Perspectives au-delà de la sécheresse a Djibouti: - Disaster risk ...

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02.07.2013 Views

programmes de recherche et de formation pour adultes ciblés sur les méthodes d‟irrigation doivent être intensifiés. Les services financiers, incluant la micro-finance pour les femmes doivent être étendus aux zones rurales. Toutes les activités doivent être économiquement et environnementallement viables pour être efficaces. Une approche de la gestion des cycles de sécheresse, incluant des plans de secours (contingences) et des indicateurs permettant de réduire les risques, doit être développée sur le plan national. L‟aide alimentaire doit uniquement être fournie pendant de courtes périodes en cas de graves crises au cours desquelles la santé et la vie des populations sont menacées et lorsqu‟aucune autre solution de protection sociale n‟est possible. La priorité doit être d‟aider les éleveurs à anticiper pour préserver leur capital et leur richesse, en améliorant les systèmes pastoraux d‟alerte précoce et en les encourageant a réagir plus tôt face a la crise comme le déstockage du bétail de manière stratégique ou la constitution de stock de nourritures. D‟autres activités pour soutenir les éleveurs sont fournies dans la section des recommandations du rapport. 6

2. Objectif de l’étude Bien qu‟il y ait une expérience et un savoir considérables sur les bonnes pratiques en vue de soutenir le mode de vie pastorale dans la région de la Corne de l‟Afrique (CdA), l‟analyse et l‟aide aux éleveurs à Djibouti restent limités à ce jour. En conséquence, l‟objectif de cette étude était de faire le bilan de l‟efficacité des réponses 1 pour aider les éleveurs ruraux à Djibouti et d‟utiliser les connaissances acquises (combinées aux connaissances actuelles issues de la région), pour présenter des recommandations en se concentrant sur l‟avenir. Les objectifs de l‟étude plus détaillés sont fournis en Annexe I. L‟étude a été menée par un spécialiste indépendant sur le pastoralisme en novembre et décembre 2010. Des entrevues ont d‟abord eu lieu avec des interlocuteurs clés de diverses agences gouvernementales, des Nations Unies et autres agences à Djibouti Ville (voir Annexe II). L‟expert-conseil, avec deux experts régionaux en pastoralisme, production de bétail et sécurité alimentaire, a ensuite dirigé trois équipes sur le terrain, composées de représentants du Croissant-Rouge de Djibouti (CRD), du Ministère de l‟Agriculture, de l‟Elevage, Pêche et Ressources Hydrauliques et de la Croix-Rouge Britannique (CRB) (voir Annexe III). Ils ont visité et interrogé des interlocuteurs clés et les communautés d‟éleveurs dans les districts d‟Ali Sabieh, Arta, Dikhil, Tadjourah et Obock, ainsi que d‟anciens éleveurs à Djibouti Ville. 3. Le pastoralisme dans la corne de l’Afrique Le mode de vie des éleveurs dans la CdA est traditionnellement bien adapté aux environnements arides et semi-arides où ils vivent, où les précipitations et donc la végétation, sont limitées et imprévisibles d‟où leur mode de vie largement résistant face à la sécheresse. Pourtant, les modes de subsistance des éleveurs sont actuellement en crise chronique avec la réduction de la taille des troupeaux de bétail pour un grand nombre d‟éleveurs moins aisés et l‟abandon totale de l‟activité pour de nombreuses familles et leur migration vers les villes à la recherche d‟un emploi. 1 “Réponses” signifie les politiques et les interventions qui visent à soutenir les éleveurs, y compris le développement de la résilience en situation d‟urgence et au plus long terme 7 Encadré 1: Définition du pastoralisme: “Les pastoralistes ou éleveurs sont des personnes qui sourcent principalement leurs revenus de la gestion du bétail (moutons, chèvres, chameaux et bovins) itinérant, 50% ou plus des revenus bruts de la famille provenant du bétail ou des activités liées au bétail. Les agro-pastoralistes (ceux qui sont engagés dans le pastoralisme et dans l‟agriculture) dérivent plus de 50% de leurs revenus bruts de l‟agriculture et 10-50% du bétail (Ellis et Swift, 1988). Kebebew et al (2001) décrit de plus qu‟il y a trois types de pastoralistes: Sédentaires (plus ou moins installés de façon permanente avec leurs animaux dans une zone définie), semi-nomades ou transhumants (qui se déplacent avec leurs animaux en empruntant des itinéraires plus ou moins réguliers, s‟installant dans une zone avec logement permanent durant une partie de l‟année) et nomades (qui se déplacent avec leurs animaux et logements transportables en empruntant des itinéraires irréguliers, presque continuellement à la recherche de pâturages et d‟eau pour leurs animaux). ” (Extrait de Fassil et al, 2001) (Extrait de Fassil et al, 2001)

2. Objectif <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong><br />

Bien qu‟il y ait une expérience et un savoir considérables sur les bonnes pratiques en vue <strong>de</strong><br />

soutenir le mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> vie pastorale dans <strong>la</strong> région <strong>de</strong> <strong>la</strong> Corne <strong>de</strong> l‟Afrique (CdA), l‟analyse et<br />

l‟ai<strong>de</strong> <strong>au</strong>x éleveurs à <strong>Djibouti</strong> restent limités à ce jour. En conséquence, l‟objectif <strong>de</strong> cette<br />

étu<strong>de</strong> était <strong>de</strong> faire le bi<strong>la</strong>n <strong>de</strong> l‟efficacité <strong>de</strong>s réponses 1 pour ai<strong>de</strong>r les éleveurs rur<strong>au</strong>x à<br />

<strong>Djibouti</strong> et d‟utiliser les connaissances acquises (combinées <strong>au</strong>x connaissances actuelles<br />

issues <strong>de</strong> <strong>la</strong> région), pour présenter <strong>de</strong>s recommandations en se concentrant sur l‟avenir.<br />

Les objectifs <strong>de</strong> l‟étu<strong>de</strong> plus détaillés sont fournis en Annexe I.<br />

L‟étu<strong>de</strong> a été menée par un spécialiste indépendant sur le pastoralisme en novembre et<br />

décembre 2010. Des entrevues ont d‟abord eu lieu avec <strong>de</strong>s interlocuteurs clés <strong>de</strong> diverses<br />

agences gouvernementales, <strong>de</strong>s Nations Unies et <strong>au</strong>tres agences à <strong>Djibouti</strong> Ville (voir<br />

Annexe II). L‟expert-conseil, avec <strong>de</strong>ux experts région<strong>au</strong>x en pastoralisme, production <strong>de</strong><br />

bétail et sécurité alimentaire, a ensuite dirigé trois équipes sur le terrain, composées <strong>de</strong><br />

représentants du Croissant-Rouge <strong>de</strong> <strong>Djibouti</strong> (CRD), du Ministère <strong>de</strong> l‟Agriculture, <strong>de</strong><br />

l‟Elevage, Pêche et Ressources Hydr<strong>au</strong>liques et <strong>de</strong> <strong>la</strong> Croix-Rouge Britannique (CRB) (voir<br />

Annexe III). Ils ont visité et interrogé <strong>de</strong>s interlocuteurs clés et les commun<strong>au</strong>tés d‟éleveurs<br />

dans les districts d‟Ali Sabieh, Arta, Dikhil, Tadjourah et Obock, ainsi que d‟anciens éleveurs<br />

à <strong>Djibouti</strong> Ville.<br />

3. Le pastoralisme dans <strong>la</strong> corne <strong>de</strong> l’Afrique<br />

Le mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s éleveurs dans <strong>la</strong> CdA est traditionnellement bien adapté <strong>au</strong>x<br />

environnements ari<strong>de</strong>s et semi-ari<strong>de</strong>s où ils vivent, où les précipitations et donc <strong>la</strong><br />

végétation, sont limitées et imprévisibles d‟où leur mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> vie <strong>la</strong>rgement résistant face à <strong>la</strong><br />

<strong>sécheresse</strong>. Pourtant, les mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> subsistance <strong>de</strong>s éleveurs sont actuellement en crise<br />

chronique avec <strong>la</strong> réduction <strong>de</strong> <strong>la</strong> taille <strong>de</strong>s troupe<strong>au</strong>x <strong>de</strong> bétail pour un grand nombre<br />

d‟éleveurs moins aisés et l‟abandon totale <strong>de</strong> l‟activité pour <strong>de</strong> nombreuses familles et leur<br />

migration vers les villes à <strong>la</strong> recherche d‟un emploi.<br />

1 “Réponses” signifie les politiques et les interventions qui visent à soutenir les éleveurs, y compris le développement <strong>de</strong> <strong>la</strong> résilience en situation<br />

d‟urgence et <strong>au</strong> plus long terme<br />

7<br />

Encadré 1: Définition du pastoralisme:<br />

“Les pastoralistes ou éleveurs sont <strong>de</strong>s personnes qui sourcent principalement leurs<br />

revenus <strong>de</strong> <strong>la</strong> gestion du bétail (moutons, chèvres, chame<strong>au</strong>x et bovins) itinérant, 50% ou<br />

plus <strong>de</strong>s revenus bruts <strong>de</strong> <strong>la</strong> famille provenant du bétail ou <strong>de</strong>s activités liées <strong>au</strong> bétail.<br />

Les agro-pastoralistes (ceux qui sont engagés dans le pastoralisme et dans l‟agriculture)<br />

dérivent plus <strong>de</strong> 50% <strong>de</strong> leurs revenus bruts <strong>de</strong> l‟agriculture et 10-50% du bétail (Ellis et<br />

Swift, 1988). Kebebew et al (2001) décrit <strong>de</strong> plus qu‟il y a trois types <strong>de</strong> pastoralistes:<br />

Sé<strong>de</strong>ntaires (plus ou moins installés <strong>de</strong> façon permanente avec leurs anim<strong>au</strong>x dans une<br />

zone définie), semi-noma<strong>de</strong>s ou transhumants (qui se dép<strong>la</strong>cent avec leurs anim<strong>au</strong>x en<br />

empruntant <strong>de</strong>s itinéraires plus ou moins réguliers, s‟instal<strong>la</strong>nt dans une zone avec<br />

logement permanent durant une partie <strong>de</strong> l‟année) et noma<strong>de</strong>s (qui se dép<strong>la</strong>cent avec<br />

leurs anim<strong>au</strong>x et logements transportables en empruntant <strong>de</strong>s itinéraires irréguliers,<br />

presque continuellement à <strong>la</strong> recherche <strong>de</strong> pâturages et d‟e<strong>au</strong> pour leurs anim<strong>au</strong>x). ”<br />

(Extrait <strong>de</strong> Fassil et al, 2001)<br />

(Extrait <strong>de</strong> Fassil et al, 2001)

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