Chronologie du Cambodge - Free

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02.07.2013 Views

Héng Samrin Héng Samrin Héng Samrin :(mYq$eEm=)kg)qNa (=t:àn&p avec wikipédia Heng Samrin (en khmer (=t :çn&p ) , né en 1934, est un homme politique cambodgien. Ancien commandant de division khmer rouge, il s'enfuira au Viêt Nam en 1978 pour échapper aux purges menées par ses anciens mentors. Il prendra la tête du gouvernement mis en place à Phnom Penh par les troupes vietnamiennes au début de 1979 et restera officiellement à la tête de l'État jusqu'en 1992, même si à partir de 1985, le pouvoir effectif sera exercé par le Premier ministre Hun Sen. Il est aussi l'un des dirigeants du parti du peuple cambodgien (PPC), au pouvoir de façon continue depuis 1979. Biographie Il est né au sein d’une famille paysanne, le 25 mai 1934, à Anlong Krek, dans la province de Kompong Cham. Après une scolarité sommaire, au début des années 1950, il rentre dans un groupe en lutte contre le pouvoir colonial français et dans lequel il côtoie des combattants communistes dont il rejoindra le mouvement à une date inconnue. En 1954, les accords de Genève confirment l’indépendance du Cambodge, acquise en 1953, mais surtout amène à l’éclatement du parti communiste khmer entre les militants qui choisissent de partir au Viêt Nam du Nord, ceux qui restent dans le maquis et ceux qui choisissent d’intégrer la vie politique du royaume au sein du « Pracheachon » créé pour l’occasion et qui participera aux élections générales. Heng Samrin fera l’expérience de ces trois composantes. En effet, il partira à Hanoï en 1954 pour parfaire son éducation idéologique avant de rentrer en 1956 au Cambodge et d’intégrer le Pracheachon, puis de prendre le maquis en 1967, après les émeutes paysannes de Samlaut. Dans cette guérilla que Norodom Sihanouk appellera bientôt khmère rouge, il fait partie de la faction dite des khmers Hanoï, ces quelques 1 500 combattants formés par les Nord-Vietnamiens et donc proches d’eux, installés dans des bases à l’est du pays et notamment sur la partie cambodgienne de la Piste Hô Chi Minh. Il gravit petit à petit les échelons de l’armée révolutionnaire du Kampuchéa jusqu’à accéder, le 12 janvier 1968, au grade de commandant. A la fin des années 1960, les combats s’intensifient contre le pouvoir de Norodom Sihanouk, mais tout change le 18 mars 1970, lorsque ce dernier est renversé. L’ennemi de hier devient l’allié et le nouvel adversaire est le régime de Lon Nol, soutenu par les États-Unis. Ce changement atténue, au moins pour un temps, les rivalités entre les partisans et les adversaires du régime de Hanoï, ce qui permettra à Heng Samrin de poursuivre son ascension. Commandant du 173ème régiment de l’Armée révolutionnaire de Libération, il s’empare en février 1975 de la ville de Neak Loeung et coupe la dernière voie d’approvisionnement de la capitale qui ne pourra plus compter que sur un pont aérien. Deux mois plus tard, il contribuera à la prise de Phnom Penh, le 17 avril 1975, avant d’être nommé, au début de 1976, commandant de la 4ème division de la zone Est et commissaire politique. En 1977, il participe sous les ordres de So Phim à une grande offensive contre le Viêt Nam qui se soldera par un échec. Impliqué – à tort ou à raison - dans une rébellion avortée contre Pol Pot et par crainte d’être éliminé (les purges feront 100 000 victimes dans la zone Est, dont Heng Thal, frère de Heng Samrin), il quitte le Cambodge le 25 mai 1978 et se réfugie au Viêt Nam. Le 2 décembre 1978, il fait partie des 14 fondateurs du Front uni national pour le sauvetage du Kampuchéa, soutenu par le Viêt Nam et l’URSS. Etant le plus haut gradé parmi ces membres fondateurs, il en est tout naturellement nommé président. Il met alors sur pied des maquis au Cambodge, mais s’aperçoit rapidement qu’il ne pourra vaincre sans l’aide des Vietnamiens. Le régime de Pol Pot tombe au début de 1979 sous les coups de boutoir de l’armée vietnamienne et le 7 janvier, Heng Samrin prend la tête d’un nouveau gouvernement d’obédience communiste et largement contrôlé par les autorités de Hanoï qui laissent quelques 180 000 militaires et conseillers au Cambodge. Il restera à la tête de l’Etat pendant plus de 12 ans. Cette influence vietnamienne sera renforcée par un traité d’amitié et de coopération, le 18 février 1979. En 1981, il devient président du conseil révolutionnaire de la nouvelle République Populaire du Kampuchéa et, en décembre de la même année, secrétaire général du Parti Révolutionnaire du Peuple du Kampuchéa, alors parti unique. Alors qu’il est au début le leader du gouvernement, il perdra sa prédominance à la suite de plusieurs échecs qui lui seront attribués. Il refuse notamment jusqu’à la fin de 1979 l’acheminement de l’Aide humanitaire occidentale afin d’affamer les régions sous le contrôle de la guérilla khmère rouge. Il ne pourra pas non plus faire reconnaître la République Populaire du Kampuchéa en dehors des pays sous influence soviétique et surtout, ne 264 265

Héng Samrin Chea Sim pourra jamais siéger à l’ONU qui continuera à considérer les khmers rouges comme les seuls à même de représenter le Cambodge. Surtout, si le pays est complètement ravagé, les efforts de reconstruction sont contrariés par la guerre qui perdure. De même, si le nouveau régime peut être considéré comme moins brutal que son prédécesseur khmer rouge, les atteintes aux droits de l’homme restent fréquentes et font régulièrement l’objet de rapports de la part d’ONG telles qu’Amnesty International. Son étoile commence à faiblir avec l’accession d’Hun Sen au poste de Premier ministre, le 14 janvier 1985. En 1991, la paix avec la guérilla semble proche et Heng Samrin participe aux accords de Paris en tant que représentant du pouvoir en place. Avec le départ des Vietnamiens, dont il fut pour beaucoup le protégé - voire l’homme de paille -, il sera remplacé à la tête de l’Etat le 23 octobre 1991 par Norodom Sihanouk et, toujours en octobre 1991, cédera la direction du Parti du peuple cambodgien (nouveau nom du Parti révolutionnaire du peuple khmer) à Chea Sim. En 1993, lorsque Norodom Sihanouk retrouve son trône, il est nommé président honoraire du Parti du peuple cambodgien dirigé par Hun Sen. En 1998, il devient vice-président de l’Assemblée nationale, avant d’accéder, en 2006, au poste de président de la chambre basse. Chea Sim :(mYq$eEm=)omM(k)o&:), d):éÙm avec wikipédia Chea Sim (en khmer d) :éÙm ), né le 15 novembre 1932 est un homme politique cambodgien. Ancien secrétaire de zone khmer rouge, il a quitté leurs rangs en 1978 pour s'enfuir au Viêt nam. Il occupera, à partir de 1981, le fauteuil de président de l'assemblée nationale, puis en 1999, celui de président du sénat. Il est aussi l'un des dirigeants du parti du peuple cambodgien (PPC), au pouvoir de façon continue depuis 1979. Biographie Il est né le 15 novembre 1932 au sein d’une famille paysanne modeste du district de Romeas Hek, dans la province de Svay Rieng, au Cambodge. Enfant, il fréquenta les écoles des pagodes locales et devint bonze en 1949. Il intègre en 1951 le mouvement Khmer Issarak, qui luttait contre les Français pour obtenir l’indépendance du pays, avant, en 1954, de rejoindre les maquis communistes où il devient rapidement secrétaire de la section d’Ampil. C'est à cette époque, plus précisément en 1955, qu'il se maria à Nhem Soeun dont il eut 4 fils et 3 filles. En 1959, il est nommé responsable de la province de Svay Rieng. En 1966, il poursuit son ascension et rejoint la direction du parti communiste khmer (PCK – dont on affublera bientôt les membres de la dénomination « khmers rouges ») du district de Kam Chay Mear, dans la province de Prey Veng, puis, en 1970, il devient secrétaire du PCK pour le district de Po Near Krek dans la province de Kompong Cham. En 1976, il rejoint la direction du PCK du secteur 20 de la zone Est, avant d’en devenir le secrétaire au début de 1978. En mai de la même année, très probablement pour échapper aux purges qui s’abattent sur la zone Est, il rompt avec le régime khmer rouge alors au pouvoir puis rejoint le Viêt Nam. En décembre 1978, il est l’un des douze membres fondateurs et le vice président du Front Uni National pour le Sauvetage du Kampuchéa, mouvement créé depuis le Viêt Nam par d’anciens membres khmers rouges en rupture de ban. 266 267

Héng Samrin Chea Sim<br />

pourra jamais siéger à l’ONU qui continuera à considérer les khmers rouges<br />

comme les seuls à même de représenter le <strong>Cambodge</strong>.<br />

Surtout, si le pays est complètement ravagé, les efforts de reconstruction<br />

sont contrariés par la guerre qui per<strong>du</strong>re.<br />

De même, si le nouveau régime peut être considéré comme moins brutal<br />

que son prédécesseur khmer rouge, les atteintes aux droits de l’homme restent<br />

fréquentes et font régulièrement l’objet de rapports de la part d’ONG<br />

telles qu’Amnesty International.<br />

Son étoile commence à faiblir avec l’accession d’Hun Sen au poste de Premier<br />

ministre, le 14 janvier 1985.<br />

En 1991, la paix avec la guérilla semble proche et Heng Samrin participe<br />

aux accords de Paris en tant que représentant <strong>du</strong> pouvoir en place.<br />

Avec le départ des Vietnamiens, dont il fut pour beaucoup le protégé - voire<br />

l’homme de paille -, il sera remplacé à la tête de l’Etat le 23 octobre 1991 par<br />

Norodom Sihanouk et, toujours en octobre 1991, cédera la direction <strong>du</strong> Parti<br />

<strong>du</strong> peuple cambodgien (nouveau nom <strong>du</strong> Parti révolutionnaire <strong>du</strong> peuple<br />

khmer) à Chea Sim.<br />

En 1993, lorsque Norodom Sihanouk retrouve son trône, il est nommé président<br />

honoraire <strong>du</strong> Parti <strong>du</strong> peuple cambodgien dirigé par Hun Sen.<br />

En 1998, il devient vice-président de l’Assemblée nationale, avant d’accéder,<br />

en 2006, au poste de président de la chambre basse. <br />

Chea Sim<br />

:(mYq$eEm=)omM(k)o&:), d):éÙm<br />

avec wikipédia<br />

Chea Sim (en khmer d) :éÙm<br />

), né le 15 novembre 1932<br />

est un homme politique cambodgien.<br />

Ancien secrétaire de zone khmer rouge, il a quitté<br />

leurs rangs en 1978 pour s'enfuir au Viêt nam. Il occupera,<br />

à partir de 1981, le fauteuil de président de<br />

l'assemblée nationale, puis en 1999, celui de président<br />

<strong>du</strong> sénat.<br />

Il est aussi l'un des dirigeants <strong>du</strong> parti <strong>du</strong> peuple<br />

cambodgien (PPC), au pouvoir de façon continue depuis<br />

1979.<br />

Biographie<br />

Il est né le 15 novembre 1932 au sein d’une famille paysanne modeste <strong>du</strong><br />

district de Romeas Hek, dans la province de Svay Rieng, au <strong>Cambodge</strong>. Enfant,<br />

il fréquenta les écoles des pagodes locales et devint bonze en 1949.<br />

Il intègre en 1951 le mouvement Khmer Issarak, qui luttait contre les Français<br />

pour obtenir l’indépendance <strong>du</strong> pays, avant, en 1954, de rejoindre les<br />

maquis communistes où il devient rapidement secrétaire de la section d’Ampil.<br />

C'est à cette époque, plus précisément en 1955, qu'il se maria à Nhem<br />

Soeun dont il eut 4 fils et 3 filles. En 1959, il est nommé responsable de la<br />

province de Svay Rieng. En 1966, il poursuit son ascension et rejoint la direction<br />

<strong>du</strong> parti communiste khmer (PCK – dont on affublera bientôt les<br />

membres de la dénomination « khmers rouges ») <strong>du</strong> district de Kam Chay<br />

Mear, dans la province de Prey Veng, puis, en 1970, il devient secrétaire <strong>du</strong><br />

PCK pour le district de Po Near Krek dans la province de Kompong Cham.<br />

En 1976, il rejoint la direction <strong>du</strong> PCK <strong>du</strong> secteur 20 de la zone Est, avant<br />

d’en devenir le secrétaire au début de 1978.<br />

En mai de la même année, très probablement pour échapper aux purges<br />

qui s’abattent sur la zone Est, il rompt avec le régime khmer rouge alors au<br />

pouvoir puis rejoint le Viêt Nam. En décembre 1978, il est l’un des douze<br />

membres fondateurs et le vice président <strong>du</strong> Front Uni National pour le Sauvetage<br />

<strong>du</strong> Kampuchéa, mouvement créé depuis le Viêt Nam par d’anciens<br />

membres khmers rouges en rupture de ban.<br />

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