ou la stupéfiante histoire d'un tango enflammé - Bilbobasso
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LE FEU<br />
NOTRE PARCOURS NOUS A PERMIS DE DÉVELOPPER UN LANGAGE FAIT DE FLAMMES. LE FEU EST UN<br />
ÉLÉMENT QUE NOUS CONNAISSONS BIEN, NOUS LE CÔTOYONS DEPUIS DE NOMBREUSES ANNÉES.<br />
NOUS AVONS VOULU NOUS LAISSER SURPRENDRE ET ABORDER CETTE MATIÈRE SOUS UN AUTRE ANGLE.<br />
C’EST POURQUOI NOUS AVONS PLACÉ LA « MISE EN FEU » DU SPECTACLE COMME ULTIME ÉTAPE DE<br />
CRÉATION. EN CENTRANT NOS RECHERCHES SUR LE JEU, LA MUSIQUE ET LA DANSE NOUS CRÉONS UNE<br />
NOUVELLE APPROCHE DONC DE NOUVELLES FORMES.<br />
LE LANGAGE<br />
T<strong>ou</strong>t comme <strong>la</strong> danse et <strong>la</strong> musique, le feu est p<strong>ou</strong>r n<strong>ou</strong>s<br />
un élément dramaturgique. Il peut appuyer de multiples<br />
propos, tant sa symbolique est <strong>la</strong>rge, on peut parler de<br />
poésie du feu (cf. La Psychanalyse du feu de Gaston<br />
Bache<strong>la</strong>rd).<br />
Chaque qualité de f<strong>la</strong>mme raconte une <strong>histoire</strong> particulière :<br />
Un embrasement progressif, une explosion s<strong>ou</strong>daine, une<br />
cascade d’étincelles… sont autant de métaphores par<strong>la</strong>nt<br />
d’am<strong>ou</strong>r <strong>ou</strong> de colère. Chaque personnage peut se révéler<br />
à travers elles dans un <strong>la</strong>rge éventail d’émotions.<br />
LA TENSION<br />
Un autre aspect symbolique du feu ici n<strong>ou</strong>s intéresse :<br />
Le danger.<br />
Puisque <strong>la</strong> mort est présente dés <strong>la</strong> première scène, on<br />
évolue dans un univers où chaque seconde compte, où<br />
chaque n<strong>ou</strong>velle étape est une négociation entre <strong>la</strong> vie<br />
et <strong>la</strong> mort.<br />
Au milieu des f<strong>la</strong>mmes, le m<strong>ou</strong>vement se fait danse de<br />
l’extrême, on j<strong>ou</strong>e… avec le feu.<br />
LA LUMIÈRE<br />
Enfin, le feu est éc<strong>la</strong>irage.<br />
N<strong>ou</strong>s avons s<strong>ou</strong>vent j<strong>ou</strong>é avec cette seule s<strong>ou</strong>rce de<br />
lumière, profitant de l’ambiance mystérieuse qu’elle<br />
installe et des jeux d’apparition et de disparition qu’elle<br />
provoque. P<strong>ou</strong>r ce projet, n<strong>ou</strong>s v<strong>ou</strong>lions appuyer l’aspect<br />
cinématographique et créer des effets de relief en<br />
développant l’éc<strong>la</strong>irage.<br />
L’éc<strong>la</strong>irage électrique bien composé, s<strong>ou</strong>tient un jeu<br />
d’acteur plus minimaliste, et s<strong>ou</strong><strong>la</strong>ge le besoin de<br />
rendement au niveau des autres <strong>ou</strong>tils (musique- danse-<br />
feu- danse- musique- feu- feu- danse). On peut à partir<br />
de là simplement « être » en scène et développer l’écriture<br />
du feu non p<strong>ou</strong>r n<strong>ou</strong>s éc<strong>la</strong>irer mais p<strong>ou</strong>r étayer notre<br />
propos. La narration s’en tr<strong>ou</strong>ve plus subtile.