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L'athéisme dans Ainsi parlait Zarathoustra de Nietzsche - Gymnase ...

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L’athéisme <strong>dans</strong> « <strong>Ainsi</strong> <strong>parlait</strong> <strong>Zarathoustra</strong> » <strong>de</strong> <strong>Nietzsche</strong> 22<br />

à ce moment là que <strong>Zarathoustra</strong> se rend compte <strong>de</strong> la mauvaise interprétation qu’ont faite les<br />

hommes <strong>de</strong> son enseignement et que ceux-ci ne parviennent pas à se passer d’une idole.<br />

Ces hommes supérieurs n’ont pas encore véritablement compris ce que <strong>Zarathoustra</strong> tente <strong>de</strong><br />

leur enseigner. Mais ils sont sur la bonne voie et <strong>Zarathoustra</strong> essaie <strong>de</strong> faire d’eux <strong>de</strong>s<br />

Créateurs du Surhumain bien qu’il se ren<strong>de</strong> compte ensuite que ces hommes supérieurs<br />

n’étaient pas capables <strong>de</strong> cela : « Vous avez beau être probablement tous <strong>de</strong>s Hommes<br />

supérieurs (…), vous n’êtes, à mon sens, ni assez grands, ni assez forts. » 1<br />

« Vous n’êtes pour moi qu’un présage <strong>de</strong> ceux qui, plus grand que vous, sont en route vers<br />

moi » 2<br />

Le Surhomme<br />

Le Surhomme n’existe pas encore, <strong>Zarathoustra</strong> vient annoncer sa venue et la voie qui y<br />

conduit mais il n’est aucunement un Surhomme lui-même. Il n’est qu’un créateur, un ancêtre<br />

du Surhomme. On ne rencontre pas <strong>de</strong> Surhomme <strong>dans</strong> le livre <strong>Ainsi</strong> <strong>parlait</strong> <strong>Zarathoustra</strong><br />

mais on nous montre le chemin pour y parvenir.<br />

La phase nihiliste qui suit la mort <strong>de</strong> Dieu, pour <strong>Zarathoustra</strong> est envisagée comme une<br />

possibilité <strong>de</strong> tout changer, et le surhomme constitue le but à atteindre pour <strong>Zarathoustra</strong>. Les<br />

forces du Surhomme sont actives, il agit et sa volonté <strong>de</strong> puissance affirmative lui permet <strong>de</strong><br />

créer <strong>de</strong> nouvelles valeurs. Il est le seul à avoir pleinement réussi à transmuter ses valeurs<br />

morales et à s’être enfanté lui-même. Il est le lion qui est <strong>de</strong>venu enfant. La mort <strong>de</strong> Dieu pour<br />

lui était nécessaire à la déconstruction <strong>de</strong> ses valeurs morales. Cette déconstruction l’a conduit<br />

au Surhumain car il ne fait pas que démolir les anciennes valeurs comme le Dernier Homme,<br />

il en reconstruit <strong>de</strong> nouvelles.<br />

Pour lui, l’arrière mon<strong>de</strong> n’existe plus et le mon<strong>de</strong> sensible est revalorisé. La vie est affirmée<br />

<strong>dans</strong> toute sa splen<strong>de</strong>ur. Le mon<strong>de</strong> sensible n’est certes point un mon<strong>de</strong> idéal mais c’est un<br />

mon<strong>de</strong> tragique où les contraires se retrouvent. Sur terre, le Bien et le Mal, le Beau et le Laid,<br />

le Vrai et le Faux sont réunis. Le va-et-vient <strong>de</strong>s phénomènes ne fait pas peur au Surhomme.<br />

Il dit oui à la vie et ne nie plus son existence. C’est ici qu’intervient Dionysos le Dieu <strong>de</strong> la<br />

Vie et <strong>de</strong> la Mort, <strong>de</strong> la fête et du vin. Pour <strong>Nietzsche</strong> il est la représentation <strong>de</strong> notre mon<strong>de</strong><br />

1 Ibid p.340<br />

2 Ibid p.341

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