Chronologie du Cambodge - Free

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02.07.2013 Views

Sangkum Reastr Niyum 20 juin : Sihanouk propose au Front de Libération du Sud-Vietnam (FLSV) un accord sur le “tracé actuel” des frontières terrestres et la reconnaissance de la souveraineté du Cambodge sur les îles cambodgiennes revendiquées par Saigon. 24 juin : à Paris, le Génaral de Gaulle, recevant Sihanouk, approuve “sans réserves” la demande cambodgienne de reconnaissance de sa neutralité et du tracé de ses frontières.* ____________________________________________________________________ Le Général de Gaulle et le prince Norodom Sihanouk sur le perron de l’Elysée 24 juin 1964 La France approuve “sans réserves” la demande cambodgienne de reconnaissance de sa neutralité et du tracé de ses frontières actuelles. 20 septembre : inauguration de l’Institut Technique Supérérieur khméro- Soviétique offert par l’URSS. 27 septembre : visite de Sihanouk à Pékin. Le communiqué final fait état d’une aide militaire chinoise importante et d’un engagement de la Chine à apporter au Cambodge tout son soutien en cas d’aggression étrangère. Négociation à Pékin avec le FLSV sur la question frontière. 20 octobre : bombardement du village d’Anlong Krès (province de Kampong Cham) par l’aviation US : 8 morts. 24 octobre : le poste frontière cambodgien de Dak Dam (province de Mondulkiri) est mitraillé par des hélicoptères US. 24 octobre : menace du gouvernement et de l’Assemblée nationale de rompre les relations diplomatiques avec les USA si des avions américains continuent de survoler le territoire cambodgien. Sangkum Reastr Niyum 25 novembre : création de quatre nouvelles universitaires : l’Université Tchnique Royale, l’Université Royale des beaux Arts, l’Université Royale de Kampong Cham et l’Université de Takeo-Kampot. Décembre : reprise à Pékin des négociations avec le Nord-Vietnam et le Vietcong sur la question des frontières. Echec. 12 décembre : inauguration du stade olympique de Phnom Penh et du complexe sportif dont il fait partie. 1965 10 janvier : une note diplomatique remise à l'ambassade de France demande au gouvernement sud-vietnamien la restitution des territoires annexés à la Cochinchine. 14 février : première conférence des peuples d'Indochine, à Phnom Penh. 26 avril : manifestations anti-américaines devant l'ambassade des Etats- Unis. 3 mai: rupture des relations diplomatiques avec les USA. Juin: Saloth Sâr, Keo Meas et d'autres dirigeants communistes quittent le Bureau 100 pour Hanoi où ils se rendent à pied par la piste Ho Chi Minh. Le séjour dure environ neuf mois. Rencontres avec les Khmers installés à Hanoi depuis 1954 (Keo Moni) et pourparlers secrets avec les responsables communistes vietnamiens (Le Duan). Saloth Sâr quittera Hanoi pour Pékin où il séjournera deux mois et rencontrera Mao Tse-Toung, Liu Shaoqi, Deng Xiaoping. Il effectuera aussi une rapide et secrète visite à Pyong Yang. Sihanouk se rendra dans les deux pays ignorant que Saloth Sâr s'y trouve également. 4 octobre: ouverture de l'Université de Kompong Cham. 8 octobre: l'URSS, mécontente du rapprochement sino-khmer, annule une visite de Siahnouk à Moscou. 15 octobre: attaque du village de Ba Thu (province de Svay Rieng) par des troupes US : 7 morts. 25 novembre: à Pékin, le chef d'état-major des FARK, le général Lon Nol signeavec son homologue chinois un traité militaire secret khméro-chinois par lequel le Cambodge s'engage à accueillir et à protéger les combattants communistes vietnamiens dans les régions frontalières et à permettre le passage de matériel en provenance de Chine et destiné aux combattants vietnamiens. Ce traité fait perdre juridiquement sa neutralité au Cambodge. Accord secret entre Sihanouk et les communistes vietnamiens: l'armée cambodgienne peut retenir 10 % de l'aide militaire au Vietcong qui transite par de Sihanoukville. 140 141

Sangkum Reastr Niyum 21 décembre: le gouvernement américain accuse le Cambodge d'accorder des sanctuaires au Vietcong. Les autorités militaires US reçoivent l'autorisation d'attaquer en territoire cambodgien. 1966 Les Nord-Vietnamiens créent une unité, baptisée P 36, chargée d'entraîner des Cambodgiens. Elle est placée sous l'autorité de Le Duc Tho. 14 janvier: au nom de Sihanouk, le prince Norindeth proteste contre les bombardements US en territoire cambodgien qui "ont fait des centaines de morts ". 5 février: les bureaux de l'organisation américaine Asia Foundation, réputée proche de la CIA, sont fermés. 19 mars: début de l'aide militaire soviétique. 3 avril : l'armée thaïlandaise occupe le temple de Preah Vihear. Il est repris par l'armée cambodgienne le 6 du même mois. 12 juin: un train de voyageurs est attaqué sur la ligne Battambang-Poipet. Les attaquants seraient des communistes cambodgiens conduits par Muol Sambath. 31 juillet-3 août: des hélicoptères américains attaquent le village cambodgien de Thlok Trach alors qu'une mission de la CIC est présente sur place. Août: négociations khméro-vietnamiennes (Nord-Vietnam et Front de Libération du Sud-Vietnam) sur la délimitation de la frontière. Nouvel échec. 10 août: Les USA expriment leurs" regrets" pour les victimes des raids aériens et expliquent que ce village n'est pas indiqué comme faisant partie du territoire cambodgien sur les cartes de l'US Air Force. 13 août: Sihanouk annule la visite prévue de Averell Harriman parce que " la déclaration américaine affirmant que le village n'est pas en territoire cambodgien traduit la volonté américaine de dépouiller le pays de son territoire ". Septembre: retour de Saloth Sâr et de la délégation du PCT au Bureau 100. La direction du PCT tient une réunion capitale. Deux décisions sont prises: le PCT change de nom et devient le PCK, ce qui lui donne un statut de parti pleinement autonome et, la guerre du Vietnam s'intensifiant, le QG du PCK quitte le Bureau 100 pour le nord du pays dans la province de Ratanakiri. 1 er septembre: le Général de Gaulle en visite officielle au Cambodge, prononce au complexe sportif national à Phnom Penh un discours de portée internationale dans lequel il met en garde les Etats-Unis contre les risques d’extension du conflit vietnamien.* Sangkum Reastr Niyum * Le général de Gaulle prend la parole au Complexe sportif national de Phnom-Penh, au cours d'une réunion populaire à laquelle assistent 100 000 personnes. L'exposé de ses vues sur le conflit vietnamien, sur les responsabilités encourues dans son déclenchement, sur le seul moyen d'y mettre un terme, doit un retentissement particulier au fait qu'il est prononcé à proximité des frontières du Viêt-nam et au lendemain de l'audience qu'il a accordée au Délégué général de la République du Nord Viêt-nam à Phnom-Penh, M. Nguyen Thong. (Lire Son discours joint) Discours du Général de Gaulle du 1er septebre 1966 à Phnom Penh De tout cœur, je remercie Son Altesse Royale le prince Norodom Sihanouk de nous réserver un accueil aussi magnifique dans sa noble capitale. En même temps, je remercie le peuple khmer de m'apporter cet extraordinaire témoignage de sa généreuse confiance, ainsi que de l'amitié profonde qui unit nos deux pays. L'amitié, la confiance ! Oui ! Entre le Cambodge et la France, quelle que soit la diversité des origines et des latitudes, que d'affinités, en effet ! De part et d'autre, une histoire chargée de gloires et de douleurs, une culture et un art exemplaires, une terre féconde, aux frontières vulnérables, entourée d'ambitions étrangères et au-dessus de laquelle le péril est sans cesse suspendu. Le fait, qu'il y a un siècle, les deux nations associèrent pour un temps leurs destinées a pu, certes, aider le Cambodge à maintenir son intégrité tandis que la France y trouvait un très utile concours. Mais, ensuite, ayant, d'un commun accord, séparé leurs souverainetés et donné comme base à leurs rapports une amicale coopération, voici que l'estime et l'affection que se portent mutuellement les deux peuples sont aujourd'hui plus grandes que jamais. Cette estime et cette affection, il me faut dire que, pour nous Français, elles sont amplement justifiées par ce que fait le Cambodge, depuis qu'il y a treize ans il a repris l'entière disposition de lui-même. Nous voyons le Royaume, malgré de graves difficultés, agir en faveur de l'équilibre et de la 142 143

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21 décembre: le gouvernement américain accuse le <strong>Cambodge</strong> d'accorder<br />

des sanctuaires au Vietcong. Les autorités militaires US reçoivent<br />

l'autorisation d'attaquer en territoire cambodgien.<br />

1966<br />

Les Nord-Vietnamiens créent une unité, baptisée P 36, chargée d'entraîner<br />

des Cambodgiens. Elle est placée sous l'autorité de Le Duc Tho.<br />

14 janvier: au nom de Sihanouk, le prince Norindeth proteste contre les<br />

bombardements US en territoire cambodgien qui "ont fait des centaines<br />

de morts ".<br />

5 février: les bureaux de l'organisation américaine Asia Foundation, réputée<br />

proche de la CIA, sont fermés.<br />

19 mars: début de l'aide militaire soviétique.<br />

3 avril : l'armée thaïlandaise occupe le temple de Preah Vihear. Il est<br />

repris par l'armée cambodgienne le 6 <strong>du</strong> même mois.<br />

12 juin: un train de voyageurs est attaqué sur la ligne Battambang-Poipet.<br />

Les attaquants seraient des communistes cambodgiens con<strong>du</strong>its<br />

par Muol Sambath.<br />

31 juillet-3 août: des hélicoptères américains attaquent le village cambodgien<br />

de Thlok Trach alors qu'une mission de la CIC est présente sur<br />

place.<br />

Août: négociations khméro-vietnamiennes (Nord-Vietnam et Front de Libération<br />

<strong>du</strong> Sud-Vietnam) sur la délimitation de la frontière. Nouvel<br />

échec.<br />

10 août: Les USA expriment leurs" regrets" pour les victimes des raids aériens<br />

et expliquent que ce village n'est pas indiqué comme faisant partie<br />

<strong>du</strong> territoire cambodgien sur les cartes de l'US Air Force.<br />

13 août: Sihanouk annule la visite prévue de Averell Harriman parce que<br />

" la déclaration américaine affirmant que le village n'est pas en territoire<br />

cambodgien tra<strong>du</strong>it la volonté américaine de dépouiller le pays de son<br />

territoire ".<br />

Septembre: retour de Saloth Sâr et de la délégation <strong>du</strong> PCT au Bureau<br />

100. La direction <strong>du</strong> PCT tient une réunion capitale. Deux décisions sont<br />

prises: le PCT change de nom et devient le PCK, ce qui lui donne un statut<br />

de parti pleinement autonome et, la guerre <strong>du</strong> Vietnam s'intensifiant,<br />

le QG <strong>du</strong> PCK quitte le Bureau 100 pour le nord <strong>du</strong> pays dans la province<br />

de Ratanakiri.<br />

1 er septembre: le Général de Gaulle en visite officielle au <strong>Cambodge</strong>,<br />

prononce au complexe sportif national à Phnom Penh un discours de<br />

portée internationale dans lequel il met en garde les Etats-Unis contre les<br />

risques d’extension <strong>du</strong> conflit vietnamien.*<br />

Sangkum Reastr Niyum<br />

* Le général de Gaulle prend la parole au Complexe sportif national de Phnom-Penh, au cours d'une<br />

réunion populaire à laquelle assistent 100 000 personnes.<br />

L'exposé de ses vues sur le conflit vietnamien, sur les responsabilités encourues dans son déclenchement,<br />

sur le seul moyen d'y mettre un terme, doit un retentissement particulier au fait qu'il est prononcé à<br />

proximité des frontières <strong>du</strong> Viêt-nam et au lendemain de l'audience qu'il a accordée au Délégué général<br />

de la République <strong>du</strong> Nord Viêt-nam à Phnom-Penh, M. Nguyen Thong. (Lire Son discours joint)<br />

Discours <strong>du</strong> Général de Gaulle<br />

<strong>du</strong> 1er septebre 1966 à Phnom Penh<br />

De tout cœur, je remercie Son Altesse Royale le prince Norodom Sihanouk<br />

de nous réserver un accueil aussi magnifique dans sa noble capitale. En<br />

même temps, je remercie le peuple khmer de m'apporter cet extraordinaire<br />

témoignage de sa généreuse confiance, ainsi que de l'amitié profonde qui<br />

unit nos deux pays.<br />

L'amitié, la confiance ! Oui ! Entre le <strong>Cambodge</strong> et la France, quelle que<br />

soit la diversité des origines et des latitudes, que d'affinités, en effet ! De<br />

part et d'autre, une histoire chargée de gloires et de douleurs, une culture<br />

et un art exemplaires, une terre féconde, aux frontières vulnérables, entourée<br />

d'ambitions étrangères et au-dessus de laquelle le péril est sans cesse<br />

suspen<strong>du</strong>. Le fait, qu'il y a un siècle, les deux nations associèrent pour un<br />

temps leurs destinées a pu, certes, aider le <strong>Cambodge</strong> à maintenir son intégrité<br />

tandis que la France y trouvait un très utile concours. Mais, ensuite,<br />

ayant, d'un commun accord, séparé leurs souverainetés et donné comme<br />

base à leurs rapports une amicale coopération, voici que l'estime et l'affection<br />

que se portent mutuellement les deux peuples sont aujourd'hui plus<br />

grandes que jamais.<br />

Cette estime et cette affection, il me faut dire que, pour nous Français, elles<br />

sont amplement justifiées par ce que fait le <strong>Cambodge</strong>, depuis qu'il y a<br />

treize ans il a repris l'entière disposition de lui-même. Nous voyons le<br />

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