DOCTORAT EN MEDECINE PATRIS Eric Charles - Département de ...
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18 produit du fait que sa somme d’excitation est transposée dans le corporel, ce pourquoi j’aimerais proposer le nom de conversion. » Ce saut du psychisme dans l’innervation somatique restera une énigme. Freud cependant avancera une hypothèse d’ordre neurologique pour expliquer par quelles voies se produit ce saut du psychisme dans le somatique : « la conversion se produit en suivant une innervation motrice ou sensorielle qui se trouve dans une corrélation intime ou d’avantage relâchée avec l’expérience vécue traumatique. » Notons que la notion de conversion est très étroitement liée dans la théorie freudienne à la notion de traumatisme psychique. Freud, en observant des patients hystériques ayant développé des symptômes à la suite d’un traumatisme, constate une dissociation entre la représentation du traumatisme et l’affect (la charge émotionnelle) liée à cette représentation. Autrement dit, ce que le sujet refoule est de l’ordre de l’angoisse. Le bénéfice du symptôme de conversion serait d’épargner au sujet la souffrance de l’angoisse. Mais notons que le souvenir du traumatisme lui-même peut être refoulé et le sujet ignore, grâce à cette sorte d’oubli, ce qui est à la source de cette angoisse. L’extension du concept de conversion aux maladies somatiques a suscité beaucoup de discussions. Le modèle de conversion a le mérite et le défaut de pouvoir faire un trait d’union entre un phénomène purement psychique et sa traduction ou sa métamorphose en symptôme somatique.
19 Des auteurs comme Charles Brisset, Jean Paul Valabrega et beaucoup d’autres, n’hésitent pas à englober sous la notion de conversion, les « classiques » symptômes hystériques et certaines pathologies indiscutablement organiques. Faut-il suivre Georg Groddeck sur la piste d’un monisme inconditionnel et considérer que psychisme et somatique ne font qu’un ? D’un point de vue très pragmatique, le médecin généraliste dans le contexte actuel des connaissances scientifiques et également dans celui de la déontologie, ne peut pas se permettre de confondre purement et simplement symptômes névrotiques et maladies organiques. L’hystérie reste, en médecine quotidienne, un diagnostic d’élimination. Mais dès lors qu’un trouble organique demeure introuvable et que la conversion s’impose comme l’hypothèse la plus probable, le praticien doit en tirer les conséquences et se tourner vers une approche psychodynamique du problème posé par le patient. 4) Le refoulement Le refoulement occupe une place cruciale dans la théorie freudienne des névroses. Par ce mécanisme, on l’a vu à propos de la conversion, la représentation consciente d’un souvenir traumatique ou du fantasme lié à ce traumatisme, fait l’objet d’un enfouissement dans les couches inconscientes du psychisme.
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Notons que la notion <strong>de</strong> conversion est très étroitement liée dans la théorie<br />
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