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Antoine Blondin UN SINGE EN HIVER

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embouteillages.<br />

— Tant mieux, dit Quentin. Nous avons un battement<br />

de deux heures avant le départ d’Austerlitz à 13 h 30. Le<br />

Sud-Express, supplémenté à 1 500 francs, nous conduit à<br />

la frontière à 21 h 10. Ici, nous dînons au buffet d’Irun et<br />

nous avons le choix entre l’express de 22 h 30 ou le traintalgo<br />

de 23 h 51. Les deux arrivent sensiblement en<br />

même temps à Madrid, soit le mardi 2 vers 8 heures du<br />

matin. Là, nous nous faisons conduire à la Résidence<br />

Mora, près de la gare d’Atocha d’où partent les trains<br />

pour le sud…<br />

— Vous vous moquez de moi, dit Fouquet. C’est au<br />

Mora que nous descendions chaque fois que…<br />

— Eh bien, cela prouve que vous êtes un voyageur<br />

pondéré. Mais vous avez plus de chance que moi, car si<br />

j’en connais les conditions de séjour, j’en ignore la couleur<br />

et l’aspect. Encore qu’il ne doive pas être éloigné du<br />

Prado, si j’ai bonne mémoire, et que la cuisine y est<br />

française.<br />

— Votre numéro est remarquable, en effet, dit<br />

Fouquet avec froideur.<br />

— Excusez-moi, dit Quentin, je croyais vous faire<br />

plaisir.<br />

« Il a raison, pensa-t-il, j’ai perdu la manière d’entrer<br />

chez les autres. Je lui ai remis cette femme en tête. Et<br />

moi, ça ne me déplaît pas qu’il ait du chagrin.<br />

Heureusement que je n’ai pas trouvé de jerez en ville,<br />

c’était le moyen de le faire sangloter. Est-ce que je pleure

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