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Garkuwa - Nigerdiaspora

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GARKUWA<br />

Hebdomadaire d’informations générales et d’analyses paraissant tous les vendredis<br />

<strong>Garkuwa</strong> N° 06 - du 19 au 25 Février 2010<br />

N° 06 - du 19 au 25 février 2010 - Prix : 300 F<br />

Coup d’État du 18 février<br />

Tard dans la nuit de ce jeudi, on a pu finalement mettre un nom sur<br />

le groupe qui a fomenté le coup d’État militaire de ce jour. Le Conseil<br />

Suprême pour la Restauration de la Démocratie CSRD a revendiqué<br />

ce coup de force. Trois officiers supérieurs, dont le colonel Djibrilla<br />

Hima, qui a déjà participé au push du 18 février, on revendiqué le<br />

renversement du régime du président Tandja, mettant ainsi fin à la<br />

6ème République.<br />

Depuis 13heures, ce jeudi, l’information a vite fait le tour du Niger<br />

à travers les portables, sur un coup d’État militaire qui était en<br />

cours de perpétration. Après la confusion des premières heures, on a<br />

pu rassembler quelques informations sur certains des événements<br />

de cette journée. Des coups de feu d’armes automatiques et de gros<br />

calibres 12.7 ont été entendus, loin dans la capitale. Les informations<br />

commencent à filtrer ; Cela se passe aux alentours de la présidence<br />

de la République. Puis, des témoins affirment avoir vu des corps<br />

des militaires transportés à l’hôpital national de Niamey. On annonce<br />

aux premières heures, au moins la mort de quatre combattants.<br />

Cette tentative de coup de force, dont l’échec a été annoncé, puis<br />

informée plus tard dans la journée, marque un nouvel épisode dans<br />

Editorial<br />

La chasse aux fantômes<br />

C’est un peu le sens à donner à cette opération de recensement des fonctionnaires<br />

de la fonction publique, lancée la semaine dernière par le gouvernement de<br />

la République du Niger. Si cette opération qui en principe, a duré 72heures, est<br />

saluée dans son esprit, elle est à l’image de ces initiatives qui pullulent ces derniers<br />

temps et qui sont remplies de paradoxe, d’impréparation et de précipitation.<br />

Les acteurs de cette même fonction publique l’avoueraient volontiers, il existe<br />

au Niger, des milliers de fonctionnaires fictifs, dont la paie est toujours virée dans<br />

les différentes paieries, et touchées par des mains invisibles. Un recensement<br />

d’urgence est-il une solution définitive au problème ? De part les embouteillages et<br />

obstructions des voies que nous avons constatés au niveau des différentes mairies<br />

et des directions régionales de l’Éducation, il est clair, que les contractuels et<br />

appelés du service civique national, constituent le plus gros lot et visiblement le<br />

plus concerné, par cette opération.<br />

Il se pose en réalité, deux problèmes : d’abord, l’approche. Que de mettre les<br />

concernés sur l’affaire, c’est-à-dire, procéder eux-mêmes à la régularisation de<br />

leur situation, pourquoi, le gouvernement n’a pas instruit les gouverneurs-préfetsmaires<br />

à procéder simplement à la vérification physique de tous ceux qui prétendent<br />

réellement travailler pour l’État. Ça aurait été plus efficace et on aurait économisé<br />

72h d’absence de travail. Et cela n’a, pour autant, pas réglé le problème des<br />

agents doubles. Ceux qui sont en même temps contractuels et appelés du service<br />

civique, puisque le recensement ne permet pas de détecter cette fraude assez<br />

généralisée.<br />

Chefferie de Saé<br />

Saboua<br />

La famille<br />

Janjouna en<br />

rang dispersé P. 3<br />

L’éternel recommencement<br />

la situation de crise qui prévaut au Niger. Selon les premières informations,<br />

le président Tandja a été enlevé par les putschistes qui<br />

auraient à leur tête, un certain commandant Adamou Harouna. Les<br />

nigériens ont désespérément attendu un communiqué des auteurs du<br />

coup d’état dans la soirée, communiqué qui n’est finalement tombé<br />

que vers 22 heures.<br />

Cette absence de communication, a montré une certaine insuffisance<br />

de coordination des putschistes. La télévision et la radio publiques,<br />

qui généralement, sont un signe de la réussite d’un coup de<br />

force, ont normalement poursuivi leur programme, jusqu’à 19heures,<br />

avant d’interrompre son cours normal. Que va-t-il se passer dans<br />

les heures et jours à venir ? C’est la grosse interrogation que se posent<br />

tous les nigériens aujourd’hui, d’autant plus que les militaires<br />

qui se sont emparés du pouvoir, ont mis trop de temps à se faire<br />

connaitre. Ce qui relance encore les spéculations, sur la préparation<br />

de ce coup, et de l’identité de ses vrais auteurs.<br />

Ce coup d’État, le troisième qu’à connu le Niger en vingt ans, constitue<br />

une nouvelle épreuve pour les nigériens, qui n’arrivent toujours<br />

pas à se sortir de ce cercle infernal, de perpétuels coups d’État.<br />

Entretien<br />

À cœur ouvert avec le PDG du groupe<br />

OLGA, Oumarou Laouali Gago<br />

Deuxièmement, le temps imparti, 3 jours pour justifier sa présence et mettre<br />

à jour ses papiers (certificat de mariage, nationalité, acte de naissance, diplôme,<br />

décision d’affectation, casier judiciaire…), c’est le principal grief formulé par les<br />

centaines d’enseignants croisés sur le circuit. Le principal casse-tête de ces<br />

fonctionnaires, est la fameuse décision d’affectation que devraient délivrer les<br />

gouverneurs des régions. C’est ce document qui pourrait coûter à beaucoup leur<br />

emploi, parce qu’ils ne l’ont jamais possédé.<br />

La désorganisation des services des directions régionales de l’Éducation,<br />

décriée par exemple par les enseignants contractuels à cette occasion, est révélatrice<br />

du désordre qui règne à la fonction publique et dans les services déconcentrés.<br />

Dans les ministères également, le chevauchement des contractuels et<br />

appelés du service civique, doublement rémunérés, avec la complicité de certains<br />

cadres de l’administration, est le casse-tête que seule la numérisation des<br />

données, sur toute la chaine, pourra resoudre.<br />

Bref, dans cette affaire, il est révélé, que tout se passe de façon artisanale, et<br />

ce n’est pas ce semblant de recensement qui va mettre fin à la pratique qui a<br />

encore de beaux jours devant elle. Quelques enseignants contractuels qui n’ont<br />

pas pu réunir leurs documents à temps, et quelques fonctionnaires, seront victimes<br />

de cette opération, pendant un certain temps, avant de réussir à se faire<br />

réintégrer, par un autre circuit, et la vie continue à la fonction publique !<br />

Page 5<br />

Ali Abdou<br />

1


Spiritualité<br />

Les règles et les lochies<br />

La règle juridique qui s’applique à la<br />

femme se trouvant dans cette situation.<br />

Si elle est une habituée des menstrues, avant<br />

la saignée du sang décomposé, c’est-à-dire<br />

qu’elle a déjà une habitude connue au cours de<br />

chaque mois et qu’elle connaissait la durée de<br />

cycle, alors elle abandonne la prière et le jeune,<br />

ainsi que tout ce que les menstrues imposent de<br />

cesser pendant leur période seulement. Après la<br />

fin de la période connue des menstrues, elle se<br />

lave, puis célèbre la prière et accomplit tout ce<br />

que l’écoulement du sang des règles lui interdit,<br />

même si le sang continue à couler après cela.<br />

Par contre si elle n’était pas une habituée ou alors<br />

elle l’était mais avait oublié son moment précis ou<br />

le nombre de jours (durée), elle doit agir de façon<br />

différente.<br />

Premier cas de figure :<br />

Qu’elle arrive à différencier sa composition.<br />

Par exemple, il lui arrive de le voir couler tantôt de<br />

couleur noire, tantôt de couleur rouge. Dans ce<br />

cas, elle suspend la prière et abandonne tout ce<br />

que les menstrues lui interdisent pendant l’écoulement<br />

du sang de couleur noire, puis elle se<br />

lave, prie et exerce tout ce qu’elle a abandonné<br />

au cours de l’écoulement du sang noire, ensuite<br />

elle se lave, célèbre la prière, jeûne et il lui est<br />

illicite de faire tout ce que les menstrues lui ont<br />

interdit.<br />

Deuxième cas de figure :<br />

Elle n’arrive pas à distinguer son sang ni par<br />

une couleur noire ou autre. Dans ce cas-ci, elle<br />

se considère en état de menstrues en observant<br />

au cours de chaque mois, la période la plus longue<br />

des menstrues, 6 jours, 7 jours, ensuite elle<br />

se lave, prie jeune et pratique tout ce qu’elle a<br />

suspendu pendant la période des menstrues. La<br />

femme qui observe l’écoulement de ce sang<br />

putrefié, doit se laver avant de célébrer chaque<br />

prière et lui est recommandé de faire ses ablutions<br />

à chaque prière.<br />

Il lui est également licite de prier Zouhour et<br />

Assar au même moment, tout comme elle peut<br />

réunir Maghrib et Icha’I, il lui revient de surcroît,<br />

de chercher à éviter d’être entachée de sang,<br />

mais elle continuera de prier même si une goûte<br />

de sang tombe.<br />

Les lochies<br />

Les lochies représentent l’écoulement du<br />

sang de l’utérus provoqué par l’accouchement.<br />

En matière de traitement juridique, les lochies<br />

subissent les mêmes règles que les menstrues,<br />

ainsi toute femme se trouvant dans ce cas, doit<br />

respecter les mêmes interdits des menstrues. Il<br />

n’existe pas de durée plus courte en matière de<br />

lochies. Lorsque le sang cesse de couler, elle se<br />

lave, prie, jeûne et accomplit tout ce qu’elle ne<br />

pouvait pas faire pendant la période des menstrues.<br />

La durée la plus longue des lochies est<br />

quarante jours (40 jours). Quand elle atteint cette<br />

durée, elle se lave, accomplit la prière. L’écoulement<br />

du sang, après ces quarante jours, est considéré<br />

comme du sang en putrefaction, elle applique<br />

à sa situation-ci les règles de l’Is-tihadah.<br />

Si la femme observe un ou deux jours avant l’accouchement,<br />

une saignée qui annonce l’approche<br />

de l’enfantement, ce sang est un sang menstruel,<br />

elle suspend automatiquement la prière et<br />

le jeûne.<br />

Après un ou deux jours de l’accouchement,<br />

si l’écoulement du sang est interrompu, elle se<br />

lave en ce moment mais s’il reprend après cet<br />

arrêt et avant les quarante jours, elle considère<br />

ce sang comme une partie liée aux menstrues.<br />

Apres la durée de quarante jours, si elle voit<br />

le sang couler et que cet écoulement coïncide<br />

avec sa période des menstrues mensuelles, ce<br />

sang est alors classé au même titre que les menstrues,<br />

sinon il relève du sang en putrefaction.<br />

Quand la femme enceinte qui voit le sang<br />

couler, elle doit appliquer les règles de l’Is-tihadah.<br />

Si la femme avorte et qu’elle constate que le<br />

foetus a déjà pris la forme humaine, elle observe<br />

les mêmes règles qui s’appliquent aux menstrues,<br />

elle cesse de prier, de jeûner jusqu’à ce que le<br />

sang cesse de couler, dans le cas contraire elle<br />

applique les règles de l’Is-tihadah.<br />

Les règles générales<br />

La femme en état de menstrues ou en Is-<br />

Tihadah ou celle qui a l’habitude d’accoucher,<br />

toutes doivent prendre des précautions, afin d’éviter<br />

de salir leur corps ou leur habits, sinon elles<br />

doivent laver la parties du corps ou l’habit entaché.<br />

La femme peut se rendre compte de l’interruption<br />

de l’écoulement sanguin à partir de deux<br />

choses qui sont :<br />

1- Goûte blanche : c’est un liquide blanc dont<br />

la parution annonce la fin de l’écoulement sanguin.<br />

2- Desséchement : c’est le fait que la femme<br />

enfonce dans son organe génital du coton après<br />

la cessation de l’écoulement sanguin, puis elle<br />

sort le coton non sec, non imbibé.<br />

3- La femme en état de menstrues et de<br />

lochies, doit se laver à la fin de l’écoulement sanguin<br />

immédiatement, si cela coïncide avec le temps<br />

de prière.<br />

4- La femme en règle, en état de lochies,<br />

rembourse le jeûne seulement sans la prière<br />

5- Il est interdit à la femme en règles et en<br />

état de lochies de : prier, jeûner, entrer dans la<br />

mosquée, lire le Coran, avoir des rapports<br />

sexuels, faire le tour de la Ka’aba.<br />

6- Il est permis d’embrasser la femme en règles,<br />

en état de menstrues, elle peut évoquer<br />

Allah, accomplir les rites du Hadj, de l’oumra sauf<br />

le Tawaf.<br />

7- Le corps, les habits de la femme en état<br />

des menstrues et de lochies sont propres à l’ex-<br />

ception de ce que le sang souillé a touché. Ses<br />

repas, ses vêtements sont licites à l’image du<br />

reste de ses activités parce que son corps est<br />

pur.<br />

Cheick Habou Saley Abou Ramlah<br />

Agence privée de Communication<br />

GARKUWA<br />

Avenue du Général Seyni Kountché<br />

BP : 441 - Tel :20.410.131<br />

Maradi - Niger<br />

GARKUWA<br />

Hebdomadaire<br />

d’Informations générales,<br />

de réflexion et d’analyses<br />

Directeur de Publication<br />

Ali Abdou<br />

Tél. 96.98.36.60<br />

Rédacteur en Chef<br />

Hankouraou Hassane<br />

Rédaction :<br />

Sani Yaou Korgom<br />

Mohamed Mamane<br />

Hankouraou Hassane<br />

Ali Abdou<br />

Service Commercial<br />

Salissou Issa<br />

Tél; 96.97.97.89<br />

Composition : GARKUWA<br />

Maquette :<br />

Assane ISSAKA<br />

cel : +227 94 27 16 83<br />

Tirage : 500 exemplaires<br />

sur les presses<br />

de la NIN Maradi<br />

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2 <strong>Garkuwa</strong> N° 06 - du 19 au 25 Février 2010


A la mort du feu Janjouna Salaou, chef<br />

de canton de Saé Saboua en 1969, les<br />

soixante onze héritiers vivants à l’époque,<br />

avaient connaissance du testament écrit<br />

par leur défunt père. Ce testament stipulait,<br />

qu’à la mort du chef, son neveu Gonda<br />

Kounto, qu’il a élevé devrait lui succéder<br />

en premier, avant ses propres enfants. Ce<br />

qui fut fait. Gonda est le fils de Kounto qui<br />

lui, est le frère de Janjouna, tous deux, fils<br />

de Salaou, chef de province du Gobir, le<br />

342 ème . Et d’ailleurs Kounto fils de Salaou,<br />

frère de Janjouna, père de Gonda a succédé<br />

à son père Salaou, devenant le 343 ème<br />

chef de province du Gobir. Ainsi, Janjouna<br />

a élévé son neveu, fils de son frère Kounto<br />

mort et remplacé par Labo qui lui, est remplacé<br />

à sa mort par Agada Nagogo, à son<br />

tour remplacé par Elh. Abdourahmane<br />

Salifou dit Abdou Balla Marafa, l’actuel chef<br />

de la province du Gobir. Dans ce documenttestament<br />

qu’il a laissé, Janjouna Salaou<br />

a voulu être clair en ajoutant aux clauses :<br />

‘’Sauf cas de trahison’’, Gonda Kounto doit<br />

rester chef de canton de Saé Saboua, jusqu’à<br />

ce que mort s’en suit. Mais comme<br />

aucun homme n’est parfait, Gonda Kounto<br />

au cours de son règne, a failli et a été écarté<br />

du trône (1969-1982). A cet instant, les héritiers<br />

ont mis en exergue une autre disposition<br />

du testament qui stipule : ‘’Après<br />

Gonda Kounto, mes fils peuvent se succéder<br />

au trône de la chefferie de Saé Saboua<br />

par droit d’aînesse ». Ainsi, Souley<br />

Janjouna Salaou, dit Gonda, a été choisi<br />

par l’ensemble du corps électoral comme<br />

le seul et digne successeur de Gonda<br />

Kounto destitué. Mais comme le testament<br />

est clair et qu’en Afrique, la parole donnée<br />

est sacrée, Souley Janjouna Salaou dit<br />

Gonda s’est désisté, en faveur de son frère<br />

aîné, Jadi Janjouna Salaou, qui fut intronisé<br />

le troisième chef de canton de Saé<br />

Saboua. C’était de 1982 à 1990. Au décès<br />

de l’honorable Jadi Janjouna Salaou, logi-<br />

<strong>Garkuwa</strong> N° 06 - du 19 au 25 Février 2010<br />

Politique<br />

Coup d’État du 18 février<br />

L’éternel recommencement<br />

Élection du nouveau chef de canton de Saé Saboua<br />

La famille Janjouna, en rang dispersé<br />

quement (et en se référant au testament),<br />

c’est au plus âgé d’entre ses frères, de lui<br />

succéder, c’est-à-dire, Souley Janjouna<br />

Salaou dit Gonda. Mais telle ne fut pas la<br />

volonté des deux grandes personnalités<br />

d’antan (Agada Nagogo et le préfet de<br />

Maradi de l’époque). Trois jours après le<br />

décès de Jadi Janjouna Salaou, les deux<br />

personnalités ont désigné Yacouba<br />

Janjouna Salaou, sans élection, comme<br />

chef de canton de Saé Saboua, de 1990 à<br />

ce vendredi 29 janvier 2010 date de son<br />

décès. Cette fois-ci, aussitôt après<br />

les cérémonies funéraires, les héritiers se<br />

sont réunis d’urgence, pour voir comment<br />

préserver la cohésion de la dynastie<br />

Janjouna Salaou et la pérenniser. Ainsi,<br />

yahaya Janjouna Salaou a été à l’unanimité<br />

désigné chef de Canton par intérim,<br />

jusqu’à l’intronisation du nouveau chef qui,<br />

conformément à l’esprit du testament du<br />

vieux Janjouna, devrait être Souley<br />

Janjouna Salaou, dit Gonda, le doyen d’âge<br />

des princes héritiers, soixante quatre ans.<br />

Les héritiers dans leur quasi-totalité, sont<br />

restés d’accord sur le principe déjà tracé<br />

dans le testament de leur défunt père<br />

(Janjouna Salaou). Cependant, Adamou<br />

Janjouna Salaou et Abdou Janjouna (ce dernier<br />

s’est désisté en faveur du doyen d’âge)<br />

ont voulu faire acte de candidature. Pour<br />

l’instant, seul Adamou Janjouna chef de<br />

secteur-Est du canton de Saé Saboua, fils<br />

de Janjouna Salaou, est sur la liste des<br />

prétendants, contre son frère aîné, Souley<br />

Janjouna Salaou dit Gonda, Dan Galadima<br />

actuel et doyen d’âge. Parmi les ayants<br />

droit, laouali Yacouba Janjouna Salaou, fils<br />

du défunt chef de canton de Saé Saboua<br />

est aussi candidat à la chefferie, contre les<br />

oncles. Normal !direz-vous ! Rien de plus<br />

logique que de prétendre succéder à son<br />

père, qui plus est, fut chef de canton.<br />

Laouali Yacouba Janjouna Salaou est très<br />

jeune, ce n’est pas une raison de l’écarter,<br />

mais le testament du vieux Janjouna Salaou<br />

est là :’’Priorité à mes fils, par ordre de naissance<br />

(les plus âgés s’il en reste, ensuite<br />

les autres par ordre décroissant)’’.<br />

La famille Janjouna Salaou ou du<br />

moins, la dynastie Janjouna Salaou va-telle<br />

survivre, nonobstant les instruisions<br />

politiques qui se dessinent à l’horizon ?<br />

Toujours est-il que, l’ensemble de soixante<br />

fils vivants dont une femme, des soixante<br />

onze enfants du vieux Janjouna Salaou, ont<br />

émis le vœu que le politique ne se mêle<br />

pas de cette affaire de famille, pour l’intérêt<br />

suprême de la dynastie Janjouna Salaou.<br />

Les héritiers vivants ont fait leur choix il ne<br />

reste qu’à Dieu le tout puissant, d’exaucer<br />

leur vœu.<br />

Souley Janjouna Saloua, le pressenti<br />

et favori candidat de la famille Janjouna,<br />

est le Dangaladima du canton, élu local et<br />

président de section MNSD de la commune<br />

de Saé Saboua.<br />

Parmi les autres candidats jusque là<br />

déclarés, on peut citer, Ibrahim Gonda<br />

Kounto, gendarme à la retraite et neveu de<br />

Janjouna Salaou, car son père Gonda<br />

Kounto fut chef de ce même canton treize<br />

ans durant.<br />

De l’avis de tous les observateurs de la<br />

vie coutumière, administrative et politique,<br />

il faudrait que les mains extérieures ne s’immiscent<br />

plus dans ce qui ne les regarde<br />

pas !<br />

Hankouraou Hassane Dakwaro<br />

Football/5ème journée du championnat de division I<br />

Dankassawa s’envole, Jangorzo fait du sur place<br />

La cinquième journée du championnat<br />

national de football de première division<br />

a été plus ou moins porteuse d’espoir<br />

pour le Jangorzo football Club de<br />

Maradi, qui a fait match nul, face aux<br />

joueurs de l’AS Douanes de Niamey.<br />

Ainsi, le Jangorzo au lieu de zéro point,<br />

compte désormais un point au compteur,<br />

arraché de haute lutte face aux douaniers,<br />

après cinq matches joués. Soit<br />

peut-être, l’appétit viendra t-il en mangeant<br />

? Car, la sixième journée sera une<br />

journée de derby local : Jangorzo football<br />

club face au Dan kassaoua football club,<br />

tous deux de Maradi. Dan kassawa justement,<br />

a écrasé le samedi dernier, le<br />

Niima football club de Diffa sur un score<br />

sans appel de huit (8) buts à un (1). Et<br />

cela permet au club d’être toujours et pour<br />

l’instant en tête de sa poule. Les poulains<br />

de Sanoussi Ibrahim, président de<br />

Dan Kassawa, se sont régalés. Shitou<br />

Malam Kane a réussi un triplet, Laouali<br />

Clément un doublet et Sani Idi Bohari,<br />

Laouali Harouna dit Bela et Salissou<br />

Saidou, chacun a marqué un but, au<br />

grand plaisir des spectateurs et de leur<br />

entraineur Ousmane Rabiou.<br />

En tout cas, si le Dan kassawa continue<br />

sur cette lancée, peut-être que le<br />

Jangorzo sera par saine émulation, obligé<br />

de faire autant, si non mieux que son<br />

Alter ego local.<br />

Hankouraou Hassane<br />

3


Société<br />

Education<br />

Collège privé Franco-arabe Assalam, un exemple plein d’enseignements !<br />

Créé le 23 octobre 2007, le collège privé<br />

Assalam est le deuxième collège privé<br />

franco-arabe de la ville de Maradi à voir le<br />

jour. La forte évolution de l’effectif des élèves<br />

qu’il accueille chaque année et surtout,<br />

les résultats enregistrés aux examens<br />

de fin d’année, ont fait de Assalam, le plus<br />

en vue de sa catégorie. Dès la première<br />

année, l’établissement a ouvert cinq (5)<br />

classes, pour les quatre niveaux de CEG :<br />

(deux (2) classes de 3 ème , une (1) classe<br />

de 4 ème , une (1) classe de 5 ème et une (1)<br />

classe de 6 ème . Assalam comptait alors 84<br />

élèves dont 54 candidats, avec à la fin de<br />

l’année, un taux de réussite de près de<br />

19%.<br />

année, l’inscription de 296 élèves repartis<br />

dans cinq (5) classes. Le surveillant de<br />

l’école espère, pour les prochains examens<br />

du BEPC, un résultat de 100% de<br />

réussite (pourquoi pas !)<br />

Le secret ou plutôt la différence de<br />

Assalam par rapport aux autres établissements,<br />

c’est qu’il accueille des élèves venus<br />

de presque toute la région de Maradi<br />

et de certaines localités du pays : Zinder,<br />

Malbaza, Konni, Chadakori, Madarounfa,<br />

Guidan Roumdji, Tibiri, Bouza…<br />

blissement a proscrit toute utilisation de<br />

téléphone portable, pendant les cours.<br />

D’ailleurs tous les portables sont confis-<br />

Ali Soumaila, directeur collège<br />

franco-arabe Assalam<br />

En 2008-2009, le collège privé franco-<br />

La direction du collège Assalam privilégie<br />

l’enseignement, et accepte tous les élèves<br />

remplissant les conditions, sans distinction<br />

de confrérie ou de secte. Les prin-<br />

Moussa Abdou Inoussa,<br />

surveillant général<br />

arabe, Assalam, comptait 265 élèves dont<br />

100 candidats au BEPC, qui ont enregistré<br />

un taux de réussite de 39%.<br />

Poursuivant sa spectaculaire performance,<br />

l’établissement a enregistré cette<br />

cipales exigences de l’école vis-à-vis des<br />

élèves, sont : la discipline, le port de la tenue,<br />

l’assiduité et le respect du règlement<br />

intérieur. De concert avec les parents, l’éta-<br />

qués, en cas de non respect de la consigne,<br />

ne sont rendus qu’en fin d’année,<br />

avaient conjointement décidé les parents<br />

des élèves et l’école.<br />

ENIPROM<br />

Entreprise Nigérienne pour la Production de Mousse<br />

ETS ELH. OUMAROU LAOUALI DIT GAGO ET FILS<br />

22 enseignants, arabophones et francophones<br />

dispensent les cours à<br />

Assalam, un établissement qui gagne et<br />

qui a donné, si besoin est, toute la preuve<br />

du sérieux de son administration et de son<br />

corps enseignant. Des cas d’élèves qui<br />

quittent chaque année le public ou même<br />

le privé, pour s’inscrire dans l’établissement,<br />

sont assez illustratifs. Le secret, selon<br />

le directeur de l’établissement, est la<br />

qualité de l’enseignement qui y est dispensé,<br />

et l’absence de toute perturbation.<br />

L’exemple Assalam, est la preuve que<br />

l’enseignement privé franco-arabe se porte<br />

bien, est un secteur dans lequel, de plus<br />

en plus, les parents orientent leurs enfants.<br />

Les responsables de l’établissement souhaitent<br />

simplement, acquérir un site beaucoup<br />

plus grand, car leur plus gros problème,<br />

est selon le surveillant Moussa,<br />

l’exigüité du local, et ce à cause du nombre<br />

sans cesse croissant des élèves qui s’y<br />

inscrivent chaque année.<br />

Mohamed Mamane<br />

The confort zone<br />

R.C. 27 / 98 - VA 328 143 - N.I.F. 2548 - MARADI - B.P. 190 - TEL. 20.410.843 / 20.410.844 - FAX 20.410.843 - 20.410.073<br />

et 20.411.093 - AGENCE A NIAMEY - RUE DES SAPEURS POMPIERS - B.P. 12627 - TEL/FAX : 20.74.02.49<br />

AGENCE A DOSSO - RUE DES MANGUIERS - B.P. 177 - TEL/FAX 20.650.265<br />

4 <strong>Garkuwa</strong> N° 06 - du 19 au 25 Février 2010


<strong>Garkuwa</strong> : Elhadj Gago, vous êtes<br />

l’un des opérateurs économiques les<br />

plus influents de la région de Maradi,<br />

comment pouvez-vous nous résumer<br />

votre vie ?<br />

Gago : d’abord, je dois vous dire que<br />

je suis né en 1951. Mon père était tailleur<br />

et je peux dire que nous avons hérité de<br />

l’école coranique. Personne n’est allé à<br />

l’école dans ma famille. Après les travaux<br />

champêtres, qui étaient notre principale<br />

occupation, nous allions au marché,<br />

pour acheter de la cola, le rebus la<br />

plupart du temps, pour 500 F ou 1000 F,<br />

que nous revendions sur la tête, à travers<br />

la ville. À l’occasion de mon premier<br />

mariage, en 1972, comme cela se faisait<br />

traditionnellement, les amis ont cotisé<br />

pour moi, une somme d’environ 3500<br />

F. Ce fut mon capital de départ. J’achetais<br />

alors, des ballons gonflables, que je<br />

revendais aux enfants. Ensuite, je me<br />

suis remis au commerce de la cola, que<br />

j’achetais à Djibiya au Nigeria, auprès<br />

<strong>Garkuwa</strong> N° 06 - du 19 au 25 Février 2010<br />

Dossier<br />

Entretien<br />

À cœur ouvert avec le PDG du groupe OLGA, Oumarou Laouali Gago<br />

Dans le cadre du dossier que nous consacrons au groupe<br />

OLGA, nous vous proposons dans cette deuxième partie, une<br />

interview exclusive que nous a accordée le président directeur<br />

général du groupe, Elhadj Oumarou Laouali Gao dit Gago, qui a<br />

accepté de se soumettre à toutes nos questions.<br />

‘’Mon capital de départ était de<br />

3500 F, issu de la cotisation<br />

de mon mariage’’<br />

d’un certains Elh Oumarou (mon homo<br />

donc) qui me le donnait souvent à crédit.<br />

Petit à petit, j’ai commencé à exporter<br />

de l’ananas en conserve, que j’achetais<br />

à la CFAO. Un autre épisode, à l’époque<br />

de l’huilerie, lorsque les camions<br />

chargeaient du tourteau à l’usine, nous<br />

remettions en cachette, des bracelets,<br />

boucles d’oreilles et chaines, que nous<br />

dissimilions dans des bidons de quatre<br />

litres, aux appentis chauffeurs, et que<br />

nous récupérions à Kano. Cela datait du<br />

temps où il n’y avait pas de route bitumée,<br />

de Kano à Niamey, jusqu’à Cotonou.,<br />

alors lorsque les chauffeurs ont remarqué<br />

notre arrangement avec les apprentis,<br />

c’est directement avec eux que<br />

nous traitions. Nous vendions les produits<br />

à Kano, puis revenions à Maradi, ainsi<br />

de suite. Puis, nous nous sommes mis<br />

à la vente des pagnes, que nous achetions<br />

à Niamey. Ici à la CFAO, ce sont<br />

nos parents, Elh Mani Gourgou, Elh<br />

Gonda, Laouli Maï Bata, Elh Tsoho, Kalla<br />

Maï Lafia et les autres, qui achetaient le<br />

premier choix. Et puis nous, nous achetions<br />

le reste. Puis, j’ai commencé à<br />

acheter directement à Niger-Afrique. J’ai<br />

‘’Lorsque j’ai racheté la<br />

CFAO, beaucoup pensaient<br />

que je n’avais pas les moyens<br />

de la payer’’<br />

eu le monopole, des Wax Anglais et ivoirien,<br />

pour transit, jusqu’à aujourd’hui.<br />

Lorsqu’on voulait vendre la CFAO, Bachir<br />

qui était le gérant, était favori. Je m’étais<br />

alors positionné en deuxième position.<br />

Lorsqu’il a désisté, j’ai l’ai rachetée.<br />

<strong>Garkuwa</strong> : qu’est-ce qui vous a, à<br />

l’époque, poussé à racheter la CFAO ?<br />

GAGO : dans mon entendement, et<br />

de la façon dont je voyais les choses venir<br />

à Maradi, j’ai souhaité être l’acquéreur.<br />

C’est sans doute Dieu qui l’a voulu ainsi.<br />

Je m’étais dit que tout ce qui est historique<br />

dans cette ville, CFAO, ESCOA,<br />

Huilerie…, je me suis promis de les racheter.<br />

<strong>Garkuwa</strong> : votre commerce se limitait<br />

à l’époque aux pagnes, ou y at-il<br />

autre chose ?<br />

Gago : on vendait du tout, tout ce qui<br />

pouvait s’acheter au Nigeria, en tout cas.<br />

Il y avait une variété de haricot, nommée<br />

Oncle Ben’s, que je commandais à la<br />

CFAO. Personne n’était au courant, mais<br />

je peux dire que ce haricot, était à l’origine<br />

de la fortune. J’ai eu d’énormes profits,<br />

mais personne n’était au courant, et<br />

j’ai tout fait pour ne pas divulguer mon<br />

secret. Et je l’ai gardé pour moi. Lorsque<br />

j’ai racheté la CFAO, beaucoup pensaient<br />

que je n’avais pas les moyens de la<br />

payer. Elle m’a, à l’époque, coûté 32<br />

millions de francs. Après l’acquisition, on<br />

m’a dit que TEXACO ne faisait pas partie<br />

de la transaction. Alors, je suis allé à<br />

Niamey, pour voir les responsables de<br />

TEXACO, qui m’ont vendu tout l’espace,<br />

de l’ancien emplacement de la Station,<br />

à mon bureau ici, à la somme de 2 millions<br />

500, mille francs. Mais je sais que<br />

c’est Dieu qui a voulu tout ça.<br />

<strong>Garkuwa</strong> : pourquoi vous avez décidé<br />

de créer ENIPORM ? Est-ce que<br />

c’est vrai que vous avez, à l’époque,<br />

eu des problèmes, et qu’il a fallu l’arrivée<br />

du président Baré pour que<br />

l’usine puisse démarrer ?<br />

Gago : c’est vrai. À l’origine de la<br />

création de l’ENIPROM, il y avait un libanais<br />

du nom de Kouri. C’est lui qui, à la<br />

fermeture de l’UNIMO qui produisait des<br />

matelas, m’a conseillé de rouvrir la société.<br />

Je lui ai répondu, que je ne sais<br />

pas m’y prendre. Il a promis de m’accompagner<br />

à Manchester, où se trouve<br />

l’usine de production de mousse. Lorsqu’on<br />

s’y est rendu et qu’on a tout conclu,<br />

il m’a dit : « Elh, puisque je t’ai<br />

amené, je te laisse monter l’affaire tout<br />

seul ». C’est ainsi que j’ai acheté les machines.<br />

Là-bas, ils m’ont dit que la production<br />

de mousse est une activité secrète,<br />

qu’on ne confie qu’à son fils. Ils<br />

m’ont alors proposé de m’envoyer quelqu’un<br />

qui va former mon personnel à l’utilisation<br />

des machines. Une fois le matériel<br />

acheminé, je leur ai fait savoir que<br />

j’ai eu des libanais qui peuvent s’occuper<br />

de la formation, parce que leur gars,<br />

allait me revenir trop cher. Quand on a<br />

démarré, il y avait mon beau frère (le petit<br />

frère de ma première épouse) qui a fini<br />

ses études au Nigeria, qui m’a amené<br />

son dossier. Je l’ai mis à l’apprentissage<br />

de la maitrise des machines. C’est ainsi<br />

que ENIPROM est née.<br />

<strong>Garkuwa</strong> : dans vos différentes sociétés,<br />

vous employez aujourd’hui<br />

combien de personnes ?<br />

Gago : actuellement, entre Olga Oil,<br />

Eniprom et le transport, nous venons de<br />

faire le point il n’y a pas longtemps, nous<br />

employons au moins 500 personnes.<br />

Elhadj Oumarou Laouali Gao dit Gago, PDG du groupe OLGA<br />

<strong>Garkuwa</strong> : on se demande bien,<br />

pourquoi vous vous intéressez au<br />

transport, quand on sait que Maradi a<br />

connu de grands transporteurs, et que<br />

l’activité est aujourd’hui en perte de<br />

vitesse ?<br />

Gago : à l’origine du transport, il y<br />

avait Jinguilé et Mamane Chawaye. Lorsqu’ils<br />

ont abandonné le transport, nous<br />

avons repris le flambeau, pour acheminer<br />

nos marchandises et ceux de nos<br />

clients, pour transit. Nous nous étions<br />

dit, autant avoir nos propres camions, car<br />

les camions que nous louons, nous font<br />

souvent perdre du temps et préfèrent<br />

charger du riz, qu’autres marchandises.<br />

<strong>Garkuwa</strong> : combien de<br />

camions avez-vous ?<br />

Gago : entre 50 et 60 camions<br />

<strong>Garkuwa</strong> : où en êtes-vous par rapport<br />

à la laiterie ?<br />

Gago : disons qu’il reste peu de choses.<br />

Les démarches administratives se<br />

poursuivent au niveau du gouvernement.je<br />

pense, que ce sera réglé, d’ici la fin du<br />

mois de février.<br />

‘‘’La laiterie sera bientôt<br />

fonctionnelle ; au plus tard,<br />

à la fin février’’<br />

<strong>Garkuwa</strong> : disposez-vous de vaches<br />

laitières ou, avez-vous prévu un<br />

autre mécanisme d’approvisionnement<br />

en lait ?<br />

Gago : c’est du lait frais, préalablement<br />

acheté auprès des éleveurs que<br />

nous comptons utiliser pour la production<br />

de nos produits laitiers. C’est seulement<br />

lorsque ces derniers ne pourront<br />

pas satisfaire notre demande, que nous<br />

allons explorer d’autres pistes. Mais je<br />

pense, que les éleveurs vont profiter de<br />

la présence de cette unité industrielle.<br />

<strong>Garkuwa</strong> : tout à l’heure, nous évoquions<br />

l’immobilier. En dehors de<br />

« l’immeuble Gago » que tout le<br />

monde connait, avez-vous d’autres<br />

grands chantiers et pourquoi vous -<br />

êtes vous intéressé à de tels investissements<br />

?<br />

Gago : depuis que j’étais jeune, il me<br />

plaisait de contempler les belles constructions<br />

en passant. Alors, il y avait un<br />

certain Solo qui a servi ici à Maradi. Il<br />

m’a conseillé d’acheter tout terrain que<br />

je trouverai et où il se trouve. C’est donc<br />

pour cette raison que je me suis mis à<br />

acheter les terrains. Et tout ce qui m’appartient,<br />

a été acquis à l’époque où c’était<br />

moins cher. Des terrains vagues, des<br />

maisons abandonnées…<br />

<strong>Garkuwa</strong> : El hadj peut-il nous parler<br />

de sa famille ?<br />

Gago : actuellement, j’ai 3 épouses<br />

dont deux à Maradi, une à Kano et 27<br />

enfants<br />

<strong>Garkuwa</strong> : quels sont les pays que<br />

vous avez visités ?<br />

Gago : Indonésie, Chine, Taiwan, j’ai<br />

mis pied dans presque tous les pays du<br />

monde, dans le cadre de mes activités<br />

commerciales.<br />

<strong>Garkuwa</strong> : Beaucoup de gens voudraient<br />

connaitre l’origine de votre<br />

surnom, GAGO<br />

Gago : j’ai eu ce surnom, depuis notre<br />

jeunesse. Quand on jouait, on se donnait<br />

des surnoms entre nous, lorsque<br />

quelqu’un fait preuve de bravoure, de courage<br />

ou même d’efforts particuliers.<br />

Alors, il y avait un garçon du nom de<br />

Sani, un jour, il m’a dit : « Oumarou, tu<br />

es vraiment Gago ». Voici l’origine de<br />

mon surnom. Les gens du Nigeria eux,<br />

disaient : « Gago, le Cargo ». Parce que,<br />

j’étais à l’origine du transit des marchandises,<br />

tel que cela se passe aujourd’hui.<br />

C’est moi qui ai commencé à transiter<br />

les produits vers le Nigeria.<br />

<strong>Garkuwa</strong> : vos ambitions du point<br />

de vu commerce ?<br />

Gago : si Dieu me prête longue vie,<br />

mon ambition, c’est de voir la ville de<br />

Maradi transformée en une ville moderne,<br />

comme on en voit en Europe. C’est pourquoi,<br />

je lance un appel aux commerçants<br />

qui sont au Niger ou même à l’extérieur,<br />

de s’investir pour leur pays, comme le<br />

président de la République, Tandja<br />

Mamadou le fait, pour sortir notre pays<br />

de la situation dans laquelle il se trouvait.<br />

Interview réalisée<br />

par Salissou Issa<br />

5


Insécurité<br />

Braquage à la New-yorkaise, à<br />

Maradi<br />

Vers trois heures du matin, ce<br />

lundi 15 février 2010, le jeune Ali Ibrahim<br />

est encore sous la lumière pour<br />

étudier, devant chez lui, en face du<br />

grand marché, non loin de la<br />

SONIBANK Maradi, quand il aperçoit<br />

des gens descendre d’une voiture.<br />

Ce sont certainement des voyageurs<br />

qui rentrent tard de leur<br />

voyage, s’est-il dit. Continuant sans<br />

crainte ses révisions, Ali quitte ses<br />

occupations pour se dégourdir les<br />

jambes. C’est en ce moment précis,<br />

qu’il se fait attaquer lui et trois autres<br />

personnes ; un jeune et deux vieux<br />

qui servent de gardiens de nuit, par<br />

ceux qui se sont finalement révélés<br />

être des braqueurs. Au nombre de<br />

sept personnes, armées de coupecoupe<br />

et de fusils, les malfrats se<br />

sont mis à ligoter les trois témoins,<br />

la face contre le sol, certainement<br />

pour ne pas être dévisagés, puisqu’ils<br />

ne portaient ni cagoules ni de<br />

masques.<br />

Les voleurs ont cassé la boutique<br />

d’à côté, probablement repérée<br />

d’avance, et emporté avec eux, près<br />

de trois cent mille francs et d’autres<br />

articles. Les sept braqueurs se sont<br />

enfuis comme ils sont venus, en laissant<br />

derrière eux quatre ligotés.<br />

OLGA<br />

OLGA<br />

OIL<br />

OIL<br />

C’est après leur départ, qu’un des<br />

vieux qui était mal attaché, a pu se<br />

libérer et détacher ses autres compagnons<br />

d’infortune. Mise au courant<br />

que le matin, la police est arrivée sur<br />

les lieux, pour constater les dégâts<br />

et interroger les témoins de la scène<br />

du vol, dans l’espoir d’arrêter les<br />

bandits armés.<br />

On peut supposer que les voleurs<br />

ont planifié l’attaque, en tenant<br />

compte de la probabilité qu’ils ne rencontreront<br />

pas la patrouille des forces<br />

de défense et de sécurité qui,<br />

depuis quelques temps, sillonnent la<br />

ville, surtout en cette période de froid<br />

où tout le monde dort à l’intérieur<br />

des concessions.<br />

Comment des voleurs peuvent<br />

opérer avec autant de facilité, à cet<br />

endroit situé sur la principale avenue<br />

de Maradi, situé à côté d’une banque<br />

sensée être gardée par des forces<br />

de sécurité ? si la somme braquée<br />

cette fois-ci est minime, il est<br />

à craindre qu’un scénario similaire<br />

se répète pour une casse plus importante<br />

que celle-ci.<br />

Mohamed Mamane<br />

Société<br />

Fête de la Saint Valentin<br />

L’Amour pour moi<br />

Dimanche 14 février dernier, nous<br />

avons vécu la Saint Valentin, communément<br />

connue sous le vocable de fête des<br />

amoureux. Cette fête très prisée de tous<br />

n’a laissé aucune âme indifférente. Les uns<br />

et les autres ont rivalisé de<br />

sensibilité, d’ardeur et d’inventivité, pour<br />

exprimer leur fibre amoureuse, dans un<br />

merveilleux rythme où rien n’est laissé au<br />

hasard. Mais, loin de ramer à contre-courant,<br />

donnons un autre sens à ce mot<br />

«amour» qu’on retrouve sur toutes les lèvres.<br />

Pris dans son sens le plus noble, tout<br />

amour est une tension vers l’union de<br />

l’homme et de la femme, par les liens du<br />

mariage. Et le mariage, dans son acception<br />

juridique, se trouve être l’union légale<br />

de l’homme et de la femme, reçue en<br />

forme solennelle, en vue de fonder un<br />

foyer. La définition sociologique n’en est<br />

pas loin : le mariage engage deux familles<br />

au travers de deux êtres qui s’aiment et se<br />

mettent d’accord, pour fonder une famille.<br />

Si l’amour trouve son accomplissement<br />

dans le mariage, dans la fondation du foyer,<br />

il est évident que de ce foyer, jaillira des<br />

enfants, signes de cet amour partagé, cet<br />

amour mutuel et créateur. L’enfant est donc<br />

indéniablement l’expression la plus achevée<br />

de l’amour. C’est le nom le plus parlant<br />

de l’amour. Si vous voulez, c’est l’amour<br />

«in concreto», c’est- à dire au concret, dans<br />

sa concrétude. Et l’enfant, qui n’a guère demandé<br />

à naître, a besoin de cet amour d’où<br />

il a jailli. Face à ce qu’il convient d’appeler<br />

la dépravation des mœurs, où la famille<br />

est ravalée au rayon du banal et foulée aux<br />

orties; dans cette civilisation du désordre<br />

et du bruit, où le mensonge règne en maître,<br />

alors que la vérité est traînée dans la<br />

boue; dans ce monde aveuglé par une<br />

communication ultra rapide et bousculé par<br />

une masse d’informations et d’idées re-<br />

Jacques AYEDA<br />

Société des Huiles OLGA<br />

Société des Huiles OLGA - R.C. 39/01 - TEL. : (00 227) 20.411.256 -20. 410.728<br />

B.P. 483 - FAX : (00 227) 20.411.437 - NIF : 6897 /R - MARADI REP. DU NIGER<br />

AGENCE NIAMEY - TEL. (00 227) 20.74.02.49 - E-mail : olgamaradi@yahoo.fr<br />

çues; dans ce monde, hélas, où l’on se<br />

marie à l’essai et où les divorces sont érigés<br />

en sport-roi, il est de bon ton, que nous<br />

recentrions notre vision, notre conception<br />

de cette loi de la nature, qu’est l’amour. Et<br />

dans cet effort de reconsidération, il nous<br />

faut être logiques avec nous mêmes et<br />

ouvrir nos yeux et notre cœur à cette réalité<br />

: Un enfant, pour vivre et grandir, a besoin<br />

de l’amour d’un père et d’une mère,<br />

qui à leur tour s’aiment. L’enfant ne saurait<br />

prospérer dans une atmosphère anti<br />

amour. L’épanouissement de l’enfant est<br />

à coup sûr, tributaire de l’unité et la stabilité<br />

de ses parents. Et cette unité et cette stabilité<br />

s’appellent amour. Il n’y a pas autre mot<br />

pour le dire. Cet amour tranche avec le<br />

spectacle désolant de la parenté irresponsable<br />

que nous observons à longueur de<br />

journée. Il tranche avec la déchéance<br />

entretenue de la sphère familiale, dont<br />

nous sommes parfois les impuissants familiers.<br />

Il tranche, alors, avec ces mariages<br />

à la va-vite qui n’ont d’égale que la rosée<br />

du matin : elle se sèche et disparaît<br />

aux premiers rayons du soleil.<br />

Amis lecteurs, s’il devait revivre, Saint<br />

Valentin ne nous dira pas le contraire :<br />

l’amour que nous fêtons le 14 février de<br />

chaque année a des exigences. Pour l’entretenir,<br />

il faut avoir les coudées franches<br />

et les reins solides. L’amour proposé par<br />

Saint Valentin nous injecte le pouvoir de<br />

l’amour et non l’amour du pouvoir. Il est<br />

temps de le savoir ; l’avenir de notre humanité<br />

en dépend. C’est à ce prix que nous<br />

réussirons la Révolution de l’Amour. Oui,<br />

l’amour, loin d’être possession, est d’abord<br />

don, don de soi. Et l’on doit donner et se<br />

donner sans mesure ni condition, sinon<br />

celle de l’amour. J’espère me tromper,<br />

mais, à dire vrai, c’est cela ma conviction.<br />

6 <strong>Garkuwa</strong> N° 06 - du 19 au 25 Février 2010


<strong>Garkuwa</strong> N° 06 - du 19 au 25 Février 2010<br />

Messages<br />

UNITAID<br />

FOURNIT<br />

DES TRAITEMENTS<br />

POUR LE VIH/SIDA<br />

LE PALUDISME<br />

ET LA TUBERCULOSE<br />

À 93 PAYS<br />

VOS BILLETS D’AVION AIDENT UNITAID A SAUVER DES VIES - MERCI.<br />

BRIMA - SARL<br />

Briqueterie de Maradi - Djiratawa<br />

RCCM 72/98/222 - NIF 3074 - B.P. 93 - Tél. 20.412.087 - MARADI - NIGER<br />

7


Faits divers<br />

Coin du poète<br />

La forêt<br />

Plus du quart de la superficie de la terre<br />

Tu es la mère nourricière<br />

Grâce a toi, l’homme a pu construire sa maison<br />

Fabriquer ses outils<br />

Cuire ses aliments<br />

Forger ses armes<br />

Ô forêt sacrée des terres obscures !<br />

Ô grande forêt amazonienne !<br />

Tu offres un obstacle naturel au vent ou au sable<br />

L’ombre et la fraicheur de tes arbres<br />

Sont indispensables pour l’humanité<br />

Tu es la vie et tu es la mort<br />

Tu es source de maladies<br />

Mais tu en es aussi guérisseur<br />

Monde des bêtes sauvages<br />

Où règne la loi de la jungle<br />

Territoire sacré des féticheurs et autres sorciers<br />

Territoire des forces surnaturelles<br />

Territoire des djinns<br />

Territoire ou séjournent les braves hommes<br />

Le lion rugit<br />

L’hyène barrit<br />

Et sèment la terreur aux âmes simples.<br />

Boubé Maazou Abdoul-Quouddous<br />

Élève LDB Maradi<br />

Loisirs<br />

Lutte traditionnelle : Entretien avec Elhadj Zahadi Hassane, ancien S.G. de la Fénilutra<br />

À l’occasion de la 31 ème édition du championnat de lutte traditionnelle, qui se déroule<br />

à Zinder, nous nous sommes entretenus avec un des tous premiers animateurs<br />

de ce sport, Zahadi Hassane, premier secrétaire général de la fédération de lutte, un<br />

de ceux qui ont connu l’organisation du sport national du Niger.<br />

<strong>Garkuwa</strong> : vous avez été l’un des plus<br />

grands animateurs de ce championnat. Présentez-vous<br />

davantage à nos lecteurs.<br />

Zahadi : je profite de l’occasion, pour<br />

souhaiter au journal <strong>Garkuwa</strong> un grand succès<br />

dans sa mission de vouloir bien informer<br />

ses lecteurs, auxquels vous me demandez<br />

de me présenter davantage.<br />

Je suis enseignant de formation. Après<br />

les cours préparatoires et élémentaires à<br />

Madaoua, je fis le CM1 et CM2 à l école régionale<br />

de Maradi, qui recevait alors, les élèves<br />

de Tahoua d’Agadez de Tanout et de<br />

Tessaoua. En 1945, après mon succès au<br />

Certificat d’études primaires indigènes, je<br />

fus admis à l’EPS (École primaire Supérieure)<br />

de Niamey. Après 3 années d’études,<br />

je fus admis à l’école Normale Fréderic<br />

Assomption de Katibaugou (Soudan Fran-<br />

Un instrument de chirurgie oublié dans le corps<br />

d’une patiente<br />

Depuis qu’elle avait subi une opération gynécologique,<br />

Zdenka Kopeckova, 66 ans, se plaignait de douleurs<br />

abdominales.Cinq mois après l’intervention, la raison de<br />

sa douleur a été découverte : à la suite de l’opération, les<br />

médecins qui l’avaient opérée avaient oublié un instrument<br />

médical dans son abdomen. Semblable à une spatule,<br />

l’instrument mesurait une trentaine de centimètres de<br />

long.Mme Kopeckova a reçu des excuses officielles, et<br />

le directeur de la clinique où est survenu l’incident a affirmé<br />

que les responsables seraient sanctionnés. Il a également<br />

proposé à la patiente de la dédommager. Selon la<br />

chaîne de télévision CT24, cette dernière envisagerait de<br />

poursuivre la clinique.<br />

Pour trouver l’âme-sœur, les célibataires jamais<br />

mariés s’attacheraient au physique<br />

A l’approche de la Saint-Valentin, les sites de rencontres<br />

connaissent un pic d’affluence. En cette période, beaucoup<br />

de coeurs solitaires recherchent l’amour, et comme<br />

l’explique Greg Blatt, président de match.com : «Il y a<br />

certains moments dans l’année où les personnes qui ne<br />

sont pas en couple ont particulièrement envie de l’être».<br />

Seulement, dans leur recherche de l’âme soeur, les critè-<br />

çais actuel Mali), d’où je sortis instituteur.<br />

J’ai successivement servi à Dosso,<br />

Madaoua, Zinder, Tama, Bouza, Tessaoua<br />

et enfin Maradi.<br />

<strong>Garkuwa</strong> : quand et comment êtesvous<br />

venu à la Fenilutra ?<br />

Zahadi : Ma venue à la Fenilutra, elle<br />

date de la création de cette fédération, c’està-dire,<br />

après le 3ème championnat, en janvier<br />

1977 à Dosso. Le siège était alors à<br />

Maradi, où devraient résider le président,<br />

le secrétaire général et le trésorier. Ayant<br />

été élu SG, J’ai eu la redoutable mission<br />

de m’entourer de personnes ressources,<br />

pour élaborer les grandes lignes d’un règlement<br />

de lutte, suivant la tradition. Règlement<br />

qui fut au cours d’un séminaire,<br />

corrigé et adopté avant le 4è championnat<br />

à Zinder.<br />

res de sélection diffèrent selon le passé amoureux des<br />

individus. L’étude, qui s’est basée sur les attentes de<br />

598.000 utilisateurs du site eHarmony.com, montre que<br />

les femmes de moins de 45 ans qui n’ont jamais été<br />

mariées donneraient 13 fois plus d’importance à la passion<br />

et au désir ressentis envers un potentiel partenaire<br />

que leurs homologues divorcées. Aussi, les personnes<br />

n’ayant jamais été mariées donneraient plus d’importance<br />

à l’apparence physique, la personnalité et la passion.<br />

Des critères qui leur paraîtraient importants, mais<br />

qui ne seraient pas indispensables à une relation de<br />

longue durée. Quant aux personnes ayant déjà été mariées,<br />

elles s’attarderaient plus sur les valeurs, les croyances<br />

et surtout la capacité à résoudre un conflit. Ces<br />

critères, basés sur la compatibilité entre les deux amoureux,<br />

seraient la base de la stabilité de leur couple,<br />

d’après leur expérience. Selon Gian Gonzagua, directeur<br />

recherche et développement du site eHarmony.com<br />

: «L’étude a montré que les célibataires avaient tendance<br />

à se concentrer sur les aspects émotionnels d’une relation<br />

et ne se concentreraient pas sur les capacités et les<br />

exigences nécessaires à rendre une relation de longue<br />

durée plus forte».La passion serait donc importante, mais<br />

le chemin sera semé d’embuches<br />

Zigonet<br />

<strong>Garkuwa</strong> : Combien de temps y avezvous<br />

passé ?<br />

Zahadi : J’y étais jusqu’en 1995. Mais<br />

après le décès de mon ami le président de<br />

la Fédération de lutte Vincent Paraiso j’ai<br />

préféré arrêter.<br />

<strong>Garkuwa</strong> : Quelles différences faitesvous<br />

entre la lutte des années 1970-1980<br />

et celle des années 2000 ?<br />

Zahadi : Au début l’engouement des<br />

premiers championnats était si grand, que<br />

tout le Niger suivait avec ferveur le déroulement<br />

des compétitions. A présent, la lutte a<br />

perdu son charme, parce que le public assiste<br />

à une lutte dénaturée, qu’il a du mal à<br />

reconnaître.<br />

<strong>Garkuwa</strong> : Quel combat et quel lutteur<br />

vous auraient-ils le plus marqué ?<br />

Zahadi : le combat dont je me souviendrais<br />

toujours est celui de Keouché de<br />

Les arcanes du langage<br />

Horizontalement :<br />

1- Union des Scolaires {Sigle}-Jaunisse<br />

2- Nuisible-Paradis biblique<br />

3- Préfixe privative -sexuellement contagieuse<br />

4- Retira-initiales nationales-personnel<br />

5- Nationaux<br />

6- Voyelle double-possessif dans un sens<br />

7- Etat indochinois<br />

8- L’Irlande-fin de partie<br />

9- Relatifs à l’école<br />

10- Aussi-terminaison<br />

Problème<br />

Mots croisés<br />

Tahoua contre un Sénégalais N’Doure à<br />

Niamey. Ce lutteur sénégalais avait auparavant<br />

terrassée Kadadé, puis Kantou et il<br />

croyait repartir invaincu au Sénégal, quand<br />

Keouché lui fit mordre la poussière.<br />

De tous les lutteurs, Langa Langa est<br />

celui qui m’a marqué le plus parce que,<br />

malgré sa classe, il est toujours resté, respectueux<br />

de l’ensemble des encadreurs.<br />

<strong>Garkuwa</strong> : Quel est votre plus beau<br />

souvenir de la lutte traditionnelle ?<br />

Zahadi : Mon plus beau souvenir de<br />

lutte traditionnelle, c’est l’expérience que<br />

j’ai acquise et qui m’a permis d’être sollicité<br />

à Dakar au moment de la mise sur<br />

pied d’un règlement de la lutte africaine.<br />

<strong>Garkuwa</strong> : Quel est votre plus mauvais<br />

souvenir de la lutte traditionnelle ?<br />

Zahadi : l’aspect négatif que je garde<br />

de la lutte, c’est l’ingratitude des lutteurs<br />

envers leurs encadreurs et le fait qu’ils<br />

pensent toujours que les encadreurs ne<br />

sont là que pour profiter sur leur dos.<br />

<strong>Garkuwa</strong> : Quels sont vos souhaits ?<br />

Zahadi : la lutte traditionnelle étant une<br />

discipline sportive héritée de nos ancêtres,<br />

je souhaite vivement la voir pratiquée par<br />

l’ensemble de notre jeunesse. Je pense<br />

là, à notre élite qui pratique avec assez de<br />

zèle, les sports importés, et semble mépriser<br />

la lutte traditionnelle qu’on laisse aux<br />

bons soins de la jeunesse rurale et analphabète.<br />

Interview réalisé par Sani Yaou Korgom<br />

Décade et Décennie : Il ne faut pas confondre ‘’Décade’’ et ‘’Décennie’’, ces deux mots n’étant pas synonymes.<br />

En outre, ils n’ont pas la même origine. Une décade (du grec ‘’dekas’’, dix) est une période de dix jours, tandis qu’une<br />

décennie (du latin ‘’décennales’’, dix) désigne une période de dix ans. Ainsi, par exemple, on parlera de jeux<br />

décadaires, qui durent dix jours, ou d’une magistrature décennale, qui dure dix ans. Une exception tout de même :<br />

décennie désigne également la dernière décade du 19 siècle.<br />

Je m’en bats l’œil : Cette expression, à propos de laquelle on ne peut avancer aucune explication satisfaisante,<br />

a acquis ses lettres de noblesse avec le général De Gaulle, lors d’une conversation le 03 décembre 1968, avec l’un<br />

de ses ambassadeurs à propos de la Tchécoslovaquie. Il disait ceci : ‘’Ce sont des disputes entre communistes.<br />

Aussi, vous comprenez monsieur l’ambassadeur, dans ces conditions, la Tchécoslovaquie, je m’en bats l’œil !’ De<br />

Gaulle voulait dire que cela lui était indifférent. ‘’ je m’en bats l’œil’’ signifie donc simplement ‘’je m’en moque’’.<br />

Verticalement<br />

1- Regroupement-Cubes<br />

2- Issue-là<br />

3- Nana Chaibou-vieux-Eructation<br />

4- Voyelle double-deux roues<br />

5- Conifères-Air magrébin-A le<br />

6- Bosse durement<br />

7- Personnel-Négation-Défaut<br />

8- Capitale : Benin City-Refus<br />

9- Note-Nazi-Non pénible<br />

10- Greffé- Habitant<br />

Par Sani Yaou Korgom<br />

Solution du numéro<br />

précédent<br />

T R U C I D E R A S<br />

R U E L L E S R E<br />

A A E T E T E<br />

C R I M E S D<br />

T I R E E S U N E<br />

A M E R E Q I<br />

T E A I S U E R<br />

I S I S O T E R A<br />

O S R U E E P<br />

N E O N A S O T<br />

8 <strong>Garkuwa</strong> N° 06 - du 19 au 25 Février 2010

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