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Perspectives au-delà de la sécheresse a Djibouti: - Disaster risk ...

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pour vendre <strong>de</strong>s anim<strong>au</strong>x et fournir du <strong>la</strong>it à <strong>la</strong> famille. Bien que les éleveurs migrent encore<br />

avec leur bétail, entrant et sortant <strong>de</strong>s pays voisins, Éthiopie, Érythrée et Somalie, on<br />

remarque désormais qu‟environ <strong>la</strong> moitié <strong>de</strong>s éleveurs <strong>de</strong> <strong>Djibouti</strong> sont semi-sé<strong>de</strong>ntaires<br />

<strong>au</strong>tour <strong>de</strong>s points d‟e<strong>au</strong> et <strong>de</strong>s vil<strong>la</strong>ges. Ces éleveurs semi-sé<strong>de</strong>ntaires continuent à se<br />

dép<strong>la</strong>cer sur une distance <strong>de</strong> 20 à 100 km, mais gar<strong>de</strong>nt leurs familles a un endroit fixe si<br />

bien que celles-ci peuvent <strong>de</strong> plus en plus accé<strong>de</strong>r a d‟<strong>au</strong>tres types d‟emploi productif<br />

complémentaire, exploiter <strong>de</strong>s petits jardins, reçevoir <strong>de</strong>s rations alimentaires et <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s<br />

financières <strong>de</strong> <strong>la</strong> part <strong>de</strong> membres <strong>de</strong> <strong>la</strong> famille et envoyer les enfants à l‟école. Cette<br />

tendance vers un pastoralisme semi-sé<strong>de</strong>ntaire semble être plus prononcée parmi les<br />

éleveurs Afar que parmi les Issa.<br />

Il est c<strong>la</strong>ir qu‟<strong>au</strong>jourd‟hui a <strong>Djibouti</strong> peu <strong>de</strong> familles peuvent vivre uniquement <strong>de</strong>s revenus <strong>de</strong><br />

l‟élevage. Leur succès et leur survie dépen<strong>de</strong>nt du fait que chaque famille diversifie ses<br />

sources <strong>de</strong> revenu avec ses membres afin <strong>de</strong> pouvoir survivre à <strong>de</strong>s conditions défavorables<br />

et, en définitive, espérer croître et prospérer. Les familles d‟éleveurs qui font <strong>la</strong> transition et<br />

abandonnent l‟élevage en tant qu‟activité financière et nutritionnelle principale, ont besoin<br />

d‟acquérir les compétences alternatives pour réussir. Une éducation <strong>de</strong> qualité pour les<br />

enfants et <strong>de</strong>s programmes <strong>de</strong> formation appropriés pour les adultes, représentent <strong>la</strong> clé<br />

pour favoriser cette transition.<br />

Le mon<strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rne atteint <strong>de</strong> plus en plus les commun<strong>au</strong>tés pastorales et l‟éducation est un<br />

facteur <strong>de</strong> transformation dans ces commun<strong>au</strong>tés. Le nive<strong>au</strong> d‟instruction dans les zones<br />

rurales <strong>de</strong> <strong>Djibouti</strong> est historiquement très bas, mais désormais, après une expansion rapi<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>s établissements sco<strong>la</strong>ires, l‟alphabétisation a <strong>au</strong>gmenté, atteignant environ 66% 18 <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

popu<strong>la</strong>tion totale. Dans <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s rencontres, les enfants <strong>de</strong> parents analphabètes,<br />

s‟atten<strong>de</strong>nt à trouver un emploi à <strong>Djibouti</strong> Ville, après avoir terminé leurs étu<strong>de</strong>s.<br />

Des tendances simi<strong>la</strong>ires vers cette mo<strong>de</strong>rnisation <strong>de</strong>s commun<strong>au</strong>tés d‟éleveurs dans <strong>la</strong><br />

région, a également été observée à <strong>Djibouti</strong> par l‟équipe. Le progrès dans <strong>la</strong> réussite<br />

sco<strong>la</strong>ire, dans <strong>la</strong> technologie <strong>de</strong>s communications, les mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> transport et leur vitesse ont<br />

réduit l‟isolement <strong>de</strong>s commun<strong>au</strong>tés pastorales dans tous les sites visités. Alors que cette<br />

exposition <strong>au</strong> mon<strong>de</strong> extérieur n‟a pas modifié les systèmes traditionnels <strong>de</strong> production <strong>de</strong><br />

bétail, elle a modifié les attentes. En conséquence, l‟<strong>au</strong>gmentation <strong>de</strong> l‟exo<strong>de</strong> rural est un<br />

produit <strong>de</strong> ces attentes qui évoluent, ainsi que <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie difficile <strong>au</strong> sein <strong>de</strong>s commun<strong>au</strong>tés<br />

rurales.<br />

Les téléphones cellu<strong>la</strong>ires ont un grand impact à <strong>Djibouti</strong> et dans certaines zones couvertes<br />

par le rése<strong>au</strong> mobile, les combinés portables sont omniprésents. Parce que les cultures<br />

pastoralistes sont principalement <strong>de</strong>s cultures orales et que les familles d‟éleveurs sont plus<br />

dispersées, les téléphones portables sont primordi<strong>au</strong>x pour le maintien <strong>de</strong>s contacts<br />

famili<strong>au</strong>x et <strong>la</strong> sécurité <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> subsistance. L‟extension <strong>de</strong>s rése<strong>au</strong>x mobiles à toutes<br />

les zones rurales <strong>de</strong> <strong>Djibouti</strong> ai<strong>de</strong>ra par conséquent à améliorer <strong>la</strong> viabilité économique <strong>de</strong><br />

ces zones.<br />

De manière simi<strong>la</strong>ire, <strong>de</strong>s progrès ont été faits pour améliorer les routes qui relient tous les<br />

centres région<strong>au</strong>x et les liaisons avec l‟Éthiopie ; <strong>de</strong>s routes <strong>de</strong> brousse décentes,<br />

quoiqu‟acci<strong>de</strong>ntées, atteignent maintenant presque tous les endroits isolés. De nombreuses<br />

personnes interrogées ont indiqué qu‟elles se rendaient régulièrement dans les villes<br />

régionales et occasionnellement à <strong>Djibouti</strong> Ville.<br />

L‟effet <strong>de</strong>s contacts avec le mon<strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rne est reflété par l‟évolution <strong>de</strong>s attentes et<br />

aspirations. La consommation <strong>de</strong> khat, alors qu‟elle était peu courante il y a vingt ans, l‟est<br />

désormais, même dans les vil<strong>la</strong>ges les plus isolés. Alors que l‟étu<strong>de</strong> n‟a pas pu documenter<br />

l‟étendue ou l‟impact <strong>de</strong> <strong>la</strong> consommation <strong>de</strong> khat, presque toutes les personnes interrogées<br />

ont commenté qu‟elles mâchaient du khat <strong>au</strong> moins plusieurs fois par semaine ou ont<br />

18 UNICEF. Statistiques <strong>de</strong> <strong>Djibouti</strong>. 2008. http://www.unicef.org/infobycountry/djibouti_statistics.html<br />

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