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Représentation graphique d'une inéquation du premier degré à ...

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<strong>Représentation</strong> <strong>graphique</strong> d’une <strong>inéquation</strong> <strong>du</strong> <strong>premier</strong> <strong>degré</strong> <strong>à</strong> deux variables.<br />

(Document de préparation #1)<br />

Pour représenter une <strong>inéquation</strong> <strong>à</strong> l'aide d'un <strong>graphique</strong>, on procède de la même<br />

manière que dans le cas <strong>d'une</strong> équation: on calcule les coordonnées de trois couples, on<br />

les situe sur un plan cartésien et on les relie par une droite.<br />

Dans le cas <strong>d'une</strong> <strong>inéquation</strong>, on représente la droite <strong>à</strong> l'aide <strong>d'une</strong> ligne pointillée si<br />

l'inégalité est stricte (> ou


Et le tour est joué ! Vous vous demandez <strong>à</strong> quoi auraient ressemblé les <strong>graphique</strong>s si le<br />

symbole d'inégalité avait été différent?<br />

Lorsque la droite associée <strong>à</strong> une <strong>inéquation</strong> est verticale, ce qui signifie que<br />

l'<strong>inéquation</strong> est <strong>du</strong> type Ax + C < 0 ou Ax + C > 0, on ne peut dire qu'on colorie le<br />

demi-plan situé au-dessus ou au-dessous de la droite. Souvenez-vous que vous devez<br />

isoler la variable x avant de déterminer la région <strong>à</strong> colorier, car le symbole d'inégalité<br />

pourrait être inversé au cours des opérations. Le demi-plan se trouve <strong>à</strong> gauche si le<br />

symbole est < ou ≤, et <strong>à</strong> droite si le symbole est > ou ≥.


Voici les quatre représentations <strong>graphique</strong>s possibles associées <strong>à</strong> l'expression 2x-6 = 0,<br />

quand on en fait une <strong>inéquation</strong> en remplaçant le symbole = par >, ≥, < ou ≤.<br />

On isole d'abord la variable x dans le membre gauche de l'<strong>inéquation</strong>.<br />

2x-6 > 0 => x > 3 2x-6 x < 3<br />

Ligne pointillée; demi-plan situé <strong>à</strong> droite. Ligne pointillée; demi-plan situé <strong>à</strong><br />

gauche.<br />

2x-6 ≥ 0 => x ≥ 3 2 x -6 ≤ 0 => x ≤ 3<br />

Ligne continue; demi-plan situé <strong>à</strong> droite. Ligne continue; demi-plan situé <strong>à</strong> gauche.<br />

Pour terminer, voici un résumé des notions abordées jusqu'<strong>à</strong> présent, suivi d'un<br />

exercice qui vous permettra de vérifier vos connaissances.


Résumé<br />

• La représentation <strong>graphique</strong> <strong>d'une</strong> équation <strong>du</strong> <strong>premier</strong> <strong>degré</strong> <strong>à</strong> deux<br />

variables est une droite.<br />

• Il existe trois types de droites, chacune étant associée <strong>à</strong> un type<br />

d'équation :<br />

1° droite oblique: équation de la forme Ax+ By+ C = 0,<br />

où A et B ≠ 0;<br />

2° droite verticale: équation de la forme Ax + C = 0<br />

ou x=k, où k est une constante;<br />

3° droite horizontale: équation de la forme By + C = 0<br />

ou y=k, où k est une constante.<br />

• La représentation <strong>graphique</strong> <strong>d'une</strong> <strong>inéquation</strong> <strong>du</strong> <strong>premier</strong> <strong>degré</strong> est un<br />

demi-plan. Pour représenter une <strong>inéquation</strong> <strong>du</strong> <strong>premier</strong> <strong>degré</strong>, il suffit de<br />

suivre les étapes suivantes:<br />

1° On calcule les coordonnées de trois points comme s'il<br />

s'agissait <strong>d'une</strong> équation.<br />

2° On situe ces trois points dans un plan cartésien et on les<br />

relie par un trait:<br />

— continu si le symbole comprend l'égalité (≥ ou ≤);<br />

— pointillé si le symbole est < ou >.<br />

3° On isole y dans le membre gauche de l'<strong>inéquation</strong>, puis on<br />

hachure le demi-plan situé:<br />

— au-dessus de la droite si le symbole est > ou ≥;<br />

— au-dessous de la droite si le symbole est < ou ≤.<br />

• Pour une <strong>inéquation</strong> de la forme x > k ou x < k, représentée par une droite<br />

verticale, on hachure le demi-plan:<br />

— situé <strong>à</strong> gauche, si le symbole est < ou ≤;<br />

— situé <strong>à</strong> droite, si le symbole est > ou ≥.


Tra<strong>du</strong>ction d’un problème d’optimisation en langage mathématique.<br />

(Document de préparation #1)<br />

Optimiser une opération, un travail ou une situation consiste <strong>à</strong> maximiser le<br />

rendement que l'on va obtenir, ou encore <strong>à</strong> minimiser les dégâts. Par exemple:<br />

maximiser les profits <strong>d'une</strong> entreprise, tout en minimisant les dépenses. Résoudre un<br />

problème d'optimisation consiste <strong>à</strong> trouver les valeurs qui permettront de calculer<br />

ce maximum ou ce minimum, alors qu'interviennent des variables soumises <strong>à</strong><br />

certaines contraintes. À la fin de ce mo<strong>du</strong>le, vous serez en mesure de résoudre ce<br />

type de problème. La démarche comporte trois étapes majeures que vous étudierez<br />

au cours de chacun des trois sous-mo<strong>du</strong>les de ce manuel.<br />

La première étape de la résolution d'un problème d'optimisation consiste <strong>à</strong> tra<strong>du</strong>ire<br />

celui-ci en langage mathématique. Pour ce faire, vous devez déterminer:<br />

• les variables recherchées;<br />

• les éléments permettant d'établir la fonction <strong>à</strong> optimiser;<br />

• les éléments permettant d'établir les contraintes.<br />

Voyons tout de suite un exemple dans lequel vous apprendrez <strong>à</strong> tra<strong>du</strong>ire un problème<br />

d'optimisation en langage mathématique.<br />

Exemple 1<br />

Tra<strong>du</strong>ire le problème d'optimisation suivant en langage mathématique.<br />

La pâtisserie Le gourmet <strong>du</strong> chocolat vend les meilleurs desserts au chocolat en ville.<br />

Mathilda, la pâtissière et propriétaire, propose <strong>à</strong> sa clientèle deux types de gâteaux:<br />

le petit gâteau <strong>à</strong> 3 $, qui ravit même les palais les plus capricieux, et le gros gâteau <strong>à</strong><br />

5 $, pour les vrais connaisseurs: une montagne de glace <strong>à</strong> la vanille couronnée <strong>d'une</strong><br />

grosse cerise juteuse. Par expérience, elle sait qu'elle vend toujours au moins autant<br />

de petits gâteaux que de gros. Pour assurer la fraîcheur de ses pâtisseries, elle ne<br />

fait jamais plus de 200 gâteaux par jour. Mathilda possède davantage de petits<br />

moules que de gros moules, ce qui l'empêche de préparer plus de 80 gros gâteaux par<br />

jour. Combien de gâteaux de chaque sorte Mathilda doit-elle préparer chaque jour<br />

pour maximiser le montant de ses ventes?


Solution<br />

A. L'identification des variables<br />

Les problèmes d'optimisation que vous traiterez dans ce mo<strong>du</strong>le comporteront<br />

toujours deux variables. Pour déterminer ce que doit représenter chacune de ces<br />

variables, il vous suffit de vous poser la question suivante: «Que cherchons-nous<br />

exactement?» Ici, ce que l'on cherche <strong>à</strong> savoir se tra<strong>du</strong>it par la question suivante:<br />

«Combien de gâteaux de chaque sorte Mathilda doit-elle faire chaque jour pour<br />

maximiser le montant de ses ventes?» On pose donc:<br />

x= le nombre de petits gâteaux<br />

y= le nombre de gros gâteaux<br />

B. La fonction <strong>à</strong> optimiser<br />

Pour trouver les éléments qui détermineront la fonction <strong>à</strong> optimiser, vous devez<br />

<strong>à</strong> présent vous poser la question suivante : « Que cherchons-nous <strong>à</strong> maximiser ou <strong>à</strong><br />

minimiser? » Dans le problème des gâteaux de Mathilda, on veut maximiser le<br />

montant des ventes des gâteaux. Et comment déterminer ce montant? En multipliant<br />

simplement le nombre de gâteaux de chaque type par son prix unitaire, puis en<br />

additionnant le tout.<br />

x petits gâteaux <strong>à</strong> 3$ représentent un montant de 3x$<br />

y gros gâteaux <strong>à</strong> 5$ représentent un montant de 5y$<br />

On calculera le montant total des ventes (Z) en additionnant les revenus que<br />

Mathilda tirera de la vente de ses petits gâteaux (3x) aux revenus que lui procurera<br />

la vente de ses gros gâteaux (5y), ce que nous pouvons formuler de la façon suivante:<br />

Z = 3x+ 5y<br />

C'est la fonction <strong>à</strong> optimiser, que nous prendrons l'habitude de noter Z. De façon<br />

générale, l'expression de Z sera toujours de la forme Z = Ax + By + C.


C. Les contraintes<br />

Les contraintes sont des limitations imposées, dans une situation donnée, aux<br />

éléments qui permettent d'établir la fonction <strong>à</strong> optimiser. Que ces limitations soient<br />

imposées par le temps, par l'espace, par le budget ou simplement par la volonté, elles<br />

donnent naissance <strong>à</strong> un système d'<strong>inéquation</strong>s. Relisez attentivement l'énoncé <strong>du</strong><br />

problème et répondez <strong>à</strong> la question suivante: «Quelles limitations <strong>du</strong> nombre de<br />

petits gâteaux et de gros gâteaux Mathilda doit-elle respecter?»<br />

En lisant le problème, on peut trouver trois contraintes.<br />

1. Mathilda vend toujours au moins autant de petits gâteaux que de gros.<br />

Si elle vendait exactement le même nombre de petits et de gros gâteaux, nous<br />

pourrions poser l'équation x= y. Mais «vendre au moins autant de petits que de<br />

gros» signifie que le nombre de petits gâteaux peut dépasser le nombre de gros.<br />

Cette constatation nous mène <strong>à</strong> l'<strong>inéquation</strong> suivante:<br />

x ≥ y<br />

2. Mathilda ne fait jamais plus de 200 gâteaux par jour.<br />

Si, au total, elle préparait exactement 200 gâteaux (petits et gros) par jour, nous<br />

pourrions poser l'équation x+ y = 200, mais le fait qu'elle n'en prépare « jamais<br />

plus de 200 » nous permet de dé<strong>du</strong>ire que le total pourrait être inférieur <strong>à</strong> 200.<br />

Cette dé<strong>du</strong>ction nous mène <strong>à</strong> l'<strong>inéquation</strong> suivante:<br />

x + y ≤ 200<br />

3. Mathilda ne prépare jamais plus de 80 gros gâteaux par jour.<br />

Si elle faisait exactement 80 gros gâteaux par jour, nous pourrions poser l'équation<br />

y-80, mais affirmer qu'elle n'en fait «jamais plus de 80» nous permet de dé<strong>du</strong>ire<br />

que ce nombre pourrait être inférieur <strong>à</strong> 80. Cette dé<strong>du</strong>ction nous mène <strong>à</strong> une nouvelle<br />

<strong>inéquation</strong>:<br />

y ≤ 80


Il n'y a apparemment aucun autre indice dans le texte qui nous permette de<br />

déterminer d'autres contraintes s'appliquant au nombre de gâteaux préparés par<br />

Mathilda. Par contre, deux contraintes doivent être ajoutées <strong>à</strong> la liste précédente<br />

pour qu'elle soit complète. Ces contraintes se rapportent au signe des variables. On<br />

les appelle contraintes de non-négativité:<br />

x≥0<br />

y≥0<br />

Ces contraintes de non-négativité sont valables pour tout problème d'optimisation<br />

s'appliquant <strong>à</strong> des variables qui ne peuvent prendre de valeurs négatives. Ici, ces<br />

contraintes indiquent simplement que Mathilda ne peut faire un nombre négatif de<br />

gâteaux, petits ou gros.


Dans le problème de la page précédente, il vous a peut-être semblé difficile de<br />

déterminer les contraintes. Poser les <strong>inéquation</strong>s tra<strong>du</strong>isant les contraintes est<br />

pourtant une étape cruciale; il suffit en fait de prêter attention <strong>à</strong> l'énoncé <strong>du</strong><br />

problème et d'utiliser le simple bon sens. Dans de nombreux problèmes<br />

d'optimisation, vous trouverez des expressions telles que: «au moins», «au plus»,<br />

«pas plus que», «pas moins que», «au maximum», «au minimum», «ne doit pas<br />

dépasser», «est limité <strong>à</strong>», etc. Chacune de ces expressions peut être tra<strong>du</strong>ite par<br />

une <strong>inéquation</strong> comportant le symbole ≤ ou le symbole ≥. Voici une liste de quelques<br />

expressions courantes dans ce type de problème, un exemple pour chacune et sa<br />

tra<strong>du</strong>ction en langage mathématique. Notez que, pour vous garder en appétit, les<br />

exemples se rapportent aux gâteaux de Mathilda; x désigne toujours le nombre de<br />

petits gâteaux, et y le nombre de gros gâteaux.<br />

Pour vous permettre de mettre en application ce vocabulaire, voyons sans plus<br />

tarder un second problème.


Exemple 2<br />

Pour le problème d'optimisation suivant, définir les variables, déterminer les<br />

éléments permettant d'établir les contraintes et les éléments permettant<br />

d'établir la fonction <strong>à</strong> optimiser, puis tra<strong>du</strong>ire la situation en langage<br />

mathématique.<br />

La municipalité de Saint-Jean-de-Matha sera bientôt le théâtre <strong>du</strong> concours «<br />

L'homme fort <strong>du</strong> Québec». Pour l'occasion, Marcel Marchand, un commerçant<br />

ambulant, a décidé de vendre des tee-shirts et des casquettes portant le logo et<br />

les couleurs <strong>du</strong> concours. La vente de chaque tee-shirt lui rapportera 15 $, alors<br />

qu'une casquette lui rapportera 5 $. Il s'attend <strong>à</strong> vendre au moins 50 tee-shirts, et<br />

au moins trois fois plus de casquettes que de tee-shirts. Marcel a dû se procurer un<br />

permis au coût de 80 $ pour avoir le droit de faire <strong>du</strong> commerce sur le site <strong>du</strong><br />

concours. Sa camionnette ne lui permet pas de transporter plus de 500 articles sur<br />

le site. À combien peut-il estimer le profit maximal qu'il fera pendant la journée?<br />

Solution<br />

A. L'identification des variables<br />

À la lecture <strong>du</strong> problème, avez-vous découvert ce que représenteront les variables<br />

x et y ?<br />

x =<br />

y =<br />

B. La fonction <strong>à</strong> optimiser<br />

À la lecture <strong>du</strong> problème, avez-vous découvert les éléments permettant d'établir la<br />

fonction <strong>à</strong> optimiser? Bien sûr, ce sont les profits de Marcel qu'il faut maximiser: Z<br />

= profits de Marcel. On les calcule en additionnant les profits tirés de la vente de<br />

tee-shirts et les profits tirés de la vente de casquettes, et en soustrayant de<br />

cette somme le montant qu'a dû payer Marcel pour se procurer un permis de vente<br />

sur le site <strong>du</strong> concours:


C. Les contraintes<br />

Avant toute chose, écrivons les contraintes de non-négativité:<br />

À la lecture <strong>du</strong> problème, avez-vous découvert <strong>à</strong> quelles limitations Marcel est soumis? Il<br />

s'attend <strong>à</strong> vendre au moins 50 tee-shirts:<br />

Il s'attend <strong>à</strong> vendre au moins trois fois plus de casquettes que de tee-shirts:<br />

La camionnette de Marcel ne lui permet pas de transporter plus de 500 articles sur le<br />

site:<br />

Avant de vous attaquer aux exercices, prenez le temps de vérifier si vous avez<br />

déterminé correctement tous les éléments de la solution.<br />

A. L'identification des variables<br />

B. La fonction <strong>à</strong> optimiser<br />

C. Les contraintes<br />

x= le nombre de tee-shirts ven<strong>du</strong>s<br />

y= le nombre de casquettes ven<strong>du</strong>es<br />

Z= 15x+5y-80<br />

x ≥ 0 y ≥ 0<br />

x≥50<br />

y≥3x<br />

x+y ≤ 500


Résolution d’un système d’<strong>inéquation</strong>s <strong>du</strong> <strong>premier</strong> <strong>degré</strong> <strong>à</strong> deux variables.<br />

(Document de préparation #1)<br />

Contrairement au système de deux équations, dont la solution est un couple, un<br />

système de deux <strong>inéquation</strong>s a habituellement une infinité de solutions qui sont<br />

représentées par une région <strong>du</strong> plan cartésien. C'est pourquoi nous ne calculons pas<br />

algébriquement ces solutions: nous représentons plutôt <strong>graphique</strong>ment la<br />

région-solution <strong>du</strong> système d'<strong>inéquation</strong>s donné. Voyons cela <strong>à</strong> l'aide d'un exemple.<br />

Exemple 1 Résoudre <strong>graphique</strong>ment le système d'<strong>inéquation</strong>s suivant:<br />

3x+ y ≤ 0 et 2x- y+4 ≥ 0.<br />

Solution<br />

On doit d'abord tracer la droite correspondant <strong>à</strong> chacune des <strong>inéquation</strong>s sur un<br />

même plan cartésien; la région-solution sera l'intersection des demi-plans délimités<br />

par les deux droites.


La région-solution est celle où les deux régions coloriées se croisent, c'est-<strong>à</strong>-dire la<br />

région commune aux deux <strong>inéquation</strong>s. Tous les couples appartenant <strong>à</strong> cette région<br />

sont des solutions de ce système d'<strong>inéquation</strong>s.<br />

Avez-vous envie de compléter un exemple ?<br />

Exemple 2<br />

Résoudre <strong>graphique</strong>ment le système d'<strong>inéquation</strong>s suivant: y 4x+80.<br />

Solution<br />

Avez-vous obtenu la même région-solution que celle qui est illustrée ci-dessous?


Pause calculatrice


Le polygone de contraintes<br />

(Document de préparation #2)<br />

On appelle polygone de contraintes la région <strong>du</strong> plan cartésien que l'on obtient<br />

lorsque l'on représente <strong>graphique</strong>ment dans un plan cartésien la région-solution de<br />

toutes les <strong>inéquation</strong>s établies <strong>à</strong> partir des contraintes d'un problème d'optimisation.<br />

Si vous avez toujours un peu de difficulté <strong>à</strong> représenter <strong>graphique</strong>ment la<br />

région-solution <strong>d'une</strong> <strong>inéquation</strong>, vous pouvez consulter la section de la mise <strong>à</strong> jour qui<br />

traite de la représentation <strong>graphique</strong> des solutions <strong>d'une</strong> <strong>inéquation</strong>. Dans la<br />

prochaine section de ce sous-mo<strong>du</strong>le, vous apprendrez <strong>à</strong> calculer les coordonnées des<br />

sommets d'un polygone de contraintes, ce qui équivaut <strong>à</strong> trouver les coordonnées <strong>du</strong><br />

point de rencontre de deux droites. Encore une fois, vous pouvez vous référer <strong>à</strong> la<br />

mise <strong>à</strong> jour pour réviser l'une ou l'autre des trois méthodes algébriques utilisées pour<br />

faire ces calculs.<br />

Revenons au problème de la pâtisserie de Mathilda, vu au sous-mo<strong>du</strong>le précédent,<br />

pour illustrer comment l'on représente <strong>graphique</strong>ment les <strong>inéquation</strong>s associées <strong>à</strong> des<br />

contraintes.<br />

Exemple 1 Tracer le polygone de contraintes se rapportant au problème<br />

d'optimisation suivant.<br />

La pâtisserie Le gourmet <strong>du</strong> chocolat vend les meilleurs desserts au chocolat en ville.<br />

Mathilda, la pâtissière et propriétaire, propose <strong>à</strong> sa clientèle deux types de gâteaux:<br />

le petit gâteau <strong>à</strong> 3 $, qui ravit même les palais les plus capricieux, et le gros gâteau <strong>à</strong><br />

5 $, pour les vrais connaisseurs: une montagne de glace <strong>à</strong> la vanille couronnée <strong>d'une</strong><br />

grosse cerise juteuse. Par expérience, elle sait qu'elle vend toujours au moins autant<br />

de petits gâteaux que de gros. Pour assurer la fraîcheur de ses pâtisseries, elle ne<br />

fait jamais plus de 200 gâteaux par jour. Mathilda possède davantage de petits<br />

moules que de gros moules, ce qui l'empêche de préparer plus de 80 gros gâteaux par<br />

jour. Combien de gâteaux de chaque sorte Mathilda doit-elle préparer chaque jour<br />

pour maximiser le montant de ses ventes?


Solution<br />

Nous avions tra<strong>du</strong>it, au sous-mo<strong>du</strong>le précédent, chacune des contraintes rattachées<br />

<strong>à</strong> ce problème par une <strong>inéquation</strong>.<br />

x = le nombre de petits gâteaux<br />

y = le nombre de gros gâteaux<br />

x ≥ 0 et y ≥ 0 : contraintes de non-négativité<br />

x ≥ y : « Elle vend au moins autant de petits que de gros. »<br />

x + y≤ 200 : « Elle ne fait jamais plus de 200 gâteaux. »<br />

y ≤ 80 : «Elle ne fait jamais plus de 80 gros gâteaux.»<br />

Les deux contraintes de non-négativité indiquent simplement que tout point qui peut<br />

être une solution <strong>du</strong> système d'<strong>inéquation</strong>s doit se situer dans le <strong>premier</strong> quadrant<br />

<strong>du</strong> plan cartésien.<br />

C'est pour cette raison que, dans ce sous-mo<strong>du</strong>le, nous prendrons l'habitude de<br />

représenter uniquement la partie positive de l'axe des x etla partie positive de l'axe<br />

des y. Si l'on considère uniquement le <strong>premier</strong> quadrant <strong>du</strong> plan cartésien, il n'est pas<br />

nécessaire de tenir compte des contraintes de non-négativité lorsqu'on représente<br />

un polygone de contraintes.<br />

1. La contrainte x ≥ y<br />

Pour représenter adéquatement la région délimitant les solutions de l'<strong>inéquation</strong> x ≥<br />

y, on trace d'abord la droite d'équation x = y. Un tableau de couples vous permettra<br />

de calculer très facilement les coordonnées de quelques points.


Représentons ces trois points sur le plan cartésien. Ensuite, pour déterminer quel<br />

demi-plan correspond aux solutions de l'<strong>inéquation</strong>, on isole tout simplement y dans le<br />

membre gauche de l'<strong>inéquation</strong>.<br />

x ≥ y y ≤ x<br />

L'avantage d'isoler la variable y dans le membre gauche de l'<strong>inéquation</strong> réside dans le<br />

fait que le signe d'inégalité nous indique immédiatement dans quel demi-plan se<br />

situent les solutions de l'<strong>inéquation</strong>:<br />

• le symbole ≤ indique que les solutions se situent dans la région sous la droite;<br />

• le symbole ≥ indique que les solutions se situent dans la région au-dessus de la<br />

droite.<br />

2. La contrainte x + y ≤ 200<br />

On procède de la même façon pour représenter les solutions de l'<strong>inéquation</strong> x + y ≤<br />

200. Les coordonnées <strong>à</strong> l'origine sont idéales pour tracer la droite, car, en plus de se<br />

calculer rapidement, elles fournissent des points particulièrement faciles <strong>à</strong> situer<br />

sur le plan. Pour les trouver, il vous suffit de remplacer x par 0 pour calculer la<br />

valeur de y, et de remplacer y par 0 pour calculer la valeur de x.


Situons ces trois points sur le plan cartésien et colorions ou hachurons la région <strong>du</strong><br />

plan correspondant aux solutions de l’<strong>inéquation</strong> x + y ≤ 200, ou y ≤ -x + 200<br />

3. La contrainte y ≤ 80<br />

L'<strong>inéquation</strong> y ≤ 80 a la particularité de ne comporter que la variable y. La droite<br />

correspondante, d'équation y=80, sera dans ce cas horizontale. Puisque le symbole<br />

est ≤, colorions ou hachurons la région située sous la droite.<br />

Rappel<br />

Lorsqu'une équation comporte une seule variable, la droite correspondante<br />

est:<br />

• verticale, si l'équation est <strong>du</strong> type x = k;<br />

• horizontale, si l'équation est <strong>du</strong> type y = k.


Le polygone de contraintes contient tous les points <strong>du</strong> plan qui sont des solutions de<br />

toutes les contraintes simultanément.<br />

La figure de droite représente le polygone de contraintes <strong>du</strong> problème<br />

d'optimisation de Mathilda. En effet, chacun des points de cette figure vérifie<br />

chacune des contraintes imposées aux variables <strong>du</strong> problème.


Exemple 2<br />

Tracer le polygone de contraintes se rapportant au problème suivant.<br />

La municipalité de Saint-Jean-de-Matha sera bientôt le théâtre <strong>du</strong> concours<br />

«L'homme fort <strong>du</strong> Québec». Pour l'occasion, Marcel Marchand, un commerçant<br />

ambulant, a décidé de vendre des tee-shirts et des casquettes portant le logo et les<br />

couleurs <strong>du</strong> concours. La vente de chaque tee-shirt lui rapportera 15 $, alors qu'une<br />

casquette lui rapportera 5 $. Il s'attend <strong>à</strong> vendre au moins 50 tee-shirts, et au moins<br />

3 fois plus de casquettes que de tee-shirts. Marcel a dû se procurer un permis au coût<br />

de 80 $ pour avoir le droit de faire <strong>du</strong> commerce sur le site <strong>du</strong> concours. Sa<br />

camionnette ne lui permet pas de transporter plus de 500 articles sur le site. À<br />

combien peut-il estimer le profit maximal qu'il fera pendant la journée?<br />

Solution<br />

Si vous avez une bonne mémoire, vous vous rappelez les <strong>inéquation</strong>s tra<strong>du</strong>isant les<br />

contraintes de ce problème formulées au sous-mo<strong>du</strong>le précédent:<br />

x= le nombre de tee-shirts ven<strong>du</strong>s<br />

y= le nombre de casquettes ven<strong>du</strong>es<br />

x ≥ 0 et y ≥ 0 : contraintes de non-négativité<br />

x ≥ 50 : « Il s'attend <strong>à</strong> vendre au moins 50 tee-shirts. »<br />

y ≥ 3x : « A u moins 3 fois plus de casquettes que de tee-shirts.»<br />

x + y ≤ 500 : « Sa camionnette ne lui permet pas de transporter plus de 500 articles<br />

sur le site.»<br />

On tient compte des contraintes de non-négativité pour les deux variables en<br />

n'illustrant que le <strong>premier</strong> quadrant <strong>du</strong> plan. Mais vous devez représenter<br />

<strong>graphique</strong>ment les solutions des trois autres contraintes.


Si vous avez bien fait vos calculs, votre polygone de contraintes devrait ressembler <strong>à</strong> celui-ci :


Avez-vous réussi votre représentation <strong>graphique</strong>? Comme vous avez pu le<br />

constater, ce n'est pas compliqué quand on sait comment s'y prendre.<br />

Remarquez qu'il n'est pas nécessaire d'avoir gra<strong>du</strong>é les axes exactement de la<br />

même façon pour obtenir un polygone de contraintes équivalent. Mais tentez<br />

toujours de gra<strong>du</strong>er les axes de façon <strong>à</strong> en utiliser une bonne partie au moment de<br />

tracer le polygone de contraintes.


Les sommets d’un polygone de contraintes<br />

(Document de préparation #2)<br />

Maintenant que vous savez comment représenter un polygone de contraintes, vous<br />

apprendrez <strong>à</strong> déterminer les coordonnées de ses sommets. Rien n'est plus simple !<br />

Il suffit de résoudre un système de deux équations pour calculer les coordonnées de<br />

chacun de ces sommets, ces deux équations étant déterminées par les équations<br />

associées aux deux contraintes dont le sommet considéré est le point de rencontre.<br />

Dans certains cas, on peut lire directement sur le <strong>graphique</strong> les coordonnées des<br />

sommets d'un polygone de contraintes, mais il est important de savoir calculer<br />

algébriquement les coordonnées de ces points. Un exemple vous permettra de tirer<br />

tout cela au clair.<br />

Exemple 1<br />

Calculer les coordonnées des sommets <strong>du</strong> polygone de contraintes <strong>du</strong> problème des<br />

gâteaux de Mathilda.<br />

Solution<br />

On désigne par les lettres A, B, C et D les sommets <strong>du</strong> polygone.


1. Le sommet A est situé <strong>à</strong> la rencontre de trois des droites formant le polygone:<br />

x = 0, y = 0 et x = y<br />

Deux des trois droites suffisent pour déterminer les coordonnées de leur point<br />

d'intersection. Et un coup d'oeil suffit pour constater que les équations x= 0 et y=<br />

0 ont pour solution l'origine:<br />

A (0, 0)<br />

2. Le sommet B est situé <strong>à</strong> la rencontre des droites d'équations x=0 et y = 80.<br />

La variable y étant isolée dans chacune des deux équations, nous utiliserons ici la<br />

méthode de comparaison.<br />

x = y<br />

y=80 =»x = 8O<br />

Nous avons ainsi obtenu les coordonnées <strong>du</strong> point B:(80, 80).<br />

3. Le sommet C est situé <strong>à</strong> la rencontre des droites d'équations x+ y= 200 et y=<br />

80.<br />

Procédons cette fois par la méthode de substitution.<br />

y=80<br />

x+ y=200 => x+80 =200<br />

x=200-8O<br />

x = 120<br />

Nous avons ainsi obtenu les coordonnées <strong>du</strong> point C:(120, 80).<br />

4. Le sommet D est situé <strong>à</strong> la rencontre des droites d'équations x+ y= 200 et<br />

y=0.<br />

Utilisons une fois de plus la méthode de substitution.<br />

y=0<br />

x+y=200 => x+0 = 200<br />

x = 200<br />

Nous avons obtenu les coordonnées <strong>du</strong> point D : (200, 0).


Et voil<strong>à</strong> ! En règle générale, il est facile de trouver par la méthode algébrique les<br />

sommets d'un polygone de contraintes, les contraintes d'un problème<br />

d'optimisation donnant le plus souvent lieu <strong>à</strong> des <strong>inéquation</strong>s relativement simples.<br />

Exemple 2<br />

Calculer les coordonnées des sommets <strong>du</strong> polygone de contraintes <strong>du</strong> problème<br />

d'optimisation de Marcel Marchand.<br />

Solution<br />

Désignons par A, B et C les sommets <strong>du</strong> polygone de contraintes.


1. Le sommet A est situé <strong>à</strong> la rencontre des droites d'équations x= 50 et y= 3x.<br />

La méthode de substitution semble tout indiquée, mais vous pouvez utiliser la<br />

méthode de votre choix pour calculer les coordonnées <strong>du</strong> sommet A.<br />

2. Le sommet B est situé <strong>à</strong> la rencontre des droites d'équations x = 50 et x + y= 500.<br />

Une fois de plus, la méthode de substitution semble tout indiquée, mais vous pouvez<br />

aussi utiliser une autre méthode pour calculer les coordonnées <strong>du</strong> sommet B.<br />

3. Le sommet C est situé <strong>à</strong> la rencontre des droites d'équations y= 3xet x+ y=<br />

500. L'une ou l'autre des trois méthodes de résolution que vous connaissez<br />

vous permettra de calculer rapidement les coordonnées <strong>du</strong> sommet C.<br />

Comparez maintenant les coordonnées que vous avez trouvées avec celles qui sont<br />

indiquées sur la figure ci-dessous:


L’appartenance ou non d’un point <strong>à</strong> un polygone de contraintes<br />

(Document de préparation #2)<br />

Vous savez maintenant comment tracer le polygone de contraintes délimité par les<br />

droites dont les <strong>inéquation</strong>s tra<strong>du</strong>isent les contraintes d'un problème<br />

d'optimisation. Dans cette section, vous apprendrez <strong>à</strong> vérifier si un point quelconque<br />

<strong>du</strong> plan cartésien appartient ou non <strong>à</strong> un polygone de contraintes. Il est<br />

généralement très facile de vérifier si un point fait partie d'un polygone de<br />

contraintes. Vous pouvez, certes, vous fier <strong>à</strong> votre œil et vérifier, géométriquement,<br />

si le point donné est situé <strong>à</strong> l'intérieur des limites <strong>du</strong> polygone, mais une vérification<br />

plus rigoureuse, faisant appel <strong>à</strong> l'algèbre, vous permet de vous en assurer. Cette<br />

technique très simple peut aussi vous être fort utile pour vérifier si vous avez<br />

représenté le polygone de contraintes correctement. En voici un exemple.<br />

Exemple 1<br />

Déterminer si le point (100 , 75) appartient au polygone de contrainte délimité par<br />

les droites d’<strong>inéquation</strong>s suivantes :<br />

Solution<br />

Vous avez sans doute reconnu l'expression des contraintes <strong>du</strong> problème<br />

d'optimisation de Mathilda. Pour vérifier géométriquement si le point (100, 75)<br />

appartient au polygone de contraintes, il suffit de situer le point sur le plan<br />

cartésien et de s'assurer qu'il se trouve effectivement <strong>à</strong> l'intérieur des limites <strong>du</strong><br />

polygone de contraintes. On effectue la même vérification algébriquement en<br />

remplaçant x par la valeur 100 et y par la valeur 75 dans les <strong>inéquation</strong>s et en<br />

s'assurant que ces substitutions rendent chacun des énoncés vrai.


Graphiquement : Algébriquement :<br />

Le point (100, 75) est situé dans le<br />

polygone de contraintes.<br />

Lorsque les coordonnées d'un point vérifient chacune des <strong>inéquation</strong>s tra<strong>du</strong>isant les<br />

contraintes, cela signifie que ce point appartient au polygone de contraintes. Dès<br />

qu'une <strong>inéquation</strong> n'est pas vérifiée, le point est situé <strong>à</strong> l'extérieur <strong>du</strong> polygone. Ici,<br />

le point (100, 75) appartient effectivement au polygone de contraintes, ce qui<br />

signifie que si Mathilda confectionne 100 petits gâteaux et 75 gros, alors elle<br />

respecte les contraintes de son problème d'optimisation.<br />

Exemple 2<br />

Déterminer si le point (200, 150) appartient au polygone de contraintes délimité par<br />

les droites d'<strong>inéquation</strong>s suivantes:<br />

Solution<br />

Vous avez probablement reconnu les contraintes <strong>du</strong> problème d'optimisation de<br />

Marcel Marchand. Vous aviez déj<strong>à</strong> tracé le polygone de contraintes au sous-mo<strong>du</strong>le<br />

précédent.


Graphiquement : Algébriquement :<br />

Le point (200, 150) est-il dans le<br />

polygone de contraintes?<br />

Si vous avez bien fait vos calculs, vous avez certainement déterminé que le point<br />

(200, 150) est situé <strong>à</strong> l'extérieur <strong>du</strong> polygone de contraintes, ce qui peut être<br />

confirmé algébriquement par le fait que l'une des contraintes, la quatrième, n'est<br />

pas satisfaite. On peut en dé<strong>du</strong>ire que si Marcel Marchand transporte 200 chandails<br />

et 150 casquettes, alors il ne respecte pas toutes les contraintes de son problème<br />

d'optimisation.<br />

Comme vous pouvez le constater, vérifier si un point donné appartient ou non <strong>à</strong> un<br />

polygone de contraintes est une démarche fort simple. Dans l'exercice qui suit, vous<br />

devrez vérifier si un point donné appartient ou non <strong>à</strong> un polygone de contraintes: les<br />

polygones sont ceux des problèmes d'optimisation des sous-mo<strong>du</strong>les précédents.<br />

Même si vous devez faire une vérification algébrique, rien ne vous empêche de jeter<br />

un coup d'œil aux polygones de contraintes que vous avez tracés au sous-mo<strong>du</strong>le<br />

précédent.


Résolution d’un problème d’optimisation<br />

(Document de préparation #3)<br />

Nous voici déj<strong>à</strong> <strong>à</strong> la dernière section <strong>du</strong> mo<strong>du</strong>le. Cette partie est sans doute la plus<br />

importante, puisqu'elle présente la toute dernière étape de la résolution d'un<br />

problème d'optimisation. Avant de voir en quoi consiste concrètement cette<br />

dernière étape, qui vous permettra d'approfondir les exemples vus dans les<br />

sous-mo<strong>du</strong>les précédents, rappelons les deux premières étapes de la marche <strong>à</strong> suivre<br />

pour résoudre un problème d'optimisation, puis résumons en quoi consiste la<br />

troisième étape.<br />

Étapes <strong>à</strong> suivre pour résoudre un problème d'optimisation<br />

Étape 1<br />

Tra<strong>du</strong>ire le problème en langage mathématique, c'est-<strong>à</strong>-dire:<br />

• identifier les variables;<br />

• poser l'expression de Z, la fonction <strong>à</strong> optimiser;<br />

• poser, sous forme d'<strong>inéquation</strong>, chacune des contraintes auxquelles doivent obéir<br />

les variables recherchées.<br />

Étape 2<br />

Analyser <strong>graphique</strong>ment les contraintes, c'est-<strong>à</strong>-dire:<br />

• tracer le polygone de contraintes correspondant au système d'<strong>inéquation</strong>s<br />

déterminé précédemment;<br />

• calculer les coordonnées des sommets <strong>du</strong> polygone de contraintes.<br />

Étape 3<br />

Déterminer les valeurs des variables x e t y qui optimisent la fonction Z,<br />

c'est-<strong>à</strong>-dire:<br />

• calculer la valeur de la fonction Z pour chacun des sommets <strong>du</strong> polygone de<br />

contraintes;<br />

• choisir les valeurs des variables x et y qui optimisent la fonction Z de la façon<br />

désirée.


Puisque vous maîtrisez déj<strong>à</strong> les deux premières étapes de la résolution des<br />

problèmes d'optimisation, il ne vous reste plus qu'<strong>à</strong> vous familiariser avec la<br />

troisième et dernière étape de cette démarche: déterminer le couple qui optimisera<br />

la fonction décrivant le problème, c'est-<strong>à</strong>-dire les valeurs de x e t de y qui<br />

permettront de maximiser ou de minimiser la quantité qui fait l'objet <strong>du</strong> problème.<br />

Après avoir franchi les deux premières étapes de la résolution d'un problème<br />

d'optimisation, vous devez simplement évaluer la fonction <strong>à</strong> optimiser en chacun des<br />

sommets <strong>du</strong> polygone de contraintes pour déterminer lequel de ces sommets<br />

optimisera cette fonction de la façon désirée. Vous connaissez maintenant très bien<br />

Mathilda et ses gâteaux, qui vous ont mis l'eau <strong>à</strong> la bouche tout au long de ce mo<strong>du</strong>le.<br />

Voici enfin venu le moment de trouver la solution de son problème d'optimisation.<br />

Exemple 1<br />

Trouver la solution <strong>du</strong> problème d’optimisation suivant.<br />

La pâtisserie Le gourmet <strong>du</strong> chocolat vend les meilleurs desserts au chocolat en ville.<br />

Mathilda, la pâtissière et propriétaire, propose <strong>à</strong> sa clientèle deux types de gâteaux:<br />

le petit gâteau <strong>à</strong> 3 $, qui ravit même les palais les plus capricieux, et le gros gâteau <strong>à</strong><br />

5 $, pour les vrais connaisseurs: une montagne de glace <strong>à</strong> la vanille couronnée <strong>d'une</strong><br />

grosse cerise juteuse. Par expérience, elle sait qu'elle vend toujours au moins autant<br />

de petits gâteaux que de gros. Pour assurer la fraîcheur de ses pâtisseries, elle ne<br />

fait jamais plus de 200 gâteaux par jour. Mathilda possède davantage de petits<br />

moules que de gros moules. Elle ne prépare donc jamais plus de 80 gros gâteaux par<br />

jour. Combien de gâteaux de chaque sorte Mathilda doit-elle préparer chaque jour<br />

pour maximiser le montant de ses ventes?<br />

Solution<br />

Au sous-mo<strong>du</strong>le précédent, nous avions obtenu le polygone de contraintes<br />

représentant les solutions <strong>du</strong> système d'<strong>inéquation</strong>s tra<strong>du</strong>isant les contraintes<br />

imposées aux variables, puis nous avions calculé les coordonnées des sommets de ce<br />

polygone.


Évaluons <strong>à</strong> présent la fonction Z pour chacun des sommets <strong>du</strong> polygone de<br />

contraintes. Pour y arriver, il suffit de remplacer x e t y dans la fonction Z = 3x+ 5y<br />

par les coordonnées de chacun des sommets <strong>du</strong> polygone de contraintes.<br />

Une fois la valeur de Z calculée pour chacun des sommets, on détermine le point qui<br />

optimise Z de la façon désirée. Ici, on désirait maximiser le montant des ventes de<br />

gâteaux de Mathilda. Cette dernière maximisera donc ses ventes en confectionnant<br />

120 petits gâteaux et 80 gros gâteaux, pour un total possible de 760$. Si vous avez<br />

bien suivi, vous n'aurez aucune difficulté <strong>à</strong> compléter le second exemple pour<br />

trouver la solution <strong>du</strong> problème d'optimisation de Marcel Marchand.


Exemple 2<br />

Trouver la solution <strong>du</strong> problème d’optimisation suivant.<br />

La municipalité de Saint-Jean-de-Matha sera bientôt le théâtre <strong>du</strong> concours «<br />

L'homme fort <strong>du</strong> Québec». Pour l'occasion, Marcel Marchand, un commerçant<br />

ambulant, a décidé de vendre des tee-shirts et des casquettes portant le logo et les<br />

couleurs <strong>du</strong> concours. La vente de chaque tee-shirt lui rapportera 15 $, alors qu'une<br />

casquette lui rapportera 5 $. Il s'attend <strong>à</strong> vendre au moins 50 tee-shirts, et au moins<br />

3 fois plus de casquettes que de tee-shirts. Marcel a dû se procurer un permis au<br />

coût de 80 $ pour avoir le droit de faire <strong>du</strong> commerce sur le site <strong>du</strong> concours. Sa<br />

camionnette ne lui permet pas de transporter plus de 500 articles sur le site. À<br />

combien peut-il estimer le profit maximal qu'il fera pendant la journée?<br />

Solution<br />

Au sous-mo<strong>du</strong>le précédent, vous aviez déj<strong>à</strong> tracé le polygone de contraintes et<br />

calculé les coordonnées de ses sommets; la fonction <strong>à</strong> optimiser était Z = 15x+<br />

5y-80.


À combien Marcel peut-il estimer son profit maximal pour la journée?<br />

Le profit maximal possible de Marcel est de 3 670 $. Il obtiendra ce profit en<br />

vendant 125 tee-shirts et 375 casquettes. Facile, n'est-ce pas?<br />

Voici venu le moment de terminer cette section par quelques exercices. Avant de<br />

vous attaquer <strong>à</strong> de nouveaux problèmes, vous aurez l'occasion de résoudre les<br />

problèmes d'optimisation sur lesquels vous avez commencé <strong>à</strong> travailler au<br />

sous-mo<strong>du</strong>le précédent. Au besoin, reportez-vous au tableau des étapes <strong>à</strong> suivre<br />

pour résoudre un problème d'optimisation, et vous optimiserez ainsi vos efforts vers<br />

la réussite !

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