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L'athéisme dans Ainsi parlait Zarathoustra de Nietzsche - Gymnase ...

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L’athéisme <strong>dans</strong> « <strong>Ainsi</strong> <strong>parlait</strong> <strong>Zarathoustra</strong> » <strong>de</strong> <strong>Nietzsche</strong> 18<br />

Il faut cependant éviter un contresens important. <strong>Nietzsche</strong> ne nie pas l’esprit mais il ne le<br />

valorise pas au détriment du corps ; selon lui, l’esprit doit servir le corps : « Le corps créateur<br />

a formé l’esprit à son usage pour être la main <strong>de</strong> son vouloir. » 1 Nous voyons donc ici que<br />

l’esprit est un instrument <strong>de</strong> la volonté <strong>de</strong>s hommes et donc ce qui est primordial, c’est la<br />

volonté.<br />

Les hommes « humains trop humains » représentent la majeure partie du peuple et plus<br />

particulièrement <strong>dans</strong> <strong>Ainsi</strong> <strong>parlait</strong> <strong>Zarathoustra</strong> les prêtres et quelques personnes <strong>de</strong> la foule<br />

ainsi que tous les croyants en général. Ils sont aussi les chameaux qui portent sur leur dos le<br />

poids <strong>de</strong> leurs valeurs morales.<br />

Le <strong>de</strong>rnier homme<br />

Pour le <strong>de</strong>rnier homme, la mort <strong>de</strong> Dieu est la suppression d’un maître trop exigeant qui<br />

l’empêchait <strong>de</strong> faire ce qu’il voulait et ne le laissait pas tranquille. Cet évènement l’arrange<br />

bien. Ses valeurs morales per<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> leur importance jusqu'à <strong>de</strong>venir inexistantes. Le mon<strong>de</strong><br />

d’en haut et le mon<strong>de</strong> sensible sont dépréciés par lui. Il ne s’interdit plus rien puisqu’il n’y a<br />

plus <strong>de</strong> maître, <strong>de</strong> Dieu pour lui interdire quoi que ce soit. Il est donc parfaitement immoral. Il<br />

n’a plus d’intérêt pour la recherche d’une quelconque vérité, c’est un grand relativiste. La<br />

sagesse n’a plus d’importance pour lui. Il n’y a pas <strong>de</strong> transmutation <strong>de</strong>s valeurs ou, si l’on<br />

veut bien, l’homme n’a fait que déconstruire sa morale mais n’a rien recréé. C’est le lion <strong>de</strong>s<br />

« trois métamorphoses » Il a seulement compris que les anciennes valeurs n’avaient aucun<br />

fon<strong>de</strong>ment.<br />

Dieu n’existe plus pour lui mais il est mû par les mêmes forces qu’avant, les forces réactives<br />

et bien sûr la volonté <strong>de</strong> puissance négatrice. Il est selon <strong>Nietzsche</strong> le plus méprisable <strong>de</strong>s<br />

hommes, tellement méprisable qu’il « ne sait même plus se mépriser lui-même. » 2<br />

Pour les <strong>de</strong>rniers hommes, il faut <strong>de</strong> la tranquillité, c’est peut être encore la seule valeur à<br />

laquelle ils donnent <strong>de</strong> l’importance. Ils sont donc très méfiants envers tout ce qui serait<br />

susceptible <strong>de</strong> les persécuter. Ils fuient leurs problèmes et font tout pour oublier la mort. Ils<br />

vivent comme s’ils étaient immortels et pour eux la mort est une difficulté <strong>de</strong> la vie qu’ils<br />

1 Ibid p.73<br />

2 Ibid p.53

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