Travail complet au format pdf - Gymnase Auguste Piccard

pratique du skate ne sont pas occupés par d’autres personnes que les skaters. Les lieux
propices aux conflits en ville de Lausanne sont divers.
Il en va du simple muret d’une cour d’école, aux plus grandes places de la ville. Ces places
sont nombreuses mais répondent à un critère très important : ce sont toutes des places
publiques.
Comme partout et depuis toujours, lorsque deux groupes d’individus occupent le même
espace géographique mais avec des intentions, et des utilisations différentes du lieu, cela
crée des problèmes, des conflits plus ou moins violents. Et comme des pratiquants de
skateboard ne font pas le même usage d’un banc qu’une grand-maman, une mère de
famille, ou un promeneur, il y a obligatoirement des étincelles entre ces personnes. Le fait
que ces spots sauvages soient des lieux publics, cela renforce les deux parties dans leurs
droits de les utiliser comme bon leur semble.
Donc ces problèmes d’occupation sont normaux et presque obligatoires dans la société
égoïste et individualiste de nos jours, ils ne sont pas près de disparaître car tous les acteurs
ont des arguments qui défendent très justement leur position. Les skaters disent que les
lieux où ils pratiquent sont des lieux publics, donc à tout le monde. Les passants et
promeneurs peuvent se plaindre de perdre de la tranquillité et ils ont peur de se faire
renverser. Les autorités constatent les déprédations des bancs et escaliers dues à la cire
utilisées par les skaters pour optimiser la glisse de la planche sur le béton. Les autorités et
autres non-pratiquants peuvent se plaindre que la présence des skaters n’est pas normale
car un grand skatepark est à leur disposition à Lausanne, mais les pratiquants rétorquent
par le prix élevé de l’entrée, les horaires d’ouverture et la mauvaise situation géographique
pour se justifier d’utiliser les places publiques.
On peut remarquer en se promenant dans les rues lausannoises que les autorités essayent de
rendre la pratique de certains endroits impossibles en disposants par exemple des petits
taquets sur les murets, ou en mettant des barrières en fin de descentes pour ralentir les
skaters. Mais les autorités auront toujours un temps de retard car les endroits criblés de ces
taquets sont des lieux ou les skater ont déjà passé et dès que les autorités auront mis les
taquets, les skaters trouveront un autre lieu correspondant à leurs attentes.
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