Travail complet au format pdf - Gymnase Auguste Piccard

La cohabitation entre les skateboarders, les autorités et les passants
de la ville de Lausanne
En choisissant l’évolution des pratiques sportives en milieu urbain comme sujet pour mon
travail de maturité, je vais traiter d’un sujet mêlant sociologie, géographie et disciplines
sportives. Mon travail se divisera en quatre parties, une partie introductive, une théorique,
une autre empirique, puis une dernière partie conclusive.
Dans la première partie, je vais essayer de faire un parallélisme entre l’évolution de la
société et l’évolution du sport. On va remarquer que la société a subi aux alentours des
années 1960 un grand changement de mentalité et de nombreuses révolutions : culturelle,
industrielle ou encore sexuelle. On remarquera que le sport s’est calqué sur la société et a
lui aussi subi, dans les mêmes années, un grand tournant ce qui provoqua un exode massif
des clubs institutionnels pour des pratiques nouvelles, plus funs, plus branchées qui se
caractérisent par l’abolition des règles, de hiérarchie. La néo-société née en 1960 ne veut
plus de contrainte, elle veut plus de liberté, de choix et de loisir. De nouveaux sports tels
que le skateboard, le kit surf, le fitness vont apparaître avec les qualités exigées par la
société.
J’ai ensuite décidé de choisir un sport parmi les nombreuses nouvelles disciplines
existantes. J’ai choisi le skateboard parce que je trouve que ce sport reflète parfaitement
cette nouvelle mentalité des sportifs post-1960. Le skateboard est né en Californie dans
les années 1950. Il a été inventé par des surfers qui vivaient plus ou moins en marge de la
société qu’ils qualifiaient de dégoûtante. Ils étaient contre le système capitaliste et
industriel des Etats-Unis. Cette pratique s’est très vite développée pour toucher un nombre
de plus en plus important de personnes sans pour autant perdre sa mentalité de base et
devenir un sport institutionnel comme le foot, le tennis ou le hockey. Encore de nos jours,
le skateboard s’apprend toujours de la même manière qu’en 1960, c’est à dire en
autodidacte. Car dans ce milieu, les entraîneurs, les horaires et les équipes sont bannis.
Ces nouveaux sports ont aussi déserté les installations sportives habituelles. En effet,
même s’il existe des skateparks, les pratiquants de roller, de skate et d’autres nouveaux
sports préfèrent s’adonner à leur passion dans la rue, car c’est dans cet univers urbain que
tout a commencé. En investissant les places publiques ou les rues, les skaters utilisent un
espace auparavant dédié exclusivement aux piétons et aux passants. Il se peut donc que
cette nouvelle présence dérange les anciennes. J’ai alors décidé d’étudier les relations
entre les skaters, les autorités de Lausanne et les passant qui vivent près des sites de
pratique. Pour étudier ce sujet, j’ai posé les deux hypothèses suivantes :
Les autorités lausannoises exercent une politique répressive à l’égard des pratiquants de
skateboard.
La cohabitation entre skaters et passants sur les principales place de Lausanne est plutôt
saine.
C’est donc à partir de ces deux énoncés que je vais développer ma partie empirique. Je
vais faire différentes rencontres qui vont me permettre de poser un regard critique sur la
question de la cohabitation entre les trois acteurs. Après l’analyse des résultats, je vais
proposer quelques solutions pour améliorer la relation entre ces trois agents qui est
toutefois déjà relativement bonne.