02.07.2013 Views

Éditorial - Faculté de médecine - Université Laval

Éditorial - Faculté de médecine - Université Laval

Éditorial - Faculté de médecine - Université Laval

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Politique étudiante Le GGlobbe && MMed - mardi 24 octobre<br />

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DU RÉMUL<br />

Gel-Dégel<br />

Bonjour chers membres. J’espère que vous savez tous<br />

que se tiendra une Assemblée Générale du RÉMUL le<br />

26 octobre prochain à 16h30. Il s’agit d’une occasion<br />

parfaite pour venir donner votre opinion sur les divers<br />

sujets à l’ordre du jour. De façon générale, nous lisons<br />

cet ordre du jour par curiosité et reléguons le tout aux<br />

oubliettes. Et pourtant, un point grève sera discuté (le<br />

<strong>de</strong>rnier point grève avait attiré les foules, souvenez-vousen<br />

les 3 e !), mais il y a aussi un point qui me semble<br />

d’une importance capitale: frais <strong>de</strong> scolarité et financement<br />

post-secondaire. Certains d’entre vous le savent<br />

probablement déjà car ça flotte dans l’air <strong>de</strong>puis<br />

quelques temps mais un dégel <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> scolarité semble<br />

<strong>de</strong> plus en plus envisagé <strong>de</strong> la part <strong>de</strong> nos élus gouvernementaux<br />

pour pallier au sous-financement du<br />

réseau universitaire.<br />

Afin <strong>de</strong> vous ai<strong>de</strong>r à prendre parti, je vous envoie <strong>de</strong>ux<br />

textes écrits par <strong>de</strong>s étudiants (un pour le gel et l’autre<br />

pour le dégel). Je vous invite aussi à réfléchir sur la question<br />

et à trouver la position qui vous convient le mieux<br />

en tant qu’individu et étudiant.<br />

MOT D’ORDRE : ALLEZ À L’AG DU RÉMUL LE 26<br />

OCTOBRE 2006, À 16H30 AU 2337, ET PRONON-<br />

CEZ-VOUS SUR LA QUESTION.<br />

Le dégel <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> scolarité ou la négation <strong>de</strong> nos<br />

valeurs<br />

Mais pourquoi refuser cette source «importante» <strong>de</strong><br />

financement alors que nos universités se meurent et<br />

croulent sous les <strong>de</strong>ttes? Pourquoi ne pas faire notre part<br />

pour faire avancer les choses en donnant quelques centaines<br />

<strong>de</strong> dollars <strong>de</strong> plus pour l’ensemble <strong>de</strong> notre parcours<br />

universitaire? Actuellement, il manque 4,9 milliards<br />

<strong>de</strong> dollars dans le système canadien (donc environ<br />

2 milliards au Québec) et les étudiants contribuent pour<br />

l’instant à environ 10% du financement universitaire. En<br />

dégelant les frais <strong>de</strong> scolarité (tout en gardant le même<br />

nombre d’inscriptions) par exemple <strong>de</strong> 10% (environ<br />

200$ par étudiant par année, ce qui est quand même substantiel),<br />

nous financerions alors 11% du réseau universitaire.<br />

C’est sûrement avec cet énorme apport supplémentaire<br />

que nous sortirions nos universités <strong>de</strong> l’impasse!<br />

Que d’illusions! C’est probablement plutôt 1%<br />

d’économie pour le gouvernement… Mais ce ne sont que<br />

suppositions et ironie.<br />

Si je retourne un peu en arrière, je crois qu’il serait<br />

4<br />

important <strong>de</strong> se rappeler une <strong>de</strong>s valeurs fondamentales<br />

<strong>de</strong> notre société québécoise : l’éducation. (Il ne s’agit pas<br />

d’une opinion souverainiste mais plutôt d’un rappel qu’il<br />

s’agit d’un champ <strong>de</strong> compétence provincial). Non<br />

seulement nous désirons que notre nation soit éduquée,<br />

mais nous souhaitons que tous et chacun puissent bénéficier<br />

<strong>de</strong> cet accès à un enseignement <strong>de</strong> qualité. Qui dit<br />

accessibilité dit gratuité scolaire, cela va sans dire. Le<br />

Rapport Parent, entre autres, a longtemps servi <strong>de</strong> phare<br />

en ce qui concerne le gel <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> scolarité au Québec<br />

mais plusieurs l’ont maintenant oublié. Plusieurs associations<br />

étudiantes ont soutenu, soutiennent et continueront<br />

<strong>de</strong> soutenir la gratuité scolaire. Le CREPUQ<br />

(Conférence <strong>de</strong>s recteurs et <strong>de</strong>s principaux <strong>de</strong>s universités<br />

du Québec) l’a déjà réclamée, puis a changé d’idée<br />

au milieu <strong>de</strong>s années 1990. Quand on apprend que 26%<br />

<strong>de</strong>s étudiants abandonnent leurs étu<strong>de</strong>s pour <strong>de</strong>s raisons<br />

financières, comment peut-on souhaiter alourdir encore<br />

le far<strong>de</strong>au financier <strong>de</strong> ces étudiants? Quand on sait que<br />

plusieurs pays avec <strong>de</strong>s données démographiques semblables<br />

au Québec ont réussi à instaurer une telle gratuité,<br />

pourquoi ne pas s’en inspirer?<br />

Certaines personnes vont dire que nous n’avons qu’à<br />

regar<strong>de</strong>r en 1990, lors du dégel précé<strong>de</strong>nt. La fréquentation<br />

dans nos universités n’a pas diminué pour autant,<br />

diront-ils. Eh bien, c’est exact dans la mesure où nous<br />

oublions que dans les 15-20 <strong>de</strong>rnières années, la<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> qualifications universitaires a <strong>de</strong> plus en<br />

plus augmenté sur le marché du travail. Les emplois<br />

exigeant baccalauréat, maîtrise ou doctorat sont <strong>de</strong> plus<br />

en plus nombreux et spécialisés. Aussi, il ne faut pas<br />

oublier que nous sommes les enfants <strong>de</strong> la révolution<br />

tranquille et du Rapport Parent, les enfants <strong>de</strong> cette<br />

société qui nous a poussés à rester plus longtemps sur les<br />

bancs d’école. Alors, nous retroussons nos manches,<br />

nous travaillons un peu plus les fins <strong>de</strong> semaine et nous<br />

nous en<strong>de</strong>ttons un peu plus mais nous n’abandonnons<br />

pas l’université. Et les chiffres se font interpréter d’une<br />

belle façon par ceux qui désirent dégeler les frais <strong>de</strong> scolarité…<br />

D’autres encore vont arguer que dans les autres<br />

provinces, par exemple la Nouvelle-Écosse, les taux <strong>de</strong><br />

fréquentation <strong>de</strong>s universités sont bien supérieurs aux<br />

nôtres (chez les jeunes <strong>de</strong> 20-21 ans, où sont les cégeps?<br />

ah, l’interprétation <strong>de</strong>s données…) alors que leurs frais<br />

<strong>de</strong> scolarité sont presque 3 fois supérieurs aux nôtres. Et<br />

alors? Nous ne <strong>de</strong>vrions pas prendre pour acquis que<br />

puisque la situation est telle en Nouvelle-Écosse, il en

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!