DOCTORAT EN MEDECINE PATRIS Eric Charles - Département de ...

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02.07.2013 Views

154 Beaucoup d’examens complémentaires ou de traitements potentiellement invasifs peuvent être ordonnés sans raison valable et conduisent aussi à augmenter le risque iatrogène lors d’exposition à des radiations ionisantes (radiographies, scanner, UVA thérapie). Et ne pas vouloir entendre le patient conduit à multiplier les interventions. En faisant l’impasse sur la dimension psychique d’un individu, le médecin peut faire naître chez le patient le sentiment d’être incompris. De là, la perte de confiance du patient et parallèlement la possible aggravation de son état qui risque de "se solidifier " feront que le patient sera encore moins enclin à reconnaître l’origine psychosomatique des troubles dont il souffre. Le risque opposé, c’est lorsqu’un médecin considère une pathologie comme étant psychosomatique et qu’il se trompe à ce propos. Ce type d’erreur diagnostique peut être lourd de conséquences pour le patient. Une maladie peut ainsi évoluer sournoisement et lorsque le médecin s’en aperçoit, il peut être déjà trop tard malheureusement. Enfin 4% des généralistes interrogés estiment qu’il n y a aucun risque iatrogène en ignorant la dimension psychosomatique d’une maladie chez un patient.

155 n. QUESTION 15 : Pensez-vous que la psychosomatique soit une discipline d’avenir ou pensez-vous au contraire que les progrès de la science vont restreindre progressivement le domaine des maladies psychosomatiques ? La psychosomatique serait une discipline d’avenir selon 59% des médecins interrogés. Elle ne devrait pas disparaître un jour, et les facultés dedecine notamment à Paris s’y intéressent de plus en plus. Connaître les manifestations psychosomatiques, savoir les diagnostiquer et les prendre en charge avec efficacité demeure une des préoccupations des généralistes au vu de leur activité quotidienne. L’un d’eux dit à ce propos que « tous les espoirs sont permis ». Elle reste une discipline à développer, notamment grâce au progrès scientifique qui au travers d’examens complémentaires de plus en plus performants permet d’éliminer de réels problèmes somatiques (13%). Cependant il demeure plus que probable que certaines pathologies considérées comme psychosomatiques trouvent des explications somatiques comme cela a été le cas dans le passé pour l’ulcère gastroduodénal où l’helicobacter pylori a été incriminé à juste titre. D’autres s’exclament que les progrès de la science ne pourront rien pour ces troubles, ils ne remplaceront jamais l’écoute et la dimension humaine des soins apportés par le médecin généraliste. Il faut apprendre à écouter. Par ailleurs nombreux sont les généralistes (19%) qui constatent de plus en plus de souffrance morale (solitude, pauvreté, harcèlement professionnel, mode de

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Beaucoup d’examens complémentaires ou <strong>de</strong> traitements potentiellement<br />

invasifs peuvent être ordonnés sans raison valable et conduisent aussi à<br />

augmenter le risque iatrogène lors d’exposition à <strong>de</strong>s radiations ionisantes<br />

(radiographies, scanner, UVA thérapie).<br />

Et ne pas vouloir entendre le patient conduit à multiplier les interventions.<br />

En faisant l’impasse sur la dimension psychique d’un individu, le mé<strong>de</strong>cin peut<br />

faire naître chez le patient le sentiment d’être incompris. De là, la perte <strong>de</strong><br />

confiance du patient et parallèlement la possible aggravation <strong>de</strong> son état qui<br />

risque <strong>de</strong> "se solidifier " feront que le patient sera encore moins enclin à<br />

reconnaître l’origine psychosomatique <strong>de</strong>s troubles dont il souffre.<br />

Le risque opposé, c’est lorsqu’un mé<strong>de</strong>cin considère une pathologie comme<br />

étant psychosomatique et qu’il se trompe à ce propos. Ce type d’erreur<br />

diagnostique peut être lourd <strong>de</strong> conséquences pour le patient. Une maladie peut<br />

ainsi évoluer sournoisement et lorsque le mé<strong>de</strong>cin s’en aperçoit, il peut être déjà<br />

trop tard malheureusement.<br />

Enfin 4% <strong>de</strong>s généralistes interrogés estiment qu’il n y a aucun risque iatrogène<br />

en ignorant la dimension psychosomatique d’une maladie chez un patient.

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