Éditorial - Faculté de médecine - Université Laval

Concours de nouvelles littéraires Le GGlobbe && MMed - mardi 24 octobre
Nouvelles littéraires
Ce matin-là, le réveil fut difficile pour Émilie,
étudiante en médecine. Elle sortait péniblement
d’un sommeil agité, qui ne lui avait pas vraiment
permis de se reposer. Tout l’incitait à rester
chez elle cette journée-là… Pour commencer, le
temps était gris, pluvieux : une vraie journée
d’automne. Tout en se préparant, elle essaya de se
remémorer le cauchemar qui l’avait terrifiée toute
la nuit… Celui qui l’avait réveillée en sueurs vers
3h du matin. Un horrible pressentiment la suivait
depuis son réveil, lui serrant le cœur. La journée
venait à peine de commencer et déjà, elle l’anticipait.
Fin prête pour une journée remplie de cours,
elle se dirigea vers le Vandry. À sa sortie des résidences,
elle ne remarqua pas la silhouette voûtée,
à la démarche saccadée, qui la suivait. Une fois
rendue au Vandry, elle rejoignit des amis, mais la
sensation du matin ne la quittait pas et elle ressentait
une peur intense. Chaque souffle la faisait sursauter,
le moindre bruit étrange la remplissait de
méfiance… Même les bruits de construction lui
semblaient suspects. Ne sachant pas trop quoi
craindre, elle finit malgré tout par passer outre son
pressentiment du matin.
Ce même matin, un homme âgé ouvrit les
yeux en sursaut, dans sa chambre aseptisée, aux
murs blancs. Si quelqu’un l’avait surpris à son
réveil, on aurait suspecté quelque chose d’anormal
: l’éclat de son regard en disait long sur son état. Il
fit lui-même sa toilette, chose inusitée, puisqu’on
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Cette année, pour l’Halloween, le Globe, a organisé
un concours de nouvelles littéraires ayant pour
thème la peur. L’ensemble des nouvelles reçues
seront publiées dans cette édition ainsi que dans la
prochaine, après la mi-session. Merci beaucoup
aux participants, et nous espérons que vous aurez
autant de plaisir que nous à les lire!
Histoire d’horreur
s’en occupait pour lui depuis plusieurs années,
après quoi il se dirigea vers la sortie de l’hôpital,
d’un pas assuré, mû par une volonté incompréhensible.
Personne ne l’arrêta, parce que pas un ne le
reconnut : il était comme métamorphosé. Lui qui,
depuis plusieurs années, avait tant de mal à se
déplacer et à formuler des idées cohérentes, lui qui
se sentait dépérir de jour en jour et qui ne recevait
plus de visite, se souvenait très bien de son rêve.
Une voix qu’il connaissait, une voix étrangement
calme lui avait parlé d’un traitement contre la
vieillesse, une méthode soit-disant infaillible pour
que le corps cesse de vieillir. Il s’était vu retrouver
ses esprits et du même coup, l’amour que sa
famille avait pour lui, autrefois, avant qu’il ne
devienne… bizarre. Du jour au lendemain, on
l’avait admis à l’hôpital, parmi les autres vieillards
séniles. Toutefois, Hector avait la nette
impression qu’il n’aurait jamais dû se retrouver
parmi eux.
Sans trop connaître les rues qu’il empruntait,
il se dirigeait vers un endroit qu’il n’avait
jamais fréquenté : l’Université Laval. Il voyait
des images dans sa tête, des mots apparaissaient,
lui indiquant la voie. S’il avait été aussi lucide
qu’il le croyait, il se serait aperçu du caractère
anormal de la situation. Sans se questionner, il
écoute dans sa tête et exécute « les ordres ». Il se
tapit derrière un mur et attendit. Lorsque enfin, sa
cible apparut dans son champ de vision, il commença
à la suivre. En effet, dans son rêve, on lui