Travail complet au format pdf - Gymnase Auguste Piccard

Le skateboard se pratique partout en ville, ce qui peut poser un problème de partage du
territoire entre les différents acteurs de la ville. Pour mon travail, j’ai choisi trois groupes
de personnes pouvant représenter la population : les skaters, les autorités lausannoises et
les personnes vivant près des lieux de pratiques. Les skaters sont les personnes centrales du
travail, car ce sont naturellement eux les acteurs principaux. Ce sont eux qui investissent
les places, descendent des rues autrefois entièrement à la disposition des passants, des
touristes, des promeneurs et autres. Les autorités ont aussi un rôle important dans le
déroulement d’un tel sport. En réalité, elles ont même deux rôles bien distincts à jouer. Le
premier est de veiller au bien-être de la population. Pour cela elles doivent essayer de
canaliser les troupes de skaters pour les empêcher d’envahir tous les espaces publiques.
Mais, voulant canaliser ces sportifs toujours plus nombreux, il faut développer des endroits
où ils puissent assouvir leur passion. C’est dans ce but, promouvoir de nouveaux lieux,
pistes, espaces pour le skate que survient le deuxième rôle des autorités. Le dernier groupe
de personnes, le voisinage des lieux de pratique, a un rôle plus passif que les deux groupes
précédant, mais il est néanmoins primordial puisqu’il sert de spectateurs aux skaters. Il est
aussi une sorte de diapason pour les autorités ; si le voisinage se plaint beaucoup des
nuisances causées par des skaters, les autorités devront être plus strictes envers ces
derniers. Si au contraire, aucune plainte au sujet des skaters ne parvient aux autorités,
celles-ci pourront laisser les choses comme elles sont. Le but de mon travail est de
déterminer l’engagement des différentes parties, que ce soit sur le plan financier, temporel
ou autres. Et de déterminer les rapports entre eux. 1
2 Buts et enjeux du travail
J’ai décidé de faire mon travail de maturité sur les éventuels conflits entre les skaters et les
autres acteurs présents autour de cette discipline, car je souhaite vérifier s’il n’y a pas de
préjugés qui disent que les autorités ne font rien pour aider le développement des nouvelles
pratiques sportives dont le skate fait partie. Mais si ces préjugés sont fondés, il doit y avoir
des raisons. Et ce sont ces raisons que je vais essayer d’éclaircir.
3 Laboratoire de recherche
Mon laboratoire de recherche est la ville de Lausanne. J’ai choisi la ville de Lausanne pour
sa proximité géographique et surtout pour sa réputation. En effet, Lausanne est, pour
beaucoup de monde, la capitale suisse, voir européenne du roller et du skateboard. Il faut
dire que cette ville a de nombreux avantages ; Sa dénivellation, on peut trouver une
différence de 250 mètres entre le Nord de la ville et le bord du lac. Ses routes, comme dans
la majorité des villes suisses, les routes lausannoises sont parfaitement goudronnées et
entretenues ; ses moyens de transports, la ville de Lausanne a un réseau de transports
publics très développé et relativement bon marché ; Sa sportivité, Lausanne est la capitale
olympique, de nombreuses fédérations sportives mondiales y siègent et elle accueille bon
nombre d’événements sportifs. Dans la ville de Lausanne, certains endroits sont plus
courus par les pratiquants. J’ai donc choisi trois zones qui me paraissent avoir des qualités
distinctes : La Place de la Navigation, place très fréquentée par des passants et des skaters,
mais il n’y a aucune installation spécifique pour le skateboard. Les pratiquants utilisent le
1 La partie introductive est basée sur les ouvrages : WIELAND F ., Les nouvelles pratiques sportives en milieu urbain :la
rue comme espace de jeu. Le cas du skateboard à Montréal, … ; LOUVEAU C ., WASER A., Sport et cité :pratiques urbaines et
spectacles sportifs.
2