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Éditorial - Faculté de médecine - Université Laval

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Le GGlobbe && MMed - mardi 24 octobre Chronique musique<br />

THE DEADLY SNAKES<br />

PPoorrcceellllaa<br />

Officiellement membre <strong>de</strong> la scène musicale canadienne<br />

<strong>de</strong>puis 1996, The Deadly Snakes nous a offert l’automne<br />

<strong>de</strong>rnier son quatrième album, intitulé Porcella. J’avoue<br />

en toute humilité n’avoir découvert ce groupe que<br />

récemment, lors <strong>de</strong> la lecture <strong>de</strong>s nominés aux prix<br />

Polaris. Intriguée, je me suis ruée chez un disquaire afin<br />

d’entendre un aperçu <strong>de</strong> l’album qui, en quelques secon<strong>de</strong>s,<br />

a déclenché l’envie irrépressible <strong>de</strong> le possé<strong>de</strong>r.<br />

Partie intégrante <strong>de</strong> la vague indie rock si mémorable <strong>de</strong><br />

l’automne 2005 – pensons Wolf Para<strong>de</strong>, Metric, The<br />

New Pornographers – Porcella est un album sans prétention<br />

qui se révèle pourtant être d’une qualité exceptionnelle.<br />

Se questionner sur le style exact du groupe serait<br />

futile, le terme indie colle bien, mais le pop, le rock<br />

garage et même le soul du Sud (country sonnerait trop<br />

péjoratif à vos oreilles) pourraient tout aussi bien être<br />

utilisés en tant que <strong>de</strong>scriptifs. Il est impossible <strong>de</strong> saisir<br />

la nature exacte <strong>de</strong>s émotions transmises au fil <strong>de</strong>s<br />

pièces; parfois tristes et profon<strong>de</strong>s, tantôt joyeuses et<br />

théâtrales, les mélodies nous transforment inévitablement<br />

en pantin émotionnel. La remarquable diversité <strong>de</strong>s<br />

Karine Garneau<br />

karinegarneau2002@hotmail.com<br />

pièces est possible notamment grâce à l’utilisation <strong>de</strong><br />

nombreux instruments tels que le piano, la trompette, le<br />

saxophone et le violon, sans oublier la guitare, la basse et<br />

les percussions, un peu plus traditionnels.<br />

Debt Collection et 200 Nautical Miles ouvrent l’album<br />

sur un ton pop – terme utilisé ici comme référent à un<br />

style enjoué et non pas commercial, je vous le rappelle –<br />

qui donne inévitablement envie <strong>de</strong> fredonner les paroles.<br />

Davantage orchestrale, la pièce 200 Nautical Miles<br />

évoque d’ailleurs vaguement le pop <strong>de</strong> Final Fantasy.<br />

Véritables coups <strong>de</strong> cœur, les pièces High Prices Going<br />

Down et Work possè<strong>de</strong>nt un agencement original <strong>de</strong> percussions<br />

et une voix <strong>de</strong>s plus poignantes. L’influence <strong>de</strong><br />

Tom Waits, quoique facilement i<strong>de</strong>ntifiable, s’avère<br />

toutefois intégrée <strong>de</strong> manière imaginative et tout à fait<br />

unique. Sissy Blues s’avère en contre partie être un<br />

morceau plus rock, avec une voix lo-fi beaucoup moins<br />

dramatique. La discordance <strong>de</strong>s pièces, étonnamment,<br />

charme et laisse l’auditeur osciller entre différents mon<strong>de</strong>s<br />

où les émotions se déconstruisent à merveille.<br />

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