formation, donc plus<br />

d’argent égale une meilleure formation. Que voulez-vous<br />

<strong>de</strong> plus? Une formation moyenne pas chère ou une excellente<br />

formation pour un peu plus.<br />

Le problème du sous-financement postsecondaire est criant.<br />

On estime le manque à gagner à 4,9 milliards <strong>de</strong> dollars<br />

pour l’ensemble du pays. Chacun doit faire sa part<br />

pour s’assurer que leur université ait les fonds nécessaires<br />

pour fonctionner : le gouvernement, les contribuables,<br />

les anciens diplômés et … les étudiants.<br />

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