Éditorial - Faculté de médecine - Université Laval

Chronique chiâlage Le GGlobbe && MMed - mardi 24 octobre
Au pays du commentaire gratuit et
inutile
Suite à mon premier article, je dois dire (sans me vanter…
quoique peut-être un tout petit peu) que j’ai eu
beaucoup de critiques positives et d’encouragements
face à ce que j’écrivais. Cela ne fait que prouver mon
point : les étudiants et étudiantes en médecine ont
besoin de sujets légers. C’est bien beau la politique, la
critique sociale, les articles d’opinions et tous les autres
sujets lourds et consistants. Dans le fond, ce que j’écris
est un peu le « gâteau des anges » des articles du Globe
: ça contient pas grand-chose, ça ne fait pas engraisser,
mais on y prend autant plaisir que pour un gâteau au
chocolat. Servez-vous-en une portion maintenant, et
vous m’en donnerez des nouvelles!
Premier sujet cette semaine : je m’insurge contre ce
qu’on peut communément appeler les « powertrips ».
On vit dans une société où les relations de pouvoir sont
assez floues, et parfois les limites imprécises entraînent
des situations qui ont le don de me gâcher une journée.
Les exemples fusent de toutes parts. Un récent résulte
d’une visite au PEPS qui a mal tourné. Quand l’employé
qui surveille l’écran d’ordinateur du contrôle des cartes
décide de se péter un trip de pouvoir, il commence à
avoir là un gros problème. Je ne vous ferai pas un
compte-rendu complet de la situation, mais je peux vous
dire que les phrases : « c’est parce que, au pire, on s’en
contrefous de ton maudit règlement », « mais veux-tu
bien me dire c’est quoi ton problème » et « ça te tente
pas de juste arrêter de me faire chier » ont été énoncées
au cours de l’entretien. Il n’y a pas seulement le PEPS
où je dois subir (et vous probablement aussi) des situations
chiantes du genre. Que ce soit au café du coin où
le commis se prend pour le président des Etats-Unis et
décide que ton rythme de consommation doit être de 14
cafés / 38 minutes si tu veux rester assis dans ton coin
sans déranger personne, à l’épicerie où l’emballeur contrôle
la situation de tes sacs avant même que tu lui
donnes tes sacs réutilisables, ou alors au garage où le
mécanicien décide que tu as besoin d’une nouvelle «
strap de fan », de nouveaux « gaskets de tête » et d’un
« galliper » neuf alors que tu viens seulement faire le
changement d’huile, chaque moment de la vie quotidienne
est susceptible de devenir une situation d’abus de
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Jérôme Ouellet
«J’aime bien être colon quand le
moment est choisi... et des fois quand il
l’est moins»
pouvoir. À quand une législation contre ceux qui
pensent qu’ils ont le monopole, à quand des sanctions
pour les incompétents qui décident qu’ils l’ont beaucoup
plus que toi (je ne précise pas ce qu’ils ont, ils le savent
eux-mêmes)? Considérant les faits, je propose de mettre
au rancard tous ces ralentisseurs de société et ces facteurs
hypertenseurs et tachycardisants de notre population.
Quelqu’un appuie?
Toujours dans le but d’alléger votre lecture, je poursuis
sur quelque chose que j’ai découvert cette année : l’automne.
Je m’explique. Mon récent déménagement près
du PEPS a entraîné l’abolition de l’achat d’une passe de
stationnement pour l’université. Pour la première fois
depuis que j’ai quitté le domicile familial, il y a maintenant
4 ans, je dois marcher pour me rendre à la plupart
des endroits qui étaient auparavant accessibles avec ma
voiture. Non pas que je n’aime pas ma nouvelle vie de
piéton. Marcher, c’est agréable, relaxant et même revigorant.
Cependant, disons que j’y prenais plus de plaisir
en début de session alors que l’été réchauffait encore le
mercure de nos thermomètres. Depuis quelques temps,
cependant, l’automne a revendiqué sa place sur notre calendrier
et fait sentir sa présence au niveau de la température.
J’en ai vraiment plein mon casque de la température
changeante!! Est-ce que c’est possible d’avoir une
journée normale à la place d’un « ensoleillé avec passage
nuageux et éclaircies et 58.436% de chances qu’il
va peut-être pleuvoir une espèce de cochonnerie de semipluie
qui fait juste tout cochonner les lunettes »? C’est
rendu que c’est difficilement viable comme température.
Tu te lèves le matin et il fait assez froid pour entraver ta
première activité du matin (vous savez tous de quoi je
parle, nul besoin de m’étendre sur le sujet). Tu pars pour
l’école et il vente tellement que tu es obligé de mettre
75$ de change dans tes poches pour ne pas t’envoler. Le
midi, il pleut tellement que les égouts refoulent par les
toilettes. Et le soir, tu sors dehors pour retourner chez toi
avec ton manteau, ton parapluie et ton imperméable et il
fait assez chaud pour tenir un championnat du monde de
bikini devant le Vandry. Au moins, l’été et l’hiver, c’est
tout le temps pareil… Vais-je devoir lancer la serviette?
Ou alors installer des abris-tempos de mon appartement