DOCTORAT EN MEDECINE PATRIS Eric Charles - Département de ...

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02.07.2013 Views

172 moyenne de l’ensemble des réponses données par les généralistes celle-ci est d’environ 25,2%. En tous cas, il est indéniable que cela leur est difficile à apprécier d’autant plus que la définition de trouble psychosomatique n’est pas la même pour tout le monde. Les plus rigoureux se contenteront des troubles où une lésion organique est constatée. Les autres y rajouteront les symptômes ou les syndromes somatiques fonctionnels sans explication organique ou sans mécanisme physiopathologique identifié. Ils sont qualifiés également de symptômes ou de syndromes médicalement inexpliqués. Ainsi l’ambiguïté qu’il existe au sein même de la définition des troubles psychosomatiques constitue à l’évidence une problématique quant à leur évaluation quantitative et qualitative. Cela dit, le docteur Yves Ranty, membre de la société française dedecine psychosomatique, relate que « c’est le généraliste qui, le premier, va être confronté au vaste problème de la somatisation représentant, d’après toutes les statistiques, environ soixante pour cent de son activité professionnelle (2009) ». Autant dire que les médecins généralistes mésestiment le pourcentage de patients consultant pour des troubles psychosomatiques. Cela est partiellement

173 dû au fait qu’ils considèrent certains troubles comme non psychosomatiques et n’ont jamais entendu parler de cette éventualité. De plus, à l’évidence certains spécialistes auxquels ont recours les généralistes, retrouvent le plus souvent une explication organique aux troubles psychosomatiques. Par exemple, il est aisé pour le rhumatologue de conclure que telle douleur du rachis est liée à telle anomalie radiologique, alors même que cette anomalie peut n’engendrer aucun symptôme chez ce patient. e. ANALYSE DES QUESTIONS 5 ET 6 : Quelles sont à votre sens les spécialités concernées par la psychosomatique ? Pouvez-vous donner un exemple de trouble psychosomatique pour chaque spécialité que vous avez retenue dans la question précédente ? Les généralistes n’ont pas distingué comme la plupart des auteurs d’ailleurs, les pathologies psychosomatiques dont la définition formelle reconnaît l’existence d’au moins une véritable lésion organique, les troubles fonctionnels et les symptômes médicalement inexpliqués qui sont tous le résultat de somatisations. La cardiologie est reconnue par la grande majorité des médecins généralistes (92%) comme spécialité concernée par la psychosomatique. Sont principalement cités et à juste titre les précordialgies d’une part, et les palpitations ainsi que les troubles du rythme d’autre part. L’hypertension quant à

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moyenne <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s réponses données par les généralistes celle-ci est<br />

d’environ 25,2%.<br />

En tous cas, il est indéniable que cela leur est difficile à apprécier d’autant plus<br />

que la définition <strong>de</strong> trouble psychosomatique n’est pas la même pour tout le<br />

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Les plus rigoureux se contenteront <strong>de</strong>s troubles où une lésion organique est<br />

constatée. Les autres y rajouteront les symptômes ou les syndromes somatiques<br />

fonctionnels sans explication organique ou sans mécanisme physiopathologique<br />

i<strong>de</strong>ntifié. Ils sont qualifiés également <strong>de</strong> symptômes ou <strong>de</strong> syndromes<br />

médicalement inexpliqués.<br />

Ainsi l’ambiguïté qu’il existe au sein même <strong>de</strong> la définition <strong>de</strong>s troubles<br />

psychosomatiques constitue à l’évi<strong>de</strong>nce une problématique quant à leur<br />

évaluation quantitative et qualitative.<br />

Cela dit, le docteur Yves Ranty, membre <strong>de</strong> la société française <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine<br />

psychosomatique, relate que « c’est le généraliste qui, le premier, va être<br />

confronté au vaste problème <strong>de</strong> la somatisation représentant, d’après toutes les<br />

statistiques, environ soixante pour cent <strong>de</strong> son activité professionnelle (2009) ».<br />

Autant dire que les mé<strong>de</strong>cins généralistes mésestiment le pourcentage <strong>de</strong><br />

patients consultant pour <strong>de</strong>s troubles psychosomatiques. Cela est partiellement

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