Perspectives au-delà de la sécheresse a Djibouti: - Disaster risk ...

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02.07.2013 Views

Étude de cas 9 : Ferme individuelle à Agna. Une ferme de petite taille, mais entretenue avec amour par son propriétaire, à l‟aide d‟une simple technologie d‟irrigation – un "shaduf". La viabilité et la rentabilité de telles activités n‟ont cependant pas été prouvées. Etant donne que de nombreuses communautés ne disposent pas d‟expertise technique, d‟intrants agricoles, de pompes a eau, on peut s‟interroger si le développement de ces cultures maraîchères est viable et profitable. 5.3 Réponse aux situations d’urgence et aide alimentaire Djibouti souffre d‟une crise chronique des moyens de subsistance avec des communautés pastorales ayant du mal à faire face aux saisons sèches normales. La crise est souvent comprise comme résultant largement de la fréquence accrue de la sécheresse et de ce fait, s‟est traduit ultérieurement par des appels d‟urgence annuels de soutien adresses par la communauté humanitaire. Les moyens disponibles en réponse aux situations d‟urgence ont tendance à être restreintes à l‟aide alimentaire, avec un engagement actuel sur plusieurs années de la part du PAM pour fournir de la nourriture a 60,000 personnes en zones rurales (approximativement 50% de la population rurale) au moyen de distribution de nourritures, de projets de travail-contre-nourriture et la distribution d‟alimentation complémentaire à environ 34,000 enfants gravement mal nourris et aux femmes enceintes ou en lactation. La malnutrition dans les communautés d‟éleveurs de la région peut être exacerbée pendant les périodes sèches, lorsque la nourriture est rare ou plus onéreuse, mais ses causes sont également liées aux problèmes de santé et d‟accès au soin en particulier pour les enfants et également aux problèmes culturels 24 . Ainsi, la malnutrition grandissante n‟est pas toujours due au manque de nourriture, mais aussi à une augmentation de ces difficultés et au manque d‟eau 25 . Le coût estime de l‟aide alimentaire à Djibouti est d‟environ US$ 900 dollars par famille par an 26 . Bien que les personnes interrogées beneficient d‟aide alimentaire, le coût de cette aide compare a d‟aux autres types d‟interventions de développement voire d‟urgence incluant les transferts d‟argent n‟est pas justifie. L‟aide alimentaire en tant que réponse humanitaire aide les familles vulnérables à satisfaire leurs besoins a court terme, mais n‟est pas nécessairement le type de protection le plus approprie, ne réduit pas la cause sous- 24 Mwaura, w et Moloney, G, 2007 25 McDowell, S. 2007 26 Estimation basée sur le budget et le profile des bénéficiaires de WFP PRRO 105441 22

jacente de leur insécurité alimentaire, ni ne favorise leur autonomie alimentaire a plus long terme. De plus il a été prouve dans d‟autres pays que les programmes d‟alimentation complémentaire n‟ont pas d‟impact réel sur le plan nutritionnel 27 . Le bénéfice de l‟aide alimentaire en tant que soutien continu aux communautés pastorales est par conséquent discutable. De plus, le danger serait de créer une dépendance et potentiellement d‟encourager une croissance supérieure des populations dans des zones rurales qui sont déjà trop peuplées dans un environnement ou une économie locale incapables de les nourrir. Il faut souligner qu‟en dépit de ces problèmes, l‟aide alimentaire reste la forme prédominante de réponse à la crise des moyens de subsistance à travers les terres arides de l‟Afrique de l‟Est. Promouvoir la croissance des économies locales est essentiel pour inverser la tendance pour la population rurale de Djibouti. Au sens économique, l‟aide alimentaire est une impasse. Une fois livrée, elle est consommée, puis son impact sur l‟économie de la communauté est termine. À l‟opposé, les revenus générés par la vente du bétail, du lait, ou de l‟artisanat, circulent au sein de la communauté, fournissant des opportunités d‟emploi à un certain nombre de personnes. Favoriser les activités économiques au niveau du village peut aider à réduire une crise chronique et empêcher l‟exode vers les centres urbains. En développant les économies locales, les populations ont l‟opportunité de tirer des revenus des activités complémentaires à l‟élevage. Dans les communautés visitées, il semble y avoir eu peu de réponses proactives impliquant les communautés pastorales pour rendre plus résistants les troupeaux de bétails pendant les périodes de faibles pluies et de baisse des échanges commerciaux. La plupart des personnes pensent que c‟est la volonté de Dieu, si elles survivent ou non à cette situation ou à la période difficile suivante. Cette observation s‟est avérée surprenante pour l‟équipe, car d‟autres communautés pastorales dans la région font des efforts considérables pour préserver leurs troupeaux quand elles sont confrontées à des périodes sèches. Toutefois le seul changement que les communautés ont cependant entrepris a consiste a modifier la composition de leurs troupeaux, en passant de bovins / moutons aux chameaux / chèvres (voir Tableau 3) pour être plus résistants. Fournir de la nourriture aux écoles rurales semble jouer un rôle primordial pour encourager la scolarisation permanente des enfants. D‟après les expériences dans la région, certains enfants parmi les familles les plus pauvres ne vont pourtant pas a l‟école pour aider leur famille et contribuer au revenu familial malgré la distribution de nourritures. De nombreuses personnes interrogées ont mentionné l‟importance de la nourriture et des dortoirs à l‟école comme facteur critique de scolarisation. Les déjeuners fournis par le PAM ont bénéficié a 13,000 écoliers en zones rurales en 2009. Selon le PAM, l‟analyse des coûts des programmes alimentaires scolaires est d‟environ US$ 190 par an, par enfant 28 . Étant donné l‟impact de cette intervention et son rapport coût-efficacité, continuer ce soutien sera bénéfique à long terme. 27 Navorro-Colorado, C and Shoham, J, 2008 28 WFP PRRO 107270 Dépenses de 2,429,998 en 2010. nombre total d‟enfants participants était de 12,774 pour l‟année. Le cout par enfant était estime a US$ 190 par enfant participant. 23

Étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> cas 9 : Ferme individuelle à Agna.<br />

Une ferme <strong>de</strong> petite taille, mais entretenue avec amour par son propriétaire, à l‟ai<strong>de</strong> d‟une<br />

simple technologie d‟irrigation – un "shaduf".<br />

La viabilité et <strong>la</strong> rentabilité <strong>de</strong> telles activités n‟ont cependant pas été prouvées. Etant donne<br />

que <strong>de</strong> nombreuses commun<strong>au</strong>tés ne disposent pas d‟expertise technique, d‟intrants<br />

agricoles, <strong>de</strong> pompes a e<strong>au</strong>, on peut s‟interroger si le développement <strong>de</strong> ces cultures<br />

maraîchères est viable et profitable.<br />

5.3 Réponse <strong>au</strong>x situations d’urgence et ai<strong>de</strong> alimentaire<br />

<strong>Djibouti</strong> souffre d‟une crise chronique <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> subsistance avec <strong>de</strong>s commun<strong>au</strong>tés<br />

pastorales ayant du mal à faire face <strong>au</strong>x saisons sèches normales.<br />

La crise est souvent comprise comme résultant <strong>la</strong>rgement <strong>de</strong> <strong>la</strong> fréquence accrue <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

<strong>sécheresse</strong> et <strong>de</strong> ce fait, s‟est traduit ultérieurement par <strong>de</strong>s appels d‟urgence annuels <strong>de</strong><br />

soutien adresses par <strong>la</strong> commun<strong>au</strong>té humanitaire. Les moyens disponibles en réponse <strong>au</strong>x<br />

situations d‟urgence ont tendance à être restreintes à l‟ai<strong>de</strong> alimentaire, avec un<br />

engagement actuel sur plusieurs années <strong>de</strong> <strong>la</strong> part du PAM pour fournir <strong>de</strong> <strong>la</strong> nourriture a<br />

60,000 personnes en zones rurales (approximativement 50% <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion rurale) <strong>au</strong><br />

moyen <strong>de</strong> distribution <strong>de</strong> nourritures, <strong>de</strong> projets <strong>de</strong> travail-contre-nourriture et <strong>la</strong> distribution<br />

d‟alimentation complémentaire à environ 34,000 enfants gravement mal nourris et <strong>au</strong>x<br />

femmes enceintes ou en <strong>la</strong>ctation.<br />

La malnutrition dans les commun<strong>au</strong>tés d‟éleveurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> région peut être exacerbée pendant<br />

les pério<strong>de</strong>s sèches, lorsque <strong>la</strong> nourriture est rare ou plus onéreuse, mais ses c<strong>au</strong>ses sont<br />

également liées <strong>au</strong>x problèmes <strong>de</strong> santé et d‟accès <strong>au</strong> soin en particulier pour les enfants et<br />

également <strong>au</strong>x problèmes culturels 24 . Ainsi, <strong>la</strong> malnutrition grandissante n‟est pas toujours<br />

due <strong>au</strong> manque <strong>de</strong> nourriture, mais <strong>au</strong>ssi à une <strong>au</strong>gmentation <strong>de</strong> ces difficultés et <strong>au</strong><br />

manque d‟e<strong>au</strong> 25 .<br />

Le coût estime <strong>de</strong> l‟ai<strong>de</strong> alimentaire à <strong>Djibouti</strong> est d‟environ US$ 900 dol<strong>la</strong>rs par famille par<br />

an 26 . Bien que les personnes interrogées beneficient d‟ai<strong>de</strong> alimentaire, le coût <strong>de</strong> cette<br />

ai<strong>de</strong> compare a d‟<strong>au</strong>x <strong>au</strong>tres types d‟interventions <strong>de</strong> développement voire d‟urgence<br />

incluant les transferts d‟argent n‟est pas justifie. L‟ai<strong>de</strong> alimentaire en tant que réponse<br />

humanitaire ai<strong>de</strong> les familles vulnérables à satisfaire leurs besoins a court terme, mais n‟est<br />

pas nécessairement le type <strong>de</strong> protection le plus approprie, ne réduit pas <strong>la</strong> c<strong>au</strong>se sous-<br />

24 Mw<strong>au</strong>ra, w et Moloney, G, 2007<br />

25 McDowell, S. 2007<br />

26 Estimation basée sur le budget et le profile <strong>de</strong>s bénéficiaires <strong>de</strong> WFP PRRO 105441<br />

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