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6 Éditorial<br />

TED<br />

8 Le rêve longuement mûri<br />

enfin devenu réalité !<br />

Installation de Codell Audio<br />

BANCS D’ESSAI<br />

ÉLECTRONIQUES<br />

16 Omega Omicron de Classé Audio<br />

Musique, émotion et performance !<br />

22 Préamplificateur ET2 et<br />

amplificateur LP66S de Conrad-Johnson<br />

Le classicisme à l’américaine<br />

40 Amplificateur intégré A-S2000 et<br />

lecteur CD/SACD CD-S2000 de Yamaha<br />

Le retour remarquable de Yamaha<br />

en stéréophonie<br />

Téléviseur AQUOS<br />

LC-52LE700UN de Sharp<br />

54 54<br />

ENCEINTES ACOUSTIQUES<br />

28 Chorus 826 W de Focal<br />

Une française pétillante qui fête ses 30 ans<br />

34 Silver RX8 de Monitor Audio<br />

Du nouveau dans la famille...<br />

4 QA&V-TED, décembre 2009-janvier 2010<br />

cinéma maison<br />

SYSTÈME CINÉMA MAISON<br />

48 NAD / PSB<br />

Performance au rendez-vous !<br />

TÉLÉVISEUR À RÉTRO-ÉCLAIRAGE DEL<br />

54 AQUOS LC-52LE700UN de Sharp<br />

Le meilleur de l’ACL ... avec extra<br />

RENCONTRE<br />

58 Au volant de la réalité viturelle<br />

Rencontre avec Bertrand Godin<br />

63 Évènements<br />

67 SUGGESTIONS<br />

CADEAUX DES FÊTES<br />

RYTHME & MUSIQUE<br />

70 - 74<br />

Préampli ET2 et<br />

Ampli LP66S de Conrad-Johnson<br />

Intégré AS-2000<br />

et lecteur CD-S2000 de Yamaha<br />

40<br />

40<br />

22 22<br />

Volume 16, n o 6 / décembre 2009 - janvier 2010<br />

Éditeur et directeur de la publication :<br />

Franco Moggia<br />

Coéditrice et responsable des relations publiques :<br />

Lucie Beauchamp<br />

Équipe de rédaction :<br />

Roger Archambault, Pierre Caisse, Michel Dallaire,<br />

François Gagné, Bruno Gosselin, Jean-François Hamelin,<br />

Debbie Houle, Michel Laliberté, Emmanuel Lehuy,<br />

François Lemieux, Robert Lussier, Mario Poirier,<br />

Georges Poulin, Richard Schneider, Pascal Tran.<br />

Équipe de rédaction actualités musicales :<br />

Gilles Archambault, Nathalie Fredette,Christophe Huss,<br />

Alain Jardel, Pierre Jobin, Richard Guay<br />

Représentants publicitaires :<br />

Lucie Beauchamp, courriel : lucieb@quebecaudio.com<br />

Guy St-Denis, courriel : guystd@quebecaudio.com<br />

Téléphone : 450 436-1777, télécopieur: 450 436-1730<br />

Sans frais : 1888 490-0030<br />

Révision des textes et traduction:<br />

Nathalie Thériault<br />

Infographie : Les Éditions Mizka Inc.<br />

Photographe : Franco Moggia<br />

ADRESSES INTERNET :<br />

http://www.quebecaudio.com<br />

Courriel : info@quebecaudio.com<br />

ADMINISTRATION :<br />

(Postes Canada : retourner toute correspondance<br />

ne pouvant être livrée au Canada à l’adresse suivante : )<br />

Québec Audio&Vidéo<br />

Publié par : Les Éditions Mizka inc.<br />

Casier postal 695, Suc. Centre-ville<br />

St-Jérôme QC Canada J7Z 5V4<br />

Téléphone : 450 436-1777, Sans frais : 1 888 490-0030<br />

Télécopieur : 450 436-1730<br />

ABONNEMENTS PAR INTERNET :<br />

http://www.quebecaudio.com<br />

ABONNEMENTS / CHANGEMENT D’ADRESSE :<br />

CDS Global Inc.<br />

Téléphone : 514 721-9991, Télécopieur : 514 721-2555<br />

Sans frais : 1 866 828-9878<br />

DISTRIBUTION :<br />

Messagerie de Presse Benjamin inc.<br />

101, rue Henry-Bessemer, Bois-des-Filion QC J6Z 4S9<br />

Téléphone: 4 50 621-8167 Sans frais : 1800 361-7379<br />

Toute reproduction de textes, illustrations, photographies du magazine est<br />

interdite. Le magazine ne s’engage pas à retourner les textes et les photos<br />

non sollicités. Les prix indiqués dans les différents articles sont sujets à<br />

changement. Les opinions, renseignements techniques, points de vue,<br />

appréciations ou recommandations des journalistes de TED par Québec<br />

Audio&Vidéo ne reflètent pas nécessairement ceux de l’éditeur et du<br />

rédacteur en chef. De plus, Québec Audio&Vidéo n’est pas responsable<br />

des déclarations ni des affirmations des annonceurs.<br />

DÉPÔT LÉGAL<br />

Bibliothèque nationale du Québec, 1994<br />

Bibliothèque nationale du Canada 994-6872 ISSN 1498-4318<br />

LISTE D’ABONNÉ(E)S<br />

Il nous arrive de mettre notre liste d’abonné(e)s à la disposition<br />

d’entreprises ou d’organismes qui proposent des produits ou<br />

des services qui pourraient vous intéresser.<br />

Si vous ne voulez pas que votre nom y figure, faites-le nous savoir par écrit,<br />

en joignant une étiquette d’envoi de votre magazine.


Créativité, innovation, redéfinition<br />

et service à la clientèle<br />

L’année 2009 se prépare à nous quitter, tandis que l’année 2010 est à nos portes avec<br />

des horizons chargés de nouveaux défis qui nous mettrons à l’épreuve. Le monde entier<br />

est en train de se dépoussiérer de la crise économique qui nous a frappé d’aplomb, et<br />

cela, même si nos chers gouvernements nous avaient prédit que d’aucune manière nous<br />

en serions atteints. Aujourd’hui, c’est le moment de réfléchir, d’analyser et de voir comment<br />

nous pourrions améliorer notre mandat,notre performance face à notre clientèle.<br />

Je me souviens…<br />

Il y a de cela quelques années déjà, à l’annonce de la venue des grandes surfaces de<br />

vente, la situation en avait découragé plus d’un. À de moment-là, j’ai eu l’opportunité<br />

d’assister et de participer à des séminaires de stratégie de vente. Plus des trois quarts des<br />

participants n’envisageaient que des temps difficiles pour les petits commerces ; le séminaire<br />

se déroulait en générant beaucoup de questions et d’émotions sur l’avenir et parmi<br />

les participants, la déprime était palpable et déconcertante. À un moment donné, notre<br />

interlocuteur qui nous écoutait avec grand intérêt, prit un morceau de craie et écrit sur<br />

le tableau ces quatre thèmes : créativité, innovation, redéfinition et service à la clientèle.<br />

Le temps a fait son œuvre : les meilleurs sont présents et ils sont la fierté et le fleuron<br />

de notre communauté. De nouveaux défis se dressent à nouveau devant nous et les<br />

même thèmes sont de mise : créativité, innovation, redéfinition et service à la clientèle.<br />

J’ai un exemple à vous soumettre. Cette année, une boutique hors de l’ordinaire a été<br />

capable de me surprendre, de me donner raison, de me faire croire que si l’on veut, il y<br />

a encore de la place pour se créer une niche. Cette boutique s’appelle À Temps Perdu.<br />

De par son concept, elle m’a émerveillé, ébloui, et ça ne s’arrête pas là : de semaine en<br />

semaine, elle évolue en organisant des rencontres soit avec des artistes, des écrivains ou<br />

des peintres.<br />

Le séminaire nous ayant marqué pr<strong>of</strong>ondément, notre façon de fonctionner s’est altérée<br />

au fil des ans. La création de notre magazine nous a permis de vous <strong>of</strong>frir un produit<br />

unique en son gendre : copié mais jamais égalé. Nous avons introduit de nouvelles<br />

chroniques, des reportages, un site Internet qui attire 37 000 visites par semaine dont<br />

plus de 9 000 sont des visiteurs uniques (certifiés par Google Analytics). Par ailleurs,<br />

il est certain que toute l’équipe a énormément de pain sur la planche, mais comme le<br />

fruit de notre travail vous plaît (vous êtes nombreux à nous le dire et nous vous en<br />

remercions grandement), nous pouvons affirmer, et ce, en toute humilité, que nous<br />

sommes sur le bon chemin.<br />

Sur ce petit bout de réflexions, je vous invite à parcourir nos pages car nous avons un<br />

éventail d’articles et de reportages qui sauront sans aucun doute vous divertir et vous<br />

plaire.<br />

Permettez-nous chers lecteurs de vous dire un Grand Merci à vous tous, pour votre<br />

fidélité et vos encouragements à continuer, car nous entreprendrons dès le prochain<br />

numéro notre 17e année de publication. À l’équipe, un Énorme Merci pour vos articles<br />

toujours aussi intéressants qu’instructifs. À nos annonceurs, nous vous sommes indéniablement<br />

reconnaissants de votre soutien et de votre collaboration, il va de soi. Toute<br />

l’équipe vous souhaite donc à toutes et à tous un Joyeux Temps des Fêtes accompagné de<br />

nos vœux de santé, paix, bonheur, sérénité et prospérité pour la nouvelle année 2010 !<br />

6 QA&V-TED, décembre 2009-janvier 2010<br />

Co-éditrice et responsable<br />

des relations publiques<br />

Audioville<br />

972, boul. St-Laurent, Montréal<br />

(514) 861-8050<br />

Cora<br />

131, 18 e Rue, Québec<br />

(418) 522-1397<br />

Fillion Électronique<br />

5690, rue Sherbrooke E., Montréal<br />

(514) 254-6041<br />

KébecSon<br />

6555, rue St-Denis, Montréal<br />

(514) 270-7900<br />

Maison du Son Stéréo Plus<br />

1112, rue Mont-Royal E., Montréal<br />

(514) 523-1101<br />

Multi Électronique<br />

67, boul. Laurier, Beloeil<br />

(450) 467-8273 1 800 690-8273<br />

Stéréoplus<br />

1 866 878-3736<br />

Studio 1006<br />

1394, rue Sauvé E., Montréal<br />

(514) 384-2215


L’accueillante maison que nous avons eu l’occasion de visiter pour vous dans ce numéro-ci, est noblement située sur un flanc de<br />

montagne en Estrie. Cette demeure est le fruit d’un rêve ayant nécessité une longue recherche étirée sur plus de trente ans ! Les proprios<br />

ont accumulé de par leurs diverses lectures au fil des ans, des idées et des suggestions de magazines spécialisés, et ce, autant dans le<br />

domaine de la décoration et de l’audiovisuel, que des nouvelles tendances électroniques et autres.<br />

Une fois le temps venu pour eux de mettre en chantier leur rêve pour qu’il devienne réalité, notre couple a su s’entourer de gens<br />

compétents à l’écoute de leurs attentes afin de mener à bien l’installation et la programmation de tous les appareils choisis sur le volet,<br />

pour rendre cette maison en home invitant et chaleureux à souhait. Une heureuse rencontre s’est produite lors de leurs diverses sessions<br />

de recherche et leur choix s’est arrêté sur l’équipe de Codell Audio, boutique spécialisée en audio vidéo et par ailleurs bien ancrée dans<br />

le paysage montréalais depuis plusieurs années, d’ailleurs. La liaison entre le propriétaire et l’équipe d’installation s’est faite par<br />

l’entremise de monsieur Frank Kontos, spécialiste en installation cinéma maison. Le souci du détail apporté à tous les travaux de la part<br />

de l’équipe a su d’emblée plaire aux propriétaires.<br />

8 QA&V-TED, décembre 2009 - janvier 2010<br />

Par Lucie Beauchamp lucieb@quebecaudio.com<br />

Photos par Franco Moggia francom@quebecaudio.com


QA&V-TED, décembre 2009 - janvier 2010 9


Tendances électroniques & design<br />

La demeure dont vous verrez les magnifiques prises de photos<br />

dans ce reportage est très spacieuse et s’intègre parfaitement au<br />

décor naturel sur la montagne où elle est située. Dès que vous<br />

y pénétrez, vous ressentez une ambiance unique et chaleureuse.<br />

Les principaux matériaux utilisés se résument ainsi : bois, pierre, vitre<br />

et fer forgé. La fenestration y règne car peu importe dans quelle pièce<br />

de la maison où vous vous retrouvez, vous avez l’impression de faire<br />

partie du décor naturel extérieur, bien que vous soyez tout au chaud<br />

à l’intérieur, surtout lors des soirées fraîches d’automne ou carrément<br />

les froides journées d’hiver. L’été est sans aucun doute une période<br />

magnifique car l’aménagement extérieur a été conçu pour être en symbiose<br />

avec la nature. On peut facilement se promener d’un endroit du<br />

terrain à l’autre, le tout de façon tout à fait sécuritaire autant pour les<br />

plus petits que pour les grands.<br />

Au sous-sol<br />

À ce niveau, on retrouve un vaste salon où il fait bon lire ou s’amuser<br />

à des jeux de société ou tout simplement regarder une émission de<br />

télé. Et que dire du magnifique paysage qui s’<strong>of</strong>fre à nous, lequel nous<br />

invite au jardin extérieur aménagé en conséquence. « Magnifique » est<br />

le mot qui me vient immédiatement à l’esprit !<br />

Mais nos hôtes voulant aussi pouvoir pousser davantage l’expérience<br />

visuelle, ont intégré à leur maison une prodigieuse salle de<br />

cinéma maison. Pas moins de neuf confortables sièges de cinéma maison<br />

accueillent les invités pour le visionnement de films divers, nos<br />

hôtes possédant une impressionnante collection de films. Le peaufinage<br />

de la salle est l’œuvre de Frank Kontos, dont c’est la spécialité,<br />

laquelle fut menée d’une main de fer dans un gant de velours. Ayant<br />

10 QA&V-TED, décembre 2009 - janvier 2010


eu droit à une écoute, je peux vous garantir<br />

que le tout est visuellement et auditivement<br />

excellent. Les basses fréquences sont totalement<br />

au rendez-vous, mais sans pour le moins<br />

être agressives. Les dialogues sont nets, clairs<br />

et précis, démontrant bien l’excellente qualité<br />

de la toile Cinecurve FirehawkG3 MicroPerf de<br />

Stewart FilmScreen. La calibration accomplie<br />

fut réalisée à l’aide de système de correction<br />

ARC du D2 Statement d’Anthem. On ne<br />

peut qu’être captivé par l’action qui se déroule<br />

à l’écran, car le visuel est sans aucun doute,<br />

l’un des meilleurs que j’ai pu voir à ce jour,<br />

sûrement grâce au projecteur DVision1080 XC<br />

de Digital Projections qui y est installé ainsi<br />

qu’à la lentille anamorphique de marque Isco<br />

qui rend l’expérience 2.35:1 tout à fait hors de<br />

l’ordinaire.<br />

La sonorisation de la pièce (deux couches<br />

de contre-plaqué en plus de l’utilisation de<br />

matériaux isolants de Sonopan) a été pensée<br />

afin de s’assurer que personne d’autre dans la<br />

maison ne soit dérangé par des bruits sonores<br />

non désirés, et ce, peu importe le type d’action<br />

du film défilant à l’écran.<br />

À l’étage principal<br />

Le grand salon, aux dimensions plus que<br />

généreuses et situé à l’étage principal, semble<br />

ouvrir grands les bras pour recevoir les invités<br />

et inciter ces derniers à contempler la vue, tout<br />

QA&V-TED, décembre 2009 - janvier 2010 11


Tendances électroniques & design<br />

12 QA&V-TED, décembre 2009 - janvier 2010<br />

en discutant, confortablement assis parmi un mobilier des plus invitants.<br />

On peut également se rendre sur l’immense balcon extérieur<br />

pour admirer le panorama, lequel englobe deux splendides sites de ski<br />

alpin. Parallèlement, le foyer permet d’ajouter chaleur et atmosphère,<br />

tout comme celui situé au sous-sol, duquel on remarque l’installation<br />

d’enceintes encastrées dans le contour de sa cheminée et savamment<br />

dissimulées par une grille en fer forgé. En plein centre du grand salon<br />

se trouve un superbe chandelier en fer forgé fabriqué par un artisan<br />

local et composé d’un design permettant d’y inclure des boules en<br />

verre à divers endroits.<br />

Jouxtant le grand salon, se trouvent la salle à dîner agrémentée<br />

d’une table également conçue et fabriquée par un autre artisan local,<br />

laquelle peut aisément recevoir jusqu’à 12 personnes, ainsi que la merveilleuse<br />

cuisine à double dimension équipée dernier cri permettant à<br />

nos deux hôtes de concocter de savoureux repas, pour le plaisir indé-


QA&V-TED, décembre 2009 - janvier 2010 13


Tendances électroniques & design<br />

14 QA&V-TED, décembre 2009 - janvier 2010


niable de leurs invités ainsi que pour eux-mêmes (monsieur et<br />

madame adorent cuisiner). Les frigos (la plupart des appareils électroménagers<br />

s’affichent en duo) ainsi qu’un téléviseur sont fort ingénieusement<br />

encastrés dans cette cuisine moderne, laquelle s’avère aussi<br />

chaleureuse qu’accueillante malgré son aspect contemporain. Un peu<br />

plus loin, on retrouve un coin petit-déjeuner, une salle de lecture, la<br />

salle de lavage ainsi que la chambre de surveillance électronique<br />

– modernité oblige.<br />

De l’autre côté de cet étage, se retrouve la chambre des maîtres, disposant<br />

toujours de la même vue extérieure extraordinaire. On y<br />

retrouve cette fois-ci un foyer au gaz, afin d’assurer à ses propriétaires<br />

un maximum de confort et d’ambiance, dans l’éventualité où nos<br />

hivers québécois se mettent de la partie. Des claviers sont également<br />

installés pour leur permettre d’écouter leur musique favorite. Afin<br />

d’apprécier la nature environnante, une aire de détente a été aménagée,<br />

complétant à merveille la pièce. La salle de bain de la chambre<br />

des maîtres est également proportionnelle à cette dernière. La douche<br />

est munie de contrôles électroniques pour les différents jets d’eau<br />

<strong>of</strong>ferts, comme quoi, l’électronique joue un rôle carrément important<br />

dans toutes les sphères de la vie courante. Une pièce de rangement<br />

pour les habits (un walk-in closet) et permettant quelques gâteries supplémentaires,<br />

telle une machine à capuccino pour les matins où l’on<br />

veut faire la grasse matinée sans se rendre à la cuisine principale, y est<br />

adjacente. Mais, ce que je retiens le plus de cette visite est le sentiment<br />

d’être choyée d’avoir le luxe de me promener à l’intérieur de cette maison<br />

et le grand confort qu’elle possède, tout en faisant partie de la<br />

nature tellement la fenestration y est omniprésente. Je suis à l’intérieur<br />

tout en ayant le sentiment d’être à l’extérieur. On fait un avec la<br />

nature… sûrement l’idée principale de nos hôtes lors du choix de ce<br />

magnifique endroit.<br />

L’étage supérieur<br />

Un bureau pour monsieur, un studio de peinture pour madame,<br />

ainsi que trois chambres d’invités et salles de bain sont situés au<br />

deuxième étage. Les trois chambres sont toutes décorées avec un<br />

thème différent, toujours avec cette vue remarquable sur la nature. On<br />

a marié certains meubles anciens à des meubles plus modernes et le<br />

tout demeure invariablement invitant et accueillant. On a une impression<br />

de confort, de bien-être et d’être chez soi, même si l’on y séjourne<br />

qu’à titre d’invités. Ceux-ci seront assurément gâtés par ces installations<br />

diverses, dont celle de l’électronique qui soutient un thème principal<br />

: soit de se dissimuler au décor invitant tout en soutenant à<br />

100 % le confort et l’aisance des hôtes et de leurs invités. Que ce soit<br />

pour les systèmes de cinéma maison, de musique multipièce, de sécurité,<br />

le tout est fonctionnel, mais non envahissant. Le mot d’ordre est<br />

confort et accueil pour mieux savourer et apprécier l’environnement<br />

naturel de cette demeure unique et de rêve. Félicitations aux propriétaires<br />

et un énorme merci pour votre accueil généreux et des plus<br />

cordiaux.<br />

Liste d’équipements utilisés<br />

Sous-sol :<br />

Systèmes de distribution - contrôle audio multipièce, modèle CAV6.6 de Russound (x 3 – pour un<br />

total de 20 zones) ;<br />

Serveur média, modèle SMS3 250 de Russound ;<br />

(incluant un disque dur externe pour les back up ainsi qu’un bloc d’alimentation universelle (UPS)<br />

pour le serveur média SMS3 250 de Russound);<br />

Radio-syntoniseur, modèle ST2 de Russound ;<br />

Écrans tactiles de couleur, modèle UNO-TS2 de Russound (x 3) ;<br />

Claviers, modèle UNO-S2 de Russound (x 15) ;<br />

Contrôles de systèmes A-BUS de Russound (x 2) ;<br />

Amplificateurs, modèle Reference 125.2 de B&K(x 2) ;<br />

Enceintes encastrables, modèle IP-24 de Dynaudio (x 24) ;<br />

Enceintes acoustiques extérieures, modèle Stylus 470 de Paradigm (x 2) ;<br />

Enceintes encastrables, modèle AMS-150R de Paradigm (x 14 paires) ;<br />

Meuble de rangement d’équipements électroniques de Middle Atlantic Products ;<br />

Système Intercom Compoint 18 zones avec 2 DoorStations de Russound ;<br />

Télévision, modèle LC-46SE94U, de Sharp ;<br />

Enceintes encastrées, modèle IP-24 de Dynaudio ;<br />

Caisson de basse, modèle SUB500 de Dynaudio ;<br />

Cinéma maison :<br />

Écran de projection Cinecurve FirehawkG3 MicroPerf de Stewart Filmscreen ;<br />

Enceintes encastrées, modèle IP-24 de Dynaudio (x 6) ;<br />

Enceintes encastrées, modèle IP-17 de Dynaudio (x 4) ;<br />

Caissons de basse, modèle SUB500 de Dynaudio (x 2) ;<br />

Projecteur DVision1080 XC de Digital Projections ;<br />

Lentille anamorphique de Isco ;<br />

Sièges cinéma maison de Elite Home Theater Seating Seating (x 9) ;<br />

Contrôle luminaire encastré de Colorado Vnet ;<br />

Lecteurs DVD Blu-ray, modèle BDP-S300 et BDP-S200ES de Sony (x 2) ;<br />

Gestionnaire de musique et de vidéo, modèle Fireball DVDM-100 d’Escient ;<br />

DVPCX777ES 400 DVD x 3 vidéo de Sony ;<br />

Récepteur vidéo personnel 9242 de Bell ;<br />

Amplificateurss stéréophoniques de puissance A300 TES de Crowson pour fauteuils (x 10) ;<br />

Récepteur processeur ambiophonique D2 d’Anthem avec système ARC ;<br />

Conditionneurs-filtreurs de ligne multipièce, modèle Power Play 9000 avec UPS de PS Audio<br />

(x 2) ;<br />

Amplificateur de puissance multicanal, modèle Moon Aurora, 7 x 200 W, de Simaudio ;<br />

Meuble de rangement d’équipements électroniques, modèle AXS 26 avec soutien et nivelleurs et<br />

faces avant personnalisées de Middle Atlantic Products ;<br />

Filage : câbles de liaison, modèle Cross XLR de Cardas, câbles d’enceintes, modèle Blue Oval<br />

d’Analysis Plus, câbles HDMI de Key Digital.<br />

Artisans retenus pour la réealisation du projet<br />

Contracteurs : Karl Wockner et Reggie Clark<br />

Designer : Michele de Latbinière-Harwood<br />

Codell Audio : Daniel Caron, Frank Kontos et Shayne Walker<br />

QA&V-TED, décembre 2009 - janvier 2010 15


Amplis monobloc Omega Omicron de Classé Audio<br />

Musique, émotion<br />

et performance !<br />

Par MARIO POIRIER mpoirier@quebecaudio.com<br />

Pour la plupart d’entre nous, nous trimons dur<br />

pour gagner notre pitance, pour gagner nos<br />

sous, et quand le Bon Dieu – ainsi que nos<br />

gouvernants – nous en laissent un peu, nos<br />

économies sont souvent modestes. Alors<br />

lorsque nous arrivons face à certains objets<br />

de luxe, il est inévitable que des questionnements<br />

et des remises en question se<br />

posent. Des questions existentielles nous<br />

traversent l’esprit. Imaginez une montre<br />

Patek Philippe en or blanc sertie de diamant,<br />

150 000 $ dollars au bas mot, sapristi c’est<br />

le prix d’une superbe Mercedes. Et même<br />

une Mercedes à ce prix, c’est de la folie me<br />

direz-vous, une modeste Kia peut très bien<br />

vous conduire du point A au point B.<br />

Pourtant, si vous avez eu la chance une fois<br />

dans votre vie de vraiment essayer une<br />

Mercedes, de vraiment pr<strong>of</strong>iter de voitures<br />

hors pair, plus jamais vous ne verrez votre<br />

modeste automobile de la même façon.<br />

C’est ce que j’ai vécu pendant plus de cinq<br />

semaines avec une paire d’amplificateurs<br />

mono-bloc Omega Omicron de Classé<br />

Audio. À tout près de 25 000 $ la paire, ce<br />

sont des objets de luxe, ils ne sont pas<br />

pour toutes les bourses, surtout pas la<br />

mienne et probablement pas la vôtre.<br />

C’est pourquoi j’ai décidé de partager<br />

cette excitante expérience avec<br />

d’autres audiophiles. J’ai donc invité<br />

quelques membres du forum Québec<br />

Audio (www.quebecaudio.com) à venir faire<br />

une écoute avec moi et à partager leur point<br />

de vue. Une première pour la revue si je ne<br />

me trompe.<br />

16 QA&V-TED, décembre 2009 - janvier 2010


Avant toute chose, laissez-moi vous présenter<br />

les Omega Omicron de Classé<br />

Audio. Juste pour vous donner une<br />

idée, les deux monstres sont arrivés<br />

montés sur une palette, deux grosses et robustes<br />

valises de transport de 150 livres chacune.<br />

Aucune chance d’abîmer quoi que ce soit. Ces<br />

monoblocs au fini d’aluminium anodisé naturel<br />

et noir sont d’un look très réussi comme<br />

Classé Audio sait le faire. D’un poids de<br />

110 livres chacun, il se dégage un sentiment<br />

de qualité et de robustesse de ces appareils.<br />

D’une dimension de 16,5 pouces de hauteur,<br />

10 de largeur et 19,5 de pr<strong>of</strong>ondeur, ils sont<br />

trapus et costauds. Avec une puissance de<br />

300 watts en 8 ohms, 600 watts en 4 ohms<br />

et 1 200 watts en 2 ohms, ils sont capables<br />

d’une grande linéarité, peu importe la<br />

charge. Une puissance aussi impressionnante<br />

est accompagnée par une non<br />

moins impressionnante source d’alimentation,<br />

fournie par un imposant transformateur<br />

toroïdal de 1 620 VA et d’une filtration<br />

de 48 condensateurs, totalisant pas moins<br />

de 201 600 micr<strong>of</strong>arads, beaucoup, beaucoup<br />

de réserve.<br />

Je pourrais vous donner beaucoup plus de<br />

détails techniques sur les innovations que<br />

nous retrouvons dans les Omicron, mais<br />

comme je vous l’ai mentionné, j’ai eu le plaisir<br />

de recevoir des audiophiles tout comme<br />

vous chers lecteurs, et tout comme vous, ce<br />

sont de grands passionnés d’audio. J’ai trouvé<br />

leurs textes des plus intéressants et je tiens à<br />

leur laisser beaucoup de place. Alors si la technologie<br />

vous intéresse, je vous invite à aller<br />

consulter le site web de Classé Audio au<br />

www.classeaudio.com. Voici donc ce que<br />

certains audiophiles ont à dire à propos des<br />

Omicrons de Classé Audio.<br />

Louis Magnan<br />

Lorsqu’on nous a présenté ces blocs de<br />

puissance, j’avoue avoir été impressionné par<br />

leur imposante taille. Ils possèdent une allure<br />

sobre quoique très élégante. Les premières<br />

écoutes nous ont immédiatement révélé que<br />

ces amplificateurs sont dotés d’une très grande<br />

neutralité et qu’ils ne pardonneront pas aux<br />

enregistrements moins dynamiques. Après<br />

quelques pièces, les appareils nous ont démontré<br />

plus de douceur et des écoutes d’un réalisme<br />

exceptionnel. Même à fort volume, les<br />

amplificateurs ont confirmé qu’ils disposaient<br />

d’une grande réserve de puissance ainsi qu’une<br />

rapidité hors du commun.<br />

18 QA&V-TED, décembre 2009 - janvier 2010<br />

« Nous avons toutes nos propres références<br />

et dès la première écoute de ces Omega Omicron,<br />

c’est la clarté et la netteté du message<br />

qui nous atteignaient qui impressionnaient.»<br />

La scène sonore qui s’<strong>of</strong>frait devant nous<br />

s’avère réaliste. Les musiciens, bien positionnés,<br />

semblaient avoir un plaisir fou à jouer<br />

pour nous. La tonalité des instruments paraissait<br />

claire, aucune note ne manquait lors des<br />

interprétations. L’écoute était également<br />

confortable, même lorsque les aigus me semblaient<br />

assez élevés. Néanmoins, étant habitué<br />

au son plus soyeux et rond d’un amplificateur<br />

à lampes, certaines écoutes m’ont semblé plus<br />

ardues. L’absence de toute coloration a fait certainement<br />

le bonheur de plusieurs, mais a<br />

empêché d’évoquer en moi certaines émotions.<br />

Ce fut un grand plaisir pour moi,<br />

d’avoir le privilège d’entendre ces appareils de<br />

grande qualité. Une très belle écoute, à la fois<br />

puissante et épurée. Ces amplificateurs sont<br />

sans aucun doute une très grande réussite pour<br />

ce constructeur canadien.<br />

Martin Léonard<br />

Il m’apparaissait difficile d’évaluer une nouvelle<br />

amplification, lorsque couplée à des électroniques<br />

et des haut-parleurs que je n’avais<br />

jamais entendus au préalable. Comment<br />

savoir si ce que j’entendais était le reflet d’une<br />

ou l’autre des composantes de ce système de<br />

rêve pour le mélomane réel et l’audiophile<br />

moyen que je suis. Ceci étant dit, la meilleure<br />

description que je peux en faire c’est justement<br />

que cette amplification s’est vite effacée pour<br />

faire toute la place aux instruments et à la<br />

musique. Nous avons toutes nos propres références<br />

et dès la première écoute de ces Omega<br />

Omicron, c’est la clarté et la netteté du message<br />

qui nous atteignaient qui impressionnaient.<br />

La puissance des Omicron faisait en sorte que<br />

les enceintes Amati Hommage de Sonus faber<br />

pouvaient chanter sans la moindre hésitation.<br />

Il faut dire qu’avec une sensibilité de 96 dB, la<br />

faible exigence de ces transducteurs faisait en<br />

sorte que le contrôle hyper rapide des Omicron<br />

nous faisait vivre la musique dans toute sa réalité.<br />

Nous avons écouté plusieurs types de musique,<br />

allant du swing au jazz fusion en passant<br />

par l’électronique et le classique, donc toute<br />

une gamme d’instruments, de dynamique et<br />

de qualité d’enregistrements. Sur plusieurs<br />

pièces écoutées, on pouvait remarquer une


scène sonore très large avec une séparation détaillée des instruments.<br />

Cette netteté et cette clarté n’enlevaient en rien à l’écoute de l’ensemble<br />

et à l’émotion de l’expérience. Je me rappelle un violoncelle<br />

enivrant et surtout un piano incroyable sur le fameux 88 Basie Street de<br />

Count Basie en XRCD. On sait que le piano est probablement l’un<br />

des instruments le plus difficile à enregistrer et je peux vous dire qu’on<br />

s’amusait à deviner la marque des différents pianos entendus, telle-<br />

Service courtois<br />

et satisfaction GARANTIE<br />

20 QA&V-TED, décembre 2009 - janvier 2010<br />

ment la restitution sonore était exceptionnelle. Lorsqu’un silence suivait<br />

quelques accords, les harmoniques s’entendaient avec une netteté<br />

délicieuse.<br />

De manière plus éclairée, les hautes fréquences étaient scintillantes,<br />

sans êtres agressantes, nous permettant d’apprécier le détail de toutes<br />

les pièces écoutées. Le mid range était étonnant de réalité, particulièrement<br />

avec les voix. Lorsque le chanteur du Squid Sextet scandait<br />

le mot « Reptile », on le croyait juste à côté de nous ! Les basses étaient<br />

creuses, solides, rapides et très précises. Ces Omicron de la série Oméga<br />

de Classé permettaient d’aller chercher l’ensemble de la plage de fréquences<br />

permis par les Amati, nous <strong>of</strong>frant ainsi un son totalement<br />

enveloppant de réalité. Ce qui ressortait le plus, évidemment avec cette<br />

gamme d’amplificateurs, c’est la puissance et la réserve de puissance<br />

incroyable, qui permettaient d’aller chercher chaque note, chaque<br />

souffle, avec une dynamique intense sans aucun effort. Un contrôle<br />

presque absolu où l’on a senti que tout est possible et que l’on ne manque<br />

rien, autant du point de vue contrôle, vitesse, dynamique que précision.<br />

Tout cela sans perdre une once d’émotion. Au bout du compte,<br />

la qualité première de cette amplification, c’est qu’elle a réussi à disparaître,<br />

car peu après la période d’échauffement normale, les auditeurs<br />

discutaient musique, émotion et performance et non des caractéristiques<br />

de ces monoblocs. C’est, je crois, la meilleure conclusion<br />

que je puisse apporter.<br />

Denis Filion<br />

Il est facile, en tant qu’audiophile, d’accepter une vie de compromis.<br />

Chaque échelon que nous grimpons vers le nirvana audio est plus<br />

coûteux ; chaque amélioration est plus subtile et rencontre de plus en<br />

plus d’incompréhension, sinon d’adversité, de nos proches. Nous<br />

fixons un mirage qui se dérobe à chaque pas : la reproduction parfaite<br />

n’existe pas ; les facsimilés restent toujours un pas derrière la vraie<br />

musique. Non, une reproduction d’une toile de Botticelli ne vous<br />

mettra jamais dans le même état que la vraie toile… Impossible, donc,<br />

de ne pas faire de compromis… Nous choisissons une signature<br />

sonore en même temps que nous choisissons les éléments de notre<br />

chaîne. Plus ou moins chaleureux, scintillant, agressif, puissant… …<br />

Nous nous laissons glisser dans le sweet spot… et nous imaginons la<br />

vraie musique derrière le facsimilé. Le mélomane se met au travail lorsque<br />

l’audiophile lui passe le relais. Il a une connaissance émotive de la<br />

musique, une connaissance sensuelle des tonalités, de la dynamique.<br />

Il fait le travail que notre système ne peut faire.<br />

Mais donnez à ce mélomane le cadeau d’une chaîne vraiment transparente<br />

; et vous venez de lui donner les clés d’un grand bonheur. Le<br />

Cinéma maison sur mesure<br />

Distribution Audio-vidéo<br />

Contrôle d’éclairage et Domotique<br />

Caméra de sécurité et système d’alarme<br />

Conception Acoustique pour cinéma maison<br />

● Control4 ● Yamaha ● B&K ● Vidikron ● InFocus<br />

● LG ● Sharp ● Energy ● Definitive Technology<br />

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#8, 940, Michelin, Laval ( Québec ) Téléphone (450 ) 629-8405


mélomane peut se laisser glisser dans le nirvana<br />

musical qui se dérobe sans cesse. Le facsimilé<br />

et l’original semblent se confondre.<br />

C’est un peu l’impression que j’ai eue, à<br />

l’écoute de ces monoblocs Classé et des autres<br />

éléments de la chaîne de Mario Poirier pour<br />

cette soirée exceptionnelle. Inutile d’aborder le<br />

prix ; il est tellement prohibitif que nous comprenons<br />

qu’ils servent moins de produits commerciaux<br />

que d’écrin, à une équipe de recherche<br />

et développement décidée à repousser ses<br />

limites. Mais nous retrouvons dans cet ensemble<br />

une absence de compromis qui jette une<br />

lumière crue sur les éléments les plus rares en<br />

termes de performance sonore.<br />

Je pense immédiatement à la dynamique<br />

sonore… La vraie musique présente un océan<br />

de dynamiques différentes, qui nous permettent<br />

de sentir les nuances vivantes de l’exécution<br />

musicale… chaque coup d’archet, chaque<br />

pincement de cordes se développe avec sa propre<br />

amplitude. Et lorsqu’un ensemble restitue<br />

au mieux ces nuances, c’est toute la performance<br />

musicale qui palpite d’une vraie vie. Ce<br />

n’est pas un hasard si les titres les plus malmenés<br />

par la chaîne lors de cette soirée sont des<br />

titres où la compression dynamique était plus<br />

présente, musique électronique (Massive<br />

Attack) ou musique rock (Beatles). Les<br />

niveaux de compression multiples, que ce soit<br />

à l’enregistrement ou, encore pire, au mastering,<br />

finissent par émousser les timbres sonores.<br />

Une chaîne comme celle-ci ne vous permet<br />

pas de l’ignorer. Vous voilà avertis !<br />

Autres qualités sonores exceptionnelles : un<br />

contrôle serré des basses, une grande ouverture<br />

dans les hautes fréquences. Si la première<br />

de ces qualités est immédiatement reconnaissable<br />

et appréciée, l’ouverture des hautes pour<br />

sa part est toujours plus cruelle à l’oreille,<br />

parce que nos chaînes font si souvent le compromis<br />

d’une atténuation, dans le haut du<br />

spectre. C’est souvent plus flatteur ; mais,<br />

qu’est-ce que la trompette peut perdre de mordant<br />

si ces hautes ne sont pas incisives ! Si vous<br />

aimez le jazz acoustique, le classique et même<br />

l’électronique, vous avez besoin de performances<br />

dans ces hauteurs ; même au prix de quelques<br />

froncements de sourcils quand la quincaillerie<br />

numérique devient trop évidente.<br />

Jamais Kraftwerk ne m’a semblé aussi vivant<br />

et organique que ce soir-là. Le raffinement de<br />

leur architecture musicale, les jeux subtils des<br />

tonalités, de la dynamique et de l’espace nous<br />

ont fait comprendre à quel point ces pionniers<br />

de l’électronique étaient exceptionnels.<br />

L’audiophile en moi avait choisi deux enregistrements,<br />

pas particulièrement exceptionnels<br />

dans leur prise de son, plutôt dans leur<br />

exécution, pour cette soirée. D’abord, la relecture<br />

émouvante de la Bachianas Brasileras N o 5<br />

de Villa-Lobos, par le grand saxo Wayne<br />

Shorter. Percussions et sax alto nourrissent de<br />

leur contrepoint une mélodie si émouvante,<br />

dessinée au violoncelle, que j’ai vite perdu<br />

toute faculté d’analyse. La richesse du timbre<br />

du violoncelle a quelque chose de poignant.<br />

Quelle splendeur tonale ! Mais le travail subtil<br />

des percussions et des cymbales, qui tintinnabulent<br />

dans le haut du spectre, aussi. Très<br />

léger bémol, et il s’agit moins du système que<br />

de l’enregistrement : à ce niveau de transparence,<br />

il nous est apparu évident que le saxo a<br />

été ajouté en overdub… le mixage aurait pu<br />

biffer la différence d’écho ou de micro. Il ne<br />

l’a pas fait. Peut-être leurs moniteurs ne leur<br />

permettaient pas de l’entendre ! Le Classé ne<br />

biffera pas la différence sonore pour eux.<br />

Ensuite, j’enchaîne avec la cavale trépidante<br />

de Miles The Voodoo Down, sur l’exceptionnel<br />

album fusion hindi-jazz Miles From India. Neuf<br />

minutes explosives, où une lourde quincaillerie<br />

jazz-fusion à la Bitches Brew est soutenue par<br />

un percussionniste indien (A. Sivamani) particulièrement<br />

déjanté : le dialogue entre celuici<br />

et l’explosif Lenny White à la batterie est<br />

un électrochoc soutenu qui laisse pantois. Le<br />

Classé ne montre aucun signe d’essoufflement,<br />

n’obscurcit aucune subtilité : pas un<br />

seul détail du mixage particulièrement dense<br />

ne nous échappe. C’est toute la jubilation de<br />

l’impro jazz à son meilleur qui est rendue, sans<br />

zones d’ombres, sans rien sacrifier. Le titre m’a<br />

toujours fait l’effet d’une injection de caféine.<br />

Ce soir-là, l’effet était décuplé. Quel spectacle !<br />

Transparence tonale, dynamique, vaste<br />

image sonore, contrôle parfait des basses,<br />

grande ouverture dans les hautes. Que demander<br />

de plus ? J’aurais aimé tester la chaîne plus<br />

avant, avec la voix humaine (Callas ?<br />

Cassandra Wilson ?) Ou du violon solo<br />

(Partita de Bach). Mais je fais partie de ceux<br />

qui croient que l’émotion est dans la musique,<br />

non dans la chaîne ; et par conséquent, la<br />

transparence demeure, pour le moment, mon<br />

critère numéro un. Et dans cette optique, le<br />

Classé se pose en idéal. Même s’il est un peu<br />

cruel avec des enregistrements moins réussis.<br />

Mario Poirier<br />

Que puis-je rajouter à d’aussi belles appréciations<br />

?<br />

Renseignements généraux:<br />

Prix : 12 500 $, chacun<br />

Garantie : 5 ans, pièces et main-d’oeuvre<br />

Distributeur : Classé Audio, Inc., tél. : 514 636-6384,<br />

www.classeaudio.com<br />

Médiagraphie :<br />

Beatles, Abbey Road Remasterised, Capitol, 0946382468 2 4<br />

Jack Loussier, Thèmes et Variations, Telarc, CD83580<br />

Squid Inc Jazz Sextet, Live at the Hamlet, Klavier, KD77015<br />

Count Basie Orchestra, 88 Basie Street, XRCD, JVC, JVCXR-0021-2<br />

Wayne Shorter, Alegria, Verve, 3145435582<br />

Miles from India, Times Square, TSQ-CD-1808<br />

Massive Attack, Collected, Virgin<br />

St-Germain, Tourist, Blue Note, CDP 525114<br />

QA&V-TED, décembre 2009 - janvier 2010 21


Préamp ET2 et ampli LP66S de Conrad-Johnson<br />

Le classicisme<br />

à l’américaine<br />

Conrad-Johnson est l’un des fabricants d’amplificateurs à lampes les plus respectés en Amérique du Nord. Cette entreprise fut fondée<br />

en 1977 par deux économistes passionnés par la musique. William Conrad et Lew Johnson savaient apparemment manipuler<br />

autres choses que des chiffres. Démarrer une entreprise de fabrication d’appareils Hi-Fi à lampes à cette époque relevait<br />

plus de la gageure et du courage que du bon sens. Surtout qu’à cette époque, des fabricants réputés comme Marantz, McIntosh,<br />

Harman-Kardon, Fisher et Quad, pour ne nommer que ceux-là, abandonnaient les circuits à lampes pour le transistor moins coûteux<br />

à mettre en œuvre. Néanmoins, ils obtinrent un franc succès avec un premier préamplificateur à tubes nommé PV1 qui se vendait à<br />

l’époque environ 500 $. Il fut suivi par la suite d’un amplificateur MV75, qui pour sa part se négociait autour des 1 000 $. Plusieurs<br />

modèles se sont succédé au fil des décennies, dont certains sont devenus des « classiques » très recherchés par les amateurscollectionneurs,<br />

en raison de leur sonorité sensuelle, riche et détaillée à la fois. Leur solide construction et leur fiabilité permettent<br />

de les remettre en ordre, même après plusieurs années de bons et loyaux services. Dans ce banc d’essai, nous allons tester un duo<br />

préamplificateur-amplificateur de la dernière génération qui représente l’entrée de gamme de ce fabricant. Nous allons pouvoir<br />

constater que l’entrée de gamme chez Conrad-Johnson ne signifie pas pour autant une construction ou une sonorité à rabais.<br />

22 QA&V-TED, décembre 2009 - janvier 2010<br />

Par MICHEL DALLAIRE mdallaire@quebecaudio.com


Préamplificateur ET2<br />

L’ET2 est un préamplificateur à lampes télécommandable conçu<br />

au départ pour contrôler une chaîne stéréophonique de haute<br />

performance. Il peut être commandé avec ou sans carte phono<br />

pour la table tournante. Sa connectique est considérablement<br />

complète et ses deux boucles entrées/sorties permettent l’intégration<br />

d’éléments, comme un enregistreur et/ou un processeur cinéma maison,<br />

sans affecter les performances de la chaîne principale. Son circuit<br />

n’utilise aucune contre-réaction négative et son étage de gain est basé<br />

sur des triodes fonctionnant en pure classe A. À sa sortie, un étage<br />

tampon procure une impédance très basse qui lui permet d’alimenter<br />

n’importe quelle combinaison de câbles d’interconnexion et d’amplificateur,<br />

ce qui rend cet élément compatible virtuellement avec presque<br />

toutes les autres marques sur le marché. Sur ce point, il est à noter<br />

que tous les appareils Conrad-Johnson n’<strong>of</strong>frent pas les connecteurs<br />

de type balancé du genre XLR. Étant donné que leurs produits sont<br />

essentiellement destinés à un usage domestique, ce fabricant ne<br />

croyant pas nécessaire d’intégrer des prises balancées qui ajoutent à la<br />

complexité du circuit et augmentent les coûts de fabrication. Surtout<br />

qu’en usage domestique, les installations stéréophoniques où l’on doit<br />

faire parcourir de très longs trajets aux câbles d’interconnexion sont<br />

rares. Dans la gamme des préamplificateurs Conrad-Johnson, l’ET2<br />

est précédé par le Classic qui est beaucoup moins cher, moins complet<br />

et non télécommandable. Il est suivi par le CT5 et le fameux GAT qui<br />

constituent le très haut de gamme de ce fabricant. Donc on peut le<br />

considérer comme un produit d’entrée de gamme, mais ne le sousestimez<br />

pas car sa qualité de fabrication est impeccable et son intérieur<br />

rempli de pièces électroniques de très haut calibre.<br />

Sur sa face avant, on constate une esthétique fortement classique<br />

qui, à mon avis, va très bien vieillir dans le temps. Hormis les deux<br />

boutons de sélection des sources avec les petites lampes DEL qui nous<br />

indiquent quelle entrée est en fonction, j’ai été impressionné par l’ergonomie<br />

et le côté pratique du contrôle de volume. Ce dernier<br />

contrôle également la balance et vous indique clairement par un affichage<br />

numérique le niveau sonore, ce qui vous permet de le doser précisément.<br />

Inutile de vous dire qu’à l’arrière, toutes les prises RCA sont<br />

d’une qualité irréprochable.<br />

L’amplificateur LP66S<br />

Ce modèle récemment introduit constitue l’entrée de gamme des<br />

amplificateurs à lampes Conrad-Johnson et ressemble en plusieurs<br />

points à ses prédécesseurs, soit le MV-55 (introduit en 1995) et le MV-60<br />

qui étaient respectivement de 45 et 55 watts par canal. Le LP66S passe<br />

à une puissance de 60 watts par canal et les améliorations apportées à<br />

son circuit le réactualisent dans la hiérarchie des amplificateurs de la<br />

marque ainsi que sur le marché des amplificateurs à lampes. Sa sensibilité<br />

et son bruit de fond ont été améliorés pour obtenir un gain supérieur<br />

en puissance. Cette dernière est assurée par un circuit très simplifié<br />

qui répond à la philosophie du fabricant. Quatre tubes de sortie<br />

6550 sont précédés par trois 6922 dans une configuration push-pull<br />

QA&V-TED, décembre 2009 - janvier 2010 23


ultra linéaire qui garantit une bonne efficacité avec une puissance relativement<br />

confortable et permissive, quant au choix des enceintes à lui<br />

associer. Un minimum de contre-réaction négative est appliqué pour<br />

assurer un bon équilibre entre un taux de distorsion acceptable et un<br />

facteur d’amortissement suffisant pour contrôler les enceintes actuelles.<br />

Comme la plupart des amplificateurs à lampes, le bias ou si vous<br />

préférez la tension de polarisation des tubes de sortie, doit être ajusté<br />

lors des changements ou de temps à autre au fur et à mesure que<br />

l’usure s’installe. Chez Conrad-Johnson, cette opération d’entretien<br />

est d’une facilité déconcertante pour chaque tube et ne requiert nullement<br />

l’intervention d’un technicien spécialisé ou le recours à un<br />

appareil de mesure sophistiqué. La procédure est bien expliquée et<br />

vous demandera tout au plus cinq minutes de votre précieux temps.<br />

Le dégagement de chaleur de cet amplificateur est raisonnable et une<br />

grille protectrice est fournie d’origine pour les utilisateurs possédant<br />

de jeunes enfants ou un chat qui recherche une couchette bien chaude.<br />

Encore une fois, la construction est à la hauteur des standards<br />

Conrad-Johnson et les bornes de haut-parleurs sont prévues pour<br />

des impédances de 4, 8 et 16 ohms.<br />

Enfin le moment de vérité<br />

Voici enfin, le moment le plus attendu de cette chronique, à savoir<br />

comment sonne le Conrad-Johnson. D’abord, laissez-moi vous dire<br />

que les appareils de cette marque sont conçus pour écouter de la musi-<br />

24 QA&V-TED, décembre 2009 - janvier 2010<br />

que. Vous allez me rétorquer que cette affirmation est « stéréotypée »<br />

pour ne pas faire un mauvais jeu de mots, mais c’est effectivement la<br />

philosophie qui est derrière toute la production de Conrad-Johnson.<br />

Oubliez les effets hi-fi surfaits à la mode-tendance, l’hyper définition<br />

qui ne pardonne aucune erreur ou les puissances déferlantes qui pourraient<br />

faire craquer les fondations de votre demeure. Les<br />

Conrad-Johnson ne sont pas là pour épater la galerie, mais pour communiquer<br />

toute l’essence de la musique à leur auditoire. Bref, ils s’adressent<br />

à vos sentiments et vos émotions plutôt qu’à votre intellect.<br />

De dire qu’ils sont des appareils uniquement pour mélomanes serait<br />

un peu réducteur, mais disons qu’à leur contact, un audiophile pur et<br />

dur pourrait facilement voir changer ses goûts musicaux ou même tous<br />

ses critères qui l’amènent à choisir une électronique plutôt qu’une<br />

autre. Comprenez-moi bien, je ne suis pas en train de dire que les<br />

Conrad-Johnson sont la solution universelle pour tous les types d’utilisateurs,<br />

mais ils ont une façon de mettre l’emphase sur la musique et<br />

d’en faire passer l’émotion qui leur est propre. À l’instar des grands vins<br />

et des grands fromages, les Conrad-Johnson ont leur propre personnalité<br />

et ils demandent à être mariés avec le plus grand soin à une<br />

enceinte qui saura les mettre en valeur. L’association avec mes enceintes<br />

SHL5 d’Harbeth a été des plus intéressantes, mais comme elles sont<br />

déjà rondes et chaleureuses, le mariage avec le duo Conrad-Johnson<br />

a versé selon moi, un peu trop du côté charnel de la musique, au détriment<br />

de la transparence. Par contre, j’ai obtenu d’excellents résultats<br />

avec des enceintes disons plus « neutres » et plus « dégraissées », comme<br />

par exemple la Forest de Totem. C’est d’ailleurs avec cette enceinte que<br />

j’ai poursuivi mes écoutes car elle présente moins de coloration de c<strong>of</strong>fret<br />

et est légèrement plus lumineuse dans le haut du spectre que la<br />

Harbeth, ce qui complémente mieux la personnalité des<br />

Conrad-Johnson. Encore une fois, je dois admettre qu’en haute fidélité,<br />

tout est une question de synergie entres les différents éléments qui<br />

composent la chaîne.<br />

Transistor via tube<br />

Pour vous aider à mieux comprendre la différence entre la sonorité<br />

transistor via celle du tube, je vais tenter de faire une comparaison entre<br />

mon A21SE de Sugden et le duo ET2/LP66S. Bien que le Sugden soit<br />

un amplificateur à transistors dont la topologie et la sonorité se rapprochent<br />

beaucoup de celles d’un amplificateur à lampes, il subsiste tout<br />

de même des différences dans le résultat final. Par rapport au duo<br />

Conrad-Johnson, le Sugden mettra un peu plus en lumière les<br />

menus détails dans le haut du spectre de l’enregistrement, tout en présentant<br />

un léger avantage sur le contrôle dans les très basses fréquences.<br />

Le duo ET2/LP66S vous présente la musique de façon plus globale<br />

en mettant l’emphase sur le médium, là où la majorité des choses se<br />

passe en musique. Non pas que le duo Conrad-Johnson soit amputé<br />

de certains détails bien au contraire, mais il vous invite plutôt à moins<br />

intellectualiser vos écoutes et à tout oublier pour vous laisser perdre<br />

dans la musique. Les critères d’évaluation tels que la qualité des timbres,<br />

l’image stéréo, la transparence et l’étendue de la gamme de fréquences<br />

sont tous présents et à des niveaux supérieurs, mais disons que<br />

la combinaison ET2/LP66S vous fait décrocher du mode « analyse » pour<br />

vous concentrer uniquement sur la musique sans vous poser de question<br />

existentielle. Évidemment, ceci n’est qu’une appréciation subjective<br />

et bien personnelle mais de façon générale, j’ai souvent constaté<br />

que les bonnes réalisations à lampes dans une gamme de prix équivalents<br />

avaient plus de facilité à faire passer les émotions musicales que<br />

les circuits à transistors, du moins pour ce qui est des instruments


acoustiques, des voix et des enregistrements de<br />

petits ensembles. Sur des enregistrements rockpop<br />

ou de musique électronique, les transistors<br />

peuvent présenter certains avantages mais le<br />

duo ET2/LP66S n’est certainement pas en reste<br />

de ce côté-là.<br />

Utopies<br />

C’est le titre d’un de mes CDs fétiches pour<br />

la qualité de son de leurs enregistrements.<br />

L’incontournable Hadouk Trio est encore une<br />

fois appelé à la tâche pour m’aider à bien cerner<br />

la sonorité des Conrad-Johnson. Ce<br />

groupe qui fusionne le jazz et la musique du<br />

monde présente une diversité d’instruments et<br />

de percussions exotiques qui vous permet<br />

d’adresser toute la palette de couleurs que l’on<br />

peut retrouver dans un enregistrement bien réalisé.<br />

Sans grande surprise, tout se passe très bien<br />

et je suis sous le charme en tapant du pied et en<br />

hochant la tête pour marquer le rythme. La<br />

magie du duo ET2/LP66S opère et je me surprends<br />

moi-même à ne plus écouter les équipements<br />

mais plutôt la musique. Les Forest de<br />

Totem réagissent à merveille avec les<br />

Conrad-Johnson et un lecteur CD Saturn de<br />

Rega, au point d’avoir le sentiment de ne rien<br />

manquer de la prestance de ce merveilleux<br />

ensemble. Tous les détails sont présents et le<br />

timbre des différentes percussions de Steve<br />

Shehan est très bien différencié.<br />

Prise deux<br />

Comme je poursuis mes écoutes à la boutique<br />

Audioville qui nous ont prêté les équipements,<br />

j’en pr<strong>of</strong>ite pour substituer le Saturn de<br />

Rega pour une combinaison platine CD et<br />

convertisseur numérique-analogique du fabricant<br />

anglais Chord qui vaut presque deux fois<br />

le prix du duo ET2/LP66S. Wow ! Tout est encore<br />

plus détaillé et au focus, ce qui nous indique<br />

que ce duo CD est assez transparent pour nous<br />

26 QA&V-TED, décembre 2009 - janvier 2010<br />

laisser percevoir facilement la différence entre<br />

des composantes de différentes classes. Cette<br />

fois, le timbre des instruments est parfaitement<br />

respecté, le médium est plus ouvert et les basses<br />

fréquences sont mieux contrôlées. La magie<br />

CD opère et la musique devient presque réalité<br />

devant vous. Avec le CD Travelogue de Joni<br />

Mitchell ou l’excellent CD Breath de Mercan<br />

Dede, un DJ turque qui a fait ses études en<br />

musique à l’université McGill, les performances<br />

de ce duo nous amènent à conclure qu’il<br />

peut effectivement devenir la pierre angulaire<br />

autour de laquelle on peut construire graduellement<br />

et par étape une chaîne haute-fidélité de<br />

très haut calibre. Lorsque le budget le permet,<br />

on augmente la qualité de la source et des<br />

enceintes et les Conrad-Johnson vont tout<br />

simplement suivre l’évolution en ne faisant que<br />

mieux jouer.<br />

Test de compatibilité<br />

Pour déterminer la valeur du préamplificateur<br />

ET2 comme élément « universel », je l’ai<br />

associé à des amplificateurs de puissance à transistors<br />

tels que des marques comme Bryston et<br />

Chord. Le mariage s’est effectué sans problèmes<br />

et encore une fois, les résultats furent excellents,<br />

avec toutefois une préférence pour le<br />

rendu sonore du duo ET2/LP66S. Selon moi, le<br />

préamplificateur ET2 pourra facilement bonifier<br />

la sonorité d’une installation qui nécessite la<br />

puissance et le contrôle d’un amplificateur à<br />

transistors, tout en faisant bénéficier ce dernier<br />

de la chaleur et de la musicalité d’un excellent<br />

circuit à lampes. Ce préamplificateur<br />

Conrad-Johnson nous donne une bonne idée<br />

du très haut de gamme de ce fabricant à un prix<br />

beaucoup plus doux.<br />

Conclusion<br />

Pour moi, décider d’acheter des équipements<br />

à lampes, c’est un peu comme adhérer à<br />

une philosophie ou un mode de vie. Si vous<br />

n’avez pas peur du petit rituel d’entretien des<br />

bias et que l’expérimentation avec différentes<br />

marques de tubes afin de personnaliser la sonorité<br />

de vos appareils vous tente, le duo ET2/LP66S<br />

peut constituer un sacré beau passe-temps et<br />

une manière somptueuse de reproduire la<br />

musique. Le but ultime des Conrad-Johnson<br />

n’est pas de démontrer les prouesses techniques<br />

de la haute fidélité actuelle, mais plutôt de vous<br />

permettre d’écouter de la musique et d’entendre<br />

ce que les artistes ont à dire. Si vous adhérez<br />

à cette philosophie, les Conrad-Johnson<br />

sont probablement pour vous. Ils constitueront<br />

un investissement durable dans le temps et à<br />

l’abri des modes passagères. Mais ne me croyez<br />

pas sur parole, allez plutôt les écouter pour<br />

constater par vous-même si je dis la vérité ou si<br />

je suis simplement un audiophile repentant qui<br />

cherche à se convertir en mélomane.<br />

Renseignements généraux<br />

Amplificateur LP66S<br />

Prix : 4 730 $ US (Ces prix peuvent varier légèrement selon le cours<br />

du dollar canadien).<br />

Garantie : 3 ans, pièces et main-d’œuvre et 3 mois pour les lampes<br />

Préamplificateur ET2<br />

Prix : 4 180 $ US (Ces prix peuvent varier légèrement selon le cours<br />

du dollar canadien).<br />

Garantie : 3 ans, pièces et main-d’œuvre et 3 mois pour les lampes<br />

Distributeur : KSS Marketing, tél. : 905 812-1300,<br />

au Québec, tél. : 450 474-5054 ; www.kssm.ca<br />

Médiagraphie<br />

Luc De Larochelière, Un toi dans ma tête, VIC2-3779<br />

Hadouk Trio, Utopies, Naïve NV 809411<br />

Joni Mitchell, Travelogue, Nonesuch 79817-2<br />

Mercan Dede, Breath, WS 0078<br />

Angus and Julia Stone, A Book Like This, Nettwerk 30825 2<br />

Remerciements :<br />

La rédaction tient à remercier monsieur Jacques Wu pour le support<br />

technique lors de nos écoutes à la boutique Audioville.


Enceintes acoustiques Chorus 826 W de Focal<br />

28 QA&V-TED, décembre 2009 - janvier 2010<br />

Une française<br />

pétillante<br />

qui fête<br />

ses 30 ans<br />

Par MICHEL DALLAIRE mdallaire@quebecaudio.com<br />

À l’instar de l’Angleterre, la France est aussi un grand<br />

producteur de haut-parleurs de renommée. Le fabricant<br />

Focal est l’un de ces producteurs et ses origines remontent<br />

à 1979 lorsqu’un jeune ingénieur du nom de Jacques<br />

Mahul décide de fonder à Paris son propre cabinet de<br />

conseil et d’études en acoustique appelé JM.lab. Ce cabinet<br />

était destiné à concevoir des enceintes pour des marques<br />

aussi prestigieuses qu’Audioréférence, France<br />

Acoustique, Uher et Rogers, pour n’en nommer que<br />

quelques-unes. Au début de 1981, ce jeune spécialiste dans<br />

la conception de haut-parleurs décide de fonder sa propre<br />

entreprise Focal destinée à la fabrication de haut-parleurs.<br />

Certains de ses transducteurs ont été utilisés par d’autres<br />

fabricants d’enceintes réputés, mais monsieur Mahul<br />

considère qu’une enceinte acoustique est un tout et qu’elle<br />

doit être réalisée en fonction des haut-parleurs qui lui seront<br />

associés. Depuis ce temps, les enceintes Focal JM.lab ont<br />

remporté plusieurs récompenses et mentions à<br />

l’international. Dans cet article, j’aurai l’honneur de tester<br />

une édition spéciale de la Chorus 826 V, qui devient la<br />

Chorus 826 W 30 ième anniversaire.


Tout d’abord, je me<br />

dois de préciser que<br />

Focal JM.lab est une<br />

entreprise qui conçoit<br />

et fabrique entièrement en<br />

France toutes les enceintes qui<br />

composent son catalogue, de la<br />

moins chère à la plus ésotérique.<br />

Leurs laboratoires permettent<br />

de modéliser, mesurer et<br />

produire leurs propres transducteurs<br />

de très haute technicité.<br />

En adaptant chaque transducteur<br />

pour chaque modèle<br />

d’enceinte et en contrôlant la<br />

production de A à Z, ce fabricant<br />

s’assure d’une bonne longueur<br />

d’avance sur certains de<br />

ses compétiteurs. Tous les<br />

cônes des transducteurs Focal<br />

sont fabriqués à partir de matériaux<br />

composites développés<br />

dans leurs ateliers selon un<br />

cahier de charges très strictes.<br />

Sur les séries d’entrée de<br />

gamme comme la 700 V et la<br />

800 V, les cônes sont moulés à<br />

partir d’une membrane en<br />

pulpe de cellulose recouverte<br />

de microbilles de verre pulvérisées.<br />

La Chorus 826 W<br />

Sur ce modèle 30 ième anniversaire<br />

de série limitée, le cône de<br />

type V des haut-parleurs a été<br />

remplacé par le W que l’on retrouve sur les séries haut de gamme, telles<br />

qu’Utopia III, Electra 1000Be2 et 1000S. Il s’agit d’une « membrane<br />

sandwich composite » formée de deux couches de fibres de verre comprimées<br />

sur un centre en mousse synthétique. Confectionnés entièrement<br />

à la main, ces cônes nécessitent une vingtaine d’opérations complexes<br />

pour leur réalisation et Focal JM.lab revendique une rigidité<br />

20 fois supérieure à celle des matériaux concurrents. Les deux transducteurs<br />

de grave et le médium sont des modèles de 165 mm de diamètre<br />

alors que le tweeter est l’incontournable dôme inversé de<br />

25 mm en alliage d’aluminium et de magnésium. Ce tweeter est une<br />

spécialité de la maison et a été décliné en plusieurs versions pour d’autres<br />

fabricants d’enceintes haut de gamme quand il n’a pas été tout<br />

simplement copié par certains fabricants. La sensibilité de la<br />

Chorus 826 W est spécifiée à 91,5 dB et l’impédance nominale est de<br />

8 ohms avec une pointe minimale de 2,9 ohms à 118 Hz. Ces chiffres<br />

présagent une enceinte assez facile à alimenter, mais avec un<br />

amplificateur qui devra être relativement tolérant envers les basses<br />

impédances. Ici j’emploie le terme « relativement » parce que mon<br />

amplificateur A21SE de Sugden de seulement 30 watts/canal sous<br />

8 ohms et à peine plus, sous une impédance de 4 ohms, n’a éprouvé<br />

30 QA&V-TED, décembre 2009 - janvier 2010<br />

aucun problème à faire chanter<br />

la Chorus 826 W. J’ai obtenu<br />

également de très bons résultats<br />

musicaux avec un amplificateur<br />

à lampes de 50 watts.<br />

Le cabinet aux dimensions<br />

de 1 038 x 282 x 375 mm est<br />

issu directement de la série<br />

800 V, sauf que les parois latérales<br />

sont recouvertes d’une<br />

laque satinée rouge impérial<br />

ou noire en option. On peut<br />

aimer ou ne pas aimer cette<br />

esthétique anguleuse, mais une<br />

chose est certaine, la qualité de<br />

construction et la finition sont<br />

impeccables. Les parois sont<br />

en MDF ultra rigide de<br />

25 mm d’épaisseur et le socle<br />

qui sert de piétement est une<br />

belle pièce de précision en<br />

fonte d’aluminium. Il comporte<br />

les pointes de découplage<br />

que l’on peut ajuster par<br />

le dessus à l’aide d’un petit<br />

outil fourni avec chaque<br />

enceinte. Ce principe de<br />

pointe est le plus efficace et le<br />

plus facile à ajuster que j’ai pu<br />

rencontrer jusqu’à maintenant.<br />

Il comprend des capuchons<br />

coniques en plastique<br />

rigide pour recouvrir les pointes<br />

si on ne veut pas abîmer<br />

un plancher de bois franc.<br />

Tout en augmentant la stabilité<br />

au sol, ce socle sert également<br />

de diffuseur omnidirectionnel pour un deuxième évent qui<br />

débouche sous l’enceinte. De concert avec l’évent qui se trouve sur la<br />

face avant, ce deuxième évent vient augmenter l’efficacité des basses<br />

tout en rendant plus permissif le positionnement de l’enceinte dans le<br />

local d’écoute.<br />

Les bornes de haut-parleurs à l’arrière sont de bonne qualité et<br />

recouvertes d’un caoutchouc pour faciliter le serrage à mains nues. Ces<br />

connecteurs ne permettent pas le bicâblage qui est très à la mode<br />

depuis quelques années. Rappelons que cette pratique n’est pas obligatoirement<br />

adoptée par tous les fabricants d’enceintes haut de<br />

gamme. La grille protectrice des haut-parleurs vient s’harmoniser avec<br />

la forme anguleuse de l’enceinte en adoucissant son esthétique. Cette<br />

dernière ne couvre pas le tweeter qui possède sa propre grille métallique<br />

détachable. À ce sujet, je vous suggère d’enlever cette protection<br />

pour une meilleure diffusion des hautes fréquences et une image stéréophonique<br />

plus ouverte. Gardez tout de même cette grille à portée<br />

de la main au cas où un jeune visiteur curieux s’annoncerait chez vous.<br />

Lors de mes multiples visites dans les boutiques spécialisées, j’ai trop<br />

vu des tweeters à dôme souple devenir en quelque sorte des dômes<br />

inversés sous la pression d’un doigt inquisiteur.


Le son français<br />

Avant d’aborder la sonorité de la<br />

Chorus 826 W, laissez-moi d’abord vous parler<br />

d’un mythe qui subsiste encore de nos jours,<br />

à savoir la sonorité particulière des enceintes<br />

acoustiques selon qu’elles sont fabriquées en<br />

Allemagne, en Angleterre, en France ou en<br />

Amérique du Nord. Depuis quelques années,<br />

une croyance générale veut que chaque nationalité<br />

ait ses préférences en termes d’acoustique.<br />

Par exemple, les français aiment une<br />

sonorité précise et détaillée au point de favoriser<br />

les hautes et moyennes fréquences plutôt<br />

que les basses. Les anglais au contraire préfèrent<br />

une sonorité ronde et douce avec des basses<br />

fréquences bien soutenues, quitte à défavoriser<br />

légèrement la transparence. Avec la<br />

mondialisation des marchés et l’augmentation<br />

des exportations, ce postulat semble vouloir<br />

disparaître au pr<strong>of</strong>it d’une sonorité disons plus<br />

« internationale ».<br />

Mon SHL5 d’Harbeth représente probablement<br />

l’exemple le plus patent d’une enceinte<br />

à la sonorité anglaise. Lorsque je la compare<br />

directement avec la Chorus 826 W, sans être<br />

diamétralement opposée, je pourrais dire que<br />

la Harbeth est comme une grosse voiture<br />

américaine confortable qui absorbe toutes les<br />

imperfections de la route alors que la Chorus<br />

serait une allemande sportive à la suspension<br />

ferme qui adhère à la route et vous informe<br />

instantanément sur la qualité de la chaussée.<br />

Cette enceinte démarre au quart de tour et<br />

possède une accélération ou si vous préférez<br />

une rapidité d’exécution impressionnante. Sa<br />

sonorité détaillée et transparente me rappelle<br />

un peu celle des membranes électrostatiques,<br />

mais avec des écarts dynamiques supérieurs.<br />

Tous les petits détails et les moindres<br />

inflexions des musiciens et interprètes sont<br />

scrutés à la loupe et placés dans une image stéréophonique<br />

ample et très bien focalisée. À<br />

bas volume et sur des passages très doux, la<br />

Chorus 826 W n’occulte aucun détail et elle a la<br />

faculté de demeurer parfaitement intelligible.<br />

Ce phénomène est probablement dû à sa<br />

bonne sensibilité et à ses transducteurs dont<br />

les cônes sont très rigides et légers à la fois.<br />

Quoi qu’il en soit, toute cette luminosité et<br />

cette transparence ne versent pas pour autant<br />

dans un son hyper analytique ou sur une définition<br />

menant à de la fatigue auditive, à<br />

condition bien sûr que l’électronique qui l’alimente<br />

soit à la hauteur.<br />

La sonorité de la Chorus 826 W est grisante<br />

et sa dynamique fait des merveilles sur des<br />

enregistrements de petits ensembles acoustiques<br />

ou de la musique classique. En général,<br />

ces enregistrements sont moins spectaculaires<br />

que la musique populaire captée en studio et<br />

la Chorus nous distille très bien toutes les<br />

micros-informations sur l’acoustique naturelle<br />

des lieux d’enregistrement. En écoutant le<br />

CD, Magnum Mysterium, de Jan Lundgren<br />

accompagné de Lars Danielsson au violoncelle<br />

et du Gustaf Sjökvist Chamber<br />

Choir, les voix de la chorale sont bien reproduites<br />

et on peut presque dénombrer les chanteurs<br />

un à un dans la Cathédrale de<br />

Stockholm. Sur des enregistrements rock/pop<br />

ou de musique électronique, la Chorus sera<br />

toute aussi compétente, mais un peu plus<br />

sévère et révélatrice pour les mauvais enregistrements.<br />

J’attribue ce phénomène en partie à<br />

l’acoustique de ma pièce d’écoute qui est vaste<br />

et à aire ouverte. Elle est assez bien amortie,<br />

mais son plancher de béton recouvert de bois<br />

franc a pour conséquence que chez moi, les<br />

basses fréquences ne souffrent d’aucune exagération,<br />

bien au contraire. Donc la balance<br />

tonale de la Chorus 826 W n’est pas avantagée<br />

dans mon environnement et les basses fréquences<br />

semblent légèrement tronquées. Mais<br />

j’imagine très bien que dans un local fermé et<br />

de dimensions plus réduites, cette caractéristique<br />

pourrait disparaître complètement. Ceci<br />

étant dit, les basses fréquences demeurent toujours<br />

bien définies et sans coloration de c<strong>of</strong>fret,<br />

ce qui nous permet de bien différencier<br />

les harmoniques intrinsèques de la basse électrique,<br />

de la contrebasse ou du violoncelle.<br />

Danemark + Angleterre + France =<br />

musique du monde<br />

Sur des enregistrements de jazz fusion ou<br />

de musique du monde, comme par exemple,<br />

le CD Divine Shadows, de Dhafer Youssef ou<br />

l’excellent Breath du DJ turque, Mercan<br />

Dede, les instruments acoustiques sont supportés<br />

par des claviers électroniques et des percussions<br />

exotiques. Ce métissage de musique<br />

folklorique et moderne m’interpelle énormément.<br />

L’association de la Chorus 826 W<br />

(France), avec mon lecteur CD, CDA-277, de<br />

Copland (Danemark), et de mon amplificateur<br />

A21SE de Sugden (Angleterre), se traduit<br />

par une synergie « internationale » qui ne me<br />

donne pas le choix d’entrer dans ces univers<br />

QA&V-TED, décembre 2009 - janvier 2010 31


musicaux et d’en ressentir toute l’ambiance.<br />

C’est comme si vous étiez aux premières loges<br />

d’un concert et constatiez tout ce qui se passe<br />

sur scène. Sur une note plus intimiste, le CD,<br />

A Book Like This, d’Angus et Julia Stone est un<br />

très bel enregistrement de guitares acoustiques<br />

accompagnées d’une contrebasse et d’une batterie.<br />

Leurs voix sont superbement retransmises<br />

pas la Chorus et bénéficient d’une présence<br />

surprenante dans ma salle d’écoute. Les timbres<br />

des instruments sont justes, la batterie est<br />

32 QA&V-TED, décembre 2009 - janvier 2010<br />

dynamique comme il se doit et les guitares ne<br />

manquent pas de corps.<br />

Quand la fin justifie les moyens<br />

Ma rencontre avec la Chorus 826 W<br />

30 ième anniversaire me prouve que chez Focal<br />

JM.lab, on prend au sérieux la reproduction<br />

musicale. Les moyens technologiques qui<br />

sont à la disposition de ce fabricant, le placent<br />

dans une classe à part sur le marché mondial<br />

des enceintes acoustiques. À près de 3 800 $<br />

la paire, la Chorus 826 W représente un bon rap-<br />

port qualité-prix, tout en étant une pièce de<br />

collection. Décidément, cette française est<br />

volubile et ne nous cache rien. Comme je l’ai<br />

mentionné plus haut, la SHL5 d’Harbeth et la<br />

Chorus 826 W sont différentes en sonorité. Elles<br />

ne sont peut-être pas les plus neutres au<br />

monde, mais elles ont une personnalité très<br />

attachante. Personnellement, je préfère les<br />

gens qui ont leur propre personnalité et savent<br />

émettre leurs opinions. Dans ce sens, et parce<br />

que justement les enceintes s’adressent aux<br />

humains et qu’elles ont à transmettre des messages<br />

« artistiquement » chargés d’émotions,<br />

doit-on exiger de ces dernières une neutralité<br />

absolue ? Parce qu’on aime le vin, est-ce qu’il<br />

faut que tous les cépages goûtent la même<br />

chose ? Pour moi, la Chorus 826 W est un bon<br />

millésimé vivifiant et il revient à vous de voir<br />

s’il convient à votre personnalité ou à vos<br />

goûts auditifs.<br />

Renseignements généraux<br />

Prix : 3 795 $<br />

Garantie : 5 ans, pièces et main-d’oeuvre<br />

Distributeur : Plurison, tél. : 450 585-0098 ou 1 866 271-5689,<br />

www.plurison.com<br />

Médiagraphie<br />

Mercan Dede, Breath, White Swan Records WS0078<br />

Jan Lundgren, Magnum Mysterium, ACT 9457-2<br />

Angus and Julia Stone, A Book Like This, Nettwerk 0 6700 30825 2 5<br />

Dhafer Youssef, Divine Shadows, Jazzland Records 0602498772249


Le nouveau Majik DS-I<br />

Le système tout en un, sans compromis pour les amants de la musique<br />

Préparez-vous à un nouveau et remarquable standard de diffusion en flux de musique numérique<br />

d’un lecteur tout en un, maintenant disponible pour écoute chez votre spécialiste Linn.<br />

Réunissant nos toutes dernières technologies dans un seul boîtier élégamment conçu, le Majik DS-I<br />

est le dernier ajout à la famille Linn DS.<br />

Changez la façon dont vous écoutez la musique pour toujours et découvrez la percée technologique<br />

de la performance du Linn DS tout en jouissant de votre collection de CD comme jamais auparavant.<br />

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Montréal, QC Tél.: (514) 526-4496<br />

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355, Marie-de-l'Incarnation,<br />

Québec, QC Tél.: (418) 687-9252<br />

Brosseau Audio-Vidéo<br />

3256 Grande Allée,<br />

St-Hubert QC Tél.: (450) 678-3430


Enceintes acoustiques<br />

Silver RX8 de Monitor Audio<br />

Du nouveau<br />

dans la famille…<br />

Par FRANÇOIS LEMIEUX flemieux@quebecaudio.com<br />

Il y a maintenant quelques années, suite à un petit « accident »<br />

survenu lors d’un banc d’évaluation pour TED par QA&V, j’ai dû me<br />

mettre rapidement à la recherche de nouvelles enceintes pour mon<br />

système de référence. Je cherchais évidemment des enceintes très<br />

neutres, de type colonne pouvant tenir la route en écoute<br />

stéréophonique, et ce, sans l’appui d’un caisson de grave, et<br />

surtout musicales. Après de nombreuses comparaisons, mon<br />

choix s’est arrêté sur de belles enceintes anglaises : les<br />

Silver RS8 de Monitor Audio. Quel ne fut pas alors mon intérêt<br />

de voir leurs remplaçantes, les RX8, apparaître sur le seuil de ma<br />

porte par un soir d’automne.<br />

Pas seulement une nouvelle gueule…<br />

Introduites au dernier CEDIA présenté à Atlanta, les RX8 ne<br />

sont pas seulement une mise à jour esthétique des RS8, mais<br />

de nouvelles enceintes complètement redessinées de A à Z.<br />

Maintenant munies d’un principe 3 voies, elles utilisent un<br />

dôme de 25 mm C-CAM (Ceramic Coated Aluminium/<br />

Magnesium) avec un recouvrement en or. Ce tweeter amélioré<br />

annonce une réponse en fréquence portée jusqu’à 35 kHz. Un<br />

médium de 150 mm et deux wo<strong>of</strong>ers de 150 mm occupent la<br />

section inférieure du mince cabinet à charge accordée. Ces trois<br />

nouveaux transducteurs possèdent aussi une membrane nommée<br />

C-CAM pour une rigidité et une légèreté accrues et comportent<br />

de nombreuses petites cavités rappelant une balle de<br />

golf sur toute la surface. Ce design, le RST (Rigid Surface<br />

Technology) déjà utilisé sur la série Gold, renforce davantage la<br />

rigidité de la membrane tout en améliorant l’écoulement<br />

de l’air sur sa surface. Les trois transducteurs<br />

de 150 mm sont retenus au boîtier à l’aide d’une<br />

grosse vis unique traversant celui-ci et que l’on<br />

peut apercevoir sur la face arrière. L’absence de vis<br />

de fixation sur la façade ainsi que l’utilisation de fixations<br />

magnétiques pour les grilles contribuent à une<br />

apparence très monolithique et plus sobre des RX8, des<br />

plus chics à mon avis. Les deux évents de type HiVe II (High Velocity<br />

34 QA&V-TED, décembre 2009 - janvier 2010


Reflex Port), l’un à l’avant et l’autre derrière ont<br />

subi un traitement à rainure améliorant<br />

l’écoulement de l’air et la réduction de turbulences.<br />

Les bornes de raccordement ont été<br />

déplacées vers le bas du c<strong>of</strong>fret afin d’<strong>of</strong>frir un<br />

câblage plus discret et aisé. Les RX8 sont <strong>of</strong>fertes<br />

en quatre finitions de bois véritable de très<br />

belle facture et, nouveauté, en version noire ou<br />

blanche laquée.<br />

Face à face…<br />

Ce banc d’évaluation des Monitor Audio<br />

revêt un caractère un peu spécial, étant le tout<br />

premier effectué dans ma nouvelle résidence.<br />

Le positionnement des enceintes m’a<br />

demandé un peu plus de travail qu’à l’habitude<br />

puisque l’acoustique de ma pièce m’est<br />

encore peu familière. Mais dès les premières<br />

secondes d’écoute, on perçoit immédiatement<br />

des similitudes avec les enceintes précédentes,<br />

les RS8. Mais aussi des différences importantes,<br />

surtout au niveau des très basses fréquences,<br />

comme le démontre sans équivoque l’orgue<br />

de Wattias Wager enregistrée dans une<br />

église de Stockholm, courtoisie de l’étiquette<br />

Opus3 (SA-CD 2 canaux). L’acoustique de la<br />

36 QA&V-TED, décembre 2009 - janvier 2010<br />

salle est énorme, que dis-je gargantuesque,<br />

avec des extrêmes basses bien développées et<br />

amples à souhait, les RX8 sont vraiment des<br />

enceintes pleine gamme qui peuvent facilement<br />

se passer d’un caisson. L’assise ainsi créée<br />

est d’une solidité étonnante mais accompagnée<br />

d’un léger embonpoint. J’ai alors éloigné<br />

les enceintes de quelques pouces du mur<br />

arrière et le rendu des basses s’est modifié de<br />

façon significative ; en raison de leur bonne<br />

extension vers le bas, les RX8 demandent un<br />

minimum d’expérimentation dans leur positionnement<br />

afin de parfaire leur réponse aux<br />

basses fréquences, comme plusieurs enceintes<br />

véritablement pleine gamme.<br />

Les hautes fréquences filent très haut avec<br />

une finesse musicale remarquablement élevée,<br />

sans rugosité indue. Sur la pièce Across the<br />

Bridge <strong>of</strong> Hope, toujours sur le même disque,<br />

l’articulation vocale est impressionnante, on<br />

distingue clairement chaque syllabe, chaque<br />

intonation du Erik Westberg Vocal<br />

Ensemble qui prend vie devant nous. La<br />

scène s’enfonce littéralement dans le mur<br />

avant et les RX8 font alors une imitation de<br />

David Copperfield réussie ; de la pure<br />

magie ! L’utilisation d’un circuit séparateur à<br />

3 voies est certainement mise à contribution<br />

sur ces nouvelles enceintes car les fréquences<br />

médianes sont toujours claires et précises, sans<br />

confusion, même dans des passages chargés<br />

d’un bout à l’autre du spectre. Parlant de précision,<br />

le tweeter à dôme métallique est pratiquement<br />

sans reproche. La fine texture des<br />

cordes d’acier des deux guitares sur Paniolo<br />

Dream est époustouflante de véracité et que<br />

dire de la contrebasse qui est admirablement<br />

fixée au centre de la scène, même si la théorie<br />

dicte que les basses sont difficilement localisables<br />

: on croit vraiment avoir affaire à trois<br />

musiciens en chair et en os ! ! !<br />

Les RX8 me transportent allégrement d’un<br />

lieu à un autre au gré des disques qui se succèdent<br />

et j’en oublie même de prendre des<br />

notes. Chaque caractéristique des différentes<br />

prises de son est reproduite clairement et précisément,<br />

et ce, sans imposer une signature<br />

sonore particulière. Que ce soit avec la danse<br />

Espagnole de Falla, le 4 e mouvement du concerto<br />

pour orchestre de Higdon ou les pins de Rome


38 QA&V-TED, décembre 2009 - janvier 2010<br />

de Respighi, tous sur SA-CD Telarc, c’est du<br />

vrai bonbon, une escapade musicale dynamique<br />

et remplie de réalisme. Les RX8 savent<br />

bien captiver l’attention de l’auditeur qui se<br />

demande quelle surprise elles lui réservent au<br />

détour, une qualité d’écoute primordiale à<br />

mon avis.<br />

Le passage du SA-CD vers le CD standard<br />

ne s’effectue pas sans se faire remarquer. Les<br />

hautes fréquences acquièrent une certaine<br />

dureté et un retranchement temporel peu subtil.<br />

Sur les CD de Jesse Cook et le dmp Music<br />

Catalog, l’intégration et la synergie des quatre<br />

transducteurs sont excellentes à la position<br />

d’écoute et le sens du rythme des Monitor est<br />

tout simplement admirable. Les transients de<br />

la caisse claire, des toms et des cymbales sur la<br />

pièce Chains <strong>of</strong> Fools sont très francs et d’une<br />

précision presque chirurgicale. Le médium est<br />

parfois un peu froid ou analytique par contre,<br />

et le choix d’une amplification de qualité et<br />

non agressive est recommandée tout comme<br />

la source, il va de soi. Comme toutes les<br />

enceintes présentant une fidélité sonore élevée,<br />

le Sweet Spot est un peu étroit et demande<br />

une certaine discipline de la part de l’auditeur<br />

si on ne veut pas altérer le panorama sonore.<br />

Bien que spécifiées avec une charge de 4 ohms,<br />

je n’ai jamais éprouvé de difficulté à atteindre<br />

des niveaux d’écoute presque indécents sur ces<br />

dernières, et ce, avec mon récepteur Japonais<br />

de cinéma maison.<br />

Retour en SA-CD deux canaux avec encore<br />

une fois une pr<strong>of</strong>ondeur de scène presque infinie<br />

! Sur le disque Telarc de la musique de<br />

Jerry Goldsmith, la micro-dynamique est<br />

exceptionnelle ; on perçoit les moindres petits<br />

détails qui nous sont si chers à nous, audiophiles,<br />

et qui nous font oublier la réalité. La<br />

simple écoute de Star Trek: Voyager m’envoie<br />

des frissons le long de la colonne vertébrale…


Je termine en beauté ce périple musical avec<br />

De la main gauche sur étiquette Usher Audio.<br />

La captivante voix de la chanteuse inconnue<br />

possède une vraisemblance stupéfiante, puissante<br />

et stable dotée d’une pureté impressionnante,<br />

prouvant que le CD est encore un<br />

médium de choix.<br />

Conclusion<br />

Je relis mes notes et je m’aperçois que j’ai<br />

utilisé plusieurs superlatifs lors de cette évaluation,<br />

ce qui est quand même plutôt rare dans<br />

mon cas. Bien que pas véritablement à la portée<br />

de toutes les bourses, les RX8 en donnent<br />

beaucoup pour la somme investie. Elles présentent<br />

un faible encombrement, un look très<br />

séduisant, une finition de premier ordre et surtout<br />

une fidélité sonore incontestable (qualités<br />

qui ont toutes fait craquer ma douce moitié).<br />

Elles sont de dignes remplaçantes de leurs<br />

prédécesseurs en améliorant une multitude<br />

d’aspects autant physiques que sonores. J’en<br />

recommande chaudement et sans réserve leur<br />

audition si elles s’inscrivent dans le budget<br />

alloué, et ce, même si ce n’est pas le cas. Un<br />

montant supplémentaire sera assez facile à justifier<br />

selon mon expérience. Et en fin de<br />

compte, je suis plus que satisfait de l’acoustique<br />

de ma nouvelle pièce d’écoute qui a su<br />

permettre aux Monitor Audio de s’exprimer<br />

d’éloquente façon.<br />

Renseignements généraux<br />

Prix : 2 299 $ la paire, version laquée : 2 499 $ la paire<br />

Garantie : 5 ans, pièces et main-d’œuvre<br />

Distributeur : Kevro International Inc., tél. : 905 428-2800,<br />

www.monitoraudio.ca<br />

Médiagraphie<br />

Telarc Classical: SA-CD Sampler 4, Telarc, SACD-60009<br />

dmp Music Catalog, dmp, CD-1758<br />

Opus 3: Showcase 2005, Opus 3 SA-CD, CD 22050<br />

Usher Audio, Be there, www.usheraudio.com<br />

Jesse Cook, Frontiers, EMI 09463 89637 2 1<br />

The Film Music <strong>of</strong> Jerry Goldsmith, Telarc SA-CD, SACD-60433<br />

L’étalon.<br />

Codell Audio<br />

Haute fidélité • Cinéma maison • Systèmes multipièces<br />

acoustic zen • anthem • audience • dynaudio • graham slee • harbeth • j.a. michell • jolida<br />

kubala-sosna • lavardin • marantz • mark levinson • modwright • monitor audio • naim<br />

onkyo-integra • paradigm • perraux • pro-ject • quicksilver • revel • sharp aquos • simaudio<br />

sonos • sony spendor • squeezebox • tivoli • velodyne<br />

5339 Ferrier Montréal www.codellaudio.com (514) 737-4531 de la savanne<br />

QA&V-TED, décembre 2009 - janvier 2010 39


Lecteur CD/SACD CD-S2000 Natural Sound<br />

et amplificateur intégré A-S2000 de Yamaha<br />

Le retour remarquable<br />

de Yamaha<br />

en stéréophonie<br />

40 QA&V-TED, décembre 2009 - janvier 2010<br />

Par GEORGES POULIN gpoulin@quebecaudio.com<br />

La plupart des fabricants de produits audio-vidéo grand public japonais avaient progressivement délaissé la stéréophonie pour se<br />

consacrer presque entièrement au cinéma maison (avec l’exception notable de Marantz). Or voici que ces mêmes fabricants,<br />

constatant un certain regain de popularité des systèmes stéréophoniques auprès de leur clientèle, récidivent l’un après l’autre avec<br />

des produits dédiés à l’écoute de la musique. Yamaha Canada nous a gracieusement prêté ses 2 meilleurs appareils de nouvelle<br />

génération, le lecteur CD/SACD CD-S2000 et l’amplificateur intégré A-S2000 Natural Sound, pour un banc d’essai.<br />

Le lecteur CD-S2000 et l’amplificateur intégré A-S2000 trônent au<br />

sommet d’une hiérarchie comprenant aussi, aux échelons<br />

« inférieurs », les séries 700 et 1000. Les appareils de la<br />

série 2000, contrairement à leurs petits frères, <strong>of</strong>frent des circuits<br />

entièrement balancés, que j’ai d’ailleurs utilisés dans le cadre de<br />

ce banc d’essai.<br />

D’emblée, nous sommes frappés par l’esthétique résolument vintage,<br />

sobre et particulièrement réussie de ces appareils. Yamaha ne<br />

cache d’ailleurs pas que cette esthétique est directement inspirée des<br />

CA-600, CA-800 et CA-1000 des années ’70. Le public visé, d’ailleurs, est<br />

celui des baby boomers ayant vécu ces années d’or de la stéréophonie,<br />

et chez qui subsiste sans doute une certaine nostalgie.<br />

La façade des appareils est en aluminium brossé et les côtés en bois<br />

massif, <strong>of</strong>frent une impression de chic intemporel indéniable. On est<br />

aussi frappé par l’utilisation de contrôles rectangulaires et de commutateurs<br />

imitant ceux de la belle époque. Ces contrôles, qui pourraient


Confectionnés entièrement à la<br />

main, les cônes « WMD » nécessitent<br />

une vingtaine d’opérations<br />

complexes pour leur réalisation.<br />

Un savoir-faire unique pour une<br />

rigidité au moins 20 fois supérieure<br />

à celle des matériaux<br />

concurrents. Ici, pas de secret,<br />

juste de la technologie.<br />

3 795 $ / la paire<br />

Disponible en finition exclusive :<br />

Rouge impérial et noir satiné.<br />

Pour son 30ième anniversaire, Focal est fière d’introduire en édition limitée, la nouvelle enceinte Chorus<br />

826W. Cette enceinte incorpore la technologie de cône sandwich composite WMD - membrane utilisée sur<br />

les modèles haut de gamme - et un excellent filtre séparateur ; le tout incorporé dans un c<strong>of</strong>fret exceptionnellement<br />

rigide, augmentant ainsi la performance de la 826 W à des niveaux supérieurs. Les améliorations<br />

de cette nouvelle enceinte, au niveau de la définition et du dynamisme, sont subtiles mais tout de<br />

même considérables. Cette abordable enceinte haut de gamme symbolise l’équilibre parfait de la musicalité<br />

et des valeurs fondamentales de Focal — "The Spirit <strong>of</strong> Sound".<br />

Audiolight<br />

355, Marie-de-l'Incarnation,<br />

Québec, G1N 3G9, Tél.: (418) 687-9252<br />

Fillion Électronique<br />

2323, Autoroute des Laurentides<br />

Laval, H7S 1Z7 Tél.: (450) 688-0333<br />

Coup de Foudre Audio Vidéo<br />

1110, rue de Bleury,<br />

Montréal, H2Z 1N4 Tél.: (514) 788-5066<br />

Multi Électronique<br />

67, boul. Sir Wilfrid-Laurier<br />

Beloeil, J3G 4G2 Tél.: (450) 467-8273<br />

Fillion Électronique<br />

5690, Sherbrooke Est,<br />

Montréal, H1N 1A1 Tél.: (514) 254-6041<br />

Son-Or•Filtronique<br />

9343, rue Lajeunesse<br />

Montréal, H2M 1S5 Tél.: (514) 389-1377


se retrouver sans gêne sur des appareils haut de<br />

gamme <strong>of</strong>ferts à des prix stratosphériques tant<br />

leur qualité est impressionnante, <strong>of</strong>frent d’ailleurs<br />

une impression de solidité et de précision<br />

et une douceur de fonctionnement remarquable.<br />

Mes seules réserves à cet égard s’appliquent<br />

au potentiomètre de volume : j’y reviendrai.<br />

Lecteur CD/SACD CD-S2000<br />

Le lecteur CD-S2000 semble avoir tout pour<br />

lui et, malgré une apparence relativement<br />

dépouillée et très sobre, tout pour ne pas passer<br />

inaperçu. Faisant osciller la balance à un<br />

fort respectable 33 livres, il est aussi équipé<br />

d’un transport en aluminium et d’un bloc<br />

optique de conception et de fabrication<br />

Yamaha. Il faut mettre ce mécanisme en marche<br />

pour en apprécier le silence, la douceur et<br />

l’impression de précision extraordinaires, des<br />

qualités que l’on s’attendrait plutôt à trouver<br />

chez Esoteric, par exemple. J’ai en fait, encore<br />

aujourd’hui, beaucoup de difficulté à concevoir<br />

que l’on puisse trouver un transport de<br />

cette qualité sur un appareil si peu cher.<br />

Pendant les quelques semaines où j’ai eu le<br />

CD-S2000 chez moi, l’introduction de chaque<br />

nouveau CD a été une nouvelle occasion de<br />

m’extasier devant la qualité de fonctionnement<br />

de cette mécanique extrêmement précise<br />

et du moteur ultra silencieux. Nous sommes<br />

42 QA&V-TED, décembre 2009 - janvier 2010<br />

en fait à des années-lumière des mécaniques que l’on retrouve sur la<br />

majorité des lecteurs numériques <strong>of</strong>ferts aujourd’hui.<br />

Le lecteur lit aussi bien les CD que les SACD et le commutateur<br />

situé tout près de l’interrupteur permet de sélectionner la couche<br />

SACD ou CD d’un SACD hybride.<br />

La conversion numérique-analogique se fait au moyen de 2 convertisseurs<br />

CM1792 de Burr-Brown pour chaque canal.<br />

Les circuits numériques et audio, la mécanique de lecture et l’afficheur<br />

ont chacun une alimentation électrique distincte. L’appareil est<br />

par ailleurs équipé d’un commutateur permettant de passer en mode<br />

Pure Direct, qui désactive la sortie numérique de l’appareil et éteint l’afficheur,<br />

afin d’optimiser les performances audio du lecteur.<br />

Il faut cependant de très bons yeux pour arriver à lire les informations<br />

présentées en caractères minuscules sur l’afficheur et cela, pour<br />

certains, pourra s’avérer quelque peu ennuyeux à l’usage.<br />

Chaque appareil vient avec une télécommande en aluminium.<br />

Amplificateur intégré A-S2000<br />

Les lignes résolument vintage et intemporelles du A-S2000 en font<br />

un classique instantané. Une bête imposante, l’A-S2000 fait osciller la<br />

balance à plus de 50 livres. La puissance annoncée est de 90 watts par<br />

canal sous 8 ohms mais j’ai pu constater à l’écoute, que cette valeur<br />

est bien modeste en comparaison des capacités réelles de l’appareil et<br />

qu’elle ne reflète en rien son impressionnante réserve de puissance et<br />

ses capacités dynamiques hors du commun.<br />

Un coup d’œil à l’intérieur de l’appareil permet de constater que<br />

Yamaha a choisi une architecture symétrique pour son intégré haut<br />

de gamme, avec une alimentation fort généreuse organisée autour<br />

d’un imposant transformateur Yamaha et de 4 condensateurs de<br />

24 000 UF chacun. Une barre de renforcement traverse l’appareil en<br />

son centre pour en assurer la stabilité et la rigidité. Un très beau montage<br />

et une très belle architecture en vérité.


À l’arrière, l’A-S2000 est équipé outre les<br />

connexions habituelles, de 2 paires de borniers<br />

pour enceintes, plaqués or de très belle facture<br />

et les propriétaires de tables tournantes apprécieront<br />

le fait qu’il est aussi équipé d’une<br />

entrée phono. Les amateurs d’écoute au casque,<br />

pour leur part, trouveront à l’avant de<br />

l’appareil une sortie pour casque ayant sa propre<br />

amplification. L’interrupteur On/Off est<br />

une attraction en soi et fera certainement sourire<br />

de plaisir les nostalgiques de la belle époque.<br />

Tous les autres contrôles sont aussi de facture<br />

impeccable, <strong>of</strong>frant une impression de<br />

qualité, de robustesse et de précision impressionnante.<br />

À ce chapitre, ma seule réserve<br />

concerne le contrôle du volume : le contrôle<br />

effectif du volume est, dans les faits, pour l’essentiel<br />

limité entre 10:00 et 12:00, et j’aurais<br />

personnellement aimé que la plage soit nettement<br />

plus étendue. Cependant, il n’est pas<br />

impossible que ce « défaut » ait été corrigé sur<br />

les appareils de série, car mon échantillon<br />

était, de l’aveu de Nico Boucher, représentant<br />

Yamaha pour le Québec, un appareil de<br />

pré-production.<br />

Finalement, comme Luxman, un autre<br />

manufacturier japonais de produits audio qui<br />

fait un retour remarqué en Amérique du<br />

Nord, Yamaha n’hésite pas à doter ses intégrés<br />

de contrôles de tonalité (balance, graves,<br />

aigus) visant à compenser pour les imperfec-<br />

44 QA&V-TED, décembre 2009 - janvier 2010<br />

tions de l’environnement où se feront les<br />

écoutes ; Yamaha assure que la qualité sonore<br />

et la neutralité de l’appareil ne sont pas affectées<br />

quand les contrôles de tonalité sont désactivés.<br />

Environnement et mise en place<br />

J’ai intégré les 2 appareils dans ma chaîne,<br />

en remplacement de mon lecteur CD Moon<br />

SuperNova de Simaudio et de l’amplification<br />

(BP-26 et 4B-SST) de Bryston qui l’accompagne.<br />

Le courant était filtré par le très excellent<br />

conditionneur de courant RPFB8Rh de Vibex<br />

(j’ai fait un banc d’essai élogieux d’un conditionneur<br />

Vibex dans un numéro précédent),<br />

et les appareils étaient reliés entre eux par des<br />

câbles de liaison Heimdall de Nordost. Les<br />

enceintes sont des JMlab 1027be de Focal, qui<br />

d’ailleurs semblent beaucoup plus à leur aise<br />

et à mieux respirer dans leur tout nouveau – et<br />

plus vaste - environnement en banlieue de<br />

Québec.<br />

Chacun a ses préférences en matière de<br />

caractéristiques et de « signatures » sonores, et<br />

pour le bénéfice du lecteur, j’avouerai d’emblée<br />

que les miennes vont plutôt du côté de la<br />

transparence et de la neutralité, que vers les<br />

sonorités exagérément chaudes ou « tubiques<br />

». Je suis ainsi très heureux en compagnie<br />

de mon amplification Bryston et de ma<br />

source Moon SuperNova. Et dès les premières<br />

écoutes des appareils CD-S2000 et A-S2000, j’ai<br />

réalisé – sans surprise - que j’allais me retrouver<br />

en terrain relativement familier avec le duo<br />

Natural Sound de Yamaha.<br />

À l’écoute !<br />

Les qualités exceptionnelles du duo<br />

Yamaha se sont manifestées dès la première<br />

écoute du c<strong>of</strong>fret n o 1 de l’intégrale des<br />

34 Cantatas de Bach avec Masaaki Suzuki<br />

comme chef sur étiquette Bis. Je vous suggère<br />

fortement d’inclure ce c<strong>of</strong>fret de 10 CD dans<br />

votre discothèque si vous aimez la musique de<br />

Bach en général et la musique vocale en particulier.<br />

À peu près unanimement considéré<br />

comme un enregistrement de référence, ce<br />

c<strong>of</strong>fret (et les 3 autres avec lesquels il complète<br />

le cycle des cantates) <strong>of</strong>fre une qualité d’interprétation<br />

et une qualité sonore qui devraient<br />

vous procurer des années de plaisir et, pour<br />

certains, vous donner un avant-goût du ciel.<br />

Le duo Yamaha a reproduit ces cantates<br />

avec une finesse et un équilibre auxquels je<br />

dois reconnaître que je ne m’attendais pas et<br />

qui m’ont momentanément laissé bouche bée.<br />

Ce qui frappe à priori, c’est le medium qui,<br />

plutôt que de se projeter, se démarque avec un<br />

corps dense et des textures très lisses et une<br />

surprenante (du moins sur un appareil à transistors)<br />

liquidité, dans une présentation toute<br />

en retenue. Les voix féminines et masculines<br />

sont ainsi reproduites avec beaucoup de réalisme,<br />

sans aucune acidité pour les premières<br />

et sans granulosité excessive pour les secondes.<br />

Les cordes, omniprésentes sur cet enregistrement,<br />

ont ici des textures magnifiques. Et l’ensemble<br />

est admirablement équilibré sur toute<br />

l’étendue du spectre, avec une remarquable<br />

justesse timbrale et une étonnante neutralité.<br />

On aurait pu s’attendre, incidemment, à ce<br />

que ces appareils, avec leur appellation Natural<br />

Sound, aient pu pencher quelque peu du côté<br />

analytique ; au contraire, bien que parfaitement<br />

capables d’extraire une foule de micro<br />

détails, les Yamaha <strong>of</strong>frent aussi une présentation<br />

très organique qui sied notamment à<br />

cette musique en particulier et à la musique<br />

de chambre en général.<br />

Les basses sont solides, très bien maîtrisées<br />

et définies, et les fréquences aiguës, qui ne<br />

manquent ni de finesse ni d’extension, n’affichent<br />

en aucune circonstance quelque brillance<br />

indésirable.<br />

La scène sonore est large et stable, et chaque<br />

instrument et voix y occupent leurs place<br />

définie, <strong>of</strong>frant un ensemble tout à fait crédible.<br />

Je vais essayer ici d’éviter les lieux communs<br />

que l’on rencontre à l’occasion dans certains<br />

bancs d’essai complaisants ; mais je ne peux,


en toute honnêteté, passer sous silence ce qui<br />

m’est progressivement apparu, à la lumière des<br />

dizaines d’heures passées en compagnie de ces<br />

appareils, comme une évidence : ces deux<br />

appareils appartiennent en fait à une catégorie<br />

largement supérieure à celle où les place leur<br />

prix de vente, somme toute, fort raisonnable.<br />

Pour supporter cette affirmation, je soulignerai<br />

qu’une des qualités communes à la<br />

majorité des meilleurs appareils sur le marché<br />

est cette incroyable impression de clarté et<br />

d’air entre les instruments, comme si tout<br />

voile et tout encombrement disparaissaient,<br />

faisant apparaître le message musical dans sa<br />

nudité et dans sa vérité. Ainsi, parmi les défis<br />

qui s’<strong>of</strong>frent aux concepteurs d’appareils<br />

haute-fidélité, il y a celui, fondamental, d’obtenir<br />

ce niveau de transparence et de clarté,<br />

sans sacrifier le côté organique essentiel à la<br />

communication de l’émotion. Ce niveau de<br />

performance, quand il est atteint, est invariablement<br />

le résultat de l’application des meilleurs<br />

circuits et de composantes de première<br />

qualité ; mais surtout, du savoir-faire des<br />

concepteurs. De toute évidence, il y a encore<br />

des gens chez Yamaha qui savent concevoir<br />

de bons appareils audio car ces deux qualités :<br />

transparence et organicité, y cohabitent de<br />

façon remarquable.<br />

Par la suite, afin de prendre la mesure des<br />

réserves dynamiques du A-S2000, j’ai inséré<br />

dans le lecteur la Symphonie du Nouveau Monde<br />

de Dvorak, dans un enregistrement 20 bits et<br />

datant de 1993, par le Royal Symphonic<br />

Orchestra ayant à sa tête Paavo Jarvi. J’ai<br />

écris plus haut qu’il ne faut pas se laisser leurrer<br />

par la puissance annoncée, relativement<br />

modeste, de l’intégré A-S2000 (90 watts) ; ainsi,<br />

les coups de caisse à 1:11 du premier mouvement<br />

sont reproduits de façon percutante et<br />

avec énormément d’aplomb et de réalisme, de<br />

même que les violents mouvements orchestraux<br />

qui les accompagnent. L’A-S2000 ne<br />

démontre aucun essoufflement ou fatigue,<br />

même à volume élevé et semble ne jamais peiner<br />

à suivre le rythme. Il n’y a aucun doute<br />

que l’excellente alimentation <strong>of</strong>fre une réserve<br />

de puissance largement suffisante pour ali-<br />

QA&V-TED, décembre 2009 - janvier 2010 45


menter la grande majorité des enceintes sur le<br />

marché. Ce contrôle et cette réserve dynamiques<br />

de l’intégré Yamaha, conjugués à la douceur<br />

de la reproduction que j’ai notée à<br />

l’écoute des Cantates, contribuent à cette<br />

impression d’une main de fer dans un gant de<br />

velours que j’ai notée lors des écoutes.<br />

Ma discothèque des SACD est très limitée,<br />

mais j’avais sous la main l’album de Renée<br />

Fleming intitulé simplement : Handel.<br />

Cette interprétation de Handel par Fleming<br />

n’est fort probablement pas la plus émouvante<br />

ni la plus touchante, mais l’enregistrement luimême<br />

en DSD est plutôt excellent. Ici encore,<br />

le même équilibre général est au rendez-vous,<br />

la même capacité de reproduire et d’organiser<br />

le message musical en un tout cohérent et parfaitement<br />

crédible, la même neutralité pratiquement<br />

jamais prise en défaut, la même<br />

finesse et le même degré extrême de raffinement<br />

à chaque tournant, et toujours cette<br />

façon de se retenir avec sobriété et classe, tout<br />

en <strong>of</strong>frant et en dévoilant des charmes discrets<br />

mais irrésistibles à l’oreille qui désire.<br />

Conclusion<br />

S’il arrive qu’il me faille plusieurs heures,<br />

voire quelques jours avant d’être capable de<br />

prendre la mesure d’un nouvel appareil, de<br />

nouvelles enceintes ou de nouveaux câbles, j’ai<br />

été totalement séduit par ces deux appareils<br />

dès les premières écoutes. Et si j’ai entrepris ce<br />

banc d’essai avec un certain scepticisme<br />

(Yamaha fait au mieux du mid-fi, right ?), je<br />

dois finalement reconnaître que, contre toute<br />

attente, le lecteur CD-S2000 et l’intégré<br />

A-S2000 représentent chacun une valeur<br />

exceptionnelle dans leur créneau et que leur<br />

écoute devient vite addictive : ce sont de véritables<br />

machines à plaisir.<br />

Si encore je ne savais pas que Yamaha a à<br />

sa disposition des ressources financières et<br />

techniques hors du commun (Yamaha n’estil<br />

pas le premier fabricant mondial d’instruments<br />

de musique), je me demanderais comment<br />

on a pu réussir le tour de force de<br />

produire et de mettre sur le marché des appareils<br />

avec des qualités si exceptionnelles pour<br />

46 QA&V-TED, décembre 2009 - janvier 2010<br />

«Des appareils avec lesquels,<br />

personnellement, je pourrais<br />

vivre sans problème et sans<br />

avoir l’impression de faire<br />

des compromis; et non<br />

sans fierté également.»<br />

un prix de vente si raisonnable. Je crois en fait<br />

que la corrélation habituelle entre les coûts de<br />

développement et de construction d’une part<br />

et le prix de vente d’autre part, a été sérieusement<br />

mise à mal par Yamaha, dont les<br />

immenses ressources d’ingénierie et financières<br />

permettent de se relancer à l’assaut du marché<br />

de la stéréophonie en <strong>of</strong>frant à prix fort<br />

raisonnable des appareils qui, normalement,<br />

pourraient facilement se vendre deux ou trois<br />

fois le prix demandé. Un petit luxe que peut<br />

se payer à l’occasion une solide multinationale,<br />

quoi.<br />

Bien sûr, le niveau de performance de ces<br />

appareils pourra varier en fonction de l’environnement<br />

dans lequel ils seront appelés à<br />

jouer, et des autres maillons de la chaîne. Dans<br />

une chaîne et dans un environnement de qualité,<br />

ils sont capables d’un niveau de performance<br />

qui ouvrira bien des oreilles et fera descendre<br />

bien des mâchoires. Avis aux curieux :<br />

le mécanisme de transport du CD-S2000 vaut<br />

le détour à lui seul et devrait être pour l’amateur<br />

intéressé, une source sans cesse renouvelée<br />

de plaisir !<br />

L’appellation Natural Sound convient très<br />

bien au lecteur et à l’intégré : transparence et<br />

clarté, résolution et neutralité sont invariablement<br />

au rendez-vous, mais jamais au prix de<br />

la perte de ces qualités organiques sans lesquelles<br />

le message musical serait nécessairement<br />

quelque peu dénaturé et tronqué. On retrouve<br />

rarement un tel équilibre sur des appareils<br />

dans cette gamme de prix, où les compromis<br />

sont généralement assez nombreux. Ce duo<br />

distingué possède ainsi des aptitudes et des<br />

qualités musicales incontestables qui devraient<br />

séduire beaucoup d’amateurs à la recherche<br />

d’un niveau de performance très élevé, dans<br />

un ensemble <strong>of</strong>frant par ailleurs une présentation<br />

et une construction irréprochables.<br />

Il existe, bien sûr, dans la même gamme de<br />

prix, d’autres produits très intéressants, résultats<br />

du travail de manufacturiers très sérieux et<br />

avec une solide réputation et l’acheteur potentiel<br />

sera sans doute bien avisé de les écouter<br />

aussi avant de faire un achat. Car aussi excellents<br />

que puissent être le lecteur CD-S2000 et<br />

l’intégré A-S2000, il n’est pas impossible que<br />

certains leur préfèrent d’autres appareils avec<br />

d’autres signatures sonores. Mais je crois aussi<br />

que de ne pas consacrer au moins une écoute<br />

sérieuse au A-S2000 et au CD-S2000, sous prétexte<br />

que Yamaha est peut-être aujourd’hui<br />

moins reconnu que d’autres manufacturiers<br />

en stéréophonie, serait se priver d’une occasion<br />

d’apprécier des appareils de très grande<br />

qualité et magnifiquement construits. Des<br />

appareils avec lesquels, personnellement, je<br />

pourrais vivre sans problème et sans avoir l’impression<br />

de faire des compromis ; et non sans<br />

fierté également, car l’A-S2000 et le CD-S2000<br />

sont à mes yeux parmi les plus belles machines<br />

<strong>of</strong>fertes sur le marché aujourd’hui.<br />

Renseignements généraux<br />

Lecteur CD/SACD CD-S2000<br />

Prix : 1 699 $<br />

Garantie : 4 ans, pièces et main-d’oeuvre<br />

Amplificateur intégré A-S2000<br />

Prix : 2 199 $<br />

Garantie : 4 ans, pièces et main-d’oeuvre<br />

Distributeur : Yamaha Canada Inc., tél. : 416 298-1311, au Québec :<br />

514 248-1151, www.yamaha.ca/av/index.jsp<br />

Équipements associés<br />

Lecteur CD : Moon SuperNova de Simaudio<br />

Préamplificateur : BP-26 avec alimentation séparée MPS-2 de Bryston<br />

Amplificateur de puissance : 4B-SST de Bryston<br />

Enceintes : 1027be de Focal/JM.lab<br />

Câbles de liaison : Heimdall de Nordost<br />

Câbles d’enceintes : Satori d’Acoustic Zen<br />

Câbles d’alimentation : Vibex SPCi, Straight Wire et Transparent Cable<br />

Conditionneur de courant : RPFB8Rh de Vibex<br />

Médiagraphie<br />

J.S. Bach, 34 Cantatas, Bach Collegium Japan w. Masaaki Suzuki, Bis –<br />

CD-9024-26, 2009<br />

Anton DVORAK, Symphony n o 9 in E minor « du Nouveau Monde »,<br />

The Royal Philarmonic Orchestra, 1993<br />

Renée Fleming, Handel, Decca 175 6186, 2004


Enceintes Imagine et caisson de basse SubSeries HS-10 de PSB,<br />

lecteur Blu-ray T587 ainsi que récepteur 7.1 canaux T747 de NAD<br />

48 QA&V-TED, décembre 2009 - janvier 2010


Par EMMANUEL LEHUY elehuy@quebecaudio.com<br />

Lorsque mon éditeur m’a informé que j’allais recevoir un ensemble<br />

complet cinéma maison composé d’électroniques NAD et<br />

d’enceintes PSB, j’ai levé un sourcil en me laissant une note<br />

d’enquêter un peu. Il ne faut pas être devin pour déduire qu’il existe<br />

un point commun entre PSB et NAD et je ne parle pas ici du fait que<br />

les deux soient un acronyme de trois lettres, les deux appartiennent à<br />

Lenbrook Industries. Parlant d’acronyme, PSB est pour Paul & Sue<br />

Barton, NAD est pour New Acoustic Dimension. PSB fut fondé<br />

<strong>of</strong>ficiellement en 1972 par Paul Barton qui est encore à ce jour, le<br />

designer en chef et un fervent utilisateur des installations<br />

acoustiques du CNRC (Conseil National de Recherches Canada). Et<br />

quelle coïncidence, NAD fut également fondée en 1972. Pour ce<br />

banc d’essai, PSB fournit les enceintes de la série Imagine (les<br />

modèles T, B et C) avec un caisson de basse SubSeries HD-10 et<br />

NAD fournit le récepteur cinéma maison 7.1 T747 et le lecteur Bluray<br />

T587. Voyons donc ce qu’on peut tirer de cet ensemble<br />

complet ...<br />

En ouvrant toutes les boîtes ...<br />

Le lecteur Blu-ray T587 de NAD est sobre et noir. L’avant comporte<br />

les touches de base requises pour un minimum d’utilisation sans la<br />

télécommande ainsi qu’une toute petite porte coulissante pour un<br />

port USB. L’arrière est frugal, mais l’essentiel y est pour un lecteur Bluray<br />

: une prise HDMI et une prise réseau. Le lecteur vient aussi avec<br />

des pieds anti-vibration qui peuvent y être ajoutés.<br />

Vidéo et audio HDMI : 1 sortie<br />

Vidéo Composante (Y, P b et P r):1 sortie<br />

Vidéo S-Vidéo : 1 sortie<br />

Vidéo Composite (prise RCA jaune) : 1 sortie<br />

Audio analogique stéréophonique : 1 sortie<br />

Audio analogique optique : 1 sortie<br />

Audio analogique coaxiale : 1 sortie<br />

Divers : 1 port USB, 1 port réseau, 1 entrée pour infrarouge<br />

Le récepteur T747 possède la même allure épurée à l’avant avec ses<br />

quelques boutons, le contrôle du volume et un affichage au centre.<br />

Vidéo et audio HDMI : 4 entrées + 1 sortie<br />

Vidéo Composante (Y, P b et P r):3 entrées + 1 sortie<br />

Vidéo S-Vidéo : 5 entrées (dont une à l’avant), 1 boucle<br />

d’enregistrement, 1 sortie + 1 sortie pour la zone 2<br />

50 QA&V-TED, décembre 2009 - janvier 2010<br />

Vidéo Composite : 5 entrées (dont une à l’avant), 1 boucle<br />

d’enregistrement, 1 sortie + 1 sortie pour la zone 2<br />

Audio numérique optique (TOSLINK) : 3 entrées<br />

(dont une à l’avant) + 1 sortie<br />

Audio numérique coaxiale : 2 entrées + 1 sortie<br />

Audio analogique stéréophonique : 5 entrées (dont une<br />

à l’avant), 1 boucle d’enregistrement, 1 sortie + 2 sorties<br />

pour la zone 2 (variable et fixe pour le volume)<br />

Audio analogique multicanaux : 1 entrée 7.1, 1 sortie 7.1<br />

de préamplification (amplificateur externe et caisson de basse)<br />

Radio : 1 entrée AM, 1 entrée FM, 1 entrée pour<br />

un module externe XM<br />

Divers : 1 entrée pour une base iPod (NAD IPD), 1 entrée<br />

pour écouteurs, 1 entrée à l’avant pour micro de calibration<br />

Contrôle : 1 port RS-232, 1 déclencheur 12 V en sortie,<br />

1 entrée et 2 sorties pour infrarouge.<br />

Les télécommandes ont une disposition des touches identiques ;<br />

mais bien sûr, leurs fonctions ne sont pas totalement les mêmes. Il est<br />

facile de les confondre, surtout au début. Les touches sont de tailles,<br />

de formes et de couleurs différentes. Elles ne sont pas rétro-éclairées<br />

et ne peuvent apprendre les codes de d’autres télécommandes. Le T747<br />

est également présenté avec une seconde micro télécommande pour<br />

la deuxième zone.<br />

Au tour des enceintes, maintenant…<br />

Les enceintes PSB sont noires (Black Ash), mais elles sont également<br />

disponibles en cerisier foncé (Dark Cherry) et il faut noter que la finition<br />

est un placage en vrai bois. J’ai donc en main une paire<br />

d’Imagine T, une paire d’Imagine B, un centre Imagine C ainsi qu’un<br />

caisson SubSeries HD-10. Les enceintes de cette série possèdent une<br />

taille moyenne qui leur permet de s’intégrer facilement dans presque<br />

tous les genres d’environnement, sans pour autant être du genre Life


Style. J’aurais bien pris en plus les Imagine S<br />

(des enceintes de type bipôle ou dipôle) ou<br />

une seconde paire d’Imagine B pour former<br />

un ensemble 7.1 dans ma salle. J’ai toujours<br />

un peu l’impression de faire un pas en arrière<br />

en me retrouvant en 5.1 ...<br />

Imagine T<br />

Imagine B<br />

Imagine C<br />

SubSeries<br />

HD-10<br />

Les enceintes possèdent une courbe élégante<br />

qui rappelle un instrument de musique,<br />

la finition latérale vers l’arrière est donc sans<br />

joint. L’enceinte Imagine T est de type bassreflex<br />

avec deux ports, tandis que les modèles B<br />

et C sont aussi bass-reflex, mais à un seul port.<br />

Le caisson SubSeries HD-10 est basé sur un<br />

haut-parleur de 10 pouces (en fibres multicouches)<br />

à l’avant et de deux radiateurs passifs<br />

de 10 pouces sur les côtés. Il est de petite taille,<br />

cubique et le haut-parleur avant est protégé<br />

par une grille métallique. Le caisson possède<br />

un fini noir mat.<br />

En enlevant le boîtier ...<br />

Sous le capot du lecteur Blu-ray se trouve<br />

le processeur BCM7440P de Broadcom. Ce<br />

52 QA&V-TED, décembre 2009 - janvier 2010<br />

processeur est très populaire, plusieurs compagnies<br />

telles que LG, JVC et Samsung l’utilisent.<br />

C’est en fait plus qu’un simple processeur,<br />

c’est un système complet (ou presque) en<br />

une seule puce, SoC (System-on-a-Chip). Je dois<br />

admettre que pour un lecteur de ce prix, je<br />

Haut-parleur Filtre + fréquence H x L x P + volume interne<br />

1 x 1 po, dôme en titanium<br />

2 x 5,25 po, polypropylène<br />

1 x 1 po, dôme en titanium<br />

2 x 5,25 po, polypropylène<br />

1 x 1 po, dôme en titanium<br />

2 x 5,25 po, polypropylène<br />

1 x 10 po, fibres multicouches,<br />

2 x radiateurs passifs<br />

Linkwitz-Riley 4ème ordre<br />

1 800 Hz et 800 Hz<br />

Linkwitz-Riley 4ème ordre<br />

1 800 Hz et 800 Hz<br />

Linkwitz-Riley 4ème ordre<br />

1 800 Hz et 800 Hz<br />

Linkwitz-Riley 4ème ordre<br />

50 Hz à 150 Hz<br />

37 3/16 po x 8,25 po x<br />

13 5/8 po, 29 litres<br />

13 po x 7,5 po x 12 po<br />

7,7 litres<br />

7.5 po x 20,6 po x 13 5/8 po<br />

15,4 litres<br />

12 po x 12 po x 12 po<br />

19 litres<br />

m’attendais à y retrouver un processeur vidéo<br />

secondaire et des sorties analogiques de qualité,<br />

pas une implémentation typique de la<br />

puce tout-en-un. Le lecteur permet de passer<br />

par la prise HDMI 1.3 les nouveaux<br />

CODECs (Dolby TrueHD et DTS HD<br />

MasterAudio) ou de faire le décodage et de<br />

transmettre en PCM multicanaux. Dans le cas<br />

du Blu-ray Akira avec une trame Dolby<br />

TrueHD 24 bits / 192 kHz, le lecteur ne fait le<br />

décodage qu’en 2 canaux (il transmet le<br />

Bitstream sans aucun problème). Le chargement<br />

d’un film est très rapide, et, ironiquement,<br />

c’est le temps de réponse pour la télécommande<br />

qui s’avère plus lent.<br />

L’intérieur du récepteur cinéma maison<br />

T747 révèle un transformateur carré de taille<br />

respectable et une conception modulaire avec<br />

plusieurs cartes de circuit imprimé. Il est difficile<br />

de faire une exploration des éléments<br />

sans commencer à tout défaire. La capacité en<br />

VA du transformateur n’est pas indiquée, mais<br />

je peux facilement voir que l’alimentation est<br />

également composée de deux condensateurs<br />

63 V de 18 000 uF. NAD semble fournir des<br />

spécifications honnêtes avec un 7 x 60 W dans<br />

8 ohms ou 2 x 110 W dans 8 ohms. D’autres<br />

manufacturiers auraient tenté de nous faire<br />

croire que l’appareil peut fournir 7 x 110 W.<br />

En l’occurrence, je ne peux qu’applaudir<br />

NAD pour la précision des spécifications ! Je<br />

ne peux identifier les divers processeurs de<br />

l’appareil ou les convertisseurs analogiques à<br />

numériques, mais la brochure arbore fièrement<br />

les mots-clefs Faroudja et DCDi, il y a<br />

donc un processeur vidéo ST Microelectronics<br />

(DCDi est un traitement développé<br />

par la compagnie Faroudja, qui fut<br />

acheté par Sage, qui à son tour, s’est vu acquérir<br />

par Genesis Microchip, lequel fait maintenant<br />

partie de ST Microelectronics depuis<br />

janvier 2008). Bien que l’appareil possède un<br />

affichage avant, il faut absolument utiliser le<br />

menu à l’écran pour en effectuer la configuration.<br />

La configuration des enceintes est supposée<br />

se faire automatiquement à l’aide d’un micro,<br />

mais elle connaît des ratés pour la détection de<br />

la taille (Small ou Large et la sélection de la fréquence<br />

de coupure) ainsi que pour les niveaux<br />

sonores. La seule chose qui fonctionne bien est<br />

l’évaluation de la distance des enceintes par<br />

rapport au micro ; pour le reste, j’obtiens des<br />

résultats discutables ou erronés. J’ai, bien sûr,<br />

tenté l’expérience plusieurs fois, pour finir par


utiliser mes instruments pour ajuster les<br />

niveaux sonores et placer les fréquences de<br />

coupure à 80 Hz.<br />

Le T747 ne permet pas de simplement passer<br />

le signal vidéo reçu de la source vers l’affichage<br />

sans faire de traitement, tous les signaux<br />

sont convertis à une résolution choisie : 480i,<br />

480p, 1080i ou 1080p. Dans mon cas, la résolution<br />

est à 1080p et pour une source avec un<br />

signal 1080p ; un lecteur Blu-ray par exemple,<br />

il n’y a pas vraiment de traitement supplémentaire,<br />

c’est plutôt sur la fréquence du signal<br />

que cela procure un léger désagrément. En<br />

effet, il faut ici manuellement sélectionner<br />

24 Hz (la plupart des films en Blu-ray sont<br />

encodés en 1080p24) ou 60 Hz. Ça ne serait<br />

pas vraiment dérangeant en soi, si on ne devait<br />

pas parcourir le menu à l’écran pour effectuer<br />

le changement. Il n’y pas de touches pour procéder<br />

ce changement rapidement, que ce soit<br />

sur l’appareil lui-même ou la télécommande.<br />

J’ai utilisé la console Playstation 3 de Sony<br />

pour envoyer un signal PCM multicanaux de<br />

176.4 kHz et 192 kHz au T747 de NAD. Ce<br />

dernier n’est pas en mesure de recevoir correctement<br />

ces signaux. Dans une configuration<br />

5.1, il est possible d’utiliser les deux<br />

canaux restants pour amplifier la zone 2.<br />

J’ai branché les Imagine T dans mon salon<br />

pour un petit rodage stéréophonique et une<br />

première analyse rapide. Initialement, les<br />

aiguës me sont apparues un peu incisives, avec<br />

une touche d’agressivité, cela se replaçant toutefois<br />

après quelques dizaines d’heures de<br />

rodage. Les basses ont une bonne présence<br />

dans la zone de 40 Hz, mais pas tellement plus<br />

bas que ça. Les Imagine T remplissent bien<br />

mon modeste salon à un bon niveau sonore<br />

sans vraiment perdre leur charme. J’ai effectué<br />

par la suite un rodage du système complet<br />

(5.1) avec des séances continues de SACD<br />

dans ma salle au sous-sol. Le caisson est petit<br />

et élégant, mais il ne produit pas des basses<br />

abyssales. Selon les spécifications, le caisson ne<br />

descend qu’à 30 Hz avec plus ou moins 3 dB.<br />

Je l’ai mesuré rapidement dans ma pièce et<br />

effectivement, le caisson commence à perdre<br />

ses basses à partir de 30 Hz.<br />

Le chapitre sur le DVD Video Essential où le<br />

narrateur fait le tour de la pièce, permet de<br />

valider l’uniformité de la bulle sonore tant au<br />

niveau spatial que de la cohérence pour la voix<br />

(la portion des fréquences où notre oreille est<br />

la plus sensible). Les enceintes PSB sont toutes<br />

munies des mêmes haut-parleurs et les<br />

transitions sont excellentes, même par le centre<br />

qui est un emplacement ingrat. Les transi-<br />

tions avant-arrière (et vice-versa) sont également<br />

très bonnes malgré un ensemble 5.1, et<br />

les enceintes ont une bonne dispersion. Elles<br />

procurent un effet qui n’est pas trop ponctuel<br />

et compensent ainsi pour la longue transition<br />

(ma salle fait 22,5 pieds de long et les<br />

Imagine B sont complètement à l’arrière). La<br />

longue transition avant-arrière coule bien,<br />

mais néanmoins, elle serait encore plus<br />

robuste en 7.1 avec des enceintes sur le côté.<br />

En essayant …<br />

Quoi de mieux qu’un tas de robots géants<br />

pouvant se transformer en véhicule de tout<br />

genre et Megan Fox pour stimuler l’ouïe et la<br />

vue ? Oui ! Transformers: Revenge <strong>of</strong> the Fallen<br />

en Blu-ray est le film parfait pour essayer un<br />

ensemble complet audio (sans être distrait par<br />

l’histoire). Les critiques sont peu glorieuses<br />

pour le second opus du combat entre les<br />

Autobots et les Decepticons, mais à quoi peut-on<br />

s’attendre de toute façon, d’un film réalisé par<br />

Michael Bay traitant de robots géants extraterrestres<br />

qui se camouflent parmi nous ?<br />

Soyons honnêtes ici, le concept des<br />

Transformers, à l’origine conçu pour vendre des<br />

jouets, n’a jamais été du matériel pour un Hugo<br />

Awards ! La simple équation plus = meilleur fut<br />

utilisée avec peu de considération. Il en<br />

découle un scénario très mince introduisant<br />

des incohérences avec le premier film, on y<br />

distingue même un semblant de magie et de<br />

prophétie ! La trame sonore est aussi subtile<br />

qu’une Camaro jaune qui se met à marcher<br />

sur deux pattes : elle en met pleins les oreilles !<br />

La trame est agressive à plein souhait et remplie<br />

d’effets directionnels qui <strong>of</strong>frent une<br />

immersion incroyable dans l’action ! Il suffit<br />

de prendre à peu près n’importe quelle scène<br />

de ce film de 150 minutes pour le constater,<br />

ce n’est vraiment pas le choix qui manque !<br />

L’ensemble NAD/PSB restitue bien les<br />

détails dans l’espace avec une bulle sonore pré-<br />

cise. La puissance du T747 de NAD est adéquate,<br />

le récepteur cinéma maison ne semble<br />

jamais en détresse. Le seul bémol est le caisson<br />

de basse qui ne peut ici reproduire la trame<br />

dans toute sa gloire. J’ai le sentiment que je<br />

pourrais me faire brasser un peu plus. Avec le<br />

SACD de l’Ouverture 1812 de Tchaikovsky<br />

sur étiquette Telarc, les fameux canons manquent<br />

de poids ; mais pour le reste, comme<br />

l’effet de pr<strong>of</strong>ondeur et l’enveloppe, l’ensemble<br />

NAD/PSB exécute un excellent travail sur<br />

ce titre. Les canons se font très bien entendre,<br />

l’impact est perçu, et c’est plutôt au niveau de<br />

la sensation où il manque de présence.<br />

En bout de ligne.<br />

Il est toujours plus difficile de tester un<br />

ensemble complet, puisque tous les éléments<br />

sont nouveaux ! Il faut analyser ces éléments<br />

individuellement, mais aussi leur intégration<br />

dans le système. La combinaison NAD et PSB<br />

fournit un ensemble cinéma maison très performant,<br />

mais son talon d’Achille est clairement<br />

le caisson SubSeries HD-10 qui n’<strong>of</strong>fre<br />

tout simplement pas une extension en basse<br />

fréquence satisfaisante. Au niveau conceptuel,<br />

le choix du lecteur Blu-ray T587 est difficile à<br />

justifier avec cet ensemble car son prix est<br />

supérieur au récepteur T747. Le T587 fait très<br />

bien ce qu’il a à faire, même si on aurait pu<br />

espérer plus du côté option. Le T747 <strong>of</strong>fre un<br />

bon équilibre entre performance et fonctionnalité.<br />

Par ailleurs, la difficulté à changer la fréquence<br />

du signal vidéo (24 Hz ou 60 Hz) et<br />

un ajustement automatique, qui ne l’est pas<br />

vraiment, sont sans doute les plus grands<br />

reproches que je puisse lui faire. Les enceintes<br />

PSB de la série Imagine sont les stars de l’ensemble.<br />

Une description simple et concise<br />

serait : une allure raffinée et un physique<br />

passe-partout avec une sonorité enveloppante.<br />

Renseignements généraux<br />

Prix :<br />

PSB Imagine T : 2 400 $ (paire)<br />

PSB Imagine C : 1 000 $<br />

PSB Imagine B : 1 200 $ (paire)<br />

PSB SubSeries HD-10 : 1 600 $<br />

NAD T587 : 1 600 $<br />

NAD T747 : 1 600 $<br />

Garantie :<br />

PSB : 5 ans, pièces et main-d’œuvre sauf pour le caisson de graves,<br />

SubSeries HD-10 : 1 an, pièces et main-d’œuvre<br />

NAD : 2 ans, pièces et main- d’œuvre<br />

Distributeur : Lenbrook Industries Ltd., T.: 905.831.6333<br />

www.lenbrook.com<br />

Médiagraphie<br />

Akira, Blu-ray<br />

Transformers Revenge <strong>of</strong> the Fallen, Blu-ray<br />

Tchaikovsky Ouverture 1812, SACD, Telarc<br />

Video Essential, DVD<br />

QA&V-TED, décembre 2009 - janvier 2010 53


Téléviseur Aquos LC-52LE700UN de Sharp<br />

54 QA&V-TED, décembre 2009 - janvier 2010<br />

Par BRUNO GOSSELIN bgosselin@quebecaudio.com<br />

La compagnie Sharp a remporté son pari. Il y a quelques années, alors que le futur des téléviseurs plasma semblait beaucoup plus doré,<br />

Sharp résista à la tentation et investit tout son savoir- faire dans la technologie ACL. Pourtant à l’époque, cette technologie semblait<br />

s’essouffler. Les rapports de contrastes étaient anémiques, l’angle de visionnement était étroit. Les images rapides souffraient de traînées,<br />

la technologie était tout simplement trop lente pour suivre les diffusions rapides, laissant derrière les images en mouvement, une image<br />

fantôme. Il était même impossible de construire des téléviseurs plus gros, laissant ainsi la place aux plasmas dans ce marché lucratif.<br />

Bien décidé à ne pas reculer devant les embûches, Sharp devient chef de file et a toujours été l’un des premiers, sinon LE premier<br />

manufacturier, à <strong>of</strong>frir à chaque nouvelle génération des écrans plus gros, plus rapides avec une qualité d’image. Sa ligne haut de gamme<br />

nommée Aquos est maintenant aussi connue que la compagnie elle-même. La technologie a évolué et rivalise directement d’avec<br />

les téléviseurs plasmas. Incidemment, elle n’en fait qu’une bouchée. Si vous allez dans un magasin de grande surface, la technologie ACL<br />

est présente dans tous les formats, à tous les prix et chez une grande quantité de manufacturiers. Tous les anciens défauts de cette<br />

technologie sont, à toute fin pratique, chose du passé. La dernière innovation ? ? Le rétro éclairage par DEL (diode électroluminescente).<br />

Ce pas en avant nous promet une meilleure consommation d’énergie, des meilleures couleurs bonifiées, un contraste amélioré<br />

et une durée de vie étendue à 100 000 heures. Cette nouvelle série LE700 est <strong>of</strong>ferte en 4 formats : 52 pouces, 46, 40 et 32.


Description de l’appareil<br />

Le modèle mis à l’essai est le plus gros de la<br />

série LE700 avec son écran de 52 pouces de<br />

diagonale. Avec seulement 51 lbs, le téléviseur<br />

se déplace sans que celui-ci n’ait recours à une<br />

deuxième paire de bras. Le montage sur le<br />

pied inclus est donc facile et rapide. Le boîtier<br />

est tout noir fini piano, et les haut-parleurs<br />

sont tout simplement invisibles, comme le<br />

reste des boutons de contrôles placés sur le<br />

côté. Le téléviseur est mince et ne fait que<br />

9 cm d’épaisseur. J’aime son look sobre<br />

dépourvu d’artifice, tout en restant moderne.<br />

Une petite lumière bleue en forme de pyramide<br />

en bas au centre nous indique l’état de<br />

l’appareil. Le panneau est Full HD avec une<br />

résolution 1 920 x 1 080. La seule résolution<br />

vous permettant de pr<strong>of</strong>iter pleinement des<br />

détails contenus dans une image 1080i ou<br />

encore d’un film 1080p en format Blu-ray. Le<br />

nouveau panneau Xgen de Sharp est le tout<br />

dernier produit et promet des meilleurs<br />

contrastes, lorsqu’il est jumelé à la technologie<br />

MC Spectral Contrast <strong>of</strong>ferte sur la gamme<br />

LE700U. On nous promet la fluidité avec le<br />

taux d’apport d’informations nouvelles de<br />

rafraîchissement de 120 Hz en un temps de<br />

rafraîchissement de 4 ms. Tous les boutons de<br />

contrôle sont à droite sur le côté du téléviseur.<br />

On y retrouve aussi quelques entrées : une<br />

prise HDMI v1.3, une entrée composite et<br />

audio stéréophonique via connecteurs RCA.<br />

Une connexion USB qui supporte les photos<br />

de format JPEG et des chansons MP3 est également<br />

proposée. À l’arrière, encore plus de<br />

connexions y sont présentes : entre autres,<br />

3 autres ports HDMI v1.3, pour un total de<br />

4 ; une entrée analogique RGB PC, deux<br />

entrées composantes, une entrée composite<br />

avec la connexion stéréophonique appropriée,<br />

une entrée S-vidéo avec une autre prise stéréophonique<br />

analogique RCA, un port RS-232,<br />

une entrée coaxiale et finalement, un port<br />

Ethernet. Côté sorties on y remarque, une sortie<br />

numérique optique et une sortie stéréophonique<br />

analogique (RCA)<br />

Premier contact et calibration<br />

La venue des connexions HDMI facilite<br />

extrêmement l’installation. Il ne m’a fallu que<br />

de quelques minutes pour installer le téléviseur<br />

et mes appareils vidéo, soit mon récepteur<br />

HD Scientific Atlanta 8300HD de Vidéotron<br />

ainsi que mon lecteur multiformat (Blu-ray,<br />

HD DVD, DVD) BH200 de LG. J’ai utilisé<br />

mon disque DVE (Digital Video Essential) en<br />

format HD DVD pour la calibration ainsi que<br />

ma sonde de couleurs, la CA6x de Progressive<br />

Labs. Avant de procéder, je me suis assuré que<br />

toutes les fonctions d’amélioration d’images<br />

soient désactivées. Les fonctions qui devraient<br />

en théorie bonifier notre expérience ont plutôt<br />

tendance à créer des artéfacts vidéo très<br />

visibles. Seul le contraste dynamique (Active<br />

Contrast) semble intéressant. Je l’ai désactivé le<br />

temps de la calibration, mais j’ai vite fait de<br />

l’utiliser pour tous mes visionnements par la<br />

suite.<br />

Une calibration pr<strong>of</strong>essionnelle de cet<br />

appareil ne s’avère, en l’occurrence, pas du<br />

tout superflue. L’échelle de gris n’est pas très<br />

linéaire et gagne de ce côté, mais le plus gros<br />

gain provient de l’ajustement de la température<br />

de base. Aucun des contrôles proposés ne<br />

QA&V-TED, décembre 2009 - janvier 2010 55


correspond au standard de 6500 K, que ce soit<br />

le mode Low, Mid-Low, Middle, Mid-High ou High.<br />

Tous ont une température au dessus de<br />

8000 K. Heureusement, Sharp a jugé bon de<br />

laisser tous les ajustements possibles à l’acheteur.<br />

Ce choix est important pour tous ceux<br />

qui sont intéressés au domaine de la calibration.<br />

Les couleurs primaires et secondaires<br />

s’enlignent presque parfaitement sur le triangle<br />

Rec 709, tel que défini pour les signaux<br />

HD. Malheureusement, je n’ai pas pu<br />

employer ma sonde de lumière Extech pour<br />

mesurer le niveau de contraste natif. Mais en<br />

utilisant mon téléviseur régulier (Plasma<br />

720p, à un rapport de contraste de 1 600:1)<br />

comme référence, je peux affirmer sans trop<br />

me tromper, qu’il se situe au dessus de<br />

2 000:1.<br />

Le mode dynamique augmente considérablement<br />

le contraste et représente un exploit,<br />

mais le chiffre de 2 000 000:1 annoncé par le<br />

manufacturier me semble fortement exagéré.<br />

Une image complètement noire demeure grisâtre,<br />

même s’il s’agit d’un ton très foncé.<br />

Toutefois, Sharp n’est pas le premier manufacturier<br />

à montrer des rapports de contraste<br />

qui sont impossibles à atteindre, après une<br />

calibration adéquate du téléviseur. J’aimerais<br />

bien qu’il existe un standard qui permette de<br />

comparer facilement les rapports de contraste<br />

de téléviseurs provenant de différents manufacturiers.<br />

Pour l’instant, il vaut mieux prendre<br />

les caractéristiques de contraste avec un<br />

grain de sel.<br />

J’ai placé le téléviseur en mode Dot by Dot<br />

afin d’éviter toute mise à l’échelle supplémentaire<br />

par le téléviseur. Comme j’ai écouté<br />

presqu’exclusivement de la haute définition,<br />

56 QA&V-TED, décembre 2009 - janvier 2010<br />

les autres modes <strong>of</strong>ferts ne m’étaient pas pr<strong>of</strong>itables.<br />

La fonction OPC a été désactivée.<br />

Cette fonction peut être utile dans une pièce<br />

où la luminosité varie énormément. Lorsque<br />

qu’elle est activée, le téléviseur adapte la brillance<br />

selon la luminosité ambiante. Sharp<br />

vous permet de régler l’agressivité de l’ajustement<br />

automatique. Comme annoncé, l’angle<br />

de visionnement est supérieur à la majorité des<br />

autres téléviseurs ACL. Sharp utilise un système<br />

de répartition uniforme des DEL derrière<br />

l’écran, contrairement à des lumières sur les<br />

côtés chez les principaux concurrents. Il en<br />

résulte une luminosité sans grande variation<br />

sur toute la surface de l’appareil. Aucun Hot<br />

Spot. Cette façon de faire permet aussi d’augmenter<br />

l’angle de visionnement. Je constate<br />

une légère perte de qualité des couleurs et<br />

l’image devient moins contrastée quand je me<br />

place à un angle de plus de 30 degrés. La<br />

dégradation, par la suite, semble se stabiliser.<br />

Une nette amélioration versus tous les téléviseurs<br />

ACL que j’ai eus à l’essai. Ce téléviseur<br />

de Sharp se rapproche donc des téléviseurs<br />

plasma pour les visionnements hors centre.<br />

Visionnement<br />

Ayant installé le téléviseur LC-52LE700UN de<br />

Sharp dans mon salon, j’ai donc utilisé ce dernier<br />

de façon quotidienne pour quelques<br />

semaines. J’ai eu deux épisodes de mauvaise<br />

synchronisation entre mon Scientific<br />

Atlanta et l’appareil. De toute évidence, un<br />

problème relié à l’encryptage HDCP. J’ignore<br />

quels appareils étaient fautifs, mais la fermeture<br />

du téléviseur et de mon ENP (enregistreur<br />

numérique personnel), puis une nouvelle<br />

mise en marche (télé en premier), ont<br />

réglé le problème rapidement. Comme je m’y<br />

attendais, les haut-parleurs de 10 watts intégrés<br />

sont à peine capables de produire un<br />

niveau sonore acceptable dans ma pièce. Les<br />

basses sont faibles, voir quasi inexistantes.<br />

Pour l’utilisation quotidienne, c’est tolérable.<br />

Pour l’écoute de films, je conseille l’utilisation<br />

d’un système sonore en parallèle. Tous mes<br />

visionnements ont été faits avec l’option Active<br />

Contrast activée. Celle-ci analyse chaque image<br />

en temps réel. Lorsque l’image est sombre et<br />

ne comporte pas de zones trop brillantes, les<br />

lumières DEL baissent d’intensité et la courbe<br />

gamma est modifiée. Ce stratagème assez<br />

compliqué permet de pr<strong>of</strong>iter pleinement du<br />

contraste natif de l’appareil pour chaque<br />

scène. Le système est efficace et très peu perceptible<br />

lors de visionnements de films ou<br />

encore de séries télévisées. Je n’ai pu constater<br />

son fonctionnement qu’avec des images de<br />

calibration. Elle possède néanmoins certaines<br />

lacunes comme une compression des noirs,<br />

par exemple. Mais je pense que les bénéfices<br />

surpassent les inconvénients. Je recommande<br />

donc son utilisation.<br />

J’ai écouté un grand nombre d’émissions<br />

sportives. Le US Open en HD, entre autres, est<br />

tout simplement sublime : beaucoup de<br />

détails y étaient affichés. Le filet est tellement<br />

bien défini, qu’on pourrait presque y compter<br />

le nombre de mailles. Aucun effet de traînées<br />

de la balle, même lorsqu’il s’agit du service de<br />

Del Potro face à Federer. Même scénario<br />

pour les matchs de hockey. Une patinoire très<br />

claire où on semble pouvoir y distinguer chacune<br />

des lignes de patins laissées par les<br />

joueurs au cours du match. Le gilet rouge des<br />

Canadien est de la bonne couleur. Réplique<br />

inexistante de saturation trop prononcée qui<br />

rend souvent les rouges trop chauds.<br />

J’ai également visionné plusieurs séries télévisées.<br />

Les danseurs de So You Think You Can<br />

Dance avec leurs costumes très colorés sont<br />

reproduits fidèlement et ne présentent pas<br />

d’effets fluorescents. Radio-Canada nous<br />

donne des images haute définition de grande<br />

qualité. Beaucoup de gros plans sur les visages<br />

dans l’émission Tout le monde en parle. À chaque<br />

fois, les teintes de peau sont fidèles à ce<br />

qu’elles devraient être. On voit toujours très<br />

bien les petits problèmes d’acné de certains<br />

invités que les maquilleurs n’ont tout simplement<br />

pas réussi à camoufler parfaitement.<br />

Malheureusement, la haute définition ne pardonne<br />

pas et rend nos vedettes plus humaines<br />

avec leurs imperfections cutanées.


J’ai procédé au visionnement de quelques<br />

films en format Blu-ray et HD DVD.<br />

Comme il fallait s’y attendre, l’image est pratiquement<br />

irréprochable. X-Men Origines :<br />

Wolverine, le film d’action à son meilleur. De<br />

l’action, de l’action et encore de l’action.<br />

Oubliez les dialogues moins bien taillés que les<br />

favoris de Wolverine. L’idée ici est de nous<br />

ramener à cet instinct animal où le grognement<br />

et le hurlement permettent de transmettre<br />

toutes les émotions du personnage.<br />

L’image est à couper le souffle. Les détails des<br />

scènes sombres sont omniprésents. Avec l’option<br />

« contraste automatique » désactivée, je<br />

perçois davantage d’infimes éléments. Par<br />

contre le niveau de noir étant plus gris, on<br />

perd en effet. Je préfère sacrifier un peu de<br />

détails, mais garder davantage l’esprit de la<br />

scène en contrepartie. On sent beaucoup d’effets<br />

3D. J’ai aussi visionné quelques scènes<br />

d’Aeon Flux en format HD DVD. Les couleurs<br />

sont presque parfaites. Les fruits exotiques<br />

coupés par la sœur d’Aeon sont de couleurs<br />

non toxiques, cette fois. Les rouges ne<br />

sont pas trop saturés, comme cela semble être<br />

la mode sur certains téléviseurs et projecteurs.<br />

Conclusion<br />

Je pense que Sharp tient un produit<br />

gagnant avec le LC-52LE700UN. Les images<br />

après calibration sont claires, précises et justes.<br />

Le niveau de contraste <strong>of</strong>fert par les nouveaux<br />

panneaux de Sharp rivalise avec les téléviseurs<br />

plasma. La technologie DEL ne semble apporter<br />

que des atouts. Avec une durée de vie utile<br />

de 100 000 heures, le remplacement de<br />

lampe semble être une tâche qui sera effectuée<br />

par vos petits-enfants. Le téléviseur est léger et<br />

mince, la consommation d’énergie minuscule.<br />

Il semble évident que nous verrons davantage<br />

de cette technologie dans le futur. Bien sûr,<br />

l’appareil n’est pas parfait. La sonorité est très<br />

moyenne. La calibration par un pr<strong>of</strong>essionnel<br />

est pratiquement obligatoire, ce qui ajoute<br />

ainsi au coût du téléviseur. N’empêche que ce<br />

téléviseur représente l’avenir de la technologie<br />

ACL et il est disponible aujourd’hui.<br />

Renseignements généraux<br />

Prix : 2 999,99 $<br />

Garantie : 1 an, pièces et main-d’oeuvre<br />

Distributeur : Sharp Électronique du Canada Ltée,<br />

tél. : 905 890-2100, www.sharp.ca<br />

Médiagraphie<br />

Diverses émissions HD via Vidéotron<br />

X-Men men Origines : Wolverine, format Blu-ray<br />

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QA&V-TED, décembre 2009 - janvier 201057


Rencontre avec Monsieur Bertrand Godin<br />

Au volant<br />

de la réalité virtuelle<br />

Par PASCAL TRAN ptran@quebecaudio.com<br />

J’ai toujours rêvé de ressentir les sensations<br />

fortes que vivent les pilotes de course lors<br />

d’une épreuve. Mon voeu a été exaucé lors<br />

d’une rencontre avec Monsieur Bertrand<br />

Godin à sa demeure qui avait pour but<br />

l’essai d’un simulateur de pilotage axé sur<br />

une technologie d’actuation de D-Box,<br />

l’entreprise québécoise qui a révolutionné<br />

le cinéma maison en y ajoutant la facette de<br />

la simulation du mouvement. D-Box a<br />

approché M. Godin il y a quelques années<br />

pour son expertise lors du développement de<br />

leur produit, le Gaming Chair.M.Godin est<br />

la personne toute désignée en ce qui a trait<br />

au réalisme de la simulation du pilotage<br />

puisqu’il est lui-même pilote de course,<br />

ayant participé à des compétitions dans des<br />

séries aussi diverses que le Stock Car,les<br />

monoplaces à cockpit ouvert et même les<br />

courses sur glace.<br />

De plus, M. Godin est chroniqueur automobile<br />

pour le site très fréquenté www.auto123.com,<br />

le porte-parole pour le Salon de l’Auto et<br />

également pour un programme de sécurité<br />

au volant, conjointement développé avec la<br />

Sûreté du Québec et le Ministère des<br />

Transports du Québec. Cette association<br />

(D-Box et Bertrand Godin) a produit le<br />

Gaming Cockpit que j’ai eu le plaisir de mettre<br />

à l’essai, avec l’aide de judicieux conseils dans<br />

l’art du pilotage par M. Godin, qu’il décrit<br />

avec justesse comme le travail d’un équilibriste<br />

car tout est question de transfert de masse.<br />

58 QA&V-TED, décembre 2009 - janvier 2010<br />

L’installation comprend le cockpit<br />

muni de quatre actuateurs, un stand<br />

autoportant tenant trois moniteurs<br />

ACL et un ordinateur pour rouler le<br />

logiciel de simulation de course. Le support<br />

pour écrans, un design de M. Godin, est<br />

nécessaire pour découpler les moniteurs du<br />

cockpit mobile car s’ils étaient soumis aux<br />

mouvements simulés, leur durée de vie en<br />

souffrirait. Dans le cockpit, on retrouve un<br />

volant à retour de force, un pédalier de course<br />

ainsi que deux leviers de vitesses, soit pour une<br />

sélection séquentielle (+/-) ou directe comme<br />

sur une voiture de route. En fonction du type<br />

de voiture simulée, le changement des vitesses<br />

s’effectue à travers un des leviers ou au volant.<br />

Le simulateur supporte plusieurs logiciels de<br />

simulation de course et celui que nous mettons<br />

à l’essai se dénomme rFactor. M. Godin<br />

nous montre la variété de séries disponibles<br />

dans ce logiciel qui est vraiment impressionnant.<br />

On y retrouve de la Formule 1 de plusieurs<br />

époques bien sûr, mais aussi du Stock<br />

Car, CHAMP CAR, du rallye, toutes sortes<br />

de séries monotype et bien d’autres. Bref, il y<br />

en a pour tous les goûts. L’audio est assuré par<br />

quatre enceintes et un caisson de sous-grave<br />

encastrés dans le cockpit.<br />

On allume la machine et la plate-forme se<br />

soulève de quelques centimètres pour se placer<br />

en position neutre. Tout d’abord,<br />

M. Godin nous étale tous ses talents et sa


maîtrise du circuit de Montréal au volant<br />

d’une F1 1988 de l’époque de Senna, car il<br />

précise qu’il s’agit de sa voiture préférée car elle<br />

pardonne moins et donc, récompense le bon<br />

pilotage. Juste le fait d’être spectateur d’une<br />

telle démonstration est vraiment excitant, tant<br />

le niveau de réalisme est tellement impressionnant.<br />

Pendant les quelques tours d’un circuit<br />

avec lequel je suis assez familier, M. Godin<br />

commence à me préparer pour mon tour dans<br />

le cockpit, en m’expliquant l’importance de<br />

bien doser les freinages et les accélérations,<br />

surtout pour ces bolides qui précédent tous les<br />

mécanismes d’assistance au pilotage, entre<br />

autre l’anti-patinage, qu’on retrouve dans la<br />

Formule 1 actuelle. Comme je suis aux premières<br />

loges, j’ai tout le loisir d’observer le travail<br />

du pilote, surtout le jeu de pieds avec la<br />

technique du talon pointe qui permet de garder<br />

le régime moteur élevé lors des freinages et<br />

60 QA&V-TED, décembre 2009 - janvier 2010<br />

Rencontre avec Monsieur Bertrand Godin (suite)<br />

rétrogradations. Il s’agit d’une technique plutôt<br />

avancée que je n’essaierai même pas.<br />

À mon tour, maintenant !<br />

Après cette démonstration des plus instructives,<br />

M. Godin m’indique que c’est à mon<br />

tour de passer dans le cockpit. Je dois admettre<br />

que j’ai des palpitations, car je n’ai absolument<br />

aucune expérience en conduite sportive,<br />

si on exclut les innombrables heures passées<br />

sur les jeux de conduite, style arcade...<br />

Comme vous le verrez, cette pratique du<br />

Gaming, et non la simulation, m’a mal servie<br />

dans le simulateur. La position de conduite<br />

dans le cockpit est étonnamment confortable,<br />

surtout après un judicieux ajustement de la<br />

distance du pédalier. M. Godin me propose<br />

une qualification sur le légendaire circuit<br />

d’Indianapolis au volant d’une automobile<br />

Indycar. Engager la première vitesse s’effectue<br />

grâce à l’embrayage, comme sur une voiture<br />

de route. Je m’engage dans la ligne des puits<br />

et me dirige tranquillement vers l’ovale de<br />

2,5 milles. J’effectue environ 50 mètres avant<br />

ma première leçon d’humilité : aussitôt que je<br />

quitte les puits, j’écrase l’accélérateur pensant<br />

rejoindre le trafic sur l’ovale qui circule à près<br />

de 400 km/h. Évidemment, le résultat est tout<br />

autre : je me retrouve à lire les panneaux<br />

publicitaires sur le muret de protection de<br />

beaucoup plus près que je ne l’aurais voulu.<br />

Leçon n o 1 : l’importance de doser l’accélération,<br />

aussi appelée pneus froids + écraser le<br />

champignon = embrasser le mur.<br />

Et on repart !<br />

On remet ça et cette fois-ci, j’y vais plus<br />

lentement et je commence à rouler à<br />

Indianapolis. La sensation de vitesse est ahurissante.<br />

L’immersion est complète car notre<br />

champ de vision est rempli par les trois moniteurs,<br />

notre ouïe est stimulée par les bruits<br />

omniprésents de la voiture et de ceux des<br />

concurrents, et surtout, on ressent totalement<br />

la texture du circuit ainsi que les mouvements<br />

du bolide à travers les actuateurs. Le réalisme<br />

est tel qu’on ressent le Brickyard, soit cette<br />

ligne de briques qui marque la ligne départarrivée,<br />

à chaque fois qu’on roule dessus. La<br />

transition entre les moniteurs est sans faille.<br />

J’adore la sensation de voir une voiture qu’on<br />

veut dépasser dans l’écran central, passer à un<br />

écran latéral, et finalement disparaître dans le<br />

rétroviseur ! Je pr<strong>of</strong>ite de la séance de qualification<br />

pour me familiariser avec la voiture et<br />

je me qualifie en milieu de peloton.<br />

M. Godin me révèle qu’on pourra faire pas<br />

mal mieux en apportant des ajustements à la<br />

voiture. Un tour dans le garage virtuel et quelques<br />

mystérieux ajustements plus tard, qui<br />

peuvent être résumés par moins d’appui =<br />

vitesse de pointe plus élevée, je reprends la<br />

piste. Après quelques tours, il est évident que<br />

j’ai une vitesse de pointe passablement plus<br />

élevée, ce qui me permet de me qualifier en<br />

position de pôle. Ensuite, j’attaque la course.<br />

Durant le départ lancé, je me fais passer par<br />

la moitié du peloton avant de m’apercevoir<br />

qu’il faut changer de vitesse ! Au fil des tours,<br />

pr<strong>of</strong>itant de l’aspiration, je remonte le peloton<br />

pour prendre la tête de l’épreuve. Je demeure<br />

quelques tours en tête et M. Godin m’informe<br />

qu’on va passer à autre chose. Ma première<br />

expérience d’un simulateur de ce calibre<br />

restera à jamais gravée dans ma mémoire<br />

et mon coeur bat toujours à 200 à l’heure.<br />

Un deuxième «défi»<br />

Pour la deuxième expérience, M. Godin<br />

propose justement la même voiture et le<br />

même circuit qu’il m’avait démontrés, soit la


F1 de Senna sur le circuit Gilles-Villeneuve,<br />

le rêve quoi ! Même routine : j’embraie en première<br />

et m’engage dans la ligne des puits.<br />

Cette fois-ci, comme la leçon n o 1 est encore<br />

toute fraîche dans ma mémoire, j’y vais<br />

trannnquillllemmmment et douuuuccemmment.<br />

Pour négocier les différents virages,<br />

M. Godin m’indique les bons moments pour<br />

changer de vitesse, freiner ou accélérer.<br />

L’expérience est totalement différente de ma<br />

première : la voiture vibre constamment, ce<br />

qui est un peu étourdissant à la longue, et elle<br />

est surtout beaucoup plus nerveuse.<br />

Après quelques tours, je vais un peu plus<br />

vite, mais mon rythme n’est absolument pas<br />

comparable aux concurrents. Je me fais passer<br />

de tous bords et tous côtés, bref comme le dit<br />

le vieux cliché, je représente une vraie chicane<br />

ambulante. J’ai aussi rapidement appris une<br />

variante de la leçon n o 1, soit l’importance de<br />

doser l’accélération après un freinage. Évidemment,<br />

j’ai écrasé le champignon et le résultat?<br />

Un autre muret, d’autres publicités.<br />

M. Godin m’explique que lors du freinage, la<br />

masse du véhicule se transfère vers l’avant, ce<br />

qui a pour effet d’alléger l’arrière, donc les<br />

roues motrices. Alors, moins de traction<br />

+ écraser le champignon = embrasser le mur.<br />

J’ai appris à la dure que le pilotage n’a pas<br />

grand chose à voir avec les jeux d’arcade où on<br />

peut freiner ou accélérer à fond. J’ai vraiment<br />

pu constater la véracité de la métaphore du<br />

pilote en équilibriste. Après quelques tours, je<br />

suis devenu plus confortable au volant de la<br />

F1, mais je dois dire que ça m’aurait pris pas<br />

mal plus de temps, une vie peut-être, pour que<br />

j’en arrive à un niveau où j’aurais pu concurrencer<br />

le reste du peloton. Je dois dire qu’après<br />

ces moments passés dans une voiture de ce<br />

calibre, j’étais un peu fatigué car le niveau de<br />

stimulation est très élevé.<br />

Le troisième «défi» ou le rêve italien<br />

Finalement, M. Godin m’<strong>of</strong>fre de comparer<br />

l’expérience avec une Ferrari F1 de nos<br />

jours. Ma dévotion pour Ferrari n’ayant pas<br />

de limite, je n’allais quand même pas refuser !<br />

Même circuit, autre voiture. La Ferrari d’aujourd’hui<br />

procure une sensation très différente.<br />

Premièrement, les vibrations semblent<br />

moins prononcées, ce qui rend la ballade plus<br />

reposante. De plus, elle est somme toute pas<br />

mal docile et surtout, elle pardonne certaines<br />

fautes de pilotage, dont mes erreurs que<br />

M. Godin m’a fait remarquer afin que je<br />

puisse améliorer mon pilotage. Mes tours du<br />

circuit Gilles-Villeneuve étaient déjà davantage<br />

réussis qu’au volant d’une F1 d’époque,<br />

ce qui témoigne bien de l’effet des mécanismes<br />

d’assistance au pilotage.<br />

Pour conclure le tour des capacités du<br />

simulateur, M. Godin nous fait revivre des<br />

moments palpitants en pilotant des F1 des<br />

années 50 sur le circuit de Monaco, ou une<br />

Audi R8 sur le circuit de Le Mans, à l’époque<br />

où la longue ligne droite était toujours bordée<br />

d’arbres ! Il est donc tout à fait possible de<br />

conduire une panoplie quasi inépuisable de<br />

voitures sur des tracés historiques. Et à notre<br />

époque du village global, on peut aussi rivaliser<br />

en ligne dans des séries où toutes les voitures<br />

sont pilotées par des concurrents en chair<br />

et en os.<br />

Comme je me demandais vraiment comment<br />

il était possible qu’on puisse atteindre un<br />

tel niveau de réalisme, M. Godin m’explique<br />

que la simulation est basée sur la télémétrie des<br />

QA&V-TED, décembre 2009 - janvier 2010 61


voitures, soit les mesures de paramètre moteur<br />

ou voiture, dont les déplacements des suspensions<br />

qui sont reproduits par les actuateurs.<br />

Ainsi, comme dans l’exemple de passer sur le<br />

Brickyard, les suspensions enregistrent un<br />

mouvement léger mais perceptible, qui est<br />

transmis par les actuateurs de D-Box. Un<br />

autre exemple serait lors du freinage, les suspensions<br />

avant se compriment alors que cel-<br />

62 QA&V-TED, décembre 2009 - janvier 2010<br />

Rencontre avec Monsieur Bertrand Godin (suite)<br />

les arrière s’allongent. Ainsi dans le simulateur,<br />

on sent vraiment la plongée du nez lors<br />

d’un fort freinage. La sensibilité et la précision<br />

de la télémétrie sont telles, qu’elle mesure la<br />

texture des différents revêtements. Ainsi, certains<br />

circuits ont un revêtement plus rugueux<br />

ou des bosses, ce qu’on ressent dans le simulateur.<br />

La technologie au service de l’industrie<br />

du sport automobile<br />

M. Godin nous explique que le niveau de<br />

réalisme permet maintenant à de jeunes<br />

espoirs d’acquérir pratiquement une vie d’expérience<br />

de pilotage dans un simulateur. Les<br />

avantages sont nombreux : outre le coût, puisque<br />

le prix ou la location est beaucoup plus<br />

abordable que le sport automobile où participer<br />

à une épreuve peut coûter autour de<br />

30 000 $, la faculté de revoir des séquences de<br />

course ou celle de l’instructeur de pauser la<br />

course pour apporter des conseils, permet un<br />

apprentissage accéléré. Je peux en témoigner<br />

car j’ai beaucoup appris dans une relativement<br />

courte période, grâce aux instructions que me<br />

prodiguait un pilote élite.<br />

Piloter demande une expérience sensorielle<br />

complète et les quatre actuateurs répliquant<br />

les suspensions aux quatre roues reproduisent<br />

fidèlement l’aspect tactile si important, car<br />

finalement, la traction ou le manque d’adhérence<br />

se ressent avec le corps. Un autre avantage<br />

est évidemment l’aspect sécurité. Je peux<br />

aussi en témoigner car je me serais sûrement<br />

esquinté à quelques reprises... Ce type de<br />

simulateur ouvre la porte pour des écoles de<br />

pilotage virtuelles, ce qui devrait permettre de<br />

goûter au pilotage sportif à plus de gens ou à<br />

des jeunes de progresser beaucoup plus rapidement.<br />

Le simulateur que j’ai essayé est un produit<br />

personnalisé. Ainsi les différents éléments,<br />

dont le cockpit et les contrôles, peuvent être<br />

choisis par l’acheteur. La plateforme actuelle<br />

peut être équipée de trois ou quatre actuateurs.<br />

Comme pour la Gaming Chair, trois<br />

actuateurs peuvent procurer une expérience<br />

intéressante, mais le quatrième actuateur permet<br />

le maximum de réalisme car les suspensions<br />

arrière sont simulées par deux actuateurs<br />

indépendants, ce qui reproduit fidèlement<br />

certaines situations, comme lorsqu’on pose<br />

une roue sur les vibreurs. Dans cette situation,<br />

seule la roue sur le vibreur serait reproduite par<br />

un vibreur. D-Box et M. Godin <strong>of</strong>frent le<br />

service d’ajustements pour tirer le plein potentiel<br />

du simulateur.<br />

_________________________<br />

Je tiens à chaleureusement remercier<br />

M. Bertrand Godin pour nous avoir reçus à<br />

son domicile pour cette expérience d’une vie, pour<br />

un amateur de sport automobile. Sa patience et<br />

ses conseils inestimables ont rendu l’expérience<br />

encore plus instructive et agréable. Si seulement<br />

je pouvais faire un peu de place chez moi et dans<br />

mon budget pour cette machine superlative !


Par RICHARD SCHNEIDER<br />

Les technologies émergentes ne cessent<br />

d’alimenter notre quotidien, mais<br />

qu’en est-il de notre compréhension<br />

réelle lors de l’acquisition ou de l’optimisation<br />

des appareils qui nous entourent<br />

? Les composantes électroniques<br />

évoluent à un rythme accéléré, mais<br />

qu’en est-il de la vision de Linn en ce<br />

qui concerne les appareils de demain<br />

ainsi que des nouvelles technologies<br />

qui nous seront <strong>of</strong>fertes dans le<br />

futur ?<br />

Dans cet esprit, la boutique Audio Club a<br />

organisé une magnifique rencontre, le<br />

samedi, 7 novembre dernier. Je pr<strong>of</strong>ite de l’occasion<br />

qui m’est <strong>of</strong>ferte pour remercier<br />

Messieurs Pierre Ayotte et Richard Gingras<br />

ainsi que toute l’équipe de la boutique pour<br />

leur accueil et qui ont travaillé d’arrache-pied<br />

pour assurer le succès de cet évènement.<br />

Lors de cette journée, nous avons eu le privilège<br />

d’avoir en notre présence quelques<br />

représentants du manufacturier dont<br />

Monsieur Adolfo Cano Munoz qui œuvre chez<br />

Linn, à Glasgow en Écosse, à titre de directeur<br />

des ventes internationales et qui était la<br />

référence toute désignée pour répondre à<br />

l’ensemble de nos questions au sujet de l’avenir<br />

de l’industrie audio-vidéo en général et<br />

des perspectives d’avenir de Linn. Enfin, nous<br />

en avons pr<strong>of</strong>ité, par la même occasion, pour<br />

nous <strong>of</strong>frir quelques écoutes comparatives.<br />

Il y a quelque temps, force est d’admettre<br />

que Linn se retrouvait dans une situation peu<br />

enviable car la durée de vie pratique de l’ensemble<br />

de son catalogue arrivait à terme, ce<br />

dernier ne répondant plus aux critères et aux<br />

nouvelles exigences du marché, sans oublier<br />

la sortie obligatoire de l’âme de la firme pour<br />

des raisons de santé en la personne de M. Ivor<br />

Tiefenbrun, le président de Linn Audio<br />

Products. L’équipe de la firme a surmonté ce<br />

beau défi avec succès, ce qui n’était guère<br />

facile en tenant compte qu’elle devait actualiser<br />

une trentaine de produits, tout en maintenant<br />

le standard de qualité qui est associé<br />

à Linn.<br />

Ce n’est pas un secret pour personne, la<br />

voie de l’avenir pour Linn passe par le numérique,<br />

et ce, autant pour l’audio que la vidéo.<br />

Le catalogue du manufacturier compte maintenant<br />

cinq lecteurs numériques et en affichera<br />

bientôt six, car il y a un petit nouveau<br />

Évènements<br />

L’avenir de l’industrie audio vidéo selon Linn<br />

De gauche à droite, rangée arrière: Messieurs Pierre Ayotte, Darrin Kavanagh, Adolfo Cano Munoz,<br />

Fred Di Biase et Alexandre Laberge. Rangée avant : Messieurs Michel Pitre, Richard Zidel et Richard Gingras.<br />

qui est en route et qui arrivera sous peu. La<br />

disparition du lecteur CD chez Linn est une<br />

certitude et bien que l’échéance ne soit pas<br />

dévoilée, le catalogue du manufacturier ne<br />

présentera plus de lecteurs CD dans un avenir<br />

plus ou moins rapproché. Nous sommes à l’ère<br />

du DS (Digital Streaming) et sous peu, les<br />

choix des configurations se multiplieront,<br />

<strong>of</strong>frant ainsi une diversité de produits qui<br />

s’adapteront à tous les environnements et<br />

tous les budgets.<br />

Au niveau de la vidéo, les produits à venir<br />

seront vraisemblablement axés vers le<br />

stockage de données numériques haute définition,<br />

mais pour l’instant nous ne pouvons<br />

vous <strong>of</strong>frir plus de détails car il s’agit de projets<br />

en développement. Par contre, il y a une<br />

chose d’irréfutable, c’est que Linn n’<strong>of</strong>frira<br />

pas de lecteurs Blu-ray.<br />

Dans les prochains mois, nous aurons l’opportunité<br />

de suivre de plus près l’évolution<br />

des produits <strong>of</strong>ferts par Linn, soit par l’entremise<br />

de bancs d’essais ou de rencontres telles<br />

que celle qui nous a été <strong>of</strong>ferte récemment<br />

par Audio Club. Toutefois, si vous êtes d’une<br />

nature curieuse, rien ne vous empêche de<br />

visiter le site Internet du manufacturier et de<br />

découvrir le petit dernier de la série DS,<br />

notamment le Majik DS-I.<br />

QA&V-TED, décembre 2009 - janvier 2010 63


Par LUCIE BEAUCHAMP<br />

lucieb@quebecaudio.com<br />

La boutique Fillion Électronique a maintenant<br />

un pied-à-terre dans la deuxième plus<br />

grande ville du Québec, soit à Laval (sortie 10<br />

de l’autoroute 15). Cette boutique spécialisée<br />

en électroniques audiovisuelles est déjà bien<br />

établie à Montréal depuis plusieurs années et<br />

à la fin de l’automne 2008, les propriétaires<br />

Sylvie Thibault et Bernard Fillion, y ont<br />

inauguré un nouvel emplacement d’exposition<br />

pour les produits Bang & Olufsen. Comme<br />

vous le savez sans doute, les produits B&O<br />

sont tout en design et en fonctionalité.<br />

On aurait facilement cru que les propriétaires<br />

se seraient contentés de continuer de s’occuper<br />

de la gestion quotidienne d’une boutique<br />

fort achalandée et ayant de nombreux<br />

mandats d’installation et intégration personnalisés.<br />

Mais non ! Ils ont fièrement accepté<br />

l’<strong>of</strong>fre de la prestigieuse boutique d’ameublement<br />

design, Maison Corbeil, de cohabiter<br />

avec eux dans leur nouvel emplacement situé<br />

à Laval. Une idée fort à propos, car les<br />

consommateurs ont peu de temps à perdre à<br />

courir d’une boutique spécialisée à une autre<br />

pour le choix de leur aménagement domiciliaire<br />

; donc ils en ressortent gagnants, pouvant<br />

ainsi magasiner les deux volets à la fois<br />

- équipements électroniques et ameublement.<br />

64 QA&V-TED, décembre 2009 - janvier 2010<br />

Évènements<br />

Laval, Québec: a terrissage réussi !<br />

L’équipe de Fillion Électronique possède de<br />

nombreux conseillers fort compétents et <strong>of</strong>fre<br />

plusieurs marques dont la renommée n’est<br />

plus à faire et ceci, à des prix fort raisonnables<br />

et avec un service hors pair.<br />

Vous pouvez également pr<strong>of</strong>iter d’une<br />

visite pour faire l’écoute de plusieurs systèmes<br />

de son ou encore expérimenter une session<br />

de cinéma maison grâce à divers salons<br />

réservés à cet effet. Lors de notre récente<br />

visite à cette nouvelle destination, il était<br />

agréable et reposant de pouvoir aller de part<br />

et d’autre, et de prendre connaissance de tous<br />

les nombreux produits pouvant répondre à<br />

nos attentes : allant des téléviseurs haute<br />

définition et à écran plat et mince à souhait<br />

à des stations radio compactes, à des lecteurs<br />

CD et DVD, à des appareils de préamplification,<br />

à des télécommandes et autres. Que ce<br />

soit pour vos besoins en cinéma maison, en<br />

systèmes multi pièce ou en haute fidélité,<br />

vous trouverez sûrement le produit qu’il vous<br />

faut, à Laval tout comme à Montréal ! Alors<br />

faites escale à l’un ou l’autre, et vous serez<br />

assurément bien entouré ! Fillion Électronique<br />

de Laval, un endroit gai et au design fort<br />

accueillant — tout en douceur et en couleurs,<br />

un mariage parfait avec la Maison Corbeil. De<br />

plus, l’équipe se fera un plaisir de répondre<br />

efficacement à vos questions et vous conseiller<br />

adéquatement.


Une Collaboration très spéciale<br />

Monsieur Franco Moggia, éditeur de la<br />

revue TED par QA&V, est à l’origine de cette<br />

activité surprenante. Ce sympathique italien<br />

d’origine a toujours voulu s’impliquer auprès<br />

de la communauté afin de rendre l’école plus<br />

stimulante. Suite à une visite dans Charlevoix,<br />

il a contacté Guy St-Onge afin de lui proposer<br />

d’adhérer au projet. Ce dernier s’est tout<br />

de suite montré emballé par l’idée d’accueillir<br />

des jeunes à son studio. Par la suite, le<br />

Domaine Forget s’est également associé à<br />

cette journée en mettant à la disposition de<br />

l’équipe leur fourgonnette afin de permettre<br />

d’emmener plus d’élèves dans les Laurentides.<br />

La direction de l’école secondaire du Plateau<br />

a pour sa part financé la suppléance de l’enseignant<br />

responsable de l’équipe technique, la<br />

Évènements<br />

Une douzaine de jeunes techniciens<br />

de La Malbaie reçus dans les Laurentides<br />

Dans l’ordre habituel: Alain Murray, Jean-Sébastien Gagnon, Williams Forgues, Philippe Hudon, Claude<br />

Bilodeau, Éric Tessier, Nicolas Breton, Guy St-Onge, Marc-Olivier Bouchard, Daniel Simard-Gilbert, Patricia<br />

Bilodeau, Xavier Gaudreault, Pier-Luc Harvey, Philippe Simard-Gilbert, Gilles Duguay, Francis Dufour, Gabriel<br />

Murray.<br />

Collaboration spéciale par GILLES DUGUAY<br />

Qu’advient-il d’une collaboration entre un magazine audiophile, un studio d’enregistrement<br />

haut de gamme, une salle de spectacle réputée et une école secondaire<br />

préoccupée par la réussite de ses élèves ?<br />

C’est avec un immense plaisir que l’équipe technique de l’école secondaire du<br />

Plateau a passé la journée au studio Référence de monsieur Guy St-Onge à St-<br />

Calixte, dans les Laurentides. L’expédition a quitté La Malbaie à 7 h 00 le matin<br />

le 29 octobre dernier et est revenue à 23 h 30 le même soir, après avoir vécu un<br />

après-midi de rêve dans l’un des complexes d’enregistrement les plus respectés au<br />

Canada.<br />

présence du technicien en audio-visuel de<br />

l’école ainsi qu’une partie du repas du soir.<br />

Monsieur St-Onge avait prévu pour l’occasion<br />

une session réelle d’enregistrement. Il<br />

est incontournable de souligner ici la générosité<br />

et l’ouverture d’esprit de toute l’équipe du<br />

studio Référence. Les jeunes de l’équipe<br />

technique BOUM tiennent donc à remercier<br />

Éric Tessier, technicien de son et Marc-<br />

Olivier Bouchard, technicien en mastering<br />

pour le temps passé à répondre aux centaines<br />

de questions qui leur ont été adressées. Il va<br />

sans dire que ce type de rencontre se veut un<br />

excellent vaccin contre le décrochage scolaire<br />

!<br />

L’équipe technique BOUM<br />

Gilles Duguay, enseignant de mathématiques<br />

et de sciences à l’école secondaire du<br />

Plateau de La Malbaie, débute en 1995 l’activité<br />

parascolaire BOUM. Le premier objectif<br />

est alors de réunir les adolescents passionnés<br />

de systèmes de sonorisation et d’éclairage de<br />

l’école dans une équipe technique qui s’impliquerait<br />

dans les divers spectacles du calendrier<br />

scolaire : secondaire en spectacle, méritas<br />

académique, spectacle de variétés,<br />

théâtre, etc.<br />

Le second objectif vise à acquérir du matériel<br />

pr<strong>of</strong>essionnel afin de familiariser les élèves<br />

avec les appareils que l’on retrouve sur le<br />

marché. De cette façon, les jeunes ne se limiteraient<br />

pas à rouler des fils ou à pousser des<br />

roadcases. Ces derniers pourraient apprendre à<br />

QA&V-TED, décembre 2009 - janvier 201065


installer et même à opérer des consoles de<br />

son et d’éclairage, ainsi qu’à utiliser des égalisateurs,<br />

des compresseurs, des noise gates et<br />

autres appareils de traitement du son. Ces<br />

adolescents auraient la chance de côtoyer des<br />

techniciens pr<strong>of</strong>essionnels et deviendraient<br />

rapidement efficaces. Lors d’un stage, ils peuvent<br />

apporter une aide réelle.<br />

Au fil des ans, un solide partenariat s’est<br />

développé entre l’équipe technique de l’école<br />

et la salle de concert de la région. À titre<br />

d’exemple, la douzaine de jeunes de l’équipe<br />

technique BOUM fut impliquée cet automne<br />

dans dix-sept spectacles à la salle de concert<br />

du Domaine Forget de St-Irénée.<br />

Le Studio Référence<br />

Certains d’entre vous se souviennent peutêtre<br />

du chef d’orchestre de Ad Lib ou de<br />

Chabada dans les années 90. Guy St-Onge est<br />

l’un des artistes multi instrumentiste les plus<br />

impliqués de la province. C’est pourquoi il a<br />

dessiné le studio Référence en 1989 dans le<br />

but de conjuguer haute technologie et créativité.<br />

Le studio est équipé notamment d’une<br />

console anglaise Raindirk recâblée en fils de<br />

66 QA&V-TED, décembre 2009 - janvier 2010<br />

cuivre OFC et renommé pour sa totale absence<br />

de bruit de fond.<br />

Depuis 2006, le mixage final, communément<br />

appelé mastering est également possible<br />

sur les lieux grâce à une impressionnante<br />

salle d’écoute à la fine pointe de la technologie.<br />

Les enceintes quatre voies ont été<br />

conçues par Boréal Acoustics spécifiquement<br />

pour le studio et sont disposées de façon à<br />

produire une image stéréophonique saisissante.<br />

L’amplification a été confiée à la firme<br />

québécoise Simaudio. On retrouve sur place<br />

onze amplificateurs Moon qui assurent une<br />

reproduction visant un minimum de coloration.<br />

La salle d’écoute a nécessité deux<br />

années de travail pour en arriver à une acoustique<br />

presque parfaite : le mur du fond est, à<br />

toute fin pratique, inexistant pour ce qui est<br />

des basses fréquences. Cet aménagement permet<br />

donc de produire des pièces musicales de<br />

qualité audiophile. À titre d’exemple, les<br />

albums I think <strong>of</strong> you de Grégory Charles et<br />

A la vida ! d’Ima, furent entièrement réalisés<br />

dans ce complexe. Il suffit d’en faire l’écoute<br />

pour constater la qualité de la prise de son et<br />

du mixage final.<br />

Ce que les élèves en ont retiré<br />

Face aux baladeurs de type iPods, Monsieur<br />

St-Onge a rappelé aux jeunes techniciens<br />

l’importance de bien protéger leurs oreilles. Ce<br />

sont leurs principaux outils de travail. Il est<br />

donc essentiel de limiter les périodes d’écoute<br />

à haut niveau et il a recommandé l’utilisation<br />

de casques d’écoute à coquille externe. Les<br />

écouteurs que l’on insère dans l’oreille peuvent<br />

être dangereux à long terme pour le tympan.<br />

Il a également insisté sur l’importance<br />

d’être passionné par son métier et de ne pas<br />

compter ses heures. Selon lui, « Ceux qui réussissent<br />

sont ceux qui en mangent… ».<br />

Les jeunes de l’équipe technique BOUM de<br />

l’école secondaire du Plateau reçoivent une<br />

excellente formation de base, laquelle est par<br />

contre insuffisante pour en faire une carrière<br />

dans le monde du spectacle. Quelques jeunes<br />

ont retenu que le cégep de Drummondville<br />

semble être l’un des endroits les plus respectés<br />

au Québec pour obtenir un diplôme en<br />

sonorisation. Leur passage au complexe d’enregistrement<br />

Guy St-Onge aura démontré que<br />

chaque individu doit constamment être en<br />

apprentissage et qu’il devrait toujours chercher<br />

à s’améliorer.<br />

Ce type de partenariat entre le milieu scolaire<br />

et la communauté gagne à être encouragé.<br />

Il permet de rendre l’école plus dynamique<br />

et peut changer l’avenir de quelques<br />

jeunes. Ces derniers ont besoin de modèles<br />

accessibles qui veulent partager leurs passions.<br />

Année après année, j’essaie de convaincre<br />

mes élèves de choisir un métier qui les<br />

rendra heureux, au-delà du salaire ou<br />

des avantages sociaux. De cette façon, ce sera<br />

plus facile de sortir du lit pour aller<br />

travailler…


Fatman iTube Red-I avec enceintes<br />

Soyez le plus cool des Pères-Noël ou des Mères-Noël avec la station<br />

iPod Fatman iTube Red-I. La texture musicale et le look d’enfer<br />

des tubes à prix abordables. Le tout comprend une station d’accueil<br />

iPod, un amplificateur intégré à tube de 25 W par canal, des enceintes<br />

acoustiques assorties Red-I et une télécommande.<br />

Prix : 549 $ pour l’ensemble<br />

À Temps Perdu Inc, 76 rue Cameron,<br />

Hudson, Québec, J0P 1H0 • T. : 450.458.1458<br />

www.atempsperdu.ca<br />

Suggestions<br />

de cadeaux des Fêtes<br />

La radio de notre époque !<br />

La Squeezebox Radio de Logitech® allie la simplicité de la radio<br />

classique à la puissance d’Internet. Elle s’intègre de façon homogène<br />

à votre réseau domestique existant et permet d’accéder très simplement,<br />

avec une interface intuitive, à un univers musical nouveau radio<br />

Internet, collections musicales personnelles, téléchargements iTunes<br />

Plus, et divers services d’abonnement tels que Last.fm, Napster et<br />

Rhapsody. L’écran couleur de la Squeezebox peut également afficher<br />

les pochettes des albums, les pistes et les stations, ainsi que des<br />

visualiseurs.<br />

Son réglage automatique de luminosité et une fonction réveil intégrée<br />

permettent à la Squeezebox Radio de s’adapter à tous les environnements.<br />

Prix : 219 $ CA<br />

Codell Audio, 5339 avenue Ferrier,<br />

Montréal, Québec, H4P 1M1 • T : 514.737.4531<br />

www.codellaudio.com<br />

Jolida FX 10<br />

Avec le FX 10, Jolida propose un petit ampli intégré à tubes avec<br />

télécommande, idéal pour pr<strong>of</strong>iter des collections musicales de votre<br />

lecteur MP3 ou de n’importe quel produit nomade tel que Squeezebox<br />

et Sonos.<br />

Doté d’une puissance de 2 x 10 watts, le FX 10 dispose de deux<br />

entrées stéréophoniques à l’arrière, et une entrée 3,5 mm à l’avant<br />

pour votre baladeur. Jolida fournit même un câble adaptateur permettant<br />

d’accéder à la sortie de haut niveau de votre iPod (au lieu<br />

de la sortie casque).<br />

Associez-le à une paire d’enceintes compactes comme les R90HD<br />

de Monitor Audio et vous obtiendrez une superbe petite chaîne stéréophonique<br />

design pour votre bureau !<br />

Prix : 475 $ CA<br />

Codell Audio, 5339 avenue Ferrier,<br />

Montréal, Québec, H4P 1M1 • T : 514.737.4531<br />

www.codellaudio.com<br />

Un nouveau-né pour REGA<br />

le lecteur CD Isis<br />

Voici un tout nouveau produit super haut de gamme de la compagnie<br />

REGA, le lecteur CD Isis, qui est un modèle équipé avec entrée<br />

USB. Ce lecteur a été conçu et fabriqué à partir de la technologie propriétaire<br />

REGA et utilise des composants de la plus haute qualité possible,<br />

et ce, autant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Il s’agit de la 7 e génération<br />

de lecteur CD pour cette compagnie réputée. Dans la même<br />

catégorie, un nouvel intégré sera <strong>of</strong>fert d’ici peu.<br />

Audioville, 972, boul. St-Laurent,<br />

Montréal, Québec, H2Z 1J3 • T. : 514.861.8050<br />

www.audiovillemtl.com<br />

QA&V-TED, décembre 2009 - janvier 2010 67


Pourquoi pas un appareil radio Tangent ?<br />

La petite taille des différents modèles des appareils radio Tangent<br />

<strong>of</strong>fre le choix de les placer là, où vous désirez : dans votre cuisine,<br />

le salon ou votre chambre à coucher. Divertissez-vous avec la musique<br />

qui vous plaît n’importe où dans la maison. Les radios Tangent<br />

sont construits avec un cabinet en bois, ce qui améliore la sonorité<br />

de leur haut-parleur.<br />

Les radios Tangent possèdent plusieurs fonctions technologiques.<br />

Ils sont tous équipés avec une prise auxiliaire pour les lecteurs MP3<br />

et iPod. De plus, le modèle Quattro de Tangent vous permet de vous<br />

connecter à des milliers de stations de radio sur l’Internet. Le choix<br />

de musique y est impressionnant ! Les radios Tangent sont disponibles<br />

dans plusieurs couleurs et finitions en bois véritable.<br />

Kevro International Inc., T. : 905.428.2800<br />

ou au Québec, le : 514.895.6220<br />

www.kevro.com ; www.tangent-audio.com<br />

Suggestions<br />

de cadeaux des Fêtes<br />

Le XW-NAS3 de Pioneer<br />

Système vidéo numérique iPod<br />

— Musique, films, photos<br />

Le système vidéo iPod de Pioneer est doté d’un concept exclusif<br />

d’amplification numérique qui <strong>of</strong>fre un son pr<strong>of</strong>ond, riche et puissant.<br />

La sortie vidéo à composantes fait de cet appareil la solution parfaite<br />

pour accéder et partager le contenu iPod. L’inclusion d’un caisson de<br />

basse complète l’ensemble station d’accueil créant ainsi une expérience<br />

cinéma maison comme jamais auparavant.<br />

Pioneer Électroniques du Canada, Inc., T. : 905 479-4411<br />

www.pioneerelectronics.ca<br />

68 QA&V-TED, décembre 2009 - janvier 2010<br />

Pour prendre<br />

de meilleures photos<br />

Pour l’amateur de photo, le téléphone Cyber-shot C905 de Sony<br />

Ericsson est un outil idéal ! Une caméra munie d’un téléphone — le<br />

premier téléphone-appareil photo de 8,1 mégapixels qui <strong>of</strong>fre des<br />

technologies d’imagerie évoluées, dont la détection des visages et le<br />

SmileShutter, pour une expérience vous permettant de saisir sur le<br />

vif chaque moment magique des fêtes !<br />

En vente en ligne chez Rogers et dans tous<br />

les magasins Rogers au Canada.<br />

www.rogers.com<br />

Le contrôle<br />

pour mieux zapper !<br />

La télécommande MX-450 d’URC (Universal Remote Control) est<br />

conçue pour être programmée facilement par l’utilisateur : configuration<br />

simple sans ordinateur. Voici quelques-unes de ses caractéristiques<br />

:<br />

• programmation facile à l’écran ;<br />

• des milliers de codes intégrés à la télécommande ;<br />

• commandes macro permettant d’allumer et d’éteindre<br />

tous vos produits ;<br />

• fonction apprentissage afin d’incorporer les codes<br />

des autres télécommandes ;<br />

• toute la famille pourra utiliser le système audio-vidéo ;<br />

• design ergonomique facile d’utilisation ;<br />

• écran couleur pouvant afficher 48 « stations favorites » ;<br />

• peut contrôler presque tout, sauf votre conjoint/conjointe et vos<br />

enfants...<br />

Modèles à partir de : 199 $<br />

Sensation Musicale Hi-Fi, 98 rue Principale, Granby, Québec,<br />

J2G 2T4 • T. : (450) 375-9480<br />

www.smhifi.com


Le Squeezebox Duet<br />

De la musique dans l’air<br />

Le Squeezebox Duet est un système musical réseau qui vous permet<br />

d’écouter et de contrôler votre musique numérique préférée dans<br />

chaque pièce. Le système diffuse sans fil vos morceaux préférés : qu’il<br />

s’agisse de musique stockée sur votre ordinateur, ou diffusée à partir<br />

de milliers de stations de radio Internet ou en vous connectant à l’un<br />

des divers services musicaux en ligne, tels que Pandora et<br />

Rhapsody®. Le contrôle du système est à portée de main grâce au(x)<br />

contrôleur(s) multipièce muni(s) d’un écran couleur de 2,4 pouces et<br />

d’une roulette de défilement, des menus conviviaux et des commandes<br />

intuitives. Vous ne manquerez aucune note de musique grâce au<br />

son de haute qualité retransmis via votre système stéréophonique ou<br />

vos haut-parleurs multimédia par son convertisseur 24 bits, sa technologie<br />

audio sophistiquée et ses sorties numériques.<br />

Prix : 499 $<br />

Sensation Musicale Hi-Fi,<br />

98 rue Principale, Granby, Québec, J2G 2T4<br />

• T. : (450) 375-9480 www.smhifi.com<br />

Projecteur frontal SharpVision®<br />

(XV-Z15000)<br />

Revivez les souvenirs des vidéos du temps des Fêtes avec le tout<br />

dernier projecteur Sharp haute définition intégrale 1080p. Avec une<br />

luminosité et un contraste extrêmement élevés, le projecteur peut<br />

être placé dans pratiquement n’importe quelle situation d’éclairage<br />

afin d’obtenir instantanément un cinéma maison avec écran géant.<br />

Prix de vente suggéré : 3 499,99 $<br />

Sharp Électronique du Canada Ltée, T. : 905.890.2100<br />

www.sharp.ca<br />

Casque d’écoute HD 515<br />

de Sennheiser<br />

Le HD 515 est un casque ouvert dynamique<br />

universel et permet, pour un prix abordable,<br />

d’entrer dans la gamme audiophile<br />

500. Il utilise la technologie novatrice<br />

E.A.R. signée Sennheiser, qui assure que<br />

l’énergie acoustique est directement projetée<br />

dans le conduit auditif. Le HD 515 allie un<br />

grand plaisir d’écoute à un exceptionnel<br />

confort de port. Prix de détail : 150 $<br />

Disponible dans tous les magasins SonXplus au Québec.<br />

Pour un détaillant près de chez vous, contactez le : 450.777.3312<br />

www.sonxplus.com<br />

Mini système audio PDX30 de Yamaha<br />

L’appareil PDX30 de Yamaha est un mini système audio pour iPod<br />

et iPhone. Compatible à ces derniers, il est doté d’une puissance de<br />

2 x 15 Watts, d’une télécommande et est <strong>of</strong>fert en un vaste choix de<br />

couleurs. L’appareil iPod ou iPhone est non inclus.<br />

Prix de détail : 247,77 $<br />

Disponible dans tous les magasins SonXplus au Québec.<br />

Pour un détaillant près de chez vous, contactez le : 450.777.3312<br />

www.sonxplus.com<br />

Lecteur Blu-ray AQUOS®<br />

(BD-HP22U)<br />

Visionnez les films du temps des Fêtes dans leur forme la plus pure<br />

avec le lecteur de disques Blu-ray Sharp AQUOS® doté de la haute<br />

définition intégrale 1080p 24 images/seconde, dont la clarté d’image<br />

de vos films fera le bonheur de toute la famille cet hiver. La fonction<br />

BD-live apportera des scènes additionnelles, des bandes-annonces et<br />

bien plus encore par le port Internet du lecteur, sans oublier la lecture<br />

en diaporama des photos numériques des fêtes sur votre télé HD,<br />

également lisibles en format JPEG sur disques CD-R/RW.<br />

Prix de vente suggéré : 399,99 $<br />

Sharp Électronique du Canada Ltée, T. : 905.890.2100<br />

www.sharp.ca<br />

QA&V-TED, décembre 2009 - janvier 2010 69


Rythme & Musique<br />

Musique classique<br />

par Christophe Huss chuss@quebecaudio.com<br />

Le Classique de l’audiophile<br />

La rubrique Le Classique de l’audiophile vous présente un pilier d’une discothèque<br />

audiophile: un grand titre du fonds de catalogue alliant au plus haut degré<br />

prise de son exceptionnelle et qualité artistique.<br />

MAURICE DURUFLE<br />

« Lux Aeterna » : Requiem et<br />

Messe cum jubilo<br />

THE GENTS, PETER DIJKSTRA.<br />

ERWIN WIERSINGA (ORGUE)<br />

CHANNEL CLASSICS, SACD,<br />

CCS SA 22405 (SRI)<br />

À l’heure où l’aventure SACD tire à sa fin, il<br />

est juste de rendre hommage à un éditeur<br />

néerlandais qui a compris d’emblée le<br />

potentiel de l’enregistrement multicanal<br />

dans l’expérience musicale et a su, très vite<br />

FELIX MENDELSSOHN (1809-1847)<br />

Le bicentenaire du surdoué de la musique tire à sa fin avec, au fond, peu de changements<br />

dans le paysage discographique, hormis la parution des oratorios Elias et Paulus par<br />

Frieder Bernius sur étiquette Carus, qui devrait passionner tous les amateurs de chant choral.<br />

Pour tous les autres, voici trois CD Mendelssohn « de l’honnête homme ».<br />

70 QA&V-TED, décembre 2009-janvier 2010<br />

et avec une constance uniquement égalée<br />

par le suédois BIS, maîtriser le procédé.<br />

Gageons que la mort annoncée du SACD<br />

n’est pas celle de la musique en multicanal<br />

et que le Blu-ray s’imposera dans un avenir<br />

proche comme le support attendu.<br />

Channel Classics pourra ainsi continuer<br />

à faire valoir sa clairvoyance à travers<br />

cet enregistrement miraculeux réalisé en<br />

juillet 2004. La difficile balance entre l’orgue<br />

et le chœur est optimale, insérée dans<br />

une acoustique enveloppante. Qualité de<br />

plus en plus rare, en des temps où la prise<br />

de son à la loupe domine et phagocyte la<br />

musique, l’ensemble s’intègre dans un vrai<br />

espace sonore (l’Église Sainte Gudule de<br />

Rhede en Allemagne) avec un naturel<br />

confondant et un respect des timbres qui<br />

fait venir les larmes aux yeux, quand<br />

sopranos et altos chantent « Quam olim<br />

Abrahae » comme en apesanteur. Avec Lux<br />

Aeterna, on oublie bien vite la « musique<br />

en boîte » au pr<strong>of</strong>it d’une expérience émotionnelle<br />

précieuse. C’est par ailleurs,<br />

musicalement, l’un des grands disques de<br />

la décennie…<br />

Votre discothèque classique<br />

Votre discothèque classique vous propose, sur un thème choisi, trois suggestions<br />

de références incontournables pour votre discothèque.<br />

KURT MASUR<br />

Orchestre du Gewandhaus<br />

de Leipzig<br />

Symphonies n° 3, « Écossaise »,<br />

et 4, « Italienne »<br />

TELDEC 4509 92148-2<br />

Difficile d’associer une couverture ou une<br />

référence à ces interprétations de base de<br />

toute discothèque, car la politique éditoriale<br />

de Warner, qui traite son catalogue classique<br />

comme s’il s’agissait de détergents, est peu<br />

lisible. Ce disque est toujours listé sur les<br />

sites de vente et on peut prier pour qu’il ne<br />

disparaisse pas, car personne n’a fait plus<br />

fluide, plus clair et plus évident que Kurt<br />

Masur. Attention : ce chef a enregistré deux<br />

fois les Symphonies de Mendelssohn. C’est<br />

bien la version Teldec/Warner, et non les CD<br />

Eurodisc/RCA, qu’il faut chercher.<br />

QUATUORS PRAZAK<br />

et KOCIAN<br />

Octuor, Sextuor avec piano<br />

PRAGA PRD DSD 250 211<br />

Comme le fameux 2e Concerto pour violon<br />

par Benjamin Schmid qui fait partie de<br />

nos recommandations du dernier numéro<br />

(vous pouvez aussi opter pour la version<br />

d’Hilary Hahn ou de Nathan Milstein),<br />

nous vous présentons ici notre version préférée<br />

du non moins fameux Octuor, archétype<br />

de l’esprit mendelssohnien. Un autre<br />

choix eut été Le Songe d’une nuit d’été<br />

QUATUOR CHERUBINI<br />

Les Quatuors<br />

EMI, 3 CD, 5 00857-2<br />

En temps normal, nous n’aurions pas intégré<br />

une intégrale dans une discothèque de<br />

base. Seulement voilà : l’un des deux meilleurs<br />

enregistrements des Quatuors de<br />

Mendelssohn est disponible dans un c<strong>of</strong>fret<br />

de 3 CD pour le prix d’un seul ! Par ailleurs,<br />

cette sélection tenant compte des disponibilités,<br />

nous n’avons pu vous recommander<br />

notre « joyau méconnu » préféré : les<br />

Sonates pour violon et piano par Shlomo<br />

Mintz, qui a disparu du catalogue DG. À<br />

Actualité audio<br />

BUZZ ENSEMBLE,<br />

MELANIE BARNEY<br />

(orgue)<br />

HOLST<br />

Les Planètes (arrangement:<br />

Enrico O. Dastous)<br />

FIDELIO, FACD 028<br />

Nous avons décidé de consacrer notre<br />

espace nouveautés de ce numéro à des disques<br />

québécois. Le premier d’entre eux,<br />

une inattendue transcription des Planètes<br />

de Holst pour quintette de cuivres et orgue,<br />

s’avère une fort belle surprise. Les cinq instrumentistes<br />

jouant de différents instruments,<br />

l’éventail sonore est vaste, l’ajout de<br />

l’orgue permettant de régler le problème<br />

des notes tenues et du « fond sonore ».<br />

Comme dans le cas de Lux Aeterna, notre<br />

« Classique de l’audiophile », la captation<br />

sonore saisit bien l’acoustique de l’église<br />

dans les versions Flor (RCA) ou<br />

Harnoncourt (Warner).<br />

l’aubaine se conjugue ici le bonheur de<br />

redécouvrir des œuvres très agréables et<br />

trop peu connues.<br />

(ici, Saint-Viateur d’Outremont) et évite de<br />

nous mettre l’oreille sur les instruments.<br />

Dans tout travail de transcription-réduction,<br />

surtout d’une œuvre spectaculaire,<br />

certains épisodes sont forcément plus réussis<br />

que d’autres. Ici, le crescendo de Mars<br />

est aussi convaincant que les mystères de<br />

Saturne, alors que les chocs de Mercure, le<br />

messager ailé pâtissent un peu de la réduction<br />

des effectifs. Un CD fort sympathique<br />

pour qui aime l’association orgue et cuivres.<br />

JANINA FIALKOWSKA<br />

(piano)<br />

RÉCITAL CHOPIN<br />

ATMA, ACD2 2597<br />

Toute une vie dans un CD ! Voilà une parution<br />

émouvante, que je n’attendais certainement<br />

pas à un tel niveau. Janina


Fialkowska, née à Montréal, en 1951, d’un<br />

père polonais et d’une mère canadienne, a<br />

connu une carrière en dents de scie. Mais,<br />

surtout, on la croyait perdue pour la musique<br />

qu’elle joue ici des tréfonds de son<br />

âme. En 2002, une tumeur du bras gauche<br />

a été diagnostiquée. Après une chirurgie,<br />

Fialkowska était revenue sur scène, jouant<br />

de la main droite des concertos écrits pour<br />

la main gauche. Elle est retournée petit à<br />

petit à la musique pour deux mains dans<br />

les quatre dernières années. L’élan de son<br />

récital Chopin, comprenant notamment<br />

une sélection de Valses, Préludes,<br />

Mazurkas, la 3 e Ballade et la Barcarolle,<br />

témoigne d’une spectaculaire guérison. Le<br />

Scherzo op. 20 est à l’image même de cette<br />

rage de vivre et de jouer qui nous vrille le<br />

cœur. C’est là un disque Chopin pour néophytes<br />

comme pour mélomanes expérimentés,<br />

dans une prise de son remarquable,<br />

réalisée au Domaine Forget.<br />

ALAIN et<br />

DAVID LEFÈVRE<br />

London Mozart Players,<br />

Matthias Bamert<br />

CONCERTINO ET CONCERTOS<br />

Œuvres de Mathieu,<br />

Mendelssohn et Chostakovitch<br />

ANALEKTA, AN2 9283<br />

Le nouveau disque orchestral d’Alain<br />

Lefèvre fait partie des très belles réussites de<br />

l’ingénieur de son Carl Talbot, qui a parfaitement<br />

pris la mesure de St. Jude-on-the-<br />

Hill de Londres, préservant par rapport aux<br />

solistes et à l’orchestre la distance adéquate.<br />

Alain Lefèvre enregistre en première<br />

mondiale le 2 e Concertino d’André Mathieu,<br />

prouesse exceptionnelle attribuée à<br />

un enfant de cinq ans et dont la partition<br />

orchestrale a été réalisée à nouveau par<br />

l’excellent Gilles Bellemare. Lefèvre a aussi<br />

décidé de célébrer Mendelssohn à travers<br />

une volubile œuvre de jeunesse, un<br />

Concerto pour violon et piano, où il partage<br />

la vedette avec son frère David, enregistré,<br />

lui, d’un peu trop près et relégué trop<br />

caricaturalement à gauche. Entre les deux<br />

œuvres, le fameux Concerto n ° 1 de Chostakovitch<br />

est un hommage au premier<br />

concerto qu’Alain Lefèvre interpréta dans<br />

sa carrière. Excellent et agréable disque de<br />

l’un de nos grands artistes.<br />

La nouveauté-choc<br />

OSMO VÄNSKÄ<br />

Minnesota Orchestra<br />

BEETHOVEN<br />

Les Symphonies<br />

BIS 5 SACD 1825/26 (SRI)<br />

Si vous cherchez un grand et beau cadeau<br />

pour les fêtes, le voilà ! Bis vient de rassembler<br />

en un c<strong>of</strong>fret de cinq disques pour le<br />

prix de deux les enregistrements de l’intégrale<br />

Beethoven réalisée à Minneapolis<br />

entre avril 2004 et janvier 2008. Parallèlement<br />

à Paavo Järvi, qui œuvre dans un<br />

style plus sec et avec un orchestre de taille<br />

réduite, Osmo Vänskä a gravé la grande<br />

intégrale Beethoven moderne, mise en relief<br />

par une prise de son exceptionnelle, y compris<br />

dans sa mouture SACD multicanal. La<br />

relecture des partitions est pr<strong>of</strong>onde et scrupuleuse.<br />

L’écoute du début du Finale de la<br />

Neuvième vous indiquera à quel point cela<br />

peut changer les perspectives. L’art du chef<br />

finlandais est celui de la transparence<br />

orchestrale dans un geste toujours énergique.<br />

On redécouvre en permanence des<br />

recoins d’œuvres qu’on croyait rabâchées<br />

jusqu’à l’os. Le 1 er mouvement de la<br />

Pastorale ou le second de la Septième vous<br />

diront tout de l’évidence lumineuse de cette<br />

démarche musicale.<br />

Le Blu-ray<br />

classique<br />

THE RAKE’S<br />

PROGRESS<br />

Opéra de Stravinsky, avec<br />

Laura Claycomb (Anne Trulove),<br />

Andrew Kennedy<br />

(Tom Rakewell),<br />

William Shimell (Nick Shadow),<br />

Théâtre de la Monnaie, Kazushi<br />

Ono (Bruxelles, 2007)<br />

Mise en scène : Robert Lepage<br />

OPUS ARTE, OA BD 7038D<br />

La production signée Robert Lepage du<br />

grand opéra d’Igor Stravinski, The Rake’s<br />

Progress (La Carrière d’un libertin), présenté<br />

à Bruxelles, Lyon, San Francisco,<br />

Madrid et Londres, est un bijou. The Rake’s<br />

Progress décrit l’ascension et la chute de<br />

Tom Rakewell, qui, soudainement enrichi,<br />

abandonne son amoureuse, Anne Trulove,<br />

pour se brûler les ailes au contact de la ville,<br />

guidé en cela par Nick Shadow, incarnation<br />

du diable. À la fin, Tom sombrera dans la<br />

folie. Lepage et son équipe opèrent une<br />

habile transposition et déménagent The<br />

Rake’s Progress en Amérique avec des références<br />

visuelles aux années 1950, à<br />

Hollywood et à Las Vegas. Tout cela est fin,<br />

intelligent, coloré et astucieux - comme on<br />

est à Hollywood, Nick Shadow prend la peau<br />

d’un metteur en scène ! La technique, avec<br />

une image haute définition mordante et<br />

bien éclairée ainsi qu’un son stéréo et multicanal<br />

de référence, justifiait amplement<br />

un passage en Blu-ray.<br />

LA FORZA<br />

DEL DESTINO<br />

Opéra de Verdi, avec<br />

Violeta Urmana (Leonora),<br />

Carlo Guelfi (Carlo),<br />

Marcello Giordani (Alvaro),<br />

Orchestre du Mai musical<br />

florentin, Zubin Mehta<br />

(Florence, 2007)<br />

Mise en scène : Nicolas Joël<br />

TDK, DVBD-OPFORZA<br />

Voici une œuvre de salubrité musicale. Alors<br />

qu’on ne compte plus les versions de La<br />

Traviata, des ouvrages importants de Verdi<br />

restent sans version crédible ou recommandable.<br />

Au moins, ici, le cas de La Force du<br />

destin, où l’on devait jusqu’ici se replier sur<br />

une médiocre vidéo du Met, est positivement<br />

réglé. La production de Nicolas Joël, devenu<br />

depuis lors directeur de l’Opéra de Paris, est<br />

classique et de très bon goût, avec un soin<br />

particulier apporté à des costumes et des<br />

décors qui nous situent dans l’Italie du<br />

Risorgimento (période révolutionnaire<br />

de 1848 à 1861, menant à l’avènement de<br />

l’Italie), plutôt qu’en Espagne, cadre habituel<br />

de l’opéra. Mehta, qui choisit la version<br />

milanaise de 1869, joue les contrastes tout<br />

en assurant la cohésion dramatique par une<br />

direction animée. Le trio majeur Urmana-<br />

Guelfi-Giordano représente ce qu’on peut<br />

espérer de mieux en matière de chant verdien<br />

dans cet opéra et les comparses sont<br />

excellents. Impeccable, original et sans<br />

concurrence.<br />

TRISTAN ET ISOLDE<br />

Opéra de Wagner, avec<br />

Nina Stemme (Isolde),<br />

Robert Gambill (Tristan),<br />

Orchestre philharmonique<br />

de Londres, Jiri Belohlavek<br />

(Glyndebourne, 2007)<br />

Mise en scène : Nikolaus<br />

Lehnh<strong>of</strong>f<br />

OPUS ARTE, OA CD 7039D<br />

Si vous avez aimé le Lohengrin présenté<br />

dans le dernier numéro, vous allez adorer<br />

ce Tristan et Isolde. Alors qu’on attend en<br />

Blu-ray le Tristan et Isolde mis en scène par<br />

Olivier Py à Genève, voici ce spectacle cérébral<br />

mais logique et intelligent capté au<br />

Festival de Glyndebourne en 2007, quatre<br />

années après sa création. Autant le Tristan<br />

monté par Olivier Py est incandescent et<br />

vibrant, autant celui de Lehnh<strong>of</strong>f est hiératique<br />

et minimaliste. L’impossibilité de<br />

l’amour terrestre rend inéluctable que les<br />

protagonistes trouvent leur seul refuge dans<br />

la mort. Atmosphère aride et morbide, où<br />

ces zombies de la vie évoluent devant une<br />

ellipse qui simule, un peu, la coque du<br />

bateau et, beaucoup, le vortex fatal qui les<br />

entraîne. Ce qui se passe sur scène, tout en<br />

petites touches, est relayé à merveille sur le<br />

plan musical par la direction de Belohlavek,<br />

très fine et attentive aux timbres, mais aussi<br />

d’une tension dramatique remarquable. Le<br />

plateau, lui, est dominé par la grande Isolde<br />

de Nina Stemme et par René Pape, qui<br />

incarne le roi Marke. C’est un Tristan glacé<br />

pour amateurs aguerris, mais il est à<br />

connaître.<br />

QA&V-TED, décembre 2009-janvier 2010 71


En Jazzant<br />

par Gilles Archambault<br />

garchambault@quebecaudio.com<br />

OLIVER JONES /<br />

HANK JONES<br />

Pleased to Meet You<br />

JUSTIN TIME, JUST 236-2<br />

L’un est pianiste mondialement reconnu,<br />

l’autre l’est au Québec et au Canada. Hank<br />

Jones, faut-il le rappeler, fait partie avec ses<br />

frères Thad et Elvin de l’une des familles les<br />

plus célèbres du jazz. Il joue depuis sept<br />

décennies, a 91 ans, est toujours actif, et il<br />

a enregistré un nombre incalculable de disques.<br />

On lui reconnaît un style incisif,<br />

ciselé avec précision, un goût irréprochable.<br />

Dans trois des pièces du recueil, les<br />

deux pianistes jouent en quatuor, d’une<br />

part, et dans quatre en duo, d’autre part, les<br />

neuvième et onzième pièces étant réservées<br />

à Hank Jones en solo. Le disque est en tous<br />

points, remarquable. Au programme, des<br />

standards revisités avec habileté et avec une<br />

fraîcheur étonnante. La cohésion entre les<br />

deux pianistes est sans failles. Il est la plupart<br />

du temps aisé de distinguer qui joue,<br />

tellement le jeu de l’un est délicat et celui<br />

de l’autre plus proche d’Oscar Peterson.<br />

Pour ces raisons, et pour l’amour du jazz<br />

tout court, une totale réussite.<br />

SYLVAIN PROVOST<br />

Désirs démodés<br />

EFFENDI, 091<br />

C’est un disque fort agréable que nous <strong>of</strong>fre<br />

ici le guitariste. En trio avec Guy Boisvert à<br />

la contrebasse et Alain Boyer à la batterie,<br />

ce musicien qui mériterait d’être mieux<br />

connu, nous propose des compositions originales<br />

et s’aventure du côté de Coltrane<br />

72 QA&V-TED, décembre 2009-janvier 2010<br />

(Central Park West) et de Gershwin<br />

(Summertime). L’amateur trouvera plaisir<br />

à l’écoute des ballades jamais sirupeuses<br />

et ne détestera pas la touche de blues que<br />

Sylvain Provost apporte parfois à son jeu.<br />

Dans le texte du livret qui accompagne le<br />

disque, Oliver Jones souligne avec raison<br />

l’intérêt de la pièce Frère Jazz qui lui<br />

paraît un possible standard. Dans la pièce<br />

titre, Désirs démodés, on entend la voix<br />

attachante de Carole Therrien.<br />

CARL NAUD<br />

L’ascenseur<br />

EFFENDI, 092<br />

Un autre guitariste québécois, plus jeune<br />

que Sylvain Provost, possédant lui aussi<br />

une technique hors pair. Là encore, il s’agit<br />

de compositions originales donnant l’occasion<br />

au compositeur d’improviser longuement.<br />

Aux saxophones David Bellemarre,<br />

au piano John Roney, à la contrebasse et à<br />

la basse électrique, Rémi-Jean Leblanc et à<br />

la batterie Martin Auguste. Une douceur<br />

dans l’approche, ce qui n’interdit en<br />

aucune façon la fougue.<br />

LEMMY CONSTANTINE<br />

Indifférence<br />

PLUS LOIN MUSIC, PL 4519<br />

Que Lemmy Constantine possède une jolie<br />

voix de crooner, qu’il ait une diction<br />

impeccable et qu’il sache articuler à la<br />

façon d’un chanteur touché par le jazz ne<br />

fait pas l’ombre d’un doute. Son disque<br />

s’écoute sans déplaisir. Est-ce à dire que les<br />

quinze chansons qui forment le contenu de<br />

ce disque méritent d’être écoutées et<br />

réécoutées ? Pas sûr. L’accompagnement,<br />

néanmoins, surtout celui du violoniste<br />

Constantin Nitescu et du guitariste Adrien<br />

Moignard, est tout à fait au point. Bref,<br />

même si à aucun moment on ne se sent<br />

ennuyé par l’écoute de cette heure de<br />

démonstrations irréfutables d’habileté,<br />

songerait-on à en redemander. Agréable<br />

donc, sans plus.<br />

NEW ORLEANS JAZZ<br />

ORCHESTRA<br />

Book One<br />

WORLD VILLAGE, 468079<br />

Sous la direction du trompettiste Irvin<br />

Mayfield, et n’interprétant que des compositions<br />

du leader, un orchestre jouant sans<br />

recours aux clichés commodes et avec un<br />

enthousiasme jamais démenti. Ce qui dans<br />

un registre – celui des big bands – n’est<br />

pas un mince exploit. Trop souvent se<br />

contente-t-on dans ce secteur des récréations.<br />

Ce n’est ni Duke Ellington ni Count<br />

Basie que l’on entend tout au long de ce<br />

CD. Si la presque totalité des musiciens<br />

nous sont inconnus, il n’en reste pas moins<br />

que l’originalité du discours et la verve des<br />

improvisations sont remarquables. C’est<br />

avec plaisir du reste que l’on retrouve le<br />

clarinettiste Evan Christopher, qu’un disque<br />

récent, consacré à la musique étonnante,<br />

que ce CD vient nous rappeler que la<br />

Nouvelle-Orléans est bien autre chose que<br />

le berceau du jazz. Cette dernière en serait<br />

même le terreau vivant.<br />

THE MANHATTAN<br />

TRANSFER<br />

The Chick Corea Songbook<br />

FOUR QUARTERS, FQT CD 1819<br />

En jazz, il y a peu de groupes vocaux qui<br />

ont la vie longue. Le Manhattan Transfer a<br />

été créé en 1969. Après plusieurs transformations,<br />

on le retrouve aujourd’hui dans<br />

un répertoire un peu inusité pour lui. Alors<br />

que son fondateur, Tim Hauser, a toujours<br />

favorisé une approche jamais très éloignée<br />

du répertoire des standards de la comédie<br />

musicale et de la chanson classique américaine,<br />

il choisit ici un domaine plus éclaté,<br />

un accompagnement musical tout à fait<br />

dans la ligne prescrite par le choix de l’œuvre<br />

que l’on désire mettre en valeur. Pour<br />

cette raison même, les amateurs du groupe<br />

risquent d’être un peu désorientés. Le pr<strong>of</strong>essionnalisme,<br />

comme d’habitude, est de<br />

rigueur, les voix magnifiques, la mise en<br />

place rigoureuse. On sera surpris, et ravi, de<br />

constater que le Children’ Song du pianiste<br />

est chanté en français et a comme titre, La<br />

Chanson du bébé.<br />

En bluesant<br />

par Pierre Jobin<br />

pjobin@quebecaudio.com<br />

MONKEY JUNK<br />

Tiger In Your Tank<br />

BEEEFY001<br />

Monkey Junk, c’est la réunion de l’expérimenté<br />

Tony D, à la guitare, slide guitar et<br />

à la voix, sur une pièce, du jeune vétéran,<br />

Steve Marriner, à la voix, l’harmonica, la<br />

guitare, la guitare baryton, l’orgue<br />

Hammond, et de Matt Sobb, à la batterie et<br />

tout ce qui touche aux percussions. Le<br />

résultat est un album énergique, rythmé<br />

R&B, soul, shuffle, où la voix de Marriner,<br />

bien d’aplomb, charrie le groove, bien<br />

appuyé par des performances techniques<br />

impeccables des musiciens, dont luimême,<br />

multi instrumentiste, dont le talent<br />

n’est plus à démontrer. Willie Dixon, Magic<br />

Sam, Otis Rush sont, notamment revisités.<br />

Cinq compositions du band, plus une de<br />

Marriner et une de Tony D complètent ce<br />

tout qui porte aux déhanchements et à la<br />

danse !<br />

MARIA MULDAUR<br />

Maria Muldaur &<br />

Her Garden <strong>of</strong> Joy<br />

STONY PLAIN RECORDS, SPCD 1332<br />

Maria Muldaur, celle que l’on surnomme<br />

« The First Lady <strong>of</strong> American Roots<br />

Music », revient avec ce 36 e album solo, à<br />

la musique de ses tous débuts, la Jug Band<br />

Music. Cette musique a été créée au cours<br />

de la période de la Grande Dépression ou<br />

Crise des années 20. À cette époque de<br />

temps difficiles et de simplicité, la Jug<br />

Band Music a émergé comme une façon<br />

d’insuffler de la bonne humeur et du pep<br />

dans la vie des gens. Les instruments de fortune<br />

ou bricolés des tous débuts étaient<br />

empruntés aux objets les plus usuels, telles<br />

les cruches ou jug qui, vides, servaient<br />

d’instruments à vent, les planches à laver,<br />

servant de grattoirs ou de frottoirs, les<br />

washtubs bass, fabriqués d’une cuve à lessive<br />

et d’un manche à balai auxquels est<br />

fixée une corde, l’harmonica diatonique,<br />

qui à l’époque, ne faisait pas sérieux par<br />

rapport à son cousin de la haute, l’harmonica<br />

chromatique… Y’avait même des<br />

gens qui jouaient du peigne, et quoi,<br />

encore ? On ne peut empêcher un cœur<br />

d’aimer, pas plus qu’on ne peut empêcher<br />

un musicien de jouer ! Toujours est-il que<br />

cette musique populaire, notamment, à<br />

Memphis au cours de ces années, est redevenue<br />

populaire au cours des années du<br />

Folk Revival des années 60, époque où une<br />

Maria Muldaur, toute jeune, faisait ses<br />

débuts en tant que violoniste et chanteuse<br />

dans le Even Jug Band, puis, peu après dans<br />

le Jim Kweskin Jug Band. Plus de quarante<br />

ans plus tard, elle retrouve des confrères


musiciens de cette époque, ces légendes<br />

vivantes, John Sebastian, ex-Lovin’<br />

Spoonful, David Grisman, joueur de mandoline<br />

et de banjo, Fritz Richmond, joueur<br />

de jug… Taj Mahal se pointe, aussi, au<br />

banjo et à la guitare, de même que de jeunes<br />

et nouveaux talents qui reprennent le<br />

flambeau ! Ceux qui aiment la musique<br />

traditionnelle de guitare, d’harmonica, de<br />

violon, de banjo, de mandoline, de jug,<br />

etc., assaisonnée de la voix mythique et<br />

sablonneuse de Maria Muldaur, vont se<br />

régaler de plaisir ! ! Cette Good Times<br />

Music for Hards Times, remplie d’humour,<br />

est un antidote à la déprime ! À cet<br />

effet, il faudrait sûrement écouter le medley<br />

de traditionnels, Life Too Short/When<br />

Elephants Roost in Bamboo Trees, qu’elle<br />

interprète avec toute la candeur et la fraîcheur<br />

de la jeunesse, en duo avec Dan<br />

Hicks. C’est proprement réjouissant avec<br />

un p’tit goût de revenez-y … de rêves<br />

ragaillardis !<br />

SEAN COSTELLO<br />

Sean’s Blues, A Memorial<br />

Retrospective<br />

LANDSLIDE RECORDS, LDCD-1038<br />

Sean Costello, pour moi, c’était un vrai de<br />

vrai ! Le meilleur joueur et chanteur de<br />

blues, au teint pâle, que j’avais vu depuis<br />

Stevie Ray Vaughan, au point de vue talent<br />

et intégrité au blues et au soul ! Je me souviens<br />

avoir assisté à sa prestation, au North<br />

Atlantic Blues Festival de Rockland, Maine,<br />

en 2003. Avec la seule force de sa musique<br />

et de son chant plein de soul, il avait gagné<br />

et réchauffé le cœur de ce public familial, à<br />

un degré rarement atteint. Pas d’artifices,<br />

pas de pitreries, que du blues puissant et<br />

senti ! En lisant, subséquemment, les notes<br />

de la pochette, je me rends compte que le<br />

blues rocker Tinsley Ellis, tout comme<br />

Sean, originaire d’Atlanta, M. Ellis que je<br />

connais pour avoir eu le plaisir de l’interviewer<br />

à une couple de reprises lors de ses<br />

visites à Québec, pensait sensiblement la<br />

même chose que moi quand il recommandait<br />

le jeune musicien : « Tinsley said that<br />

no blues guitarist had impressed him as<br />

much since he’d first seen Stevie Ray<br />

Vaughan some 20 years earlier ». Je<br />

pense que comme recommandation, ça<br />

devrait suffire, sachant, aussi, qu’à quinze<br />

ans, en 1994, Sean Costello a remporté le<br />

Blues Talent Contest, parrainé par la<br />

Memphis Beale Street Blues Society. De<br />

plus, il était, notamment, le guitariste de<br />

Susan Tedeschi sur son disque de 1999,<br />

Just Won’t Burn, le plus populaire de cette<br />

artiste de renom, à date. Sean Costello est<br />

décédé le 17 avril 2008, un jour avant son<br />

29 e anniversaire. Ce DC Sean’s Blues, A<br />

Memorial Retrospective, comprend<br />

20 titres dont plusieurs inédits et d’autres<br />

live qui sauront toucher le cœur et l’âme de<br />

tout amateur de blues, sensible à cette<br />

musique. Bonne écoute !<br />

JOE LOUIS WALKER<br />

Between A Rock and the Blues<br />

STONY PLAIN RECORDS, SPCD 1345<br />

Ce 20 e disque de Joe Louis Walker, son<br />

deuxième chez Stony Plain, porte bien son<br />

titre, Between A Rock and the Blues. Rock,<br />

jump blues, soul, blues rock, shuffle, blues<br />

lent qui s’étire et prête aux rapprochements,<br />

sont interprétés « tout naturellement<br />

» par ce guitariste et chanteur dynamique,<br />

qui excelle dans tous ces styles<br />

contemporains, enracinés dans le blues.<br />

« Blues had a baby and they named it<br />

rock n’ roll », chantait Muddy Waters, ce<br />

pionnier du Chicago Blues de l’Après<br />

Guerre. JLW fréquente ce large spectre du<br />

blues. Supporté par le band de Duke<br />

Robillard, ce dernier réalisant l’album,<br />

l’artiste proéminent, californien d’origine,<br />

se retrouve en très bonne compagnie et<br />

peut s’exprimer tout à son aise. Kevin<br />

Eubanks, ex-directeur musical au Jay<br />

Leno’s Tonight Show et ses musiciens sont<br />

de la partie, pour deux pièces. Le résultat est<br />

une musique énergique et actuelle qui<br />

groove ! À bon entendeur, salut !<br />

Rock progressif<br />

par Richard Guay<br />

rguay@quebecaudio.com<br />

5BRIDGES<br />

The Thomas Tracks<br />

WWW.MYSPACE.COM/5BRIDGE5 ;<br />

WWW.5BRIDGES.NL<br />

5bridges est un nouveau groupe néerlandais<br />

composé d’Enzo Gallo (guitares),<br />

Luke d’Araceno (claviers), Martin Thoolen<br />

(basse), Rob van der Linden (batterie) et<br />

Piet Roel<strong>of</strong>sen (voix). La Hollande a joué<br />

un rôle important dans la réhabilitation du<br />

rock progressif et une formation comme<br />

5bridges témoigne de sa place de choix aux<br />

côtés des pays scandinaves en cette matière.<br />

La musique de 5bridges est somme toute<br />

assez classique et fortement inspirée de<br />

celle de Genesis, autant par la période de<br />

Peter Gabriel en ce qui concerne les variations<br />

lyriques que par celle de Phil Collins<br />

pour les partitions instrumentales. Très inspirée,<br />

voire onirique, elle favorise plutôt un<br />

rythme lent mais soutenu et un ensemble<br />

où les claviers et les voix de style «narratif»<br />

forment sa structure. Ce premier opus, The<br />

Thomas Tracks, propose un concept épique<br />

où il est question d’un voyage initiatique, le<br />

tout servi par des paroles énigmatiques et<br />

impénétrables. La voix rauque et nasillarde<br />

de Roel<strong>of</strong>sen se prête bien à cet exercice. Les<br />

longues suites sont inexistantes mais on a<br />

droit, en revanche, à quatre pièces de durée<br />

moyenne (de 9 à 11 minutes) remarquablement<br />

construites comme The Spell <strong>of</strong><br />

Eternity et Amazons & Heaven. The<br />

Thomas Tracks est un album sublime qui<br />

ne nous bouscule pas, nous garde en terrain<br />

de connaissances et nous <strong>of</strong>fre tous les<br />

meilleurs éléments du rock progressif pour<br />

notre plus grand bonheur !<br />

STEVE HACKETT<br />

Out <strong>of</strong> the Tunnel’s Mouth<br />

WWW.HACKETTSONGS.COM<br />

Quarante années de carrière bien sonnées<br />

et pas une ride ! Revoilà notre gentleman<br />

guitariste qui nous propose rien de moins<br />

que son onzième album solo de rock progressif.<br />

Connu pour avoir participé aux belles<br />

années de Genesis mais aussi pour ses<br />

nombreuses contributions à divers styles<br />

musicaux dont le blues, la musique classique<br />

et la musique latine, c’est néanmoins<br />

sur ses opus studio traditionnels qu’il a bâti<br />

l’essentiel de sa carrière. Ce dernier né nous<br />

<strong>of</strong>fre ce que cet artiste dépareillé fait de<br />

mieux, soit des albums riches, variés et<br />

sophistiqués. Fidèle à une formule<br />

gagnante, le Hackett dernier cru reprend en<br />

grande partie la structure éprouvée dès<br />

Voyage <strong>of</strong> the Acolyte en proposant son lot<br />

de pièces aux multiples saveurs, avec toute<br />

la palette de sons habituels qui passent de<br />

la guitare acoustique 12 cordes à la vénérable<br />

Stratocaster, si chère à notre homme.<br />

Un peu moins hétérogène, plus rock et<br />

moins vaste que Wild Orchids, le précédent,<br />

celui-ci ressemble davantage à certains<br />

essais du début tels Defector et Spectral<br />

Mornings. Un nombre restreint de musiciens<br />

est retenu dont Chris Squire et<br />

Anthony Philips. Il est réjouissant d’entendre<br />

finalement les deux seuls guitaristes de<br />

Genesis réunis dans un disque ! Certains<br />

extraits, tels Fire on the Moon, l’inévitable<br />

introduction progressive, Sleepers, la pièce<br />

heavy de service et surtout, Last Train to<br />

Istanbul, la traditionnelle chanson aux<br />

accents nord-africains, auraient pu figurer<br />

dans les meilleurs œuvres du musicien. Je<br />

crois que Hackett reste le plus créatif et le<br />

plus stable des Genesis-Men et cela se<br />

confirme une fois de plus avec Out <strong>of</strong> the<br />

Tunnel’s Mouth !<br />

NEMO<br />

Barbares<br />

WWW.NEMO-WORLD.COM<br />

WWW.MYSPACE.COM/PROGNEMO<br />

Nemo est un quatuor français fondé<br />

en 1999 par Jean-Pierre Louveton (guitare<br />

et chants) et Guillaume Fontaine (claviers).<br />

Ces derniers sont incidemment les<br />

deux seuls musiciens d’origine encore présents.<br />

Barbares est le septième opus de la<br />

formation ou le dixième si l’on inclut dans<br />

la liste les side-projects de Jean-Pierre<br />

Louveton auxquels participent ses membres.<br />

D’emblée, j’adore les groupes français,<br />

francophones ou anglophones, à<br />

cause notamment de leur anticonformisme<br />

et de leur propension à explorer de<br />

nouvelles avenues musicales. Nemo ne fait<br />

pas exception à la règle et propose une<br />

musique éclatée, électrisante et qui va dans<br />

toutes les directions. De facture assez rock,<br />

cette dernière est audacieuse et extrêmement<br />

ludique. Les mélodies sont accrocheuses<br />

et puissantes. Les guitares de<br />

QA&V-TED, décembre 2009-janvier 2010 73


Louveton sont enveloppantes et donnent<br />

admirablement bien la réplique aux claviers<br />

rapides de style piano de Fontaine. La<br />

voix de ce premier est plutôt douce et sert<br />

bien les paroles francophones existentialistes,<br />

parfois cyniques, car en plus d’être un<br />

groupe français, Nemo en est un francophone<br />

avec toute sa poésie et ses émotions.<br />

Les six pièces de l’album sont à développements<br />

et les surprises rebondissent à chaque<br />

variation. Par ailleurs, la suite<br />

Barbares, qui dure 25 minutes, justifie à<br />

elle seule l’achat du disque. Nemo est donc,<br />

dans une certaine mesure, le « IQ » français<br />

avec tout le plaisir qui vient avec !<br />

VESPERO<br />

Surpassing all Kings<br />

WWW.RAIG.RU/VESPERO.ASP ;<br />

WWW.MYSPACE.COM/VESPEROHERE<br />

Vespero est un groupe russe fondé en 2003<br />

et composé de Arkady Fedotov (basse, claviers,<br />

voix) Valentin Rulev (violon), Ivan<br />

Fedotov (batterie), Alexander Kuzovlev<br />

(guitares) et Natalya Tjurina (voix). On<br />

connaît tous l’énorme héritage musical du<br />

pays des tsars. Les groupes de rock progressif<br />

de cette nation ne se gênent d’ailleurs<br />

pas pour y puiser des éléments qui contribuent<br />

grandement à la production d’œuvres<br />

qui étonnent et fascinent. Vespero perpétue<br />

à sa façon ce passé si désirable en<br />

proposant une musique très complexe qui<br />

touche à la fois au progressif, au psychédélique<br />

et à la musique sacrée orthodoxe.<br />

Difficile d’accès, déroutant mais combien<br />

réconfortant, Surpassing all Kings est un<br />

premier essai qui en dit long sur le génie<br />

créateur de ces jeunes musiciens.<br />

Davantage instrumental, l’ensemble est<br />

vaste et tourbillonnant. Les atmosphères<br />

planantes et ésotériques constituent la toile<br />

de fond à des structures élaborées et à des<br />

variations syncopées. Le travail à la guitare<br />

de Kuzovlev est particulièrement remarquable.<br />

La voix féminine de Tjurina et celle<br />

de Fedotov sont en harmonie, que ce soit<br />

au niveau des vocalises ou de l’utilisation<br />

de l’inspirante langue russe. Surpassing<br />

all Kings est donc un beau défi pour tout<br />

mélomane curieux à la recherche de nouvelles<br />

normes d’esthétisme.<br />

74 QA&V-TED, décembre 2009-janvier 2010<br />

Musique du Monde<br />

par Nathalie Fredette<br />

nfredette@quebecaudio.com<br />

SARAZINO<br />

Ya Foy!<br />

CUMBANCHA DISCOVERY, CMB-CD-<br />

13<br />

Le parcours de Lamine Fellah, leader du<br />

groupe Sarazino, est à l’image de sa musique<br />

métissée, ouverte sur le monde et soucieuse<br />

d’abolir les frontières de toutes sortes.<br />

Ce chanteur et multi-instrumentiste né<br />

en Algérie, qui a vécu en Espagne, en<br />

Suisse, mais aussi au Burundi et au<br />

Burkina Faso, avant de s’installer à<br />

Montréal une quinzaine d’années, puis<br />

d’élire domicile en Équateur, est en fait un<br />

citoyen du monde et cela s’entend sur Ya<br />

Foy ! Dans la lignée des Sergent Garcia et<br />

Manu Chao, le musicien propose un<br />

mélange séduisant de styles musicaux où<br />

le reggae latino occupe une place de choix<br />

aux côtés du raï, du rock, du funk et de la<br />

pop africaine. Un esprit joyeux et festif<br />

émane de l’ensemble, aussi bien dans les<br />

pièces chantées en espagnol, en anglais ou<br />

en français (mention spéciale à la sympathique<br />

Cochabamba : « Amigo / reste près<br />

de moi / cette nuit on va danser… »). Un<br />

disque aux rythmes contagieux qu’il fait<br />

bon découvrir.<br />

BLICK BASSY<br />

Léman<br />

FOUR QUARTERS, WORLD<br />

CONNECTION, FQT-CD-1812<br />

Premier disque solo pour ce chanteur et<br />

guitariste camerounais, Léman est une<br />

œuvre dansante et caressante qui plaira<br />

aux amateurs de soul et de bossa-nova et<br />

qui se démarque aussi par une instrumentation<br />

traditionnelle africaine (kora, calebasse,<br />

n’goni, etc.). Enregistré dans le studio<br />

de Salif Keita à Bamako, au Mali, et à<br />

Paris où le chanteur a désormais élu domicile,<br />

ce disque fait bellement le pont entre<br />

les musiques africaine et occidentale. De sa<br />

voix douce qui s’apparente à celle de Lokua<br />

Kanza, Richard Bona ou Corneille, Blick<br />

Bassy chante en bassa, la langue de son village<br />

natal, de douces mélodies au charme<br />

indéniable. Difficile de résister à cette voix<br />

de velours et à ces rythmes ondulants.<br />

YASMIN LEVY<br />

Mano Suave<br />

FOUR QUARTERS, WORLD<br />

CONNECTION, FQT-CD-1817<br />

Ce qu’il nous est donné d’entendre sur<br />

Mano Suave est plutôt exceptionnel.<br />

Désireuse de poursuivre le travail ethnolinguistique<br />

légué par son père, l’Israélienne<br />

Yasmin Levy chante en ladino, cette langue<br />

médiévale judéo-espagnole en voie de disparition.<br />

Avec intensité et ferveur, elle<br />

entonne sur ce troisième disque (après<br />

Romance & Yasmin et La Juderia) des<br />

chansons traditionnelles où s’entremêlent<br />

avec bonheur les rythmes du flamenco et<br />

des musiques méditerranéenne et moyenorientale.<br />

Les musiciens de talent originaires<br />

d’Iran, d’Arménie, de Turquie,<br />

d’Espagne et d’Israël contribuent à la<br />

richesse de l’ensemble qui fait se répondre<br />

harpe, guitare flamenca et instruments<br />

arabes (oud, flûte ney, quanoun). Le résultat<br />

est tout à fait convaincant. Un disque<br />

inspiré déjà en voie d’être un classique.<br />

ARTISTES DIVERS<br />

Two for One World<br />

CONNECTING CULTURES / SIX, CC<br />

50050<br />

Two for One World reflète parfaitement les<br />

nobles sentiments de son producteur<br />

Thomas Bandulet. La compilation double<br />

se veut un appel à la tolérance, une invitation<br />

à l’ouverture et au respect de la différence.<br />

Son objectif ? Aller à la rencontre de<br />

l’autre à travers la musique, par-delà les<br />

frontières tant géographiques, politiques<br />

que religieuses. Mission accomplie. Tout<br />

coule de source dans cette compilation. On<br />

y traverse les frontières sans heurts, on survole<br />

les contrées les plus diverses sans turbulence<br />

aucune. C’est en douceur et dans<br />

la joie que sont effectués les allers-retours<br />

entre l’Occident et l’Orient, de l’Europe à<br />

l’Afrique en passant par l’Amérique et<br />

l’Asie. Tout au long, on y fait la découverte<br />

d’artistes d’exception qui proposent des<br />

musiques ancrées dans la tradition, mais<br />

portées par des sonorités résolument<br />

modernes (notamment jazz). Du côté des<br />

femmes, retenons la délicieuse Carmen<br />

Souza, native du Cap-Vert, la vibrante<br />

Yasmin Levy, originaire d’Israël, la chaleureuse<br />

chilienne Magdalena Matthey, l’inédite<br />

Gong Linna de Chine, l’Indienne<br />

Najma au groove urbain. Chez les hommes,<br />

mentionnons l’oudiste libanais<br />

Marcel Khalife, l’accordéoniste bulgare<br />

Martin Lubenov et le guitariste espagnol<br />

Juan De Lerida. Une compilation, de surcroît<br />

bellement présentée, qu’appréciera<br />

tout amateur de musiques du monde. Avis<br />

à ceux qui sont en quête de cadeau à <strong>of</strong>frir.<br />

MEROVITZ<br />

PROJECT + BRASS<br />

Live in Montreal<br />

AUDIENCE / SRI, AD002<br />

La fête avait lieu à Montréal, à la chaleureuse<br />

Sala Rossa, boulevard Saint-Laurent,<br />

le 2 décembre 2008. Étaient réunis pour<br />

l’occasion l’accordéoniste et arrangeur<br />

Henri Oppenheim (aussi membre du<br />

groupe Kleztory) et le chanteur Allan<br />

Merovitz (qu’on a entendu avec le Flying<br />

Bulgar Klezmer Band). À leurs côtés se<br />

trouvaient la violoniste Julie Triquet<br />

(membre de I Musici), la tromboniste<br />

Karine Gordon, la trompettiste Eva<br />

Boodman, le bassiste Mathieu Deschenaux,<br />

le batteur Éric Breton. En prime, sur deux<br />

pièces, le saxophoniste Rémi Bolduc est<br />

venu jouer ses solos déroutants. Le CD proposé<br />

ici garde la trace de cette soirée visiblement<br />

réussie. Ensemble, et avec gaieté de<br />

cœur, les musiciens y interprètent un klezmer<br />

débridé, senti et généralement joyeux.<br />

L’apport de chacun, les variations de tempos,<br />

les clins d’œil de toutes sortes font de ce<br />

Live in Montreal un disque éminemment<br />

sympathique

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