Chronologie du Cambodge - Free

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02.07.2013 Views

1 er novembre : le Preacheachon crée un syndicat ouvrier. 15 novembre : publication d’un livre de Sihanouk, “Le territoire de la Cochinchine” dénonçant la vietnamisation des Khmers Krom. 1956 11 février : ouverture de l’Ecole Royale d’Administration (ENA). 13-21 février : visite de Sihanouk en Chine, en Union soviétique et en Tchécoslovaquie. Déclaration commune d’amitié sino-cambodgienne. Premières aides fournies de la Chine à un pays non-communiste. 21-22 : 3è congrès du Sangkum refusant d’entrée dans l’OTASE Soutenant la politique neutraliste de Sihanouk, le Preacheachon propose son adhésion au Sangkum. Elle est refusée. Octobre : l’armée thaïlandaise relève la police pour occuper le temple de Prah Vihear. 22-27 novembre : première visite offcicielle de Zhou En Lai, ministre des Affaires étrangères de la République Populaire de Chine. 26 novembre : A Paris, les étudiants cambodgiens recréent une association, l’Union des Etudiants Khmers (UEK). In Sokan est élu président le 28 décembre. Dans son comité : Ieng Sary, Khieu Samphân, Thoun Mumm. 1957 Sangkum Reastr Niyum 25 avril : pour la première fois, le Sud-Vietnam accuse le Cambodge d’offrir des sanctuaires aux maquisards communistes vietnamiens. 2 mai : les troupes sud-vietnamiennes traversent la frontière cambodgienne et pénètrent dans le village de Chan Trea (province de Svay Rieng). 11 août : débat public et radiodiffusé entre Sihanouk et cinq leaders du parti démocrate dont le prince Phurissara. A l’issue de la réunion, des soldats de la garde de palais vont battre les cinq hommes qui seront très grièvement blessés. Des ratonnades de militants démocrates se poursuivent pendant trois jours. Le Parti Démocrate disparaît. On retrouvera, une dizaine d’années plus tard, certains de ses militants parmi les républicains, d’autres parmi les communistes. 1958 Sangkum Reastr Niyum 23 mars : élections législatives. Pour la première fois, les femmes votent. Deux partis sont en compétition : le Sangkum, dont tous les candidats ont été choisis par Sihanouk- parmi eux, on compte un très grand nombre de candidats plus jeunes et plus qualifiés qu’auparavent, dont Hou Yon et Hu Nim (candidats dans la province de Kampong Cham)- et le Pracheachon qui, suite aux pressions policières, ne se présentent que dans une circonscription (à Phnom Penh, le candidat étant Keo Meas qui doit se cacher à la campagne. Toute la campagne électorale est orientée contre le Preacheachon. Le Sangkum remporte tous les sièges. 8-25 juin : des régiments de l’armée du Sud-Vietnamien s’avancent 15 kilimètres en territoire cambodgien (nord-est de la province de Stung Trèng). Selon les “Pentagon Papers”, il s’agissait d’intimider Sihanouk pour qu’il adopte une attitude plus favorable aux Etats-Unis. L’échec de cette initiative amène la CIA à étudier les moyens de provoquer la chute de Sihanouk 24 juillet : établissement de relations diplomatiques avec la République Populaire de Chine. 16 août : un détachement de l’armée thaïlandaise manifeste ostensiblement la présence thaïlandaise dans le temple de Preah Vihear. 18 août-3 septembre : à Bangkok, négociation khmero-thaïlandaise à propos du temple Preah Vihear. La Thaïlade refuse de reconnaître les cartes annexées au traité de 1907. 9octobre : à Washington, lors d’un discours prononcé à l’Asia Foundation, Sihanouk tente de faire comprendre aux Américains la nécessité la politique cambodgienne de neutralité. 28 novembre : suspension des relations diplomatiques avec la Thaïlande. 30 décembre : Sam Sary, ancien vice-premier ministre, ancien ambassadeur à Londres, pro-américain, publie le premier numéro d’un journal d’opposion, Rastrathipatey (Le peuple au pouvoir) et annonce la fondation d’un parti politique, le Rassemblement des Khmers démocrates. Persécuté par la police de Sihanouk, il s’enfuit à Saigon.* 116 117

*Sam Sary : Marié avec In Em, première bachelière cambodgienne enseigante au Collège Norodom, Sam Sary mena une carrière politique ascendante du premier plan du Cambodge dans les années 50 avant sa disparition de la scène politique en 1963. Il participait à la négociation de l’Indépendance du Cambodge en 1953 et fut Réprésentant spécial du roi Norodom In Em Sangkum Reastr Niyum Sam Sary Sihanouk à la conférence de Genève en 1954. Nommé Vice- Président du Conseil des Mi- nistres chargé des Affaires économiques et financières, du Plan et de l’éducation nationale (3 octobre 1955 au 5 janvier 1956). Ambassadeur à Londres jusqu’en 1957 date à laquelle il a été renvoyé de son poste, suite à un scandale, par le prince Sihanouk. Sa ligne politique de démocratie libérale à l’Occident entra en conflit avec celle du prince Sihanouk. Par peur d’être arrêté et persécuté par la police, il a pris la fuite de justesse Saïgon. Le prince Sihanouk l’accusait qu’il fut en association avec la CIA et Son Ngoc Thanh pour mener un complot téléguidé de Saigon ou de Bangkok contre lui. Sa disparition en 1963 à la frontière du Laos reste mystérieuse, mais le prince Sihanouk (la CIA contre le Cambodge, p.87-88) révèle que c’était l’oeuvre de Son Nogc Thanh “...Son association ultérieure avec Son Ngoc Thanh fut de courte durée. Il disparut mystérieusement au Laos-supprimé-d’après la rumeur, par Son Ngoc Thanh qui ne tolérait aucun rival.” Sam Sary laissa cinq enfants, une fille et quatre fils : Emmara, Emmarane, Emmarith, Mitheary et Rainsy. ____________________________________________________________________ 1959 13 janvier : Sihanouk dénonce un complot ourdi contre lui à Bangkok avec l’appui de Sam Sary. 19 janvier : inauguration de l’aéroport international de Pochentong dont la construction a été financée par la France. 19 février : à l’initiative de la Banque nationale, le gouvernement institue un plan comptable général. 20 février : rétablissement des relations diplomatiques avec la Thaïlande suite à la médiation onusienne. 22 février : le complot monté contre Sihanouk par Dap Chhuon*, gouverneur de Siem Reap, est éventé et son auteur assassiné le 3 mars. Les Etats-Unis, la Thaïlande et le Sud-Vietnam étaient impliqués. ____________________________________________________________________ * DAP Chuon C'était un sergent de la garde nationale, il abandonnait son poste en 1944, à la suite semble-t-il d'une affaire de détournement de fonds passer en Thaï- Nhiek Thioulong Sangkum Reastr Niyum Dap Chuon Put Chhay Keystone (Laotien) Dap Chuon à la Conférnece de Genève en 1954 lande, se créant " une certaine célébrité ". Le nouveau seigneur de la guerre disposait de plusieurs centaines d'hommes recrutés principalement parmi les Cambodgiens installés en Thaïlande et se débarrassaitrapidement et sans pitié des émissaires Viêt-minh qui chercher à le noyauter. Il entra en guérilla contre les troupes françaises. En 1949 le roi Norodom Sihanouk lui confia le secteur militaire autonome de Siemreap. En 1952 il participa avec le roi à une vaste opération militaire contre les forces rebelles du pays. En 1954 il participa à la Conférence de Genève. Depuis 1956 après l'Indépendance, le prince Norodom Sihanouk a nommé Dap Chuon gouverneur de la province de Siemréap. Celui-ci se fait appeler alors Chuon MchulPich (pointe de diamant). Au cours de sa carrière administrative il a pu réaliser divers travaux d'utilité publique et économique dans la province de Siemreap et a été même cité en exemple par le prince Norodom Sihanouk. Celui-ci a, en effet, déclaré que S.E délégué royal Chuon Mchulpich a réussi à construire douze ponts et réparer la route d'accès au sommet de la montagne Koulen avec la somme minime de 900 000 riels seulement, alors que d'après les estimations officielles réalisations semblables nécessiteraient des dépenses de plus d'un million de riels. Mais ce " grand serviteur de l'État ", avec ses ambitions, s'agrandit. Il visait des objectifs chaque jour plus grands, plus audacieux et ne reculait devant aucun obstacle pour la conquête du pouvoir. En décembre 1956, Dap Chuon devint ministre de la Sécurité nationale. 118 119

*Sam Sary : Marié avec In Em, première bachelière cambodgienne enseigante<br />

au Collège Norodom, Sam Sary mena une carrière politique ascendante<br />

<strong>du</strong> premier plan <strong>du</strong><br />

<strong>Cambodge</strong> dans les années 50<br />

avant sa disparition de la<br />

scène politique en 1963.<br />

Il participait à la négociation<br />

de l’Indépendance <strong>du</strong> <strong>Cambodge</strong><br />

en 1953 et fut Réprésentant<br />

spécial <strong>du</strong> roi Norodom<br />

In Em<br />

Sangkum Reastr Niyum<br />

Sam Sary<br />

Sihanouk à la conférence de<br />

Genève en 1954. Nommé Vice-<br />

Président <strong>du</strong> Conseil des Mi-<br />

nistres chargé des Affaires économiques et financières, <strong>du</strong> Plan et de<br />

l’é<strong>du</strong>cation nationale (3 octobre 1955 au 5 janvier 1956). Ambassadeur à<br />

Londres jusqu’en 1957 date à laquelle il a été renvoyé de son poste, suite à<br />

un scandale, par le prince Sihanouk.<br />

Sa ligne politique de démocratie libérale à l’Occident entra en conflit avec<br />

celle <strong>du</strong> prince Sihanouk. Par peur d’être arrêté et persécuté par la police,<br />

il a pris la fuite de justesse Saïgon. Le prince Sihanouk l’accusait qu’il fut<br />

en association avec la CIA et Son Ngoc Thanh pour mener un complot téléguidé<br />

de Saigon ou de Bangkok contre lui. Sa disparition en 1963 à la frontière<br />

<strong>du</strong> Laos reste mystérieuse, mais le prince Sihanouk (la CIA contre le<br />

<strong>Cambodge</strong>, p.87-88) révèle que c’était l’oeuvre de Son Nogc Thanh “...Son association<br />

ultérieure avec Son Ngoc Thanh fut de courte <strong>du</strong>rée. Il disparut<br />

mystérieusement au Laos-supprimé-d’après la rumeur, par Son Ngoc Thanh<br />

qui ne tolérait aucun rival.”<br />

Sam Sary laissa cinq enfants, une fille et quatre fils : Emmara, Emmarane,<br />

Emmarith, Mitheary et Rainsy.<br />

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1959<br />

13 janvier : Sihanouk dénonce un complot ourdi contre lui à Bangkok<br />

avec l’appui de Sam Sary.<br />

19 janvier : inauguration de l’aéroport international de Pochentong<br />

dont la construction a été financée par la France.<br />

19 février : à l’initiative de la Banque nationale, le gouvernement institue<br />

un plan comptable général.<br />

20 février : rétablissement des relations diplomatiques avec la Thaïlande<br />

suite à la médiation onusienne.<br />

22 février : le complot monté contre Sihanouk par Dap Chhuon*, gouverneur<br />

de Siem Reap, est éventé et son auteur assassiné le 3 mars. Les<br />

Etats-Unis, la Thaïlande et le Sud-Vietnam étaient impliqués.<br />

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* DAP Chuon<br />

C'était un sergent de la garde nationale, il abandonnait son poste en 1944,<br />

à la suite semble-t-il d'une affaire de détournement de fonds passer en Thaï-<br />

Nhiek Thioulong<br />

Sangkum Reastr Niyum<br />

Dap Chuon Put Chhay<br />

Keystone (Laotien)<br />

Dap Chuon à la Conférnece de Genève en 1954<br />

lande, se créant "<br />

une certaine célébrité<br />

". Le nouveau<br />

seigneur de la<br />

guerre disposait de<br />

plusieurs centaines<br />

d'hommes recrutés<br />

principalement<br />

parmi les Cambodgiens<br />

installés en<br />

Thaïlande et se débarrassaitrapidement<br />

et sans pitié<br />

des émissaires Viêt-minh qui chercher à le noyauter. Il entra en guérilla<br />

contre les troupes françaises. En 1949 le roi Norodom Sihanouk lui confia<br />

le secteur militaire autonome de Siemreap. En 1952 il participa avec le roi<br />

à une vaste opération militaire contre les forces rebelles <strong>du</strong> pays. En 1954<br />

il participa à la Conférence de Genève.<br />

Depuis 1956 après l'Indépendance, le prince Norodom Sihanouk a nommé<br />

Dap Chuon gouverneur de la province de Siemréap. Celui-ci se fait appeler<br />

alors Chuon MchulPich (pointe de diamant). Au cours de sa carrière administrative<br />

il a pu réaliser divers travaux d'utilité publique et économique<br />

dans la province de Siemreap et a été même cité en exemple par le prince<br />

Norodom Sihanouk. Celui-ci a, en effet, déclaré que S.E délégué royal<br />

Chuon Mchulpich a réussi à construire douze ponts et réparer la route d'accès<br />

au sommet de la montagne Koulen avec la somme minime de 900 000<br />

riels seulement, alors que d'après les estimations officielles réalisations<br />

semblables nécessiteraient des dépenses de plus d'un million de riels.<br />

Mais ce " grand serviteur de l'État ", avec ses ambitions, s'agrandit. Il visait<br />

des objectifs chaque jour plus grands, plus audacieux et ne reculait devant<br />

aucun obstacle pour la conquête <strong>du</strong> pouvoir. En décembre 1956, Dap Chuon<br />

devint ministre de la Sécurité nationale.<br />

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