IRM DE LA PEAU PATHOLOGIQUE : Résultats préliminaires
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<strong>IRM</strong> <strong>DE</strong> <strong>LA</strong> <strong>PEAU</strong> <strong>PATHOLOGIQUE</strong> :<br />
<strong>Résultats</strong> <strong>préliminaires</strong><br />
H Chiavassa-Gandois, ML Despeyroux-Ewers, O Loustau, J Vial,<br />
C. Murat-Lalande, MC Marguery, N Sans, JJ Railhac<br />
CHU Toulouse - Purpan
Les avantages de l’<strong>IRM</strong> dans l’exploration de la<br />
peau se dessinent avec plus de précision au fil<br />
des avancées technologiques.<br />
L’<strong>IRM</strong> fournit de multiples contrastes, renseigne<br />
sur les caractéristiques des différents<br />
constituants de la peau, et notamment permet<br />
l’analyse des couches cutanées.<br />
Associée à la spectroscopie, elle informe sur la<br />
composition chimique des tissus.
Matériel et méthode<br />
Les examens <strong>IRM</strong> ont été réalisées chez des<br />
patients hospitalisés ou vus en consultation,<br />
pour la plupart en Dermatologie, en Médecine<br />
Interne ou en Rhumatologie.<br />
Nous avons diversifié les types de pathologies<br />
dermatologiques.
<strong>IRM</strong><br />
<strong>IRM</strong> de 1,5 Tesla (GE Medical Systems)<br />
Une antenne dédiée à l’étude de<br />
la peau (antenne « 3 Inch » de 7,5<br />
cm de diamètre) était utilisée<br />
permettant d’optimiser la<br />
sensibilité de la réception.<br />
L’antenne était fixée sur la peau<br />
du patient afin de l’immobiliser le<br />
plus possible.
Réalisation de l’examen<br />
Les patients étaient tous installés en décubitus dorsal<br />
quelque soit le site étudié. Deux séquences<br />
d’acquisitions étaient réalisées sur le site étudié, sans<br />
modifier la position de l’antenne entre les séquences :<br />
– La séquence FIESTA (Fast Imaging Employing Steady-State<br />
Acquisition) qui correspond à une séquence d’écho de<br />
gradient comprenant un transfert complet de magnétisation<br />
– La séquence spin-écho classique pondérée en T1
Temps de répétition (TR)<br />
Temps d’écho (TE)<br />
Angle de bascule (θ)<br />
Nombre d’acquisition<br />
Epaisseur de coupes<br />
FOV<br />
Matrice de reconstruction<br />
Taille du pixel<br />
Temps d’acquisition<br />
FIESTA<br />
10,6 ms<br />
3,2 ms<br />
70°<br />
4<br />
1 mm<br />
6 x 6 cm<br />
512²<br />
55 µm<br />
2.55 min<br />
SPIN ECHO<br />
350 ms<br />
20-22 ms<br />
2<br />
2,4 mm<br />
3 x 3 cm<br />
512 x 256<br />
27 µm<br />
1.33 min
Réalisation de l’examen<br />
Une étude du côté<br />
controlatéral sain,<br />
strictement comparatif était<br />
le plus souvent réalisé.<br />
Le repérage de la lésion<br />
cutanée était réalisé après<br />
repérage de « l’antenne<br />
peau » à l’aide de<br />
l’antenne « torso »<br />
Antenne peau
Rappels<br />
L’<strong>IRM</strong> permet d’obtenir des données<br />
macroscopiques et il nous semble utile de<br />
rappeler quelques éléments essentiels de la<br />
structure anatomique de la peau.<br />
Même s'il existe de réelles variations<br />
topographiques, l'architecture générale de la<br />
peau reste toujours la même.
Anatomie de la peau<br />
La peau se compose d'une couche<br />
stratifiée superficielle, l'épiderme, qui<br />
repose sur un tissu de soutien, le derme.<br />
La couche profonde ou hypoderme est<br />
aussi appelée tissu sous-cutané.
EPI<strong>DE</strong>RME<br />
1: couche cornée corn e<br />
2: couche granuleuse<br />
3: couche malpighienne<br />
<strong>DE</strong>RME<br />
4: papilles dermiques<br />
5: glande sébac s bacée e<br />
6: poil<br />
7: glande sudoripare avec son<br />
8 : canal excréteur excr teur<br />
9: muscle arrecteur du poil<br />
10: vaisseaux sanguins<br />
HYPO<strong>DE</strong>RME<br />
11: lobules adipeux
RAPPELS SUR L’<strong>IRM</strong> <strong>DE</strong> <strong>LA</strong> <strong>PEAU</strong> SAINE<br />
Thèse : <strong>IRM</strong> de la peau saine (C. Murat-Lalande: Toulouse 2003)<br />
Fascia musculaire<br />
Derme<br />
Hypoderme<br />
Mollet normal<br />
Tissu graisseux sous-cutané<br />
Epiderme
EPI<strong>DE</strong>RME : bande linéaire en hypersignal<br />
T1<br />
L'épiderme qui constitue la couche la plus superficielle de la<br />
peau, est un épithélium pavimenteux stratifié kératinisé.Il ne<br />
contient aucun vaisseau sanguin ni lymphatique, mais renferme<br />
de nombreuses terminaisons nerveuses libres. Son architecture<br />
microscopique générale montre une organisation en couches<br />
successives: le stratum germinativum (ou couche basale), qui<br />
repose sur la membrane basale à la jonction dermoépidermique,<br />
le stratum spinosum, le stratum granulosum (ou couche<br />
granuleuse), le stratum lucidum et enfin tout à fait en surface le<br />
stratum corneum (ou couche cornée). La couche cornée est celle<br />
dont l’épaisseur varie le plus et elle peut à elle seule représenter<br />
plus de la moitié de l’épiderme dans certaines zones<br />
anatomiques (paumes des mains, plantes des pieds).<br />
X5
COUCHE CORNEE<br />
X 5<br />
3<br />
1. Stratum corneum<br />
2. Stratum lucidum<br />
3. Epiderme<br />
4. Derme papillaire<br />
1<br />
4<br />
T1<br />
FIESTA<br />
1<br />
Stratum Lucidum non vu
<strong>DE</strong>RME : hyposignal T1 et FIESTA<br />
Follicule<br />
pilo-sébacé<br />
Le derme est un tissu conjonctif de soutien sur lequel repose l’épiderme. Il<br />
correspond à la couche la plus épaisse de la peau. Il est séparé de<br />
l’épiderme par la jonction dermo-épidermique ou membrane basale et est en<br />
continuité avec l’hypoderme. Le derme comprend deux zones : une zone<br />
superficielle, le derme papillaire et une zone profonde le derme réticulaire<br />
qui se continue sans limite bien définie avec l’hypoderme.<br />
Fiesta<br />
X5
Interface derme papillaire-derme réticulaire
HYPO<strong>DE</strong>RME<br />
L'hypoderme constitue la troisième<br />
couche du revêtement cutané,<br />
pondéralement la plus importante et<br />
est essentiellement composé de<br />
graisse. La graisse cutanée est en<br />
contact avec le derme en haut et<br />
l'aponévrose superficielle en<br />
profondeur.<br />
Elle comporte des lobules<br />
adipocytaires délimités par des<br />
cloisons conjonctives (septums<br />
interlobulaires) dans lesquelles<br />
cheminent les vaisseaux et les nerfs<br />
destinés à la vascularisation et à<br />
l'innervation de la graisse elle-même<br />
et du derme sus-jacent.
Le derme et l'hypoderme<br />
sont des structures<br />
richement vascularisées<br />
par des artérioles de<br />
moyen puis de petit<br />
calibre, de capillaires et<br />
de veinules et innervées<br />
par un réseau très<br />
systématisé<br />
réseau vasculaire<br />
profond
HYPO<strong>DE</strong>RME<br />
– Indentations de l’hypoderme<br />
– Orientation des septa<br />
Perpendiculaires chez la<br />
femme, obliques chez<br />
l’homme<br />
Querleux B, Skin Res Technol, 2002
D’autres éléments anatomiques<br />
entrent dans la composition de la<br />
peau en particulier des annexes<br />
épithéliales: les follicules pilosébacés<br />
auxquels sont annexés les muscles<br />
lisses pilomoteurs et les glandes<br />
sudorales eccrines et apocrines.<br />
Les follicules pilo-sébac pilo bacés<br />
Structure linéaire lin aire en hypersignal<br />
Tige pilaire non vue<br />
Orientation plus perpendiculaire à la surface<br />
cutanée cutan e au niveau du dos qu’au qu au mollet<br />
Dos<br />
LES ANNEXES<br />
Mollet
TALON<br />
Glande eccrine ?<br />
FIESTA<br />
Canaux excréteurs ?
Artéfact lié au positionnement de l’antenne, fréquemment retrouvé
<strong>IRM</strong> <strong>PATHOLOGIQUE</strong>S<br />
CAS CLINIQUES
M. Cré, 55 ans présentant un<br />
érysipèle de la jambe trainant<br />
depuis 3 semaines<br />
– <strong>IRM</strong> centrée sur la face<br />
antérieure de jambe<br />
Épaississement dermohypodermique<br />
en rapport<br />
avec une dermohypodermite<br />
– respect de l’aponévrose<br />
superficielle (), l’atteinte<br />
de cette dernière serait en<br />
faveur d’une fasciite<br />
nécrosante<br />
T1<br />
FIESTA
Mme Alb. 55 ans,atteinte de<br />
sclérodermie cutanée, traitée<br />
par photothérapie (UVA1). Suivi<br />
sous traitement par échographie<br />
et/ou <strong>IRM</strong>.<br />
<strong>IRM</strong> d’une plaque au niveau de la jambe:<br />
Épaississement de l’hypoderme,<br />
perte du contenu graisseux, la<br />
graisse hypodermique est<br />
remplacée par une structure en<br />
hyposignal en T1 et Fiesta <br />
FIESTA<br />
Zone saine contro-latérale T1
SCLERO<strong>DE</strong>RMIE: SUIVI SOUS PHOTOTHERAPIE UVA1<br />
Janvier 06<br />
Avril 06<br />
Diminution de l’épaisseur du derme sous traitement<br />
<strong>IRM</strong> comparative<br />
site strictement<br />
identique
Mme Wat…, 67 ans , suivie pour un<br />
scléromyxoedème, associé à une<br />
gammapathie monoclonale sous traitement<br />
par Thalidomide. Nombreuses lésions<br />
cutanées.<br />
<strong>IRM</strong> au niveau du pli fessier<br />
et échographie sur plusieurs sites<br />
pathologiques sont réalisés régulièrement<br />
pour évaluer l’évolution sous traitement
<strong>IRM</strong> 1<br />
Diminution de l’épaisseur du derme<br />
et de l’hypoderme sous traitement<br />
<strong>IRM</strong> à 6 mois<br />
Écho 1<br />
Echoà1 an
M. Kha. 28 ans, apparition progressive de tuméfactions du<br />
cuir chevelu, associées à une calvitie: cellulite disséquante<br />
du cuir chevelu (périfolliculitis capitis abscedens)<br />
Echo-Doppler puissance:<br />
hypervascularisation périphérique<br />
T1<br />
<strong>IRM</strong><br />
Fiesta<br />
Collections en hypersignal en<br />
Fiesta et en hyposignal en T1 au<br />
sein de l’hypoderme(double flèche)<br />
refoulant le derme, venant refouler<br />
l’aponévrose (galéa). Respect de la<br />
voûte crânienne (fléche)
M. Mic..55 ans, ayant un<br />
scléromyxoedème avec<br />
localisation au poignet<br />
<strong>IRM</strong>:<br />
infiltration et épaississement dermoépidermique<br />
<br />
surrélévation épidermique<br />
accentuation des lobulations graisseuses<br />
hypodermiques<br />
T1<br />
FIESTA
Patiente de 37 ans, présentant une<br />
atrophodermie idiopathique de Pacini-<br />
Pieriri, dans le cadre d’une forme de<br />
Morphée (sclérodermie circonscrite):<br />
lésion atrophique pigmentée et Morphée en<br />
plaque.<br />
<strong>IRM</strong> au niveau d’une<br />
plaque au mollet:<br />
Atrophie localisée de l’hypoderme<br />
Attraction du fascia profond<br />
Épaississement localisé réactionnel du<br />
derme<br />
T1<br />
FIESTA
Mme Ang…, 42 ans, présentant<br />
un lupus induit (traitement anti-<br />
BK),apparition d’une lésion<br />
cutanée au niveau de la cuisse.<br />
<strong>IRM</strong>:<br />
Epaississement de l’hypoderme et du<br />
derme<br />
Accentuation majeure des travées<br />
hypodermiques (hyposignal) <br />
Biopsie:<br />
Panniculite lobulaire calcifiante<br />
Fiesta<br />
hypoderme
Patiente traitée pour<br />
maladie de Hodgkin.<br />
Oedème des cuisses<br />
survenu 2 jours après la<br />
fin du cycle de<br />
chimiothérapie (MINE) en<br />
rapport avec une<br />
panniculite iatrogène.<br />
<strong>IRM</strong> centrée sur la cuisse<br />
– Infiltration de<br />
l’hypoderme,<br />
épaississement des<br />
septums interlobulaires<br />
FIESTA
Mme Cho…52 ans,<br />
suspicion de sclérodermie<br />
avec sclérodactylie<br />
– Echographie :<br />
différenciation des<br />
couches<br />
épidermique,dermique<br />
et hypodermique<br />
– <strong>IRM</strong>: peu contributive:<br />
– artéfact de<br />
mouvement: difficulté à<br />
positionner l’antenne<br />
au niveau du doigt
Enfant de 10 ans, présentant une hémiatrophie faciale, traité par corticoides et<br />
Méthotrexate sous-cutané.<br />
Suivi en imagerie par échographie et/ou <strong>IRM</strong><br />
Joue saine<br />
Joue pathologique<br />
Atrophie nette dermo-hypodermique
Patient de 77 ans présentant<br />
des nodules cutanés au niveau<br />
de la cuisse dans un contexte d’<br />
hématodermie (forme de<br />
lymphome cutané).<br />
<strong>IRM</strong>: séquence Fiesta<br />
Infiltration tumorale de<br />
l’hypoderme, extension en<br />
profondeur au fascia et<br />
contiguité avec le muscle ()
M. Chai…,46 ans,<br />
apparition d’une lésion<br />
cutanée tumorale de la<br />
jambe, aspect de<br />
panniculite<br />
<strong>IRM</strong>:<br />
infiltration tumorale<br />
dermo-hypodermique<br />
mal limitée, étendue<br />
au fascia<br />
refoulement sans<br />
envahissement<br />
musculaire.<br />
Biopsie:Lymphome<br />
cutané.<br />
Traitement : radiothérapie<br />
Côté sain<br />
T1<br />
FIESTA
M. Gau..75 ans, tumeur cutanée de la cuisse, nodule bulleux :<br />
<strong>IRM</strong> avant exérèse:<br />
Lésion dermique bien limitée en hyposignal T1 étendue à l’hypoderme sans<br />
extension au fascia.<br />
Anatomo-pathologie: Sarcome mastocytaire
Mélanome malin du dos avant exérèse chez un patient de 47 ans<br />
Fiesta<br />
T1 Extension en profondeur à l’hypoderme et au fascia<br />
Indentations au sein du derme
Patient de 73 ans, présentant une tumeur cutanée du<br />
bras<br />
<strong>IRM</strong>:<br />
Lésion bien limitée dans l’hypoderme<br />
Anatomo-pathologie: Tumeur de Merkel: carcinome<br />
neuro-endocrine de mauvais pronostic
M Seg.. 74 ans, présente une<br />
pathologie inflammatoire extensive des<br />
2 jambes dans un contexte de<br />
dermatomyosite avec Sjogren.<br />
<strong>IRM</strong> centrée sur la cuisse<br />
épaississement du derme (flèche<br />
pleine) et de l’hypoderme<br />
majoration du réseau vasculaire<br />
(flèche creuse)<br />
accentuation des travées interlobulaires<br />
graisseuses <br />
Peau saine<br />
T1<br />
Fiesta
M. Ces.. 50, ans,découverte d’une lésion tumorale cutanée de la cuisse:<br />
Biopsie: dermatofibrosarcome<br />
Le patient est traité par chimiothérapie (protocole Glivec): suivi évolutif par<br />
échographie; une <strong>IRM</strong> de référence a été réalisée<br />
T1<br />
Formation en hyposignal, atteignant le<br />
derme et l’hypoderme,respectant le<br />
muscle<br />
Echographie en début de<br />
traitement<br />
Echographie sous traitement: diminution<br />
de l’extension en profondeur
Mme Cal.., 80 ans, atteinte<br />
d’une pemphigoïde<br />
bulleuse évoluée (infiltrat<br />
dermique éosinophile), sous<br />
corticothérapie<br />
<strong>IRM</strong> sur une zone où la bulle<br />
est décollée:<br />
importante atrophie<br />
dermique liée au traitement<br />
T1<br />
Echographie d’une zone bulleuse:<br />
formation liquidienne clivant la jonction<br />
dermo-épidemique
Mme Maco.., 67<br />
ans,apparition d’un<br />
myxoedème tibial sur<br />
hypothyroïdie<br />
– <strong>IRM</strong> avec étude comparative<br />
au niveau tibial (Fiesta) :<br />
épaississement du derme <br />
Pathologique Sain
M. Vay.., 63 ans, présentant un eczéma lichénifié<br />
<strong>IRM</strong> : au niveau de la cuisse (nombreuses autres<br />
zones pathologiques): épaississement de l’épiderme
M. Lar…, 36 ans, syndrome de Fiessinger-<br />
Leroy-Reiter<br />
avec kératodermie blennoragique et atteinte<br />
plantaire en « clou de tapissier »<br />
Hyperkératose plantaire<br />
<strong>IRM</strong> au niveau de la voûte plantaire:<br />
épaississement épidermique <br />
Fiesta<br />
T1
Mme Heb.., 76 ans, présentant un psoriasis inversé:<br />
atteinte non classique des plis<br />
<strong>IRM</strong>: au niveau de la fesse<br />
Epaississement dermo-épidermique lié à<br />
l’hyperkératose <br />
artéfact
pathologique<br />
Psoriasis typique<br />
Épiderme normal : fine bande linéaire en hypersignal<br />
<strong>IRM</strong> du poignet<br />
avec comparatif<br />
Epaississement<br />
épidermique
Melle Dia.. 36 ans, atteinte de sclérodermie<br />
<strong>IRM</strong> au niveau de l’avant-bras<br />
Épaississement du derme
Lésion bénigne<br />
Naevus mixte en hypersignal
FIESTA<br />
Kyste<br />
sébacé<br />
derme<br />
hypoderme<br />
Kyste sébacé typique : contenu mucoïde
QUELQUES CAS D’<strong>IRM</strong> <strong>DE</strong> VOUTES<br />
P<strong>LA</strong>NTAIRES <strong>PATHOLOGIQUE</strong>S …
Patient de 70 ans, suspicion<br />
clinique d’hyperkératose<br />
plantaire<br />
<strong>IRM</strong>:<br />
Fibrose hypodermique<br />
Épiderme piderme intact : absence<br />
d’hyperk hyperkératose ratose<br />
T1<br />
Artéfact lié à<br />
l’antenne<br />
Hypoderme<br />
Epiderme
Fibrose<br />
métatarsien<br />
Artefact de l’antenne
Hyperkératose<br />
Hyperk ratose<br />
Hypertrophie irrégulière de<br />
l’épiderme<br />
Amincissement relatif du<br />
derme dans la zone de<br />
l’hyperkératose<br />
Majoration des septas<br />
fibrovasculaires de<br />
l’hypoderme
Durillon plantaire chez un diabétique<br />
<strong>IRM</strong> : extension de la lésion en profondeur, à proximité de l’os
Abcès<br />
Hyperkératose<br />
Placard inflammatoire<br />
Patiente diabétique
Verrue plane<br />
T1<br />
FIESTA<br />
Épaississement<br />
localisé de<br />
l’épiderme
Lipome du talon<br />
FIESTA<br />
T1T1<br />
Masse<br />
rémittente:<br />
<strong>IRM</strong> : nodule<br />
de signal<br />
graisseux
Pathologie de l’hypoderme<br />
Lipodystrophie (exemple de la littérature)<br />
Différenciation hypodermites lobulaires et septales<br />
FIESTA<br />
Krug B,Acta Radiology 1998
DISCUSSION<br />
Jusqu’à ces dernières années, l’imagerie non invasive de<br />
la peau utilisait essentiellement l’échographie haute<br />
fréquence. A 20 MHz, la profondeur de pénétration est<br />
de 6 à 10 mm. Or en pratique si la visualisation de<br />
l’hypoderme nécessite des sondes de 5 à 13 MHz, la<br />
visualisation du derme implique des fréquences de 15 à<br />
30 MHz et l’épiderme des fréquences bien supérieures,<br />
estimées de 40 à 50 MHz. Ces impératifs techniques<br />
rendent la technique de réalisation difficile en pratique et<br />
uniquement dans des centres disposant d’ un<br />
appareillage spécifique et dédié.
DISCUSSION<br />
Au vu de ces résultats <strong>préliminaires</strong>, l’<strong>IRM</strong> de la<br />
peau permet de préciser<br />
– La localisation précise des lésions, grâce à une<br />
bonne différenciation des couches cutanées<br />
– Une bonne analyse de l’ensemble de l’hypoderme, et<br />
notamment des septums inter-lobulaires et du fascia<br />
profond<br />
– L’extension en profondeur des lésions notamment<br />
tumorales, et notamment l’existence de rameaux<br />
infiltrants
DISCUSSION<br />
L’<strong>IRM</strong> de la peau pathologique pourrait donc être<br />
réalisée en pratique dans certaines indications:<br />
– Les tumeurs cutanées:<br />
Dans le bilan avant exérèse:<br />
Pour évaluer l’extension en profondeur<br />
Pour caractériser la lésion:<br />
» Déterminer les signes en faveur de la bénignité ou de la<br />
malignité<br />
» Eviter ainsi des biopsies exérèses inutiles<br />
Pour surveiller l’évolution des lésions (en profondeur) laissées en<br />
place sous traitement
Les sclérodermies<br />
DISCUSSION<br />
– L’<strong>IRM</strong> retrouve d’importants remaniements du<br />
signal et des anomalies d’épaisseur du derme<br />
et de l’hypoderme<br />
– En surveillance sous traitement<br />
Notamment sous photothérapie<br />
Au niveau de sites pathologiques superposables
DISCUSSION<br />
Dans de nombreux autres cas:<br />
– Un tableau de panniculite inexpliquée<br />
Rechercher des arguments étiologiques<br />
Préciser l’état des fascias, notamment à l’interface<br />
musculaire<br />
Rechercher des signes de fascites<br />
– Le bilan évolutif de lipodystrophies sous traitement<br />
– Une meilleure compréhension des lymphoèdèmes,<br />
des oedèmes inexpliqués<br />
– Suivi thérapeutique des hyperkératoses…
DISCUSSION<br />
L’<strong>IRM</strong> pourrait donc se substituer ou être<br />
réalisée en complément de l’échographie dans<br />
la prise en charge de certaines lésions de la<br />
peau.<br />
L’approche diagnostique doit être réalisée en<br />
étroite collaboration avec les cliniciens (et<br />
notamment les dermatologues) et les anatomopathologistes<br />
pour une meilleure compréhension<br />
et une meilleure analyse des lésions cutanées.
DISCUSSION<br />
L’<strong>IRM</strong> présente aussi l’avantage d’être une<br />
technique d’imagerie non invasive, non<br />
irradiante et réitérable au besoin et notamment<br />
dans la surveillance de certaines pathologies.<br />
L’inconvénient principal de l’<strong>IRM</strong> de la peau est<br />
lié au positionnement de l’antenne limitant les<br />
sites d’exploration tels que les surfaces courbes<br />
du visage ou des doigts qui empêchent une<br />
acquisition non artéfactée.
DISCUSSION<br />
Les perspectives d’avenir passent par une optimisation<br />
des séquences et des antennes. En effet, l’utilisation en<br />
pratique courante de l’<strong>IRM</strong> pour la visualisation de la<br />
peau est restée limitée par la très faible épaisseur de<br />
celle-ci, de l’ordre du millimètre.<br />
L’amélioration de la résolution spatiale a pu être obtenue<br />
par la réalisation d’antennes de surface spécifiques et<br />
l’utilisation de hauts gradients offrant ainsi une résolution<br />
sub-millimétrique.
CONCLUSION<br />
L’<strong>IRM</strong> permet une analyse globale avec une haute<br />
résolution des différentes couches cutanées et de ses<br />
principales atteintes lésionnelles.<br />
Si l’examen visuel et la biopsie de la peau restent les<br />
principaux outils diagnostiques en dermatologie, l’<strong>IRM</strong><br />
parait être une technique non invasive très prometteuse<br />
pour caractériser la peau pathologique.<br />
Une voie d’avenir est certainement le couplage entre<br />
l’<strong>IRM</strong> morphologique et la spectroscopie apportant des<br />
informations sur la nature de ces structures…