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Éditorial - Faculté de médecine - Université Laval

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GLOBE<br />

& M E D<br />

Le<br />

journal <strong>de</strong>s Étudiants et Étudiantes en mÉ<strong>de</strong>cine <strong>de</strong> l’UniversitÉ <strong>Laval</strong><br />

Volume 17, numero 6 - 24 octobre 2006 - Depuis 1990 - Tirage 300 copies<br />

Faites votre<br />

opinion pour<br />

l’AGÉ du Rémul<br />

Concours <strong>de</strong><br />

nouvelles littéraires!<br />

Voyage en In<strong>de</strong>


<strong>Éditorial</strong> Le GGlobbe && MMed - mardi 24 octobre<br />

Les réformes<br />

Vers le début du mois d’octobre se tenait un débat sur le thème <strong>de</strong> l’éducation à l’Agora du<br />

pavillon Desjardins. Quatre invités, dont Pauline Marois, donnaient leurs avis sur la réforme<br />

ayant pris place dans le système scolaire québécois primaire et secondaire <strong>de</strong>puis six ans. Le<br />

tableau était assez catastrophique. Tous les invités, à l’exception <strong>de</strong> madame Marois, étaient<br />

ligués contre la réforme et exprimaient, statistiques à l’appui, jusqu’à quel point elle est un<br />

échec. Les jeunes apprennent moins bien et le taux <strong>de</strong> décrochage scolaire est le même. La<br />

performance <strong>de</strong>s jeunes Québécois dans les différents concours nationaux est aussi en net<br />

déclin. Pendant ce temps, la détresse <strong>de</strong>s professeurs ainsi que le nombre <strong>de</strong> ceux-ci qui abandonnent<br />

l’enseignement augmentent.<br />

Madame Marois nous présentait le document <strong>de</strong> la réforme en nous disant que les concepts y<br />

sont clairs et que cela <strong>de</strong>vrait être très bénéfique pour l’éducation. Cependant, <strong>de</strong>s professeurs<br />

<strong>de</strong> l’auditoire nous ont appris que les profs n’avaient eu, en moyenne, que <strong>de</strong> 0-7<br />

jours <strong>de</strong> formation au sujet <strong>de</strong> la réforme, ce qui était nettement insuffisant pour la mettre<br />

adéquatement en pratique.<br />

Un monsieur assis à ma gauche me dit que c’était la même chose en ce qui a trait au domaine<br />

<strong>de</strong> la construction, en faisant référence à la catastrophe qui est survenue concernant l’effondrement<br />

d’un viaduc. Il me dit que, théoriquement, tout était clair dans les protocoles <strong>de</strong> construction<br />

et <strong>de</strong> vérification, mais que l’information ne se rendait pas aux constructeurs et<br />

autres employés sur le terrain. Il me dit que ce phénomène se présentait partout dans la<br />

société.<br />

En réfléchissant un peu, j’ai réalisé que c’était la même chose avec l’enseignement <strong>de</strong> la<br />

mé<strong>de</strong>cine. Théoriquement, l’approche bio-psycho-socio-je-ne-sais-plus-quoi, ou l’approche<br />

centrée sur le patient, existe et est bien admise comme étant la meilleure. Cependant, ce<br />

qu’on nous apprend dans les faits, c’est une approche centrée sur la maladie. Presque tous nos<br />

cours sont orientés vers les phénomènes biologiques. Avez déjà entendu un professeur vous<br />

expliquer comment <strong>de</strong>s contraintes psychologiques peuvent dérégler notre système et provoquer<br />

la maladie? Simplement mentionner le stress parmi les facteurs <strong>de</strong> risque modifiables est<br />

bien loin <strong>de</strong> tenir compte <strong>de</strong> toute la complexité <strong>de</strong> la psychologie humaine. Les facteurs sociologiques<br />

sont eux aussi laissés <strong>de</strong> côté. Les cours qui abor<strong>de</strong>nt ces questions sont séparés du<br />

reste <strong>de</strong>s connaissances médicales et beaucoup moins rigoureux scientifiquement. La nouvelle<br />

approche centrée sur le patient n’existera pas dans les hôpitaux tant qu’elle ne sera pas une<br />

partie centrale <strong>de</strong> notre apprentissage. Simplement dire que dorénavant nous prônons une<br />

nouvelle approche est bien insuffisant.<br />

Selon un psychanalyste dont je ne me souviens plus l’i<strong>de</strong>ntité, la définition <strong>de</strong> la dépression,<br />

selon la mé<strong>de</strong>cine mo<strong>de</strong>rne est « la maladie qui se guérit par <strong>de</strong>s anti-dépresseurs. » Voilà<br />

qui illustre bien l’approche réductrice biologique.<br />

2<br />

Vincent Laliberté<br />

vincelalib@yahoo.ca


Le GGlobbe && MMed - mardi 24 octobre Pensées du jour<br />

L’ARGENT<br />

Pensées du jour<br />

Saber Labidi<br />

«L’argent se porte mieux dans sa main que dans son coeur»<br />

saber.labidi.1@ulaval.ca<br />

Moujahed Labidi<br />

«L’argent est sans doute le plus grand mal nécessaire»<br />

moujahed.labidi.1@ulaval.ca<br />

Bonjour ! Après l’altruisme et la fraternité, mais surtout pour vous démontrer<br />

que l’on a <strong>de</strong> la suite dans les idées, nous abor<strong>de</strong>rons le prolifique thème <strong>de</strong><br />

l’argent ! Nous avons sélectionné pour vous quelques citations et proverbes.<br />

Avis à tous : certains d’entre eux ne reflètent pas l’opinion <strong>de</strong>s auteurs, tenezvous<br />

le pour dit !!<br />

Lundi<br />

On fait tout avec <strong>de</strong> l’argent, excepté les hommes.<br />

Auguste <strong>de</strong> Detoeuf<br />

Mardi<br />

On veut gagner <strong>de</strong> l’argent pour vivre heureux et tout l’effort et le meilleur<br />

d’une vie se concentrent pour le gain <strong>de</strong> cet argent. Le bonheur est oublié, le<br />

moyen pris pour la fin.<br />

Albert Camus<br />

Mercredi<br />

L’argent est préférable à la pauvreté, ne serait-ce que pour <strong>de</strong>s raisons financières.<br />

Woody Allen<br />

Jeudi<br />

Personne ne fut jamais pendu avec <strong>de</strong> l’argent dans sa poche.<br />

Proverbe russe<br />

Vendredi<br />

L’argent, c’est comme les femmes. Pour le gar<strong>de</strong>r, il faut s’en occuper un peu<br />

ou alors il va faire le bonheur <strong>de</strong> quelqu’un d’autre.<br />

Édouard Bour<strong>de</strong>t<br />

Samedi<br />

L’argent est un bon serviteur et un mauvais maître.<br />

Proverbe français<br />

Dimanche<br />

Il faut prendre l’argent là où il se trouve : chez les pauvres. D’accord, ils n’en<br />

ont pas beaucoup, mais ils sont si nombreux !<br />

Alphonse Allais<br />

Pour toute la semaine<br />

La fortune attise nos vices, l’infortune nos vertus.<br />

Jacques Deval<br />

L’équipe du Globe<br />

Prési<strong>de</strong>nts<br />

Karine Garneau<br />

Vincent Laliberté<br />

Chef maquettiste<br />

Francis Fournier<br />

Rédacteurs en chef<br />

Rémi Savard-Dolbec<br />

Karine Lemyre<br />

Mona Effendi<br />

V-P Internet<br />

Jérôme Ouellet<br />

V-P communications<br />

Christelle Potvin<br />

Représentants<br />

1 ere année :<br />

2 e et 3 e année : Mona Effendi<br />

Responsables <strong>de</strong> secteur<br />

Cinéma: Marc-André Doré<br />

Critique musique: Karine Garneau<br />

Blague <strong>de</strong> la semaine: Karine Lemyre<br />

Pensées du jour: Saber Labidi et Moujahed Labidi<br />

Chronique d’une externe: Christine Ouellet<br />

Collaborateurs réguliers<br />

Guillaume Chaloult<br />

Rémi Savard-Dolbec<br />

Charles Faubert<br />

Imprimeur<br />

Les Impressions STAMPA<br />

Les auteurs <strong>de</strong>s articles publiés dans Le Globe & Med<br />

conservent l’entière responsabilité <strong>de</strong> leurs opinions, <strong>de</strong><br />

même qu’ils vous suggèrent <strong>de</strong> nous $%@*& patience.<br />

Prochaine réunion:<br />

Lundi à 11h30, au RÉMUL,<br />

bienvenue à tous les correcteurs volontaires.<br />

Le Globe & Med<br />

Local 0215, Pavillon Ferdinand-Vandry,<br />

<strong>Université</strong> <strong>Laval</strong>, Cité Universitaire,<br />

Québec, G1K 7P4<br />

Téléphone: (418) 656-2835<br />

Télécopieur: (418) 656-5498<br />

Courrier électronique:<br />

globe@fmed.ulaval.ca<br />

Site Web:<br />

www.fmed.ulaval.ca/globe/<br />

© Le Globe & Med 2005, excepté certains textes.<br />

3


Politique étudiante Le GGlobbe && MMed - mardi 24 octobre<br />

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DU RÉMUL<br />

Gel-Dégel<br />

Bonjour chers membres. J’espère que vous savez tous<br />

que se tiendra une Assemblée Générale du RÉMUL le<br />

26 octobre prochain à 16h30. Il s’agit d’une occasion<br />

parfaite pour venir donner votre opinion sur les divers<br />

sujets à l’ordre du jour. De façon générale, nous lisons<br />

cet ordre du jour par curiosité et reléguons le tout aux<br />

oubliettes. Et pourtant, un point grève sera discuté (le<br />

<strong>de</strong>rnier point grève avait attiré les foules, souvenez-vousen<br />

les 3 e !), mais il y a aussi un point qui me semble<br />

d’une importance capitale: frais <strong>de</strong> scolarité et financement<br />

post-secondaire. Certains d’entre vous le savent<br />

probablement déjà car ça flotte dans l’air <strong>de</strong>puis<br />

quelques temps mais un dégel <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> scolarité semble<br />

<strong>de</strong> plus en plus envisagé <strong>de</strong> la part <strong>de</strong> nos élus gouvernementaux<br />

pour pallier au sous-financement du<br />

réseau universitaire.<br />

Afin <strong>de</strong> vous ai<strong>de</strong>r à prendre parti, je vous envoie <strong>de</strong>ux<br />

textes écrits par <strong>de</strong>s étudiants (un pour le gel et l’autre<br />

pour le dégel). Je vous invite aussi à réfléchir sur la question<br />

et à trouver la position qui vous convient le mieux<br />

en tant qu’individu et étudiant.<br />

MOT D’ORDRE : ALLEZ À L’AG DU RÉMUL LE 26<br />

OCTOBRE 2006, À 16H30 AU 2337, ET PRONON-<br />

CEZ-VOUS SUR LA QUESTION.<br />

Le dégel <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> scolarité ou la négation <strong>de</strong> nos<br />

valeurs<br />

Mais pourquoi refuser cette source «importante» <strong>de</strong><br />

financement alors que nos universités se meurent et<br />

croulent sous les <strong>de</strong>ttes? Pourquoi ne pas faire notre part<br />

pour faire avancer les choses en donnant quelques centaines<br />

<strong>de</strong> dollars <strong>de</strong> plus pour l’ensemble <strong>de</strong> notre parcours<br />

universitaire? Actuellement, il manque 4,9 milliards<br />

<strong>de</strong> dollars dans le système canadien (donc environ<br />

2 milliards au Québec) et les étudiants contribuent pour<br />

l’instant à environ 10% du financement universitaire. En<br />

dégelant les frais <strong>de</strong> scolarité (tout en gardant le même<br />

nombre d’inscriptions) par exemple <strong>de</strong> 10% (environ<br />

200$ par étudiant par année, ce qui est quand même substantiel),<br />

nous financerions alors 11% du réseau universitaire.<br />

C’est sûrement avec cet énorme apport supplémentaire<br />

que nous sortirions nos universités <strong>de</strong> l’impasse!<br />

Que d’illusions! C’est probablement plutôt 1%<br />

d’économie pour le gouvernement… Mais ce ne sont que<br />

suppositions et ironie.<br />

Si je retourne un peu en arrière, je crois qu’il serait<br />

4<br />

important <strong>de</strong> se rappeler une <strong>de</strong>s valeurs fondamentales<br />

<strong>de</strong> notre société québécoise : l’éducation. (Il ne s’agit pas<br />

d’une opinion souverainiste mais plutôt d’un rappel qu’il<br />

s’agit d’un champ <strong>de</strong> compétence provincial). Non<br />

seulement nous désirons que notre nation soit éduquée,<br />

mais nous souhaitons que tous et chacun puissent bénéficier<br />

<strong>de</strong> cet accès à un enseignement <strong>de</strong> qualité. Qui dit<br />

accessibilité dit gratuité scolaire, cela va sans dire. Le<br />

Rapport Parent, entre autres, a longtemps servi <strong>de</strong> phare<br />

en ce qui concerne le gel <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> scolarité au Québec<br />

mais plusieurs l’ont maintenant oublié. Plusieurs associations<br />

étudiantes ont soutenu, soutiennent et continueront<br />

<strong>de</strong> soutenir la gratuité scolaire. Le CREPUQ<br />

(Conférence <strong>de</strong>s recteurs et <strong>de</strong>s principaux <strong>de</strong>s universités<br />

du Québec) l’a déjà réclamée, puis a changé d’idée<br />

au milieu <strong>de</strong>s années 1990. Quand on apprend que 26%<br />

<strong>de</strong>s étudiants abandonnent leurs étu<strong>de</strong>s pour <strong>de</strong>s raisons<br />

financières, comment peut-on souhaiter alourdir encore<br />

le far<strong>de</strong>au financier <strong>de</strong> ces étudiants? Quand on sait que<br />

plusieurs pays avec <strong>de</strong>s données démographiques semblables<br />

au Québec ont réussi à instaurer une telle gratuité,<br />

pourquoi ne pas s’en inspirer?<br />

Certaines personnes vont dire que nous n’avons qu’à<br />

regar<strong>de</strong>r en 1990, lors du dégel précé<strong>de</strong>nt. La fréquentation<br />

dans nos universités n’a pas diminué pour autant,<br />

diront-ils. Eh bien, c’est exact dans la mesure où nous<br />

oublions que dans les 15-20 <strong>de</strong>rnières années, la<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> qualifications universitaires a <strong>de</strong> plus en<br />

plus augmenté sur le marché du travail. Les emplois<br />

exigeant baccalauréat, maîtrise ou doctorat sont <strong>de</strong> plus<br />

en plus nombreux et spécialisés. Aussi, il ne faut pas<br />

oublier que nous sommes les enfants <strong>de</strong> la révolution<br />

tranquille et du Rapport Parent, les enfants <strong>de</strong> cette<br />

société qui nous a poussés à rester plus longtemps sur les<br />

bancs d’école. Alors, nous retroussons nos manches,<br />

nous travaillons un peu plus les fins <strong>de</strong> semaine et nous<br />

nous en<strong>de</strong>ttons un peu plus mais nous n’abandonnons<br />

pas l’université. Et les chiffres se font interpréter d’une<br />

belle façon par ceux qui désirent dégeler les frais <strong>de</strong> scolarité…<br />

D’autres encore vont arguer que dans les autres<br />

provinces, par exemple la Nouvelle-Écosse, les taux <strong>de</strong><br />

fréquentation <strong>de</strong>s universités sont bien supérieurs aux<br />

nôtres (chez les jeunes <strong>de</strong> 20-21 ans, où sont les cégeps?<br />

ah, l’interprétation <strong>de</strong>s données…) alors que leurs frais<br />

<strong>de</strong> scolarité sont presque 3 fois supérieurs aux nôtres. Et<br />

alors? Nous ne <strong>de</strong>vrions pas prendre pour acquis que<br />

puisque la situation est telle en Nouvelle-Écosse, il en


Le GGlobbe && MMed - mardi 24 octobre Politique étudiante<br />

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DU RÉMUL<br />

Gel-Dégel (suite)<br />

irait nécessairement ainsi ici. Peut-être qu’ici, avec <strong>de</strong>s<br />

frais <strong>de</strong> scolarité trois fois plus élevés, les gens iraient<br />

encore plus vers les cégeps? Peut-être feraient-ils moins<br />

d’étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> 2 e cycle? Il est extrêmement difficile <strong>de</strong><br />

prévoir ce qui se passerait.<br />

Une chose est certaine, dans un contexte d’«exponentialisation»<br />

<strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> scolarité, nous, étudiants en<br />

mé<strong>de</strong>cine, serions probablement tous ici, peu soucieux<br />

<strong>de</strong> s’en<strong>de</strong>tter un peu plus, bien loin <strong>de</strong> ces débats <strong>de</strong><br />

«communistes» (comme déjà entendu dans le Vandry!),<br />

puisque <strong>de</strong> toute façon, nous aurons les moyens <strong>de</strong><br />

repayer nos prêts étudiants, encore faut-il que nous en<br />

ayons contractés (nous savons tous que les étudiants en<br />

mé<strong>de</strong>cine viennent en moyenne <strong>de</strong> milieux plus aisés,<br />

souvenez-vous vos cours d’aspects psycho-socio!).<br />

Encore une fois, nous passerons à côté d’une belle occasion<br />

<strong>de</strong> faire valoir cette valeur fondamentale qu’est l’éducation<br />

et notre droit inaliénable d’en bénéficier<br />

(Charte <strong>de</strong>s droits et libertés, ça vous rappelle quelque<br />

chose?). Cessons <strong>de</strong> faire nos enfants gâtés, arrêtons <strong>de</strong><br />

penser en tant que «presque mé<strong>de</strong>cins» et revenons sur<br />

terre le temps d’une Assemblée Générale et, au point 7,<br />

soyons fiers <strong>de</strong> défendre notre système d’éducation!<br />

C’est notre <strong>de</strong>voir, non seulement d’étudiants universitaires,<br />

mais également d’acteurs sociaux <strong>de</strong> premier plan<br />

que nous pouvons être en tant que citoyens. Faisons en<br />

sorte que l’éducation continue <strong>de</strong> <strong>de</strong>meurer une priorité<br />

dans notre société et allons nous battre pour le gel <strong>de</strong>s<br />

frais <strong>de</strong> scolarité.<br />

Le dégel <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> scolarité : un choix logique<br />

Savez-vous <strong>de</strong> combien est déficitaire votre université?<br />

Selon les prévisions pour cette année, c’est tout près <strong>de</strong><br />

8,8 millions <strong>de</strong> dollars que l’<strong>Université</strong> <strong>Laval</strong> accumulera<br />

en <strong>de</strong>tte cette année. La situation est semblable<br />

partout ailleurs au Québec, même le réseau collégial est<br />

fortement déficitaire. Le manque <strong>de</strong> financement<br />

chronique et les coupures en éducation pour la réalisation<br />

du « déficit zéro » au courant <strong>de</strong>s années 90 ont<br />

créé cette situation. Les universités francophones ont<br />

maintenant <strong>de</strong> la difficulté à suivre la ca<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>s autres<br />

universités canadiennes. Dans cette optique, il est<br />

logique selon moi que les étudiants fournissent un<br />

meilleur revenu à l’institution fournissant leur formation.<br />

Et cela passe bien sûr par un dégel <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> scolarité.<br />

J’aimerais tout <strong>de</strong> suite détacher le principe <strong>de</strong> dégel <strong>de</strong>s<br />

frais avec celui d’augmentation drastique <strong>de</strong>s prix. Il est<br />

possible <strong>de</strong> réglementer un dégel afin <strong>de</strong> s’assurer que les<br />

prix augmentent à un rythme précis (par exemple 4% par<br />

année). Maintenant cette situation éclaircie, parlons <strong>de</strong><br />

ce qui nous intéresse.<br />

L’argument principal pour le gel est l’accessibilité aux<br />

étu<strong>de</strong>s. Pourtant, la relation entre une augmentation <strong>de</strong>s<br />

prix et une diminution <strong>de</strong> la fréquentation universitaire<br />

n’a jamais été prouvée statistiquement. Pour preuve, le<br />

taux <strong>de</strong> fréquentation <strong>de</strong>s universités québécoises a<br />

diminué <strong>de</strong>puis le <strong>de</strong>rnier gel (1992). Sans oublier que<br />

dans certaines provinces (Nouvelle-Écosse), les étudiants<br />

payent près du triple <strong>de</strong>s frais déboursés ici et malgré<br />

cela, la fréquentation <strong>de</strong>s universités y est plus élevée<br />

qu’au Québec. De plus, une meilleure ai<strong>de</strong> financière aux<br />

démunis augmentera probablement beaucoup plus l’accessibilité<br />

que le gel. De cette manière, les plus riches<br />

paieraient plus sans que cette augmentation soit présente<br />

chez les plus pauvres étudiants.<br />

Si l’on regar<strong>de</strong> le budget universitaire, on s’aperçoit que<br />

nous ne fournissons (en frais) que 8% <strong>de</strong>s revenus totaux<br />

<strong>de</strong> l’<strong>Université</strong>, ce qui est nettement en <strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> la<br />

moyenne canadienne qui se rapproche <strong>de</strong> 15%. Il serait<br />

peut-être temps que les étudiants sortent <strong>de</strong> leur carcan et<br />

arrêtent <strong>de</strong> penser que tout leur est dû sans qu’ils n’aient<br />

à dépenser un centime. Il ne faut pas oublier que l’argent<br />

qu’ils paient est investi dans leur formation, donc plus<br />

d’argent égale une meilleure formation. Que voulez-vous<br />

<strong>de</strong> plus? Une formation moyenne pas chère ou une excellente<br />

formation pour un peu plus.<br />

Le problème du sous-financement postsecondaire est criant.<br />

On estime le manque à gagner à 4,9 milliards <strong>de</strong> dollars<br />

pour l’ensemble du pays. Chacun doit faire sa part<br />

pour s’assurer que leur université ait les fonds nécessaires<br />

pour fonctionner : le gouvernement, les contribuables,<br />

les anciens diplômés et … les étudiants.<br />

5


Top 10 Le GGlobbe && MMed - mardi 24 octobre<br />

Top 10 <strong>de</strong>s raisons <strong>de</strong> venir à l’Assemblée Générale<br />

du Rémul<br />

6<br />

10. Pour voir, et surtout, entendre Saber<br />

9. Pour manger <strong>de</strong> la pizza<br />

8. Parce que ça donne l’impression d’être impliqué<br />

7. Parce que je peux avoir mon nom sur un procès-verbal<br />

6. Pour savoir ce que veulent dire les lettres R.É.M.U.L.<br />

5. Pour proposer un budget «tuning <strong>de</strong> mon char»<br />

4. Parce que c’est cool d’avoir une réunion à écrire dans son agenda<br />

3. Pour faire adopter le point 8.<br />

2. Pour passer une heure <strong>de</strong> plus dans le merveilleux 2337<br />

1. Pour aller voter pour la grève, peu importe ce que c’est!<br />

Bien sûr, vous aurez <strong>de</strong>viné que ce top 10 était ironique! Quoi, vous nous pensez<br />

incapable <strong>de</strong> trouver 10 bonnes raisons <strong>de</strong> venir à l’AG? Atten<strong>de</strong>z un peu…<br />

10. Pour voir, et surtout, entendre Saber ;)<br />

9. Pour savoir comment sont dépensées nos cotisations étudiantes<br />

8. Pour savoir qui sont ces gens sur le Conseil Exécutif<br />

7. Pour savoir ce que font ces gens sur le Conseil Exécutif<br />

6. Pour connaître les dossiers en cours et à venir au RÉMUL<br />

5. Parce que le point grève n’est pas à prendre à la légère<br />

4. Parce que le débat sur le gel/dégel <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> scolarité<br />

est plus qu’actuel<br />

3. Parce que l’AG est l’instance suprême du RÉMUL<br />

2. Parce que c’est votre <strong>de</strong>voir <strong>de</strong> membre d’y assister<br />

1. Parce que le RÉMUL, c’est vous!<br />

Morale <strong>de</strong> l’histoire, nous vous invitons tous à l’AG du<br />

RÉMUL le 26 octobre à 16h30, que vos raisons soient<br />

bonnes ou mauvaises! Nous aimons tout le mon<strong>de</strong> et<br />

voulons savoir ce que vous pensez <strong>de</strong> votre association<br />

étudiante,<br />

À bientôt chers amis,<br />

L’exécutif du RÉMUL


Le GGlobbe && MMed - mardi 24 octobre Geston MD<br />

PREMIÈRE PARTIE<br />

Cheminement financier d’un<br />

étudiant en mé<strong>de</strong>cine<br />

Dès le début <strong>de</strong> vos étu<strong>de</strong>s en mé<strong>de</strong>cine, vous vous<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>rez sûrement comment votre situation financière<br />

évoluera au fil du temps. Dans cette série <strong>de</strong> quatre<br />

articles, je vous présenterai le cheminement <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux<br />

étudiants afin <strong>de</strong> vous montrer l’évolution <strong>de</strong> leurs situations<br />

respectives en fonction <strong>de</strong> leurs choix financiers.<br />

Prenons d’abord le cas <strong>de</strong> Stéphanie qui termine son<br />

CÉGEP et débute ses étu<strong>de</strong>s en mé<strong>de</strong>cine à l’âge <strong>de</strong> 19<br />

ans. Elle compte terminer son pré-clinique en trois ans<br />

et elle aimerait s’impliquer sur le plan social en faisant<br />

du bénévolat dans un centre pour les femmes en difficultés.<br />

Cela implique donc qu’elle aura moins <strong>de</strong> temps<br />

disponible pour gagner un revenu d’emploi à temps partiel<br />

durant ses étu<strong>de</strong>s. Elle loue un appartement à<br />

Québec avec <strong>de</strong>s amis et elle se déplace en autobus.<br />

Stéphanie a présenté une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> prêts et<br />

bourses à l’ai<strong>de</strong> financière du gouvernement<br />

(www.afe.gouv.qc.ca) et elle a reçu un montant <strong>de</strong><br />

prêt <strong>de</strong> 2 440$. Elle n’était cependant pas admissible<br />

à une bourse car elle est toujours considérée<br />

à la charge <strong>de</strong> ses parents.<br />

Nous aurons comme <strong>de</strong>uxième candidat dans cet<br />

exercice, le cas <strong>de</strong> Justin. Il a complété un bac en<br />

physiothérapie avant d’entreprendre ses étu<strong>de</strong>s en<br />

mé<strong>de</strong>cine à 24 ans (pré-clinique en 2 ans). Justin<br />

habite en appartement avec sa copine; il travaille à<br />

temps partiel dans un centre <strong>de</strong> réadaptation et<br />

possè<strong>de</strong> une voiture usagée <strong>de</strong>puis un an.<br />

Puisqu’il a obtenu un diplôme <strong>de</strong> premier cycle<br />

universitaire précé<strong>de</strong>mment, il n’est plus considéré<br />

à la charge <strong>de</strong> ses parents. Il respecte donc le<br />

critère d’autonomie fixé par le programme gouvernemental<br />

et bénéficie <strong>de</strong> bourses supplémentaires.<br />

À ce jour, il a reçu 7 320$ en prêts étudiants,<br />

montant qu’il a accumulé <strong>de</strong>puis le début <strong>de</strong><br />

ses étu<strong>de</strong>s universitaires (trois années à 2 440$).<br />

Voici à quoi ressembleront leurs budgets annuels<br />

respectifs pour les <strong>de</strong>ux ou trois prochaines<br />

années.<br />

Jean-François Dussault-Turcotte<br />

jean-françois.dussault-turcotte@cma.ca<br />

REVENUS<br />

Lorsque notre budget est<br />

déficitaire, <strong>de</strong>ux options s’offrent<br />

à nous. Soit on réduit<br />

les dépenses, soit on augmente<br />

les revenus. Pour sa<br />

part, Stéphanie peut <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r<br />

un coup <strong>de</strong> main à ses<br />

parents pour l’ai<strong>de</strong>r à<br />

financer ses étu<strong>de</strong>s. Elle peut<br />

également travailler à temps partiel ou emprunter le<br />

manque à gagner sur une marge <strong>de</strong> crédit. Si elle déci<strong>de</strong><br />

d’emprunter sur une marge à raison <strong>de</strong> 685$ par mois en<br />

moyenne (8 220$/année), la <strong>de</strong>tte accumulée incluant les<br />

intérêts à la fin <strong>de</strong> ses trois années <strong>de</strong> pré-clinique sera <strong>de</strong><br />

27 739$ (considérant un taux d’intérêt à 6.00% durant les<br />

trois années).<br />

De son côté, Justin financera probablement son léger<br />

Stéphanie Justin<br />

(3 années) (2 année<br />

Revenu (emploi d’été et temps<br />

partiel) 2 000 $ 6 000 $<br />

Prêt étudiant 2 440 $ 3 660 $<br />

Bourse 6 115 $<br />

TOTAL 4 440 $ 15 775 $<br />

DÉPENSES<br />

Logement 3 860 $ 6 275 $<br />

Nourriture (épicerie et lunchs) 2 200 $ 2 600 $<br />

Transports 600 $ 2 000 $<br />

Frais <strong>de</strong> scolarité et livres 3 500 $ 3 600 $<br />

Vêtements et soins personnels 1 500 $ 1 350 $<br />

Divertissements et restaurants 1 000 $ 1 600 $<br />

TOTAL : 12 660 $ 17 425<br />

SURPLUS / (DÉFICIT)<br />

ANNUEL PRÉVU 8 220 $- 1 650<br />

Tableau 1: Budget annuel <strong>de</strong> Justin et Stéphanie<br />

7


Gestion MD Le GGlobbe && MMed - mardi 24 octobre<br />

PREMIÈRE PARTIE<br />

Cheminement financier d’un<br />

étudiant en mé<strong>de</strong>cine (suite)<br />

déficit avec sa marge <strong>de</strong> crédit. Son en<strong>de</strong>ttement total<br />

sur 2 ans sera d’environ 3 603$ (considérant un taux<br />

d’intérêt à 6.00% durant les <strong>de</strong>ux années). Lorsqu’un<br />

étudiant débute sa mé<strong>de</strong>cine après avoir complété un<br />

diplôme <strong>de</strong> premier cycle, il est important <strong>de</strong> vérifier la<br />

pério<strong>de</strong> d’admissibilité disponible au programme <strong>de</strong><br />

prêts et bourses. En effet, cela signifie qu’une stratégie<br />

peut être adoptée au début du doctorat jusqu’à la fin <strong>de</strong><br />

ses étu<strong>de</strong>s car le nombre <strong>de</strong> mois d’admissibilité au programme<br />

<strong>de</strong> prêts et bourses est limité et l’en<strong>de</strong>ttement<br />

total permis est <strong>de</strong> 36 000$.<br />

Le prochain article illustrera l’évolution <strong>de</strong> la situation<br />

financière <strong>de</strong> nos <strong>de</strong>ux étudiants dans la poursuite <strong>de</strong><br />

leurs étu<strong>de</strong>s en mé<strong>de</strong>cine. Nous verrons comment leurs<br />

budgets changeront durant l’externat avec l’arrivée <strong>de</strong><br />

nouvelles données. Selon les montants <strong>de</strong> prêts et bourses<br />

applicables, <strong>de</strong> même que <strong>de</strong> leurs nouveaux choix<br />

financiers, nous serons en mesure <strong>de</strong> constater l’importance<br />

d’une bonne planification.<br />

N’oublions pas que les hypothèses utilisées dans cette<br />

étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> cas sont à titre indicatif seulement et les estimations<br />

peuvent varier en fonction <strong>de</strong> chaque individu. Si<br />

vous désirez faire l’analyse <strong>de</strong> votre situation financière<br />

8<br />

personnelle et ainsi maximiser les ressources mises à<br />

votre disposition, n’hésitez pas à m’appeler et il me fera<br />

plaisir <strong>de</strong> vous ai<strong>de</strong>r.<br />

À bientôt,<br />

Jean François<br />

Jean François Dussault-Turcotte<br />

Conseiller Financier Associé<br />

Groupe Financier MD, Place <strong>de</strong> la Cité<br />

418-657-6601 ou 1-800-463-6288<br />

jean-francois.dussault-turcotte@cma.ca


Politique Le GGlobbe && MMed - mardi 24 octobre<br />

Penser et dépenser<br />

Je vois dans le tollé qu’ont déclenché les propos<br />

<strong>de</strong> Mario Dumont une démonstration <strong>de</strong> la faible<br />

confiance en soi <strong>de</strong>s Québécois, <strong>de</strong> même qu’une utilisation<br />

désespérée <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d’excuses publiques à <strong>de</strong>s<br />

fins politiques. Il y a quelque temps, le chef <strong>de</strong> l’Action<br />

démocratique du Québec a soutenu que Pierre Corbeil, le<br />

ministre <strong>de</strong>s Ressources naturelles, mentait comme un<br />

arracheur <strong>de</strong> <strong>de</strong>nts en ce qui concerne la crise <strong>de</strong> l’industrie<br />

forestière qui touche le Québec. M. Corbeil étant<br />

<strong>de</strong>ntiste <strong>de</strong> profession, il n’en a pas fallu plus pour que<br />

l’association <strong>de</strong>s chirurgiens <strong>de</strong>ntistes <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à Mario<br />

Dumont <strong>de</strong> s’excuser. Les <strong>de</strong>ntistes trouvent que M.<br />

Dumont salit leur travail professionnel. Il faut quand<br />

même réaliser que l’expression « mentir comme un<br />

arracheur <strong>de</strong> <strong>de</strong>nts » est très ancienne et bien implantée<br />

dans la langue française, et que le chef <strong>de</strong> l’ADQ l’a utilisée<br />

à titre <strong>de</strong> figure <strong>de</strong> style, et non comme insulte<br />

envers un ordre professionnel. J’espère que l’association<br />

<strong>de</strong>s chirurgiens <strong>de</strong>ntistes développera une maturité et un<br />

sens <strong>de</strong> l’autocritique qui lui ont fait défaut.<br />

*****<br />

Tout le mon<strong>de</strong> trouve inacceptable que Harper veule<br />

quitter le protocole <strong>de</strong> Kyoto. Avez-vous réfléchi un<br />

instant à ce que vous avez fait pour respecter le cadre <strong>de</strong><br />

cet accord? À voir les moteurs tourner au ralenti quinze<br />

minutes pour réchauffer les habitacles, à voir les gens<br />

rouler à 125 km/h sur l’autoroute et ainsi consommer<br />

beaucoup plus d’essence qu’à 100 km/h (par le principe<br />

<strong>de</strong> résistance exponentielle <strong>de</strong> l’air), je me <strong>de</strong>man<strong>de</strong> qui<br />

est le plus à critiquer sur le respect <strong>de</strong> Kyoto. Ce n’est<br />

pas parce qu’un premier ministre signe un traité que le<br />

Canada vire au vert, et ce n’est pas parce le Premier<br />

Ministre rationalise l’ancienne paraphe que le pays pollue<br />

plus. Changez votre mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> vie avant <strong>de</strong> critiquer<br />

les politiques fédérales.<br />

*****<br />

Quelques jours après la tragédie du viaduc <strong>de</strong> la<br />

Concor<strong>de</strong>, le gouvernement Charest a annoncé qu’il<br />

bonifiait <strong>de</strong> 10 millions <strong>de</strong> dollars les subventions<br />

accordées à l’industrie du film pour l’année en cours. Le<br />

budget d’origine étant <strong>de</strong> 12 millions, les Libéraux affirment<br />

que cette allocation permettra d’éviter une crise du<br />

cinéma. Comment un gouvernement peut-il faire appa-<br />

10<br />

Rémi Savard-Dolbec<br />

rsdolbec@hotmail.com<br />

«Les actions sont beaucoup plus constructives<br />

que les réactions»<br />

raître 10 millions <strong>de</strong> dollars dans<br />

le cadre d’un budget jugé sans marge <strong>de</strong> manœuvre afin<br />

<strong>de</strong> financer une industrie malsaine mais représentant un<br />

puissant lobby, alors que <strong>de</strong>s viaducs tombent sur <strong>de</strong>s<br />

gens à certains endroits <strong>de</strong> la province?<br />

L’industrie du cinéma québécois est une machine redoutable.<br />

Les gouvernements faisant pleuvoir les millions,<br />

les cinéastes ne sont pas obligés <strong>de</strong> réaliser <strong>de</strong>s films<br />

rentables, donc appréciés du public, afin <strong>de</strong> se financer.<br />

Aucun gouvernement n’a cependant le courage d’affronter<br />

le lobby du cinéma en restructurant les métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />

financement, donc chacun signe les chèques en espérant<br />

acheter l’appréciation du peuple. Ces 10 millions-là,<br />

pensez-vous qu’ils auraient été plus utiles dans la santé,<br />

les transports et l’éducation?<br />

Chaque palier <strong>de</strong> gouvernement <strong>de</strong>vrait, avant <strong>de</strong> se<br />

lancer dans toutes sortes d’extravagances, voir à compléter<br />

sa mission première : fournir <strong>de</strong>s services à la<br />

population. Cependant, afin <strong>de</strong> donner à tous l’apparence<br />

d’une société où il fait bon vivre, les partis politiques en<br />

quête <strong>de</strong> réélection distribuent <strong>de</strong>s centaines <strong>de</strong> millions<br />

à gauche et à droite. Chaque année, <strong>de</strong>s organisateurs<br />

d’événements, <strong>de</strong>s regroupements quelconques et <strong>de</strong>s<br />

artisans idéologistes comptent sur le gouverne-maman<br />

comme source <strong>de</strong> financement. Une telle bonbonnière à<br />

millions ne peut pas susciter l’amélioration <strong>de</strong> la société.<br />

Pour réussir cela, il faut appliquer la théorie <strong>de</strong> l’évolution<br />

<strong>de</strong> Darwin, la loi <strong>de</strong> la jungle. Ce n’est pas juste pour<br />

tout le mon<strong>de</strong>, vrai, mais au bout du compte, la société<br />

progresse. Des Québécois bien éduqués, profitant d’un<br />

réseau routier efficace et sécuritaire et jouissant d’une<br />

santé leur donnant <strong>de</strong>s ailes sont plus en mesure <strong>de</strong> bâtir<br />

un Québec à l’économie florissante. Et c’est seulement<br />

lorsqu’on a une économie prospère et une <strong>de</strong>tte nulle<br />

qu’on peut se permettre <strong>de</strong> dépenser <strong>de</strong> l’argent à gauche<br />

et à droite afin <strong>de</strong> satisfaire tout le mon<strong>de</strong>.<br />

Malheureusement, tout le mon<strong>de</strong> sait que dans la balance<br />

<strong>de</strong> la politique, la rationalité ne fait pas le poids contre<br />

l’émotivité <strong>de</strong>s électeurs et <strong>de</strong>s élus. À vous <strong>de</strong> prendre<br />

la lour<strong>de</strong> décision <strong>de</strong> faire basculer les plateaux..


Le GGlobbe && MMed - mardi 24 octobre Vie étudiante<br />

ACTIVITÉS DE LA SEMAINE<br />

Cette semaine...<br />

Bonjour à tous !<br />

J’ai pris comme résolution <strong>de</strong> début <strong>de</strong> mandat <strong>de</strong><br />

vous informer à toutes les semaines <strong>de</strong>s activités à<br />

venir pour vous divertir. Voici donc :<br />

Pour la semaine du 23 au 27 octobre :<br />

Mercredi le 25 : Conférence Finances personnelles<br />

pour futurs mé<strong>de</strong>cins, en collaboration avec<br />

la Direction <strong>de</strong>s Affaires Étudiantes et le Dr.<br />

Gilles Bernier, professeur <strong>de</strong> la faculté <strong>de</strong>s<br />

sciences <strong>de</strong> l’administration. Une conférence<br />

sur l’indépendance financière <strong>de</strong>s étudiants<br />

qui n’est financée par aucune compagnie<br />

bancaire ou d’assurance. Un peu d’objectivité…<br />

À 11h30 au 1337, durée d’environ 40 minutes<br />

Surprise alimentaire fournie par le RÉMUL !!<br />

Jeudi le 26 : Association Générale <strong>de</strong>s étudiants du<br />

RÉMUL où vous serez appelés à donner votre<br />

opinion sur les sujets <strong>de</strong> l’heure vous<br />

touchant (tels la grève <strong>de</strong>s spécialistes<br />

et le gel/dégel <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> scolarité).<br />

À 16h30 au 2337, durée d’environ 1<br />

heure<br />

De la pizza sera au ren<strong>de</strong>z-vous !<br />

Je vous invite joyeusement à regar<strong>de</strong>r le calendrier<br />

<strong>de</strong>s activités du RÉMUL et <strong>de</strong> ses<br />

comités sur le site web du RÉMUL :<br />

www.fmed.ulaval.ca/remul/<br />

où toutes les activités sont mises à jour<br />

régulièrement.<br />

Pour toute question ou commentaire, n’hésitez<br />

pas à me contacter !!<br />

Gabrielle Larouche, VP interne au RÉMUL<br />

gabrielle.larouche.1@ulaval.ca<br />

11


CRIAC Le GGlobbe && MMed - mardi 24 octobre<br />

De l’In<strong>de</strong> et <strong>de</strong> ses enfants<br />

Écrire l’impossible, raconter un méli-mélo <strong>de</strong> sentiments se cherchant<br />

les uns les autres et qui se rencontrent tous à la fois. Le<br />

mon<strong>de</strong>, le découvrir, c’est presque une poésie : si beau, si insaisissable<br />

dans sa totalité. De son essence en surgit notre mémoire,<br />

notre vécu, <strong>de</strong>s o<strong>de</strong>urs, <strong>de</strong>s sons, <strong>de</strong>s rencontres. De ses vers les<br />

idées meurent, elles n’existent plus : seules les impressions<br />

restent, adieu la certitu<strong>de</strong> ! Des mots nous donnent <strong>de</strong>s émotions,<br />

<strong>de</strong>s êtres humains, <strong>de</strong>s souvenirs, et tout s’entremêle. Il y a <strong>de</strong>s<br />

images <strong>de</strong> cette poésie qui se racontent mal, mais essayons tout<br />

<strong>de</strong> même.<br />

Dans ce mon<strong>de</strong> gigantesque, l’homme se crée un petit mon<strong>de</strong><br />

bien à lui qu’il appelle sa famille.<br />

Neelofar, 15 ans, enfant <strong>de</strong> la rue, Delhi<br />

Ces images, ce sont celles qui provoquent ce tourbillon qui nous<br />

monte à la gorge, alors que nous en sommes seulement les<br />

témoins : ce sont d’autres qui les vivent vraiment. Voyager, ce<br />

n’est pas se bala<strong>de</strong>r, c’est plutôt errer d’image en image, assis<br />

plus ou moins confortablement dans notre perception <strong>de</strong>s choses<br />

afin <strong>de</strong> refaire le plus gros casse-tête qui soit : en In<strong>de</strong>, il est<br />

formé d’un milliard trois cent millions <strong>de</strong> pièces. Plus <strong>de</strong><br />

morceaux que la boîte ne peut en contenir : On en laisse donc <strong>de</strong><br />

côté, ceux qui gênent au paysage que l’on voudrait construire.<br />

On en écartera au moins dix huit millions, <strong>de</strong>s enfants. Comme<br />

Neelofar, dont le petit mon<strong>de</strong> ne tenait sûrement plus pour mille<br />

et une raisons, ils ont du s’en remettre au gigantesque, non plus<br />

12<br />

Une famille dans le désert du Thar<br />

François Lemay<br />

françois.lemay.5@ulaval.ca<br />

gran<strong>de</strong>ur nature, mais gran<strong>de</strong>ur sauvage : la Rue. Ils ramassent<br />

les déchets, mendient, cirent les chaussures, ven<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> tout<br />

jusqu’à leur corps, s’il le faut, pourvu que ce soir ils ne doivent<br />

pas encore fermer leurs petits yeux avec le ventre qui hurle.<br />

L’instinct <strong>de</strong> survie peut-être, du moins serait-ce le premier pas<br />

pour certains afin <strong>de</strong> reconnaître ces enfants comme <strong>de</strong>s êtres<br />

humains à part entière. Et pourtant, ils sont encore bien plus. Ils<br />

aiment rire, ils aiment découvrir, ils aiment <strong>de</strong>ssiner, ils<br />

aimeraient sûrement aller à l’école aussi et avoir quelque lieu où<br />

vivre.<br />

Dans un train au Gujarat : la joie <strong>de</strong>s enfants<br />

Que les souvenirs coulent. L’enfant <strong>de</strong> la rue, on le voit partout.<br />

Le matin, c’est à la gare (où il aura sûrement passé la nuit si la<br />

police n’a pas voulu lui faire un mauvais coup), alors qu’il vous<br />

vend le journal, du garam cay, <strong>de</strong>s samoses, <strong>de</strong>s noix, <strong>de</strong>s jouets.<br />

Puis, il vient vous voir, faisant un spectacle avec son frère ou sa<br />

sœur pour recevoir quelques roupies. Ou pas <strong>de</strong> spectacle du<br />

tout, le scénario est déjà suffisamment triste <strong>de</strong> toute façon. Le<br />

prochain, pendant que le train approche, vous fait comprendre<br />

avec les trois mots d’anglais qu’il connait qu’il voudrait bien que<br />

vous l’embarquiez avec vous pour Delhi, fuir d’où il vient pour<br />

y trouver du travail. Devant vos yeux, vous êtes en train d’essayer<br />

<strong>de</strong> vous excuser d’être ce que vous êtes à ce jeune garçon, et<br />

<strong>de</strong>ux copains passent sur le quai, l’un transportant l’autre,<br />

quadraplégique. Des roupies ? Il semble que personne ne s’en<br />

soucie; on peut hausser le ton et lever la main sur eux s’ils <strong>de</strong>viennent<br />

encombrants. Avant <strong>de</strong> sortir du train, un petit bonhomme<br />

<strong>de</strong> peut-être neuf ans rampe sur le sol crasseux, nu-pieds, torse<br />

nu. C’est qu’il utilise son chandail tout troué pour nettoyer le<br />

plancher, pour la semelle <strong>de</strong> vos chaussures. Il vous observe <strong>de</strong><br />

ses grands yeux et vous ne savez déchiffrer son regard. Des<br />

roupies ? Parfois on les surprend à sortir quelques secon<strong>de</strong>s <strong>de</strong>


Le GGlobbe && MMed - mardi 24 octobre CRIAC<br />

De l’In<strong>de</strong> et <strong>de</strong> ses enfants (suite)<br />

leur enfer et à voir une lueur d’espoir dans leurs yeux. Vous êtes<br />

blancs comme l’étranger <strong>de</strong>s panneaux publicitaires, un petit<br />

quelque chose qui l’émerveille.<br />

Plus tard, vous prenez votre repas du soir, bien confortable dans<br />

le restaurant bon marché du quartier, en tâchant <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>r bien<br />

loin le spectre du bidonville que vous avez plus qu’aperçu : à sa<br />

taille, vous ne pouviez le manquer ni vous empêcher d’imaginer<br />

la quantité incalculable d’enfants qui essaient d’y avoir une<br />

enfance. Vous payez la note et sortez. Une mère attend déjà à la<br />

porte une main à la bouche, un signe pour montrer qu’elle a plus<br />

que besoin <strong>de</strong>s restes pour nourrir l’enfant <strong>de</strong> quelques mois<br />

qu’elle a au bras. Il se fait tard, trop tard pour s’en tirer sains et<br />

sauf <strong>de</strong> conscience jusqu’à l’hôtel : la misère vous éclate au nez.<br />

Si vous êtes à Bombay, à Delhi, à Calcutta, à Jaipur, dans n’importe<br />

quelle gran<strong>de</strong> ville, les trottoirs sont aussi remplis que le<br />

jour. Mais la nuit tombée, ils <strong>de</strong>viennent un dortoir continu. Des<br />

enfants nus dorment un peu partout. Au coin <strong>de</strong> la rue, un bout<br />

<strong>de</strong> chou tape <strong>de</strong> ses petits pieds sur sa mère endormie. Les statistiques<br />

disent que ses chances <strong>de</strong> survie jusqu’à l’âge <strong>de</strong> 5 ans ne<br />

sont pas reluisantes. La rationalité <strong>de</strong>s chiffres nous parle parfois<br />

<strong>de</strong> façon cruelle.<br />

Si j’étais la pluie, j’irais à ceux qui n’ont pas d’eau. Je leur dirais<br />

: j’arrive.<br />

Sumitra, 12 ans, enfant <strong>de</strong> la rue<br />

Voici donc l’enfant que l’on voit et revoit en In<strong>de</strong> à tous les jours,<br />

toutes les nuits, et même après son retour, on le voit et le revoit<br />

encore. La mémoire est une faculté qui oublie, le cœur non. On<br />

se couche au soir, on repense à lui, on se <strong>de</strong>man<strong>de</strong> ce qu’il est<br />

<strong>de</strong>venu, pourquoi Ça, pourquoi Lui. Il n’est plus un enfant «<br />

invisible » pour nous, et l’autre bout du mon<strong>de</strong>, ça ne l’est plus<br />

vraiment. Nous l’avons côtoyé, nous l’avons touché, nous lui<br />

avons parlé, nous savons mieux que jamais qui il est, qu’il y a<br />

une vie quelque part loin d’ici qui se démène, qui importe autant<br />

que n’importe quelle autre. Et, par chance, l’enfant existera toujours,<br />

un mon<strong>de</strong> à bâtir digne <strong>de</strong> son existence, toujours une<br />

façon d’être ce que l’on est après tout.<br />

Les enfants <strong>de</strong> Khajurao<br />

Cette année, l’UNICEF fait campagne dans le cadre du programme<br />

Des écoles pour l’Afrique pour la construction d’écoles<br />

au Malawi. Ce sont quarante cinq millions d’enfants en Afrique<br />

subsaharienne qui n’ont pas accès à l’éducation. Aidons-les à se<br />

relever <strong>de</strong> leur pauvreté, à se donner la chance <strong>de</strong> suivre le<br />

chemin vers l’égalité <strong>de</strong>s chances. Des étudiantes et étudiants<br />

participeront à la campagne <strong>de</strong> financement, laissez-vous porter<br />

par le mon<strong>de</strong> que nous ne voyons pas, par ses millions <strong>de</strong><br />

sourires et <strong>de</strong> larmes invisibles que nous appelons l’humanité.<br />

Laissons-nous aller au rêve pour que les enfants le puissent aussi.<br />

Il y a <strong>de</strong> ces espoirs qui se racontent mal; essayons tout <strong>de</strong> même.<br />

Si vous avez <strong>de</strong>s commentaires ou <strong>de</strong>s questions quant à la situation<br />

<strong>de</strong>s enfants dans le mon<strong>de</strong>, à la découverte <strong>de</strong> l’In<strong>de</strong> ou tout<br />

autre sujet, n’hésitez surtout pas à me contacter, il me fera le plus<br />

grand <strong>de</strong>s plaisirs d’échanger avec vous.<br />

13


Concours <strong>de</strong> nouvelles littéraires Le GGlobbe && MMed - mardi 24 octobre<br />

Nouvelles littéraires<br />

Ce matin-là, le réveil fut difficile pour Émilie,<br />

étudiante en mé<strong>de</strong>cine. Elle sortait péniblement<br />

d’un sommeil agité, qui ne lui avait pas vraiment<br />

permis <strong>de</strong> se reposer. Tout l’incitait à rester<br />

chez elle cette journée-là… Pour commencer, le<br />

temps était gris, pluvieux : une vraie journée<br />

d’automne. Tout en se préparant, elle essaya <strong>de</strong> se<br />

remémorer le cauchemar qui l’avait terrifiée toute<br />

la nuit… Celui qui l’avait réveillée en sueurs vers<br />

3h du matin. Un horrible pressentiment la suivait<br />

<strong>de</strong>puis son réveil, lui serrant le cœur. La journée<br />

venait à peine <strong>de</strong> commencer et déjà, elle l’anticipait.<br />

Fin prête pour une journée remplie <strong>de</strong> cours,<br />

elle se dirigea vers le Vandry. À sa sortie <strong>de</strong>s rési<strong>de</strong>nces,<br />

elle ne remarqua pas la silhouette voûtée,<br />

à la démarche saccadée, qui la suivait. Une fois<br />

rendue au Vandry, elle rejoignit <strong>de</strong>s amis, mais la<br />

sensation du matin ne la quittait pas et elle ressentait<br />

une peur intense. Chaque souffle la faisait sursauter,<br />

le moindre bruit étrange la remplissait <strong>de</strong><br />

méfiance… Même les bruits <strong>de</strong> construction lui<br />

semblaient suspects. Ne sachant pas trop quoi<br />

craindre, elle finit malgré tout par passer outre son<br />

pressentiment du matin.<br />

Ce même matin, un homme âgé ouvrit les<br />

yeux en sursaut, dans sa chambre aseptisée, aux<br />

murs blancs. Si quelqu’un l’avait surpris à son<br />

réveil, on aurait suspecté quelque chose d’anormal<br />

: l’éclat <strong>de</strong> son regard en disait long sur son état. Il<br />

fit lui-même sa toilette, chose inusitée, puisqu’on<br />

14<br />

Cette année, pour l’Halloween, le Globe, a organisé<br />

un concours <strong>de</strong> nouvelles littéraires ayant pour<br />

thème la peur. L’ensemble <strong>de</strong>s nouvelles reçues<br />

seront publiées dans cette édition ainsi que dans la<br />

prochaine, après la mi-session. Merci beaucoup<br />

aux participants, et nous espérons que vous aurez<br />

autant <strong>de</strong> plaisir que nous à les lire!<br />

Histoire d’horreur<br />

s’en occupait pour lui <strong>de</strong>puis plusieurs années,<br />

après quoi il se dirigea vers la sortie <strong>de</strong> l’hôpital,<br />

d’un pas assuré, mû par une volonté incompréhensible.<br />

Personne ne l’arrêta, parce que pas un ne le<br />

reconnut : il était comme métamorphosé. Lui qui,<br />

<strong>de</strong>puis plusieurs années, avait tant <strong>de</strong> mal à se<br />

déplacer et à formuler <strong>de</strong>s idées cohérentes, lui qui<br />

se sentait dépérir <strong>de</strong> jour en jour et qui ne recevait<br />

plus <strong>de</strong> visite, se souvenait très bien <strong>de</strong> son rêve.<br />

Une voix qu’il connaissait, une voix étrangement<br />

calme lui avait parlé d’un traitement contre la<br />

vieillesse, une métho<strong>de</strong> soit-disant infaillible pour<br />

que le corps cesse <strong>de</strong> vieillir. Il s’était vu retrouver<br />

ses esprits et du même coup, l’amour que sa<br />

famille avait pour lui, autrefois, avant qu’il ne<br />

<strong>de</strong>vienne… bizarre. Du jour au len<strong>de</strong>main, on<br />

l’avait admis à l’hôpital, parmi les autres vieillards<br />

séniles. Toutefois, Hector avait la nette<br />

impression qu’il n’aurait jamais dû se retrouver<br />

parmi eux.<br />

Sans trop connaître les rues qu’il empruntait,<br />

il se dirigeait vers un endroit qu’il n’avait<br />

jamais fréquenté : l’<strong>Université</strong> <strong>Laval</strong>. Il voyait<br />

<strong>de</strong>s images dans sa tête, <strong>de</strong>s mots apparaissaient,<br />

lui indiquant la voie. S’il avait été aussi luci<strong>de</strong><br />

qu’il le croyait, il se serait aperçu du caractère<br />

anormal <strong>de</strong> la situation. Sans se questionner, il<br />

écoute dans sa tête et exécute « les ordres ». Il se<br />

tapit <strong>de</strong>rrière un mur et attendit. Lorsque enfin, sa<br />

cible apparut dans son champ <strong>de</strong> vision, il commença<br />

à la suivre. En effet, dans son rêve, on lui


Le GGlobbe && MMed - mardi 24 octobre Concours <strong>de</strong> nouvelles<br />

Histoire d’horreur (suite)<br />

avait parlé <strong>de</strong> cette jeune femme comme <strong>de</strong> son «<br />

salut ». Une fois qu’elle eut pénétré les portes du<br />

Vandry, Hector eut l’impression <strong>de</strong> perdre la<br />

maîtrise <strong>de</strong> son corps, si bienfaisante <strong>de</strong>puis le<br />

matin. S’il avait vraiment été guéri <strong>de</strong> sa maladie,<br />

le vieillard aurait reconnu la femme qu’il suivait<br />

<strong>de</strong>puis les rési<strong>de</strong>nces; il aurait reconnu sa petite<br />

fille. Soudain, sa conscience bascula.<br />

Aucun <strong>de</strong>s étudiants qui déambulaient ne vit<br />

le changement s’opérer sur ce vieillard. De l’extérieur,<br />

il était resté i<strong>de</strong>ntique, il n’avait même pas<br />

cessé <strong>de</strong> marcher. C’est en effet ce que son corps<br />

fît pendant les 4 heures qui suivirent : marcher.<br />

Arrivé à un point où ses jambes atrophiées le firent<br />

vaciller, il se redirigea vers le Vandry. Il n’était<br />

plus lui-même, mais son odorat reconnut, dès son<br />

entrée dans le pavillon, l’o<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> sa potion miracle.<br />

Il avançait vers elle et, comme <strong>de</strong> fait, l’o<strong>de</strong>ur<br />

<strong>de</strong>venait <strong>de</strong> plus en plus perceptible. Il se trouva<br />

enfin <strong>de</strong>vant une porte barrée, qu’il ouvrit suite à<br />

une manoeuvre habile et méthodique, qu’on ne<br />

l’aurait jamais vu faire s’il avait été lui-même. Il<br />

était seul dans cette gran<strong>de</strong> pièce lorsqu’il retrouva<br />

ses esprits. Il s’imprégna immédiatement <strong>de</strong><br />

l’o<strong>de</strong>ur et ne se posa aucune question sur la façon<br />

dont il s’était retrouvé dans cette pièce. Il ne se<br />

questionna pas non plus sur la présence <strong>de</strong><br />

plusieurs rangées <strong>de</strong> boîtes <strong>de</strong> métal <strong>de</strong> gran<strong>de</strong><br />

taille. En fait, son cœur était rempli d’une joie<br />

intense, d’une excitation hors-norme, qui lui enlevait<br />

tout repère. Cette o<strong>de</strong>ur était celle <strong>de</strong> son rêve,<br />

celle qui lui permettrait <strong>de</strong> cesser <strong>de</strong> vieillir. Il se<br />

rappelait la procédure. L’o<strong>de</strong>ur se répandait à travers<br />

les caissons <strong>de</strong> métal, il s’approcha donc d’un<br />

<strong>de</strong>s caissons. Il <strong>de</strong>vait ensuite suivre cette procédure<br />

qu’une voix lui dictait : tout d’abord fermer<br />

ses yeux, ensuite ouvrir le caisson et… boire.<br />

Émilie avait définitivement mis <strong>de</strong> côté ses<br />

angoisses du matin, à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> force distractions.<br />

Elle se promenait, seule, au rez-<strong>de</strong>-chaussée <strong>de</strong><br />

son pavillon. Elle allait rejoindre <strong>de</strong>s amis avant<br />

son laboratoire d’anatomie. Il était un peu tôt,<br />

mais elle n’avait rien <strong>de</strong> mieux à faire pour perdre<br />

du temps. En arrivant à proximité du laboratoire,<br />

elle trouva une porte ouverte. Comme il était<br />

encore tôt, elle se <strong>de</strong>mandait qui pouvait bien être<br />

arrivé. Un frisson la parcourut alors même qu’elle<br />

ressentait une impression <strong>de</strong> déjà-vu… C’était son<br />

cauchemar qui avait débuté <strong>de</strong> cette façon. Elle se<br />

mit à grelotter violemment tout en continuant d’avancer,<br />

comme si une main poussait dans son dos.<br />

En pénétrant dans la pièce, elle posa une main horrifiée<br />

contre sa bouche et toute parole refusa d’en<br />

sortir. Elle était paralysée par l’horreur <strong>de</strong> sa<br />

vision. Il y avait si longtemps qu’elle n’avait pas<br />

vu cette silhouette. Son grand-père se tenait <strong>de</strong>vant<br />

elle, courbé au <strong>de</strong>ssus d’un « cercueil » , comme<br />

elle les appelait. Il était en train <strong>de</strong> saper goulûment<br />

le liqui<strong>de</strong> <strong>de</strong> conservation d’un corps… et ce<br />

fut la <strong>de</strong>rnière chose qu’elle vit avant <strong>de</strong> s’évanouir.<br />

Hector ne goûtait même pas sa potion. Il ne<br />

faisait que l’avaler. Ses effets se faisaient<br />

d’ailleurs ressentir, il sentait le feu dans sa<br />

bouche, son œsophage et dans son estomac, <strong>de</strong><br />

même que <strong>de</strong>s étourdissements… Il faut souffrir<br />

pour rajeunir, se dit-il, jusqu’au moment où ses<br />

jambes ne le soutinrent plus. Il s’effondra sur le<br />

sol, pour ne plus jamais se relever.<br />

Émilie entendit <strong>de</strong>s voix qui la firent revenir<br />

à elle. Son amie, penchée au –<strong>de</strong>ssus d’elle, sanglotait<br />

en murmurant inintelligiblement. Un<br />

remue-ménage intense déplaçait <strong>de</strong> l’air tout<br />

autour d’elles. On transportait un homme sur une<br />

civière et étudiants comme enseignants contemplaient<br />

la scène d’un air désolé. Soudain, Émilie se<br />

souvint. Son grand-père, le corps, l’o<strong>de</strong>ur vaguement<br />

écœurante… Au milieu du brouhaha, elle<br />

perçut une voix très claire qui prononçait son nom,<br />

doucement : Émilie, Émilie….. N’arrivant pas à<br />

localiser la personne qui lui parlait et qui pourtant<br />

semblait toute proche d’elle, Émilie comprit. Elle<br />

comprit qu’il lui faudrait faire taire cette voix<br />

toute sa vie, ne pas lui répondre sous peine d’être<br />

hospitalisée. Ne pas l’écouter. Ne pas l’écouter. Ne<br />

pas la laisser lui empoisonner la vie. Ne pas l’écouter.<br />

Comme son grand-père avait réussit à faire<br />

si longtemps.<br />

15


Assemblée générale<br />

du RÉMUL<br />

SOYE<br />

Jeudi 26 octobre 2006<br />

16h30<br />

Local 2337


Points discutés<br />

-Rapport <strong>de</strong>s officiers<br />

-Grève<br />

-Frais <strong>de</strong> scolarité et financement<br />

post-secondaire<br />

Z-Y!<br />

La pizza est offerte par le RÉMUL à tous<br />

les participants!<br />

L’assemblée générale est l’OCCASION pour vous <strong>de</strong> faire<br />

connaître votre opinion en ce qui concerne les affaires <strong>de</strong><br />

votre association. C’est votre tribune en tant que membre<br />

pour faire valoir vos points <strong>de</strong> vue sur les dossiers<br />

rémuliens et poser toutes vos questions aux exécutants. Le<br />

RÉMUL vous remercie <strong>de</strong> venir en grand nombre!


Concours <strong>de</strong> nouvelles littéraires Le GGlobbe && MMed - mardi 24 octobre<br />

Le rêve<br />

Il conduisait sa voiture pour rentrer chez lui<br />

en cette soirée pluvieuse <strong>de</strong> la fin du mois d’octobre.<br />

Il se sentait dans un état pitoyable. L’alcool<br />

était encore bien présent dans son corps et influençait<br />

ses pensées. Le mon<strong>de</strong> extérieur lui semblait<br />

vague et confus, et réapparaissait entre<br />

chaque coup d’essuie-glaces. L’effet <strong>de</strong> l’alcool<br />

lui était très désagréable; il se dit qu’il ne boirait<br />

plus jamais. Le parcourt qui le menait chez lui<br />

était tout <strong>de</strong> même court et dans une zone rési<strong>de</strong>ntielle;<br />

il savait qu’il n’avait aucune chance <strong>de</strong> se<br />

faire prendre par la police. Cette soirée-là, comme<br />

il avait très hâte d’arriver chez-lui, il monta le volume<br />

<strong>de</strong> la radio et accéléra un peu, afin d’en finir<br />

au plus vite avec cette journée.<br />

Un bruit violent se fit alors entendre à l’extérieur<br />

et cela résonna dans tout le véhicule. Il<br />

pensa qu’il avait sûrement percuté quelque chose,<br />

probablement un animal. Il voulu d’abord continuer,<br />

mais le doute vint s’installer dans son esprit<br />

confus. Il arrêta le véhicule, ouvrit la portière et<br />

mit un pied sur l’asphalte trempé par la pluie. Il se<br />

retourna lentement, comme s’il n’était pas prêt à<br />

faire face à la vision qui l’attendait. Une masse<br />

blanche était étendue par terre. «Un fantôme ? »<br />

pensa-t-il, croyant <strong>de</strong> plus en plus <strong>de</strong>venir fou.<br />

Puis, l’horreur s’installa dans son esprit lorsqu’il<br />

vit la petite citrouille pleine <strong>de</strong> friandises à côté <strong>de</strong><br />

ce qui avait autrefois été vivant. Il réalisa<br />

soudainement qu’aujourd’hui était l’Haloween.<br />

Mais que faisait ce gamin à la passer à une heure<br />

pareille ? Les battements <strong>de</strong> son cœur lui martelaient<br />

les tempes. Aucune issue à ce cauchemar<br />

n’était visible. Il se dit qu’il n’irait pas moisir une<br />

vingtaine d’années en prison, qu’il ne méritait pas<br />

une telle chose, qu’il était un homme bon. Pris<br />

d’un accès <strong>de</strong> folie, il souleva la lour<strong>de</strong> grille<br />

métallique recouvrant la bouche d’égout juste à<br />

côté d’eux. Il prit l’enfant baignant dans une<br />

masse <strong>de</strong> pluie et <strong>de</strong> sang et le lança dans l’ouverture<br />

créée. Avec le peu d’énergie qu’il lui restait, il<br />

replaça la grille puis tomba sur le sol. Il sentait<br />

qu’il allait perdre connaissance, mais il savait<br />

18<br />

qu’il <strong>de</strong>vait se relever et se sauver au plus vite <strong>de</strong><br />

cet endroit. C’est alors que du fond <strong>de</strong> l’égout jaillit<br />

un bruit <strong>de</strong> gémissement. Un énorme brouillard<br />

tomba sur l’homme qui perdit contact avec la réalité.<br />

Le soleil le réveilla. Il était dans son lit chez<br />

lui. Il laissa échapper un profond soupir <strong>de</strong><br />

soulagement, puis explosa <strong>de</strong> bonheur. Jamais il<br />

n’avait fait un pareil rêve. Il comprit que ce rêve<br />

n’était rien d’autre qu’une révélation mystique qui<br />

survenait pour lui enseigner un message. Jamais<br />

plus il ne toucherait à <strong>de</strong> l’alcool en prenant le<br />

volant, se dit-il. Sa vie allait prendre une nouvelle<br />

direction. Il regarda par la fenêtre, mais étrangement,<br />

elle ne semblait pas être au même endroit<br />

que d’habitu<strong>de</strong>. Il pensa que ce <strong>de</strong>vait être cet horrible<br />

cauchemar qui avait troublé ses sens. Il se<br />

leva pour prendre un verre d’eau, mais échappa le<br />

verre par terre aussitôt qu’il le prit et il se fracassa<br />

sur le sol. Il se pencha afin <strong>de</strong> ramasser les<br />

morceaux, mais il n’y arrivait pas. Ses mains lui<br />

obéissaient mal. Il les regarda, elles étaient troubles<br />

et mal définies. Il ne savait plus quel mal le<br />

rongeait et décida <strong>de</strong> retourner s’étendre un peu.<br />

Cependant, en se relevant, il constata qu’il n’était<br />

plus dans sa maison, mais à l’extérieur. et il pleuvait.<br />

Il y avait une foule autour <strong>de</strong> lui qui le cernait.<br />

Cette hor<strong>de</strong> semblait en furie contre lui, et lui<br />

hurlait <strong>de</strong>s mots qu’il ne comprenait pas. La foule<br />

commença à lui jeter <strong>de</strong>s pierres. Paralysé par la<br />

douleur lancinante causée par les projectiles, il vit<br />

que ses bourreaux étaient composés <strong>de</strong>s centaines<br />

<strong>de</strong> petits fantômes. Dans ce tourbillon d’émotions<br />

et d’images survoltées, il perdit à nouveau contact<br />

avec la réalité.<br />

Il se réveilla une fois <strong>de</strong> plus dans son lit.<br />

Non, ce n’était pas le sien. En pivotant la tête, il<br />

vit les barreaux <strong>de</strong> métal traverser une petite<br />

fenêtre, cette fois terriblement fixe, <strong>de</strong> ce qui<br />

était sa cellule. Il regarda ses mains elles aussi<br />

clairement définies et put voir qu’elles étaient<br />

tâchées <strong>de</strong> sang séché.


Le GGlobbe && MMed - mardi 24 octobre Concours <strong>de</strong> nouvelles littéraires<br />

Mathias a peur<br />

Mathias a peur. Il a toujours eu peur. Et maintenant<br />

peur d’avoir peur.<br />

Tout a commencé le jour <strong>de</strong> sa naissance.<br />

Mathias est né le 13 novembre 1970. C’était un vendredi.<br />

Pour son accouchement, le travail a été long et<br />

pénible. Il est sorti après <strong>de</strong> longues heures <strong>de</strong> poussée et<br />

tout le mon<strong>de</strong> a eu peur. Peur <strong>de</strong> ce bébé tout bleu qui ne<br />

disait pas un mot, peur <strong>de</strong> la mère qui voltigeait aux limites<br />

<strong>de</strong> la mort, peur <strong>de</strong> ce mé<strong>de</strong>cin fou qui sentait la<br />

vodka. Mathias a vu le jour dans une atmosphère <strong>de</strong> peur<br />

et c’est cette atmosphère qui tinta son quotidien à partir<br />

<strong>de</strong> ce jour.<br />

Dès son plus jeune âge, on comprit qu’on ne<br />

ferait pas <strong>de</strong> Mathias un David. (un <strong>de</strong> ces David qui<br />

lance <strong>de</strong>s pierres au géant Goliath avec sa fron<strong>de</strong>). Il était<br />

un bébé peureux. Mais un bébé peureux, ça se comprend.<br />

Qui pourrait vivre en toute sécurité dans un mon<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

grands qui vous ballottent <strong>de</strong> bras en bras en vous<br />

gazouillant <strong>de</strong>s insanités dans les oreilles. Avec les<br />

années, ça lui passerait.<br />

Mais ça ne lui passa pas. Mathias était un bébé<br />

peureux qui <strong>de</strong>vint un enfant peureux. Il avait peur <strong>de</strong><br />

tout. Des gens, <strong>de</strong>s bruits, <strong>de</strong>s animaux, <strong>de</strong>s saisons, <strong>de</strong>s<br />

stylos, <strong>de</strong> tout. Peur du bruit du lave-vaisselle. Oui,<br />

mais, était-ce vraiment un simple lave-vaisselle? N’étaitil<br />

pas possible que le lave-vaisselle contienne <strong>de</strong>s millions<br />

<strong>de</strong> petites créatures qui utilisaient les miettes laissées<br />

dans nos assiettes pour bâtir une armée d’in<strong>de</strong>structibles<br />

qui, un jour, nous lanceraient notre vaisselle en<br />

pleine face lors <strong>de</strong> l’ouverture <strong>de</strong> l’appareil. Et aussi peur<br />

<strong>de</strong> la voisine Colette. Mais, là, ça se comprenait, tous les<br />

enfants avaient peur <strong>de</strong> Colette. Peur <strong>de</strong> sa bicyclette.<br />

Aux dires <strong>de</strong> Mathias, ce n’était pas une simple<br />

bicyclette. En effet, la dite machine se transformait, dès<br />

qu’il l’enfourchait, en une monstrueuse bête sauvage qui<br />

faisait tout en son possible pour le désarçonner. Mathias<br />

avait peur mais ça se comprenait, <strong>de</strong>s enfants peureux, il<br />

y en a <strong>de</strong>s milliers. Ça lui passerait.<br />

Encore, ça ne lui passa pas. D’un enfant peureux,<br />

il <strong>de</strong>vint un adolescent peureux. Tout, <strong>de</strong> la vie d’ado,<br />

l’effrayait. Comment ne pouvait-il pas avoir peur <strong>de</strong><br />

tous ces poils qui lui poussaient sous les bras. C’était certain,<br />

son corps était possédé par je ne sais quel esprit et<br />

on tentait <strong>de</strong> faire <strong>de</strong> lui un être ignoble et poilu. Il était<br />

aussi inquiet <strong>de</strong> la manière dont la gran<strong>de</strong> Lydia l’observait.<br />

Elle avait un regard pénétrant et une façon <strong>de</strong> lui<br />

sourire qui lui dressait les poils sur le corps (dont ceux<br />

qui lui poussaient sous les bras…) Elle désirait le dévorer,<br />

c’était évi<strong>de</strong>nt. Cette fois-ci, c’était certain, ça lui<br />

passerait. Des adultes peureux, il n’y en a pas.<br />

Aujourd’hui, Mathias a 36 ans et il a peur. Et bien<br />

oui, il était <strong>de</strong>venu un adulte peureux. Mettre du gaz dans<br />

l’auto l’effrayait, tout comme recevoir ses comptes, pelleter<br />

son entrée ou moudre son café à l’épicerie. Moudre<br />

le café dans cette machine, qui n’avait qu’une envie,<br />

celle <strong>de</strong> vous dévorer les doigts.<br />

Né dans un contexte <strong>de</strong> peur, Mathias avait grandi<br />

et vivait aujourd’hui avec ce terrible sentiment. La<br />

peur. Maintenant, par contre, Mathias la connaissait bien,<br />

il l’avait suffisamment côtoyée pour savoir ce dont elle<br />

était capable et a quoi elle ressemblait. Il la contrôlait et<br />

l’évitait. Il ne lui restait toutefois qu’une petite crainte<br />

qu’il avait peine à maîtriser et c’était la peur d’avoir<br />

peur…<br />

19


Relations homme/femme Le GGlobbe && MMed - mardi 24 octobre<br />

L’orgasme féminin, cet étranger!<br />

Levez la main celles qui ont déjà feint l’orgasme…<br />

Allez, allez, un peu <strong>de</strong> courage, personne ne vous voit!<br />

Vous <strong>de</strong>vriez être plusieurs <strong>de</strong> toute façon (même trop!),<br />

car la réalité étant ce qu’elle est, bien que la valorisation<br />

<strong>de</strong> la sexualité et l’avènement <strong>de</strong>s changements multiples<br />

<strong>de</strong> partenaires dans les <strong>de</strong>rnières décennies ont permis<br />

aux femmes <strong>de</strong> découvrir davantage l’orgasme (le<br />

vrai!!!), il semblerait qu’il est encore loin d’être ressenti<br />

par une majorité, et encore moins à chaque relation<br />

sexuelle! Pourquoi est-ce ainsi?<br />

Parce que les gars ne savent pas y faire? Parce que les<br />

filles ne connaissent pas leur corps? Parce que personne<br />

ne semble savoir que la plupart <strong>de</strong>s orgasmes féminins<br />

sont d’origine clitoridienne? Parce que les couples ne<br />

communiquent pas assez? Et bien toutes ces réponses<br />

sont bonnes et bien d’autres encore.<br />

Je suis toujours étonnée <strong>de</strong> constater que plusieurs gars<br />

n’aiment pas faire <strong>de</strong>s cunnilingus à leur partenaire, mais<br />

ne s’imaginent pas pour autant avoir une relation sexuelle<br />

sans que la fille ne leur fasse une fellation. C’est<br />

assez égoïste comme attitu<strong>de</strong>, n’est-ce pas? (Message :<br />

réveillez-vous les filles!) Mais tout aussi étonnant, les<br />

filles sont parfois mal à l’aise lorsque le gars <strong>de</strong>scend<br />

vers cette zone <strong>de</strong> plaisir, alors elles ne s’abandonnent<br />

pas pleinement à l’expérience, elles développent même<br />

une aversion et feignent rapi<strong>de</strong>ment l’orgasme pour se<br />

débarrasser <strong>de</strong> l’inconfort. Erreur magistrale! D’abord,<br />

parce que vous ne savez pas ce que vous manquez et<br />

ensuite parce qu’en agissant <strong>de</strong> la sorte avec votre partenaire<br />

stable (j’exclue bien entendu ici les histoires d’un<br />

soir : ça pourra faire l’objet d’une prochaine<br />

20<br />

chronique…), je<br />

vous parie que<br />

Kathlyne Douaire<br />

kathlynedouaire@hotmail.com<br />

«Qui aime dire tout haut ce que les<br />

autres disent tout bas<br />

vous <strong>de</strong>viendrez rapi<strong>de</strong>ment une fille frustrée et que vous<br />

vous sentirez coincée dans un cercle vicieux, si bien que<br />

vous aurez <strong>de</strong> moins en moins envie <strong>de</strong> lui.<br />

Autre point vraiment très important : quand vous aimez<br />

cela, qu’un gars vous le fait, mais que c’est insatisfaisant<br />

ou que c’est terriblement mal fait, voire même<br />

douloureux (ce qui est possible malheureusement!), parlez-en<br />

! C’est vital quand vous êtes en couple ou en<br />

début <strong>de</strong> relation avec quelqu’un qui vous plaît vraiment.<br />

Mais comment expliquer ce que vous désirez si vous<br />

l’ignorez complètement ou en partie vous-mêmes!?<br />

C’est ce qui m’amène au point suivant.<br />

Petit conseil pour les filles : jouez avec votre corps,<br />

regar<strong>de</strong>z-vous dans un miroir et à défaut d’avoir entre les<br />

mains un mec qui sait s’y prendre avec vous, osez vous<br />

rendre dans un sex shop, accompagnées <strong>de</strong> vos amies s’il<br />

le faut… Vous y trouverez assurément <strong>de</strong>s merveilles!!!<br />

Et petit conseil pour les gars aussi: prenez un livre<br />

d’anatomie sur l’organe sexuel féminin, i<strong>de</strong>ntifier les terminaisons<br />

nerveuses, étudiez-les attentivement et<br />

appliquez ce que vous avez appris avec vos doigts et<br />

votre langue, et pas seulement pendant 30 secon<strong>de</strong>s ou 2<br />

minutes, mais jusqu’à ce que la fille atteigne le plaisir<br />

suprême… D’ailleurs, on n’insistera jamais assez sur ce<br />

point les gars; n’arrêtez pas quand on est sur le bord <strong>de</strong><br />

venir, c’est comme si pour vous, on se retirait à chaque<br />

fois que vous êtes sur le point d’éjaculer ! Pas très<br />

intéressant n’est-ce pas?<br />

Avis à tous les journalistes, écrivains et chroniqueurs:<br />

Afin <strong>de</strong> faciliter la mise en page du Globe, certaines règles <strong>de</strong> base doivent être<br />

respectées lors <strong>de</strong> l’envoit <strong>de</strong> votre article:<br />

-Donnez un titre à votre article<br />

-N’oubliez pas <strong>de</strong> signer votre article et d’inclure votre adresse <strong>de</strong> courriel<br />

-Si vous êtes un chroniqueur régulier, venez à notre rencontre le lundi à 11h30 afin<br />

<strong>de</strong> participer à la conception, et pour pouvoir prendre votre photo et ajouter votre joli<br />

minois à votre article<br />

-Concernant votre texte, la police standard que nous utilisons est le Times New<br />

Roman, gran<strong>de</strong>ur 12. Évitez les alinéas au début <strong>de</strong> chaque paragraphe ainsi que<br />

les tableaux importés d’Excel. Enregistrez les plutôt à part.


Le GGlobbe && MMed - mardi 24 octobre Chronique musique<br />

THE DEADLY SNAKES<br />

PPoorrcceellllaa<br />

Officiellement membre <strong>de</strong> la scène musicale canadienne<br />

<strong>de</strong>puis 1996, The Deadly Snakes nous a offert l’automne<br />

<strong>de</strong>rnier son quatrième album, intitulé Porcella. J’avoue<br />

en toute humilité n’avoir découvert ce groupe que<br />

récemment, lors <strong>de</strong> la lecture <strong>de</strong>s nominés aux prix<br />

Polaris. Intriguée, je me suis ruée chez un disquaire afin<br />

d’entendre un aperçu <strong>de</strong> l’album qui, en quelques secon<strong>de</strong>s,<br />

a déclenché l’envie irrépressible <strong>de</strong> le possé<strong>de</strong>r.<br />

Partie intégrante <strong>de</strong> la vague indie rock si mémorable <strong>de</strong><br />

l’automne 2005 – pensons Wolf Para<strong>de</strong>, Metric, The<br />

New Pornographers – Porcella est un album sans prétention<br />

qui se révèle pourtant être d’une qualité exceptionnelle.<br />

Se questionner sur le style exact du groupe serait<br />

futile, le terme indie colle bien, mais le pop, le rock<br />

garage et même le soul du Sud (country sonnerait trop<br />

péjoratif à vos oreilles) pourraient tout aussi bien être<br />

utilisés en tant que <strong>de</strong>scriptifs. Il est impossible <strong>de</strong> saisir<br />

la nature exacte <strong>de</strong>s émotions transmises au fil <strong>de</strong>s<br />

pièces; parfois tristes et profon<strong>de</strong>s, tantôt joyeuses et<br />

théâtrales, les mélodies nous transforment inévitablement<br />

en pantin émotionnel. La remarquable diversité <strong>de</strong>s<br />

Karine Garneau<br />

karinegarneau2002@hotmail.com<br />

pièces est possible notamment grâce à l’utilisation <strong>de</strong><br />

nombreux instruments tels que le piano, la trompette, le<br />

saxophone et le violon, sans oublier la guitare, la basse et<br />

les percussions, un peu plus traditionnels.<br />

Debt Collection et 200 Nautical Miles ouvrent l’album<br />

sur un ton pop – terme utilisé ici comme référent à un<br />

style enjoué et non pas commercial, je vous le rappelle –<br />

qui donne inévitablement envie <strong>de</strong> fredonner les paroles.<br />

Davantage orchestrale, la pièce 200 Nautical Miles<br />

évoque d’ailleurs vaguement le pop <strong>de</strong> Final Fantasy.<br />

Véritables coups <strong>de</strong> cœur, les pièces High Prices Going<br />

Down et Work possè<strong>de</strong>nt un agencement original <strong>de</strong> percussions<br />

et une voix <strong>de</strong>s plus poignantes. L’influence <strong>de</strong><br />

Tom Waits, quoique facilement i<strong>de</strong>ntifiable, s’avère<br />

toutefois intégrée <strong>de</strong> manière imaginative et tout à fait<br />

unique. Sissy Blues s’avère en contre partie être un<br />

morceau plus rock, avec une voix lo-fi beaucoup moins<br />

dramatique. La discordance <strong>de</strong>s pièces, étonnamment,<br />

charme et laisse l’auditeur osciller entre différents mon<strong>de</strong>s<br />

où les émotions se déconstruisent à merveille.<br />

21


FEMSI Le GGlobbe && MMed - mardi 24 octobre<br />

LE THÉ VERT<br />

Un remè<strong>de</strong> délicieux<br />

« Le thé est un médicament exquis qui peut prolonger<br />

la vie <strong>de</strong>s êtres humains. /.../ Si vous en buvez,<br />

vous jouirez d’une longue vie. » Kissa Yôjôki (1214).<br />

Nos voisins <strong>de</strong> l’Est l’ont compris <strong>de</strong>puis un millénaire,<br />

le thé vert est non seulement une boisson délicieuse,<br />

mais aussi un allié en mé<strong>de</strong>cine. Plusieurs chercheurs<br />

croient que le faible nombre <strong>de</strong> cancers en Asie, en comparaison<br />

avec les taux alarmants en Occi<strong>de</strong>nt, serait<br />

probablement relié à la consommation <strong>de</strong> thé vert. Lors<br />

<strong>de</strong> l’infusion, les feuilles du Camellia sinensis libèrent<br />

<strong>de</strong>s polyphénols, ou cathéchines, qui ont <strong>de</strong>s vertus anticancéreuses.<br />

En effet, les cathéchines empêchent l’angiogénèse<br />

en bloquant l’activité du VEGF. Quelques<br />

tasses <strong>de</strong> thé par jour suffisent à atteindre les concentrations<br />

nécessaires pour obtenir cette inhibition. Sachez<br />

que le thé noir ne possè<strong>de</strong> pas <strong>de</strong> vertus anticancérigènes,<br />

car son mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> fabrication exige l’oxydation <strong>de</strong>s<br />

polyphénols, qui les transforment en pigments noirs.<br />

La quantité <strong>de</strong> polyphénols varie selon le lieu <strong>de</strong><br />

culture, les plantes utilisées, la saison <strong>de</strong> récolte et les<br />

procédés <strong>de</strong> fabrication. Les thés japonais contiennent<br />

beaucoup plus <strong>de</strong> cathéchines que les thés chinois. En<br />

22<br />

moyenne, ces molécules anticancéreuses comptent pour<br />

25-30% du poids <strong>de</strong>s feuilles.<br />

La recette : une infusion <strong>de</strong> huit à dix minutes<br />

dans une eau d’environ 80 <strong>de</strong>grés Celsius. Une infusion<br />

plus brève (2-4 minutes) donne un goût moins amer,<br />

mais libère beaucoup moins <strong>de</strong> cathéchines. De<br />

préférence, boire le thé fraîchement infusé en évitant les<br />

thermos ou les sachets réutilisés.<br />

Amateurs <strong>de</strong> café, êtes-vous prêts à changer votre<br />

mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> consommation pour un style plus zen? Faitesvous<br />

plaisir en achetant du thé vert japonais cette année<br />

et encouragez ainsi le FEMSI! En vente à l’Exocytose et<br />

un peu partout dans le Vandry pour 0,50$ le sachet. L’eau<br />

chau<strong>de</strong> est gratuite dans les machines à café <strong>de</strong><br />

l’Exocytose et face au 2333, mais payante face au 2337.<br />

Faites-vous du bien, buvez vert!<br />

Référence<br />

BÉLIVEAU, Richard, GINGRAS, Denis, Les Aliments contre le<br />

cancer, Éditions du Trécarré, 2005.


Le GGlobbe && MMed - mardi 24 octobre Chronique cinéma<br />

L’acteur moyen<br />

On est lundi matin, je sors tout juste <strong>de</strong> mon cours <strong>de</strong><br />

neuro et je me <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> quel film je vais parler lors<br />

<strong>de</strong> la prochaine chronique. Je suis allé voir le film<br />

français La Doublure, la semaine <strong>de</strong>rnière, et j’ai vraiment<br />

envie <strong>de</strong> vous en parler. Seulement, quelque chose<br />

me tracasse. Non, pire encore : quelque chose m’énerve.<br />

Loin <strong>de</strong> moi l’idée <strong>de</strong> reprendre la chronique «<br />

chiâlage » <strong>de</strong> Jérôme, mais, cette semaine, j’ai vraiment<br />

envie <strong>de</strong> jouer l’amateur frais chier et <strong>de</strong> cracher<br />

sur l’industrie du cinéma…À trois, on se défoule : 1,<br />

2…3 !<br />

Comme 2 millions <strong>de</strong> québécois, j’ai écouté, hier soir,<br />

l’émission Tout le mon<strong>de</strong> en parle qui, pour une<br />

512 ème semaine consécutive, interviewait <strong>de</strong>s comédiens.<br />

Y’a-t-il juste moi au Québec qui trouve que les<br />

acteurs n’ont rien à dire ? Je comprends qu’ils sont<br />

invités par Radio-Canada pour faire la promotion <strong>de</strong><br />

leurs émissions ou <strong>de</strong> leurs films, mais y’as-tu<br />

quelqu’un <strong>de</strong> plus ennuyant en entrevue qu’un comédien<br />

? On lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> parler du travail <strong>de</strong> ses confrères<br />

: « Ah ! Il est tellement généreux cet acteur-là<br />

(c’est quoi le rapport) », d’élaborer sur leur nouvelle<br />

émission : « Les gens ont pas compris, le premier<br />

épiso<strong>de</strong>, c’était pour faire la présentation <strong>de</strong>s personnages<br />

(Hey, le grand, on a tout compris. Le premier<br />

épiso<strong>de</strong>, c’était plate en simonack). » ou même <strong>de</strong> leur<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>r leur avis sur un événement <strong>de</strong> l’actualité : «<br />

Quand je pense à l’article <strong>de</strong> Wong, je viens tellement<br />

enragée que ça me fait mal. C’est tellement une conne<br />

cette fille-là…(Bravo pour l’argumentation logique et<br />

approfondie, ma gran<strong>de</strong>) ». Bref, les entrevues finissent<br />

tout le temps par tourner autour <strong>de</strong> leur gran<strong>de</strong> sensibilité<br />

et <strong>de</strong> leur ouverture d’esprit. Il me semble que,<br />

quand tu te définis comme étant sensible, c’est que t’as<br />

pas réussi à te trouver une meilleure qualité en faisant<br />

ton CV. Y’as-tu quelqu’un d’insensible aux misères du<br />

mon<strong>de</strong>, bor<strong>de</strong>l ?<br />

J’ai aussi l’impression qu’on vit dans une société où le<br />

métier le plus valorisé en termes <strong>de</strong> défis et <strong>de</strong> diffi-<br />

Marc-André Doré<br />

drmad23@hotmail.com<br />

«Qui a faillit lâcher la mé<strong>de</strong>cine pour le théâtre»<br />

cultés est celui d’acteur. Voyons donc ! On fait sans<br />

arrêt l’éloge <strong>de</strong> leur performance dans leurs plus récents<br />

films en parlant d’eux comme s’ils étaient <strong>de</strong>s <strong>de</strong>midieux<br />

qui possè<strong>de</strong>nt un talent hors du<br />

commun…Pourtant, j’ai vraiment l’impression que la<br />

job la plus facile sur la planète est <strong>de</strong> jouer à la télé ou<br />

dans un film. Vous n’avez pas remarqué que tout le<br />

mon<strong>de</strong> peut le faire ? Les humoristes, les chanteurs, les<br />

sportifs, les animateurs télé, les journalistes, les garagistes,<br />

les menuisiers, les mé<strong>de</strong>cins, les préposés aux<br />

bénéficiaires…y’as-tu quelqu’un qui peut pas le faire ?<br />

Tout ce qu’il faut faire c’est <strong>de</strong> dire quelques lignes<br />

avec crédibilité. Et puis, au pire, si on se trompe, le<br />

mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s artistes est tellement ouvert d’esprit et<br />

respecteux qu’il nous permet <strong>de</strong> recommencer la scène<br />

indéfiniment. Vous connaissez d’autres jobs qui vous<br />

donnent une secon<strong>de</strong> chance, puis une troisième et une<br />

quatrième…etc ? « Docteur, vous venez <strong>de</strong> couper<br />

l’aorte bord en bord. C’est pas grave. On ferme ça et on<br />

recommence. » On a dit <strong>de</strong> Louis-José Hou<strong>de</strong> qu’il<br />

avait donné une performance extraordinaire dans Bon<br />

Cop Bad Cop. Comprenez-moi bien, je me suis tapé sur<br />

les cuisses en écoutant ses répliques, mais jamais j’ai<br />

pensé qu’il était quelqu’un d’autre que lui-même. Il a<br />

joué Louis-José Hou<strong>de</strong> intégralement. Ça doit pas être<br />

trop dur <strong>de</strong> jouer Louis-José quand on est Louis-José.<br />

Mais là je divague.<br />

Je sais pas trop où je veux venir avec ça. Je suis juste<br />

blasé d’entendre tout le mon<strong>de</strong> louanger les prouesses<br />

<strong>de</strong>s acteurs alors que, selon moi, y’a rien <strong>de</strong> plus inutile<br />

qu’un comédien sur Terre. Détrompez-vous, j’admire<br />

ceux qui font du théâtre et qui réussissent à en vivre :<br />

ces gens sont forcément talentueux et je trouve leur<br />

courage admirable. Seulement, la plupart <strong>de</strong> ceux qui<br />

œuvrent dans le cinéma n’ont aucun talent. Ils sont<br />

beaux, bien foutus et photogéniques, voilà tout. Or,<br />

avoir du talent, c’est beaucoup plus que bien paraître. Je<br />

vais en parler à Boisclair…<br />

23


Chronique chiâlage Le GGlobbe && MMed - mardi 24 octobre<br />

Au pays du commentaire gratuit et<br />

inutile<br />

Suite à mon premier article, je dois dire (sans me vanter…<br />

quoique peut-être un tout petit peu) que j’ai eu<br />

beaucoup <strong>de</strong> critiques positives et d’encouragements<br />

face à ce que j’écrivais. Cela ne fait que prouver mon<br />

point : les étudiants et étudiantes en mé<strong>de</strong>cine ont<br />

besoin <strong>de</strong> sujets légers. C’est bien beau la politique, la<br />

critique sociale, les articles d’opinions et tous les autres<br />

sujets lourds et consistants. Dans le fond, ce que j’écris<br />

est un peu le « gâteau <strong>de</strong>s anges » <strong>de</strong>s articles du Globe<br />

: ça contient pas grand-chose, ça ne fait pas engraisser,<br />

mais on y prend autant plaisir que pour un gâteau au<br />

chocolat. Servez-vous-en une portion maintenant, et<br />

vous m’en donnerez <strong>de</strong>s nouvelles!<br />

Premier sujet cette semaine : je m’insurge contre ce<br />

qu’on peut communément appeler les « powertrips ».<br />

On vit dans une société où les relations <strong>de</strong> pouvoir sont<br />

assez floues, et parfois les limites imprécises entraînent<br />

<strong>de</strong>s situations qui ont le don <strong>de</strong> me gâcher une journée.<br />

Les exemples fusent <strong>de</strong> toutes parts. Un récent résulte<br />

d’une visite au PEPS qui a mal tourné. Quand l’employé<br />

qui surveille l’écran d’ordinateur du contrôle <strong>de</strong>s cartes<br />

déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> se péter un trip <strong>de</strong> pouvoir, il commence à<br />

avoir là un gros problème. Je ne vous ferai pas un<br />

compte-rendu complet <strong>de</strong> la situation, mais je peux vous<br />

dire que les phrases : « c’est parce que, au pire, on s’en<br />

contrefous <strong>de</strong> ton maudit règlement », « mais veux-tu<br />

bien me dire c’est quoi ton problème » et « ça te tente<br />

pas <strong>de</strong> juste arrêter <strong>de</strong> me faire chier » ont été énoncées<br />

au cours <strong>de</strong> l’entretien. Il n’y a pas seulement le PEPS<br />

où je dois subir (et vous probablement aussi) <strong>de</strong>s situations<br />

chiantes du genre. Que ce soit au café du coin où<br />

le commis se prend pour le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s Etats-Unis et<br />

déci<strong>de</strong> que ton rythme <strong>de</strong> consommation doit être <strong>de</strong> 14<br />

cafés / 38 minutes si tu veux rester assis dans ton coin<br />

sans déranger personne, à l’épicerie où l’emballeur contrôle<br />

la situation <strong>de</strong> tes sacs avant même que tu lui<br />

donnes tes sacs réutilisables, ou alors au garage où le<br />

mécanicien déci<strong>de</strong> que tu as besoin d’une nouvelle «<br />

strap <strong>de</strong> fan », <strong>de</strong> nouveaux « gaskets <strong>de</strong> tête » et d’un<br />

« galliper » neuf alors que tu viens seulement faire le<br />

changement d’huile, chaque moment <strong>de</strong> la vie quotidienne<br />

est susceptible <strong>de</strong> <strong>de</strong>venir une situation d’abus <strong>de</strong><br />

24<br />

Jérôme Ouellet<br />

«J’aime bien être colon quand le<br />

moment est choisi... et <strong>de</strong>s fois quand il<br />

l’est moins»<br />

pouvoir. À quand une législation contre ceux qui<br />

pensent qu’ils ont le monopole, à quand <strong>de</strong>s sanctions<br />

pour les incompétents qui déci<strong>de</strong>nt qu’ils l’ont beaucoup<br />

plus que toi (je ne précise pas ce qu’ils ont, ils le savent<br />

eux-mêmes)? Considérant les faits, je propose <strong>de</strong> mettre<br />

au rancard tous ces ralentisseurs <strong>de</strong> société et ces facteurs<br />

hypertenseurs et tachycardisants <strong>de</strong> notre population.<br />

Quelqu’un appuie?<br />

Toujours dans le but d’alléger votre lecture, je poursuis<br />

sur quelque chose que j’ai découvert cette année : l’automne.<br />

Je m’explique. Mon récent déménagement près<br />

du PEPS a entraîné l’abolition <strong>de</strong> l’achat d’une passe <strong>de</strong><br />

stationnement pour l’université. Pour la première fois<br />

<strong>de</strong>puis que j’ai quitté le domicile familial, il y a maintenant<br />

4 ans, je dois marcher pour me rendre à la plupart<br />

<strong>de</strong>s endroits qui étaient auparavant accessibles avec ma<br />

voiture. Non pas que je n’aime pas ma nouvelle vie <strong>de</strong><br />

piéton. Marcher, c’est agréable, relaxant et même revigorant.<br />

Cependant, disons que j’y prenais plus <strong>de</strong> plaisir<br />

en début <strong>de</strong> session alors que l’été réchauffait encore le<br />

mercure <strong>de</strong> nos thermomètres. Depuis quelques temps,<br />

cependant, l’automne a revendiqué sa place sur notre calendrier<br />

et fait sentir sa présence au niveau <strong>de</strong> la température.<br />

J’en ai vraiment plein mon casque <strong>de</strong> la température<br />

changeante!! Est-ce que c’est possible d’avoir une<br />

journée normale à la place d’un « ensoleillé avec passage<br />

nuageux et éclaircies et 58.436% <strong>de</strong> chances qu’il<br />

va peut-être pleuvoir une espèce <strong>de</strong> cochonnerie <strong>de</strong> semipluie<br />

qui fait juste tout cochonner les lunettes »? C’est<br />

rendu que c’est difficilement viable comme température.<br />

Tu te lèves le matin et il fait assez froid pour entraver ta<br />

première activité du matin (vous savez tous <strong>de</strong> quoi je<br />

parle, nul besoin <strong>de</strong> m’étendre sur le sujet). Tu pars pour<br />

l’école et il vente tellement que tu es obligé <strong>de</strong> mettre<br />

75$ <strong>de</strong> change dans tes poches pour ne pas t’envoler. Le<br />

midi, il pleut tellement que les égouts refoulent par les<br />

toilettes. Et le soir, tu sors <strong>de</strong>hors pour retourner chez toi<br />

avec ton manteau, ton parapluie et ton imperméable et il<br />

fait assez chaud pour tenir un championnat du mon<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

bikini <strong>de</strong>vant le Vandry. Au moins, l’été et l’hiver, c’est<br />

tout le temps pareil… Vais-je <strong>de</strong>voir lancer la serviette?<br />

Ou alors installer <strong>de</strong>s abris-tempos <strong>de</strong> mon appartement


Le GGlobbe && MMed - mardi 24 octobre Chronique chiâlage<br />

Au pays du commentaire gratuit et<br />

tion…<br />

inutile (suite)<br />

jusqu’au Vandry? Je lance l’idée…<br />

J’ai toujours beaucoup <strong>de</strong> difficulté à trouver mon<br />

troisième sujet. Ça n’a l’air <strong>de</strong> rien comme ça, mais<br />

chiâler comme un perdu nécessite beaucoup d’inspiration!<br />

Mon rythme <strong>de</strong> vie <strong>de</strong> Rémulien, Zonien, cheerlea<strong>de</strong>r<br />

et toutes autres préoccupations entrave <strong>de</strong> façon<br />

assez étrange mes fonctions d’inspiration et <strong>de</strong> concentration.<br />

Je suis un peu tanné <strong>de</strong> dépendre <strong>de</strong> mon agenda,<br />

<strong>de</strong> mon cellulaire (désolé Chaloult, mais je ne peux<br />

vivre sans…), <strong>de</strong> mon portable et <strong>de</strong> mes emails. Le 21 e<br />

siècle a permis d’améliorer l’efficacité grâce à la technologie,<br />

mais quelques fois ces innovations peuvent<br />

sembler être <strong>de</strong>s boulets. Et le pire la <strong>de</strong>dans, c’est<br />

qu’avec toutes ses obligations, c’est extrêmement difficile<br />

<strong>de</strong> décrocher. Fermer mon cellulaire? Déconnecter<br />

internet? Brûler mon agenda? Malgré toute ma bonne<br />

volonté, mon cœur arrête <strong>de</strong> battre (RCR!!!!!!) seulement<br />

à y penser! Je suis écoeuré <strong>de</strong> m’endormir dans<br />

tous mes cours… Pourquoi aussitôt qu’il y a un tout petit<br />

peu <strong>de</strong> pénombre et quelque chose qui nécessite un minimum<br />

d’effort <strong>de</strong> concentration, je pars dans les bras <strong>de</strong><br />

Morphée? Le cinéma et les réunions le soir : impossible<br />

pour moi! Je me suis endormi 2 fois pendant Star Wars<br />

3, ça commence à faire cher pour voir UN film! Et je ne<br />

parle pas <strong>de</strong> ma piètre performance lors <strong>de</strong> Terminator 3<br />

chez Émilie après les MedGames (en tout cas, le<br />

générique du début était bien beau). Mais bon, 15 minutes<br />

<strong>de</strong> sommeil dans un cours équivalent à 2 heures dans<br />

un lit… Je vous le recomman<strong>de</strong> (plusieurs troisièmes<br />

suivent ce conseil d’ores et déjà… je ne nomme pas <strong>de</strong><br />

noms, vous vous connaissez!), les notes <strong>de</strong> cours sont là<br />

pour ça! Mais par-<strong>de</strong>ssus tout, je suis tanné <strong>de</strong> me faire<br />

dire : tu ne trouves pas que tu en fait un peu trop? J’aime<br />

ça, je ne pourrais pas me résilier à laisser ce côté <strong>de</strong> ma<br />

vie pour me concentrer sur mes étu<strong>de</strong>s (?!?) et c’est le<br />

mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> vie que j’ai choisi. Si le prix à payer est <strong>de</strong>s<br />

efforts <strong>de</strong> concentration plus grands pour retenir un nom<br />

ou un détail quelconque et un sentiment <strong>de</strong> fatigue après<br />

une journée bien remplie, alors je m’assume. Je m’assume<br />

complètement. Un mé<strong>de</strong>cin n’est pas qu’un amas<br />

<strong>de</strong> connaissances, c’est aussi une personne en interac-<br />

Je pratique donc mon interaction!!!<br />

Voilà! Je dois avouer que je suis parti sur une « chire »<br />

plus sérieuse pour mon <strong>de</strong>rnier paragraphe, je m’en<br />

excuse. Cependant, je ne peux pas terminer mon article<br />

que je qualifie <strong>de</strong> léger comme cela… Que faire dans ce<br />

cas? Je crois que je vais vous recenser les phrases<br />

insignifiantes et épaisses entendues lors d’Occupation<br />

Double hier soir :<br />

« Mais toi, tu es comme ma petite sœur. » - Entendu<br />

dans la maison <strong>de</strong> l’amour alors que la fille se mourait <strong>de</strong><br />

frencher le gars pour lui râper ses amygdales.<br />

« Il veut qu’on gagne tous les trois et qu’on « split » le<br />

prix. » - Allume la gran<strong>de</strong>, il y a <strong>de</strong>s caméras partout,<br />

pensais-tu vraiment que personne n’entendrait même si<br />

tu chuchotais? TU AS UN MICRO!!!<br />

« Robin, lui, il a frenché les 4 filles d’Occupation<br />

Double dans la même minute! » - Donnez-lui un prix<br />

Nobel quelqu’un. Qui se préoccupe du gars qui fait la<br />

paix dans le mon<strong>de</strong> ou permet l’avancement <strong>de</strong> la science?<br />

Le gars a frenché TOUTES la fille d’Occupation<br />

Double dans la M ME minute! Wow!!! J’ai un nouveau<br />

héros, un modèle <strong>de</strong> vie version améliorée. Bâtard…<br />

« Il n’y a pas <strong>de</strong> magouille du tout. » - L’espèce <strong>de</strong> charrue<br />

<strong>de</strong> l’émission a eu l’air d’une vraie folle et a patiné<br />

sur la bottine pendant environ 5 minutes après que l’animateur<br />

ait sorti un portable avec la preuve vidéo… Un<br />

beau moment <strong>de</strong> vie.<br />

« C’est vraiment quelqu’un d’extraordinaire, notre coup<br />

<strong>de</strong> cœur du tapis rouge, qu’on a décidé d’évincer ce<br />

soir… » - Redis cette phrase-là dans ta tête, la gran<strong>de</strong>.<br />

Après ça, tu baisseras la tête en signe <strong>de</strong> honte…<br />

Ça j’appelle ça finir léger! J’espère que vous avez bien<br />

aimé ce petit moment <strong>de</strong> détente. J’attends encore une<br />

fois vos commentaires, ne vous gênez surtout pas!<br />

25


Divertissement Le GGlobbe && MMed - mardi 24 octobre<br />

As-tu peur???<br />

Présentement assise dans mon salon, en regardant une<br />

émission <strong>de</strong> télévision, me vient à l’idée <strong>de</strong> ce qu’est la peur. Mais<br />

qu’est-ce que la peur; comment l’envisage-t-on?<br />

Médicalement parlant, la peur, ce cher mot <strong>de</strong> quatre lettre, a bien<br />

<strong>de</strong>s pouvoirs sur le corps humain. Une émotion violente comme la<br />

peur crée une rétraction, une augmentation <strong>de</strong> la pression artérielle,<br />

du rythme cardiaque, <strong>de</strong>s tensions, ce qui se répercute sur les<br />

organes les plus faibles. De plus elle provoque une vasoconstriction<br />

périphérique (d’ou l’expression « peur bleue », la peur se caractérisant<br />

par un intense activité sympathique se traduisant par une<br />

vasoconstriction provoquant une pâleur).<br />

Moi-même victime <strong>de</strong> la peur pendant bien <strong>de</strong>s années, je tiens à<br />

vous donner un petit aperçu <strong>de</strong> comment « une phobie » peut avoir<br />

chez <strong>de</strong>s personnes bien ordinaires <strong>de</strong>s effets dévastateurs.<br />

Qu’est-ce que qu’une phobie ?<br />

La phobie est une peur persistante et excessive ; celle-ci<br />

peut <strong>de</strong>venir un vrai handicap <strong>de</strong> vie. Selon les statistiques, 7 personnes<br />

sur 100 seront un jour ou l’autre affectées par cette peur irrationnelle<br />

et incontrôlable. Présentement, 1.3 million <strong>de</strong> Canadiens<br />

présentent une phobie.<br />

Qu’est-ce qui peut causer une phobie ?<br />

Bien <strong>de</strong>s évènements peuvent être la cause d’un développement<br />

d’une phobie, mais je vais vous parler <strong>de</strong>s principaux. Un<br />

enfant qui, par exemple, serait tout près <strong>de</strong> la noya<strong>de</strong> lors d’une<br />

baigna<strong>de</strong> peut avoir été marqué à vie par cet évènement et ceci peut<br />

causer un traumatisme psychologique important.<br />

Également, si un parent insiste trop sur la pru<strong>de</strong>nce, par<br />

exemple : « Fait attention au chien », l’enfant en question aura tendance<br />

à développer la peur <strong>de</strong>s chiens durant sa croissance.<br />

Certaines phobies comme celle <strong>de</strong>s araignées est une phobie<br />

que l’on surnomme innée, donc avec laquelle on naît.<br />

Peut-on guérir d’une phobie ou, en d’autre termes, vaincre sa<br />

peur ?<br />

La réponse est : oui ! Bien sûr, ceci <strong>de</strong>man<strong>de</strong> beaucoup <strong>de</strong><br />

patience. Progressivement, nous <strong>de</strong>mandons à la personne concernée<br />

<strong>de</strong> faire face à sa peur.<br />

Il y a 2 métho<strong>de</strong>s.<br />

La première se divise en trois étapes :<br />

Premièrement, nous <strong>de</strong>mandons à la personne <strong>de</strong> visualiser sa peur.<br />

Par la suite, nous lui montrons <strong>de</strong>s images <strong>de</strong> sa peur et, finalement,<br />

l’objet comme tel en question.<br />

La <strong>de</strong>uxième métho<strong>de</strong> est bien simple. Nous <strong>de</strong>mandons à<br />

la personne d’imaginer sa réaction s’il fallait que celle-ci fasse face<br />

à sa peur et d’exagérer sa réaction. Ainsi progressivement, l’intensité<br />

<strong>de</strong> la réaction diminuera.<br />

26<br />

Mona Effendi<br />

Il est très important d’être patient et <strong>de</strong> ne pas brûler <strong>de</strong>s étapes, car<br />

certaines phobies sont si intenses qu’elles peuvent causer chez certaines<br />

personnes <strong>de</strong>s crises <strong>de</strong> panique, <strong>de</strong>s montées <strong>de</strong> tension<br />

artérielle, etc.<br />

Conclusion<br />

Pour terminer, je tiens à mentionner que les phobies sont<br />

toutes curables. S’il faut que quiconque ait une phobie, cherchez <strong>de</strong><br />

l’ai<strong>de</strong> et ne tar<strong>de</strong>z pas. Et n’oubliez pas, détruisez votre peur avant<br />

que la peur ne vous détruise.<br />

Sondage<br />

Quel est le pire costume d’halloween<br />

que vous ayez jamais vu?<br />

Homme bedonnant avec <strong>de</strong>s<br />

bobettes à compartiments rouge.<br />

Le costume <strong>de</strong> Joan Glenn<br />

Un roux!!<br />

Sam avec son horloge l’année<br />

passée<br />

Le costume <strong>de</strong> Beauchemin <strong>de</strong><br />

l’année <strong>de</strong>rnière : quel beau mime<br />

tu faisais! Amical!<br />

Déguisé en Beauche<br />

Xavier Huppé en femme<br />

Joan Glenn<br />

Marc-André Doré en robe rouge<br />

Le Saviez-vous?<br />

au Mundial<br />

Il est impossible <strong>de</strong> lécher votre cou<strong>de</strong>!<br />

Loi canadienne stupi<strong>de</strong> <strong>de</strong> la<br />

semaine :<br />

Je ne sais pas le pire, mais le<br />

meilleur restera toujours Mini-Ge<br />

en Lara Croft<br />

Lapin Play Boy<br />

Le costume <strong>de</strong> Rocco il y a 2<br />

ans… Ahh le sumo!<br />

Un gars MV<br />

Un costume <strong>de</strong> medbusters<br />

Celui <strong>de</strong> Dr Glenn<br />

Un Gros Calinours<br />

Un prêtre avec une poupée<br />

gran<strong>de</strong>ur nature d’un petit garçon<br />

attaché à sa taille…<br />

Un costume <strong>de</strong> serein jaune, mais<br />

c’était pas à l’halloween<br />

Il est illégal pour les liqui<strong>de</strong>s clairs <strong>de</strong><br />

contenir <strong>de</strong> la caféine.


Le GGlobbe && MMed - mardi 24 octobre Chronique cuisine<br />

Poires Fromagées au Miel<br />

J-C est capable <strong>de</strong> faire ça sans les mains<br />

Potins sur J-C <strong>de</strong>puis le début <strong>de</strong> l’année = 1! Aller le zèbre.<br />

Em se case, mais Em se casse!<br />

Au four dé mézourres… en français on dit au fur et à mesure,<br />

Miss!<br />

Em est sur un nuage<br />

Chers lecteurs,<br />

Une <strong>de</strong> mes recettes a été retenue dans le cadre <strong>de</strong> Recette Académie, un concours<br />

culinaire présenté par Provigo et TVA. Vers 8h30 le 27 octobre prochain à Salut<br />

Bonjour, ma candidature sera présentée dans la catégorie hors d’oeuvre. Vous aurez<br />

jusqu’au jeudi 2 novembre, midi, pour voter via le site Internet www.provigo.ca. Merci<br />

d’avance pour votre support!<br />

Dr. Amzica confirme le livret d’intégration : «les vésicules prennent<br />

leur cours <strong>de</strong> natation dans le cytosol…»<br />

Huh, je crois que Rémi s’est donné dans les potins cette<br />

semaine…ouch!!<br />

Un pichet <strong>de</strong> moins et j’aurais surement pas été mala<strong>de</strong><br />

Gab, les toilettes <strong>de</strong> l’ozone sont-elles glissantes?<br />

Poires Fromagées au Miel<br />

2 poires en moitié (en conserve ou fraîches)<br />

1 c. table beurre<br />

1 c. table miel<br />

¼ tasse noix <strong>de</strong> pin<br />

fromage brie ou camembert<br />

Faire fondre le beurre avec le miel et les pignons dans une poêle à feu<br />

moyen-vif. Ajouter les poires et faire revenir <strong>de</strong> 2 à 3 minutes. Ajouter une tranche<br />

<strong>de</strong> fromage sur chaque poire, face trouée vers le haut, et dorer au four. Servir sur une<br />

roquette et garnie <strong>de</strong> noix <strong>de</strong> pin.<br />

Potins et commentaires gratuits<br />

Vraiment hot Z avec ton jean cigarette<br />

Hen ouin, comme ça C-Fed s’est envoyé en l’air en fds<br />

Laurélie était-elle saoule ou juste bin <strong>de</strong>dans au Rookie Fest?<br />

The summer is magic!<br />

J’suis en amouuuurrrrr…. : un homme comblé (un peu saoul)<br />

Tu retournes-tu au laboratoire d’anatomie?<br />

Ça coûte cher <strong>de</strong> nettoyage d’être la «Ketchup Girl» , han soph!<br />

«Ma gar<strong>de</strong> robe dépasse les 10 000$...» «Mais t’es folle!!»<br />

Gaspésie Rocks!<br />

En secondaire 2, on n’est pas gêné.<br />

Claudine Tru<strong>de</strong>l<br />

Potins et commentaires gratuits<br />

Chrystelle Potvin<br />

C’est rendu que je dois être pru<strong>de</strong>nt quand j’utilise la brosse <strong>de</strong> toi-<br />

27


Potins et commentaires gratuits Le GGlobbe && MMed - mardi 24 octobre<br />

Potins et commentaires gratuits (suite)<br />

lette parce que c’est vraiment artisanal!!!! (Note <strong>de</strong> la rédaction :<br />

les sacres sont coupés)<br />

Faire un zoo humain… tout pour ne pas étudier!!<br />

Oublie pas <strong>de</strong> te protéger. Ton imperméable bien sûr!!<br />

Ma<strong>de</strong>moiselle C aimerait bien porter du Kanuk pour la réchauffer<br />

pendant l’hiver<br />

Le chum <strong>de</strong> Mary est en ville… On en connait une qui va arriver<br />

«poquée» <strong>de</strong>main!<br />

Mathieu «sex appealan» lanthier Veilleux<br />

Mlle C porte du Kanuk<br />

Ya qqn qui pogne avec les gars saoul <strong>de</strong> 30 ans au chalet photo<br />

Peut- être avec un pichet <strong>de</strong> moins ….Stéphane<br />

Marie a finit la face en sang…trop <strong>de</strong> skateboard ma jolie!<br />

Avez-vous vu l’écran géant au Rookie Fest? Gros plan sur le nouveau<br />

couple <strong>de</strong> Cap-Rouge!<br />

Si vous per<strong>de</strong>z votre portefeuille, comment faites-vous pour<br />

acheter une autre bière? Prenez le tip <strong>de</strong> la serveuse… (MLV 1 ère<br />

année)<br />

DANG BANG encore et toujours<br />

Miss Dang is hhhhhhot!!<br />

R’viens chez nous!!<br />

On dirait le son <strong>de</strong> mon bébé… bin quand ma femme le portait…<br />

(Alain)<br />

Ta mère Cal*!?&<br />

J’aime ma Cam!!!<br />

Cam Rocks au Nintendo<br />

Max il les préfère dur… Je parle <strong>de</strong> pain bien sur!<br />

Max il les aime bien croutés… Je parle encore <strong>de</strong> pain bien sur!<br />

J’ai hâte à la visuuuuu!<br />

Peut-être qu’une bouteille <strong>de</strong> moins, j’aurais été correct<br />

Peut-être qu’un pichet <strong>de</strong> moins, j’aurais été correct<br />

28<br />

J’pense que Rémi aime pas trop qu’on reprenne ses expressions.<br />

Pauvre Marc-Antoine… <br />

Em n’M ça marche!!<br />

J’aime ça les patates Grecques!!<br />

D’après toi Max, entre 1200 et 2, c’est lequel le plus concentré?<br />

Quand tu as une petite balle remplie d’eau et que tu la lances très<br />

fort sur un table, ça se peut que ça explose! Bravo Max!!<br />

Heille Christine, le party <strong>de</strong> Noël c’était le plus cool avec celui <strong>de</strong><br />

fin <strong>de</strong> session aussi!<br />

«Quand je regard David, je vois automatiquement le fantôme <strong>de</strong> la<br />

thématique»<br />

Et je cite : «Moisis maudit céleri!!!»<br />

Moi j’adore les partys <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine qui me permettent <strong>de</strong> voir tous<br />

mes amis désinhibés qui font <strong>de</strong>s niaiseries<br />

Allons Med-Runner! Levez moi ça ces puds-là<br />

Danny’s got moves au Rookie Fest! HOT!!<br />

Hein Chris, ton Dad était chez toi hein mercredi!?!<br />

Selon le Dr Parent (ORL) : Faire bouger ses oreilles empêches <strong>de</strong><br />

faire une dépression. On est donc pas inquiet pour toi Émilie B!<br />

La dystonie c’est pas cool<br />

Hey Beauche, sort <strong>de</strong> mon lit ou j’te butte!<br />

«Première règle <strong>de</strong> Fight Club : Tu dois pas avoir <strong>de</strong> blon<strong>de</strong>. 2 e<br />

règle : tu dois avoir <strong>de</strong>s soucis et être malheureux» (Simon et son<br />

Fight Club)<br />

Jamais <strong>de</strong> sortie sans un sleepover!<br />

Est-ce si difficile d’être aux cours à l’heure????<br />

M-F, Nos soupers romantiques en tête-à-tête j’adore! (B.P.)<br />

Membres du FEMSI. Lachez pas, impliquez-vous!!<br />

Gravity can not be held responsible for people falling in love…<br />

Les roteux du femsi c’est les meilleurs!<br />

Msn est mauvais pour les étu<strong>de</strong>s


Le GGlobbe && MMed - mardi 24 octobre Potins et commentaires gratuits<br />

Potins et commentaires gratuits (suite)<br />

Eille, Savez-vous quoi? J’ai un nouveau p’tit chien!!<br />

Hey Simon j’peux-tu faire partie <strong>de</strong> ton Fight Club? Non Danny,<br />

toi t’es heureux<br />

J-C!!! Le 14 février c’est bientôt alors check les flûtes !!!<br />

J-C, Démarque-toi!<br />

Maxime ce geyser!<br />

Agammaglobinilimie, Agammaglibinèmie, Agammaglobinémie.<br />

Lâche pas céline. Ça s’en vient!<br />

Maladie <strong>de</strong>s bouttes sensibles…ça vous dit quelque chose??<br />

J’hais les automobilistes mal polis <strong>de</strong> Québec!!! Raaaah!!<br />

Bella Camilla! Ta nouvelle coupe <strong>de</strong> cheveux fait tourner les<br />

têtes!!<br />

Les 1 ère année sont partis ben trop tôt au Rookie Fest<br />

À 16 ans, t’as pas encore la peur <strong>de</strong> l’alcool…<br />

Guy, elle craque pour les gars en gougounes…ah et pour J aussi!<br />

Et il dit : «une belle Grosse Femelle! »<br />

Avez-vous vu Camille? Qu’elle est belle avec ses cheveux rouge<br />

feu!<br />

Moi si j’en ai <strong>de</strong>s patates<br />

Le dilemme d’Isa : mais qui chosir???<br />

Maxime le geyser…Splash<br />

Est-ce une sucette? Est-ce une tentative d’étranglement? Non!<br />

C’est une balle <strong>de</strong> paintball!<br />

Si je trouve la personne qui a fait ça m’a le fendre<br />

Beau lout Marysa!<br />

«C’est la première fois que je suis en 2e année » Hussein<br />

« I’m such a lesbian this year » MF<br />

Frank (2e) est un mauvais joueur <strong>de</strong> baseball<br />

Plate quand on se fait tuer par un membre <strong>de</strong> son équipe.<br />

Les remords sont nés pour être battus… Trouvez l’erreur !<br />

Quand on tombe dans son propre vomi, on se lève aussi vite qu’un<br />

bébé cheval qui vient <strong>de</strong> naître<br />

Vive le paintball ! Merci C-Fred !<br />

Joke <strong>de</strong>s 3 tomates : Mr tomate, mme tomate et ado tomate se<br />

promènent dans la rue, une fille passe. Mr tomate claque ado<br />

tomate à la figure en disant : « qu’est ce que t’as, t’es tout rouge<br />

!»<br />

Les remords sont nés pour être battus…<br />

Très bonne idée le pop-corn dans le lavabo Rosy ! Bravo !<br />

Marjo, il y a juste toi pour faire un acci<strong>de</strong>nt en coinçant ton pied<br />

entre les pédales <strong>de</strong> frein et d’accélération !<br />

La réforme du Globe ne semble pourtant pas plaire tant que ça…<br />

Faire tolérance zéro, ça rend fou ! : Laurélie : Mais là si l’ultramar<br />

est ouvert 24, y va tu être encore ouvert quand on va finir à 5h<br />

du matin ?<br />

Que faire un lundi après midi quand il fait beau <strong>de</strong>hors ? Ben<br />

magasiner au Kamasutra voyons !!!<br />

Ce n’est pas parce qu’on se saoul le lundi soir qu’on est alcoolique<br />

bon !!<br />

Eille Rémi, tu tutois-tu le Docteur Glenn ou si tu la vouvois-tu ?<br />

Get well Soon Jer !!! (<strong>de</strong> tes 2 blon<strong>de</strong>s)<br />

Let’s run avec les MedRunners!<br />

Vous savez quoi ? Isis a eu un nouveau petit chien !!...<br />

Rhâââ !<br />

Il est ferme et bon ? Oui, ton yogourt l’est Marilyn !<br />

The summer is magic, magic… oh oh oh !<br />

Oui ! Mon général !<br />

Hussein, Ali, Merdad, Fahmida, Akli…merci u guys Rock !!<br />

La joie intellectuelle c’est tout oublier après un examen!!<br />

Je suis toute excitée !!! (référant à un roastbeef)<br />

Je m’ennuie du Dr Amzica…<br />

29


Potins et commentaires gratuits. Le GGlobbe && MMed - mardi 24 octobre<br />

Potins et commentaires gratuits (suite)<br />

Jeune <strong>de</strong>moiselle (<strong>de</strong> 3 e ) recherche un mec mortel<br />

Isabelle semble être attirée par les nodules…<br />

Le serveur au Pub était vraiment trop bon et sympathique après le<br />

paintball<br />

Je savais que tu arriverais en retard vu que j’ai pas couché à l’appart<br />

!!<br />

Les medgames approchent , Yess !!!!<br />

Charles et son extra-small t-shirt. Il a même essayé le shirt à l’aver<br />

look<br />

Donner du tylénol broyé à <strong>de</strong>s écureuils ! Une nouvelle sœur<br />

Thérésa est née<br />

Marilyn est une vraie à Tony Hawk’s !!!<br />

Hey, bébé cheval. Trop <strong>de</strong> bière dans ton biberon !<br />

Pré-Party chez Guillaume : Stéphane nous montre comment faire<br />

une fontaine <strong>de</strong> bière<br />

Post-Party <strong>de</strong> Guillaume : mala<strong>de</strong> jusqu’à minuit le len<strong>de</strong>main, les<br />

<strong>de</strong>nts du fond baignent lorsqu’il joue au badminton<br />

Marilyn en a mangé toute une au paintball !!<br />

Lamiae si a loser ! But i still luv u...not!<br />

On sait maintenant que Daisy peut jouer dans l’exorcisme…<br />

Arrêtes d’abuser avec tes questions aux poses !<br />

Pire gaffe qu’un prof peut faire : Dire à <strong>de</strong>s étudiants en mé<strong>de</strong>cine<br />

(insécure par définition) qu’il peuvent venir poser <strong>de</strong>s question à la<br />

pose.<br />

Charles dit : L’Ozone c’est génial ; resto- bar puis hôtel.<br />

Je ne suis pas… Je ne sais plus… parce que vraiment, il est important<br />

<strong>de</strong> rehausser la portée philosophique <strong>de</strong>s « potins ».<br />

Ferme et bon, hein Marilyn !<br />

Hey ! Thanks au medcook ! Tu <strong>de</strong>vrais laisser les filles et faire<br />

moins <strong>de</strong> S.E.X.<br />

Bonne fête Gab !!<br />

Stéphane et ça douche <strong>de</strong> bière !!<br />

30<br />

On a vu la Frank attitu<strong>de</strong> au Rookie Fest<br />

Nous on est allées au Canadiens ! Hah !<br />

Bravo à la chronique <strong>de</strong> l’externe pour ses renseignements utiles !<br />

C’est pas <strong>de</strong> la faculté qu’on pourrait en apprendre autant…<br />

Envoyer un message commun en éthique par webct, ah oui ! C’est<br />

spécifique !<br />

ORL, ORL, ORL, and ORL<br />

Carité bucale = who the hell knew it would be that complicated<br />

Le gars du paintball voulait beaucoup essuyer la face d’une fille au<br />

paintball<br />

The summer is m…m… mort ! Oh! Oh! Oh!<br />

Tourne à gauche Rémi... Ben comment je fais, il n’y a pas <strong>de</strong><br />

route!<br />

Max ou le créateur du geyser <strong>de</strong> cap-rouge<br />

Danny, il faut t’incarcérer, tu ne dois plus vivre en société !<br />

Trop d’immuno, ça donne… « la masturbation…oups ! maturation<br />

<strong>de</strong>s lymphocytes T »<br />

Facilement impressionnables ces Gaspésiens ! Burp<br />

Hey, les filles, Guillaume est en manque.<br />

Je veux mon reflet back home !!!<br />

Tics bizzards, Jelly beans dans l’oreille…Non ! Sophie je veux<br />

écouter dans les cours !!!<br />

Véro, le rire c bon pour la santé !<br />

Un charme indéfinissable<br />

Bravo aux filles <strong>de</strong> l’équipe du Rouge et Or : Championnes <strong>de</strong> la<br />

saison régulière.<br />

Oui Catherine, c’est pas mal intelligent ; maintenant il y a <strong>de</strong>s<br />

lecteurs CD sur les ordis portables. Même sur les supers I-Tech<br />

comme le tien !!<br />

N’oublier pas d’écrire vos mots d’album et <strong>de</strong> prendre votre ren<strong>de</strong>z-vous<br />

pour votre photo : Le comité album<br />

N’oublier pas, la date limite pour les mots d’album est le 10<br />

novembre


Le GGlobbe && MMed - mardi 24 octobre Photos<br />

Photos du Rookie-Fest<br />

31


Photos Le GGlobbe && MMed - mardi 24 octobre<br />

Photos du Rookie-Fest et du dîner hot-dog du FEMSI<br />

32

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