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Chronologie du Cambodge - Free

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République khmère République khmère<br />

début <strong>du</strong> deuxième conflit mondial, alors qu'il fréquentait à Phnom Penh<br />

l'Institut bouddhique tout récemment créé, il fonda un journal d'opinion,<br />

«Nagaravatta», qui propageait des idées nationalistes et anti-colonialistes,<br />

et il suscita en même temps un mouvement d'opposition au Protectorat<br />

parmi les bonzes. Ce mouvement fut réprimé par les autorités françaises et<br />

Son Ngoc Thanh <strong>du</strong>t s'enfuir au Japon. Il devint alors l'homme des Japonais<br />

et un adepte de leur programme visant à établir une « Sphère de co-prospérité»<br />

en Asie orientale. Le coup de force japonais <strong>du</strong> 9 mars 1945 en Indochine<br />

parut lui offrir l'occasion, très atten<strong>du</strong>e par lui, de jouer un rôle<br />

politique de premier plan, surtout après la proclamation théorique de l'indépendance<br />

<strong>du</strong> <strong>Cambodge</strong> le 13 mars. Effectivement Son Ngoc Thanh, revenu<br />

<strong>du</strong> Japon, devint Premier ministre et ministre des Affaires étrangères<br />

dans un gouvernement cambodgien formé le 14 août. Mais il ne fut au pouvoir<br />

que pendant deux mois, jusqu'au 16 octobre. Le retour des Français<br />

amena son arrestation et son envoi en exil. Dès lors, et malgré sa popularité<br />

auprès de certains de ses compatriotes, il lui faudra jusqu'en 1972 avant<br />

d'accéder de nouveau au pouvoir - pendant quelques mois...(Premier ministre<br />

<strong>du</strong> 20/03/1972 au 14/10/1972).<br />

Durant ces longues années d'attente, Son Ngoc Thanh, qui avait conservé<br />

malgré tout des partisans au <strong>Cambodge</strong> (les « Thanhistes » (ainsi qu'ils furent<br />

appelés par la suite) va jouer surtout un rôle d'agitateur. A l'époque de<br />

la première guerre d'Indochine, toujours anti-français, il exercera son influence<br />

sur une faction des rebelles «Khmers-Issarak» et affichera sa sympathie<br />

pour la Thaïlande (comme naguère pour le Japon). La guerre<br />

terminée, et le <strong>Cambodge</strong> ayant officiellement obtenu de la France son indépendance<br />

en novembre 1953, il poursuit sa carrière d'opposant et entre<br />

en conflit ouvert avec le régime <strong>du</strong> Prince Sihanouk. Appuyé par la Thaïlande<br />

et le Sud-ViêtNam, qui se méfient de la position neutraliste adoptée<br />

par le prince, Son Ngoc Thanh crée - vers 1960 - le mouvement des « Khmers<br />

Serei » (ou « Khmers Libres ») qui est républicain, anti-communiste et proaméricain.<br />

Ce mouvement recrute ses troupes principalement au Sud-Viêt-<br />

Nam, chez les « Khmers Krom » sur lesquels Thanh exerce une forte<br />

influence. L'existence <strong>du</strong> mouvement «Khmer Serei », qui a une radio et une<br />

implantation en Thaïlande, exaspère Sihanouk qui réagit <strong>du</strong>rement. Les<br />

agents de Son Ngoc Thanh infiltrés au <strong>Cambodge</strong> au début des années 60,<br />

à partir <strong>du</strong> territoire thaïlandais ou <strong>du</strong> territoire sud-vietnamien, sont impitoyablement<br />

fusillés lorsqu'ils se font prendre.<br />

A titre de dissuasion sans doute, le prince fait donner une large publicité à<br />

ces exécutions dans tout le royaume-mais le mouvement « Khmer Serei »<br />

subsistera néanmoins à l'extérieur <strong>du</strong> <strong>Cambodge</strong>, jusqu'à la chute de Sihanouk<br />

en mars 1970. Entre-temps Son Ngoc Thanh s'est débarrassédans des<br />

conditions qui sont restés obscures, de son principal associé, Sam Sary, ancien<br />

ambassadeur à Londres qui s'était réfugié en Thaïlande après s'être<br />

opposé au régime sihanoukiste et avoir échappé de justesse à une arrestation.<br />

Les événements <strong>du</strong> printemps 1970 et l'installation d'un régime républicain<br />

à Phnom Penh parurent offrir une nouvelle chance à Son Ngoc<br />

Thanh, qui s'était rallié le 15 mai à ce nouveau régime avec ses « Khmers<br />

Serei ». Mais le général Lon Nol (pas encore maréchal à cette époque) éprou<br />

vait apparemment des méfiances à leur égard. Aussi n'est-ce qu'en 1972<br />

qu'il invita Son Ngoc Thanh à former un gouvernement, avec le poste de<br />

Premier ministre qu'il n'occupa que pendant cinq ou six mois. Diverses intrigues<br />

politiques, probablement inspirées par Lon Nol lui-même, amenèrent<br />

la chute de ce gouvernement sans que l'ancien chef des «Khmers Serei»<br />

ait pu réaliser aucune action efficace. Il avait pourtant des idées, et l'appoint<br />

militaire de ses «Forces spéciales (Mike’s Force=Forces <strong>du</strong> général américain<br />

Mike Healy)» (constituées de «Khmers Krom») n'était pas négligeable<br />

pour la République Khmère aux prises avec les Nord-Viétnamiens et les<br />

Khmers Rouges. N'ayant pu s'entendre avec Lon Nol, Son Ngoc Thanh résida<br />

presque continuellement à Saigon jusqu'à la fin de la 2ème guerre<br />

d'Indochine, ne jouant plus aucun rôle politique au <strong>Cambodge</strong>. Après la défaite<br />

de ce pays et celle <strong>du</strong> Sud-Viêt-Nam en avril 1975, son sort resta longtemps<br />

inconnu. On a pu savoir plus tard néanmoins, grâce à un témoignage<br />

très sûr, qu'il avait été arrêté par les communistes vietnamiens peu après<br />

la chute de Saigon (30 avril 1975) et qu'il était mort de maladie en prison<br />

au bout de quelques mois. Il devait être âgé alors de 65 ans, approximativement.<br />

(Bernard HAMEL, Hommes et destins-1985)<br />

LON Nol<br />

Président <strong>du</strong> Conseil<br />

des Ministres<br />

SISOWATH Sirik Matak<br />

Vice -Président <strong>du</strong><br />

Conseil des Ministres<br />

190 191<br />

CHENG Héng<br />

Président de l’Assemblée<br />

nationale<br />

IN Tam<br />

Député

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