Chronologie du Cambodge - Free
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Résolution du Parlement européen sur les affrontements à la frontière 6. invite les autorités thaïlandaises et cambodgiennes à se conformer au Traité d'amitié et de coopération en Asie du Sud, et notamment à ses principes fondamentaux de règlement des différends ou litiges par des méthodes pacifiques, de renonciation à la menace ou à l'usage de la force et de coopération effective entre ses membres; 7. salue les efforts accomplis par M. Marty Natalegawa, ministre des affaires étrangères de l'Indonésie et Président de l'ANASE, pour favoriser le dialogue entre les deux pays, afin que leur différend puisse être résolu d'une manière pacifique; 8. se félicite que la Thaïlande et le Cambodge aient accepté d'assister à une réunion d'urgence des nations de l'Asie du Sud-Est afin de discuter de ce conflit frontalier; 9. accueille favorablement la décision de la Directrice générale de l'UNESCO de détacher un envoyé spécial pour une mission de bons offices à Bangkok et à Phnom-Penh; invite instamment les deux protagonistes à coopérer avec une mission éventuelle de l'UNESCO afin d'évaluer les dommages causés au temple de Preah Vihear; 10. engage les deux pays à trouver une solution qui permettra un accès direct au temple de Preah Vihear à partir de leurs territoires respectifs et à ne pas empêcher les ressortissants de l'autre pays d'accéder au temple et à la zone frontalière; 11. se déclare préoccupé par l'usage allégué de munitions à fragmentation et invite les deux pays à s'abstenir, en toutes circonstances, d'utiliser ce type de munitions; 12. charge son Président de transmettre la présente résolution à la haute représentante pour les affaires étrangères et la politique de sécurité de l'Union européenne, au Service européen pour l'action extérieure, aux gouvernements et parlements des États membres de l'Union européenne, au gouvernement du Royaume du Cambodge, au gouvernement du Royaume de Thaïlande, au Secrétaire général des Nations unies, à la Directrice générale de l'UNESCO ainsi qu'aux gouvernements des pays membres de l'ANASE. Le Cambodge et la Thaïlande acceptent de négocier sous l'égide de l'Indonésie Le Cambodge et la Thaïlande acceptent de négocier sous l'égide de l'Indonésie Le Cambodge et la Thaïlande ont accepté le déploiement d'une vingtaine d'observateurs indonésiens de part et d'autre de leur frontière. Ils ont convenu de poursuivre leurs négociations sous l'égide de l'Indonésie pour régler leur différend frontalier autour du temple de Preah Vihear. Ce conflit a donné lieu à de graves incidents au cours de ces dernières années. La décision a été prise lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Asean qui s'est tenue à Jakarta ce mardi 22 février Les ministres des Affaires étrangères indonésien (c), cambodgien (g) et thaïlandais (d), lors d’une réunion de l’Association of Southeast Asian Nations (ASEAN) à Jakarta, le 22 février 2011. Reuters/Enny Nuraheni 2011. C'est donc un premier pas important après les nouveaux affrontements du début du mois. Le simple fait que les deux parties aient accepté le principe d'une intervention extérieure est déjà, incontestablement, un signe d'apaisement car il y a une se- maine encore, on en était loin. Les deux armées étaient face-à-face : en quelques jours, il y avait eu 11 morts, des dizaines de blessés et des milliers de déplacés dans la zone de Preah Vihear. Le Cambodge voulait porter l'affaire devant les instances internationales, la Thaïlande exigeait l'ouverture de négociations bilatérales. Phnom Penh en appelait à l'ONU, Bangkok ne voulait pas en entendre parler. Embarrassée et inquiète, l'ONU se tournait vers l'Asean. L'Asean, actuellement présidée par l'Indonésie, dépêchait sur place son ministre des Affaires étrangères et convoquait donc huit jours plus tard cette réunion informelle et urgente sur ce conflit qui menace deux de ses principaux Etats-membres. En même temps que cette initiative éloigne, au moins provisoirement, le spectre du conflit, c'est donc un succès pour l'Asean. C'est une organisation sous-régionale à vocation économique qui a pris tardivement conscience qu'elle devait élargir son champ de compétence pour renforcer sa légitimité. Et, sans préjuger de la suite des événements, c'est précisément ce qui s'est passé ce mardi 22 février à Jakarta où elle s'est imposée comme une organisation capable d'intervenir aussi dans le registre diplomatique. RFI 382 383
Koichiro Matsuura, missionnaire de l’Unesco se rend à Phnom Penh Koichiro Matsuura La mission sur le temple de Preah Vihear se termine avec succès L'envoyé spécial de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco), Koichiro Matsuura, a indiqué mardi après-midi que sa visite en Thaïlande et au Cambodge concernant l'affaire du temple de Preah Vihear s'était terminée avec succès. Le Japonais a effectué une visite en Thaïlande, les 25 et 26 février, avant de séjourner du 27 février au 1er mars au Cambodge. "C'est une visite très fructueuse. J'en suis très content" a-t-il déclaré à la presse réunie à l'aéroport international de Phnom Penh. Au cours d'un entretien lundi avec le Premier ministre cambodgien Hun Sen, M. Matsuura a affirmé que l'Unesco pourrait envoyer sous peu ses experts pour inspecter et restaurer le temple de Preah Vihear. M. Matsuura, par ailleurs ancien directeur général de l'Unesco, a été nommé le 11 février par La directrice générale de l'Unesco, Irina Bokova au poste d'envoyé spécial sur l'affaire du temple de Preah Vihear à la suite des affrontements militaires, qui se sont tenus du 4 au 7 février entre le Cambodge et la Thaïlande dans une zone frontalière à proximité du temple, considéré comme héritage mondial de l'Unesco. 17 attachés militaires se rendent au temple de Preah Vihear En réponse à la visite d’une délégation de 14 attachés militaires du côté thaïlandais, le 3 mars, 19 attachés militaires des 12 ambassades à Phnom Penh se rendent au temple de Preah Vihear sous l’escorte cambodgienne. Durant 2 heures de visite le temple et la pagode de Kéo Sikha Kiri Svara, ces militaires ont pu évaluer les dégâts causés par les tirs d’obus thaï. On déplore, durant ces affrontements, 414 impacts de balles ou des shrapnels dus à des éclats de roquettes. “70 à 80 % du temple”, aurait été endommagé selon la partie cambodgienne. Mais le drapeau cambodgien continue à flotter sans dommage et les moines cambodgiens demeurent dans la pagode même s’ils ont du se terrer dans des tranchées pendant 3 jours. Historique sur les Traités franco-siamois de 1904 et de 1907 Rappel historique sur Les Traités franco-siamois de 1904 et de 1907 par DY Kareth Le 30 octobre 2008, après le vote du Parlement thaï autorisant son Gouvernement à négocier avec le Cambodge sur la question des frontières, à Preah Vihear et ailleurs, le ministère thaï des Affaires Etrangères a déclaré que « la Thaïlande rejettera toute initiative du Cambodge d'utiliser les cartes dessinées par la France en 1904 comme base de la démarcation (des frontières entre les deux pays) ». Le rejet thaï des traités franco-siamois de 1904 et de 1907 n'est pas nouveau, et le prétexte est toujours le même: ce sont des traités « inégaux », imposés au Siam par la France de l'époque (1). Le rappel de quelques faits historiques permet de comprendre pourquoi et comment ces traités ont été conclus. Une sécession de Bèn ? En 1791, un grand dignitaire khmer, le Chauvea Bèn, s'enfuit au Siam avec le jeune roi Ang Eng. En 1794, le roi du Siam, Chakri-Rama 1er, fait couronner de nouveau Ang Eng roi du Cambodge, à Bangkok, pour marquer la suzeraineté du Siam sur ce pays. Après avoir ramené Ang Eng à Oudong avec une armée siamoise, Bèn, pour échapper à ses propres ennemis khmers, se replie dans le nord-ouest du pays, où il s'octroie un grand territoire comprenant les provinces de Battambang, Sisophon et Angkor (Siernreap), avec, semble-t-il, le consentement du roi Ang Eng (2). Evidemment, Bèn se met sous la: protection du roi du Siam aussi, auquel il envoie des tributs de vassalité, comme le fait son roi d'Oudong. Ne s'agissant pas d'une sécession de Bèn - peut-être que celui-ci n'ose pas le faire ou s'y refuse également - le roi du Siam accentue la division khmère en décrétant abusivement que la charge de gouverneur du territoire soit héréditaire pour la famille de Bèn. L'administration de ce territoire reste donc entièrement khmère jusqu'en 1867. Malgré cette division interne, le Cambodge est toujours un Etat uni jusqu'à l'arrivée des Français en Indochine. Cependant, dès 1851, Bangkok présente aux Occidentaux des cartes géographiques montrant que les provinces khmères de Koh Kong, Krat, Chantabor, Battambang, Siernreap, Mlou-prey, Tonlé-repou et Stung Trèng font déjà partie du Siam et que le reste du Cambodge est sous la co-suzeraineté siamo-annamite. 384 385
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Koichiro Matsuura, missionnaire de l’Unesco se rend à Phnom Penh<br />
Koichiro Matsuura<br />
La mission sur le temple de Preah Vihear<br />
se termine avec succès<br />
L'envoyé spécial de l'Organisation des Nations unies<br />
pour l'é<strong>du</strong>cation, la science et la culture (Unesco),<br />
Koichiro Matsuura, a indiqué mardi après-midi que<br />
sa visite en Thaïlande et au <strong>Cambodge</strong> concernant<br />
l'affaire <strong>du</strong> temple de Preah Vihear s'était terminée<br />
avec succès.<br />
Le Japonais a effectué une visite en Thaïlande, les<br />
25 et 26 février, avant de séjourner <strong>du</strong> 27 février au<br />
1er mars au <strong>Cambodge</strong>.<br />
"C'est une visite très fructueuse. J'en suis très content" a-t-il déclaré à la<br />
presse réunie à l'aéroport international de Phnom Penh.<br />
Au cours d'un entretien lundi avec le Premier ministre cambodgien Hun<br />
Sen, M. Matsuura a affirmé que l'Unesco pourrait envoyer sous peu ses experts<br />
pour inspecter et restaurer le temple de Preah Vihear.<br />
M. Matsuura, par ailleurs ancien directeur général de l'Unesco, a été<br />
nommé le 11 février par La directrice générale de l'Unesco, Irina Bokova<br />
au poste d'envoyé spécial sur l'affaire <strong>du</strong> temple de Preah Vihear à la suite<br />
des affrontements militaires, qui se sont tenus <strong>du</strong> 4 au 7 février entre le<br />
<strong>Cambodge</strong> et la Thaïlande dans une zone frontalière à proximité <strong>du</strong> temple,<br />
considéré comme héritage mondial de l'Unesco.<br />
17 attachés militaires se rendent au temple de Preah Vihear<br />
En réponse à la visite d’une délégation de 14 attachés militaires <strong>du</strong> côté<br />
thaïlandais, le 3 mars, 19 attachés militaires des 12 ambassades à Phnom<br />
Penh se rendent au temple de Preah Vihear sous l’escorte cambodgienne.<br />
Durant 2 heures de visite le temple et la pagode de Kéo Sikha Kiri Svara,<br />
ces militaires ont pu évaluer les dégâts causés par les tirs d’obus thaï.<br />
On déplore, <strong>du</strong>rant ces affrontements, 414 impacts de balles ou des shrapnels<br />
<strong>du</strong>s à des éclats de roquettes. “70 à 80 % <strong>du</strong> temple”, aurait été endommagé<br />
selon la partie cambodgienne. Mais le drapeau cambodgien continue<br />
à flotter sans dommage et les moines cambodgiens demeurent dans la pagode<br />
même s’ils ont <strong>du</strong> se terrer dans des tranchées pendant 3 jours.<br />
Historique sur les Traités franco-siamois de 1904 et de 1907<br />
Rappel historique sur<br />
Les Traités franco-siamois de 1904 et de 1907<br />
par DY Kareth<br />
Le 30 octobre 2008, après le vote <strong>du</strong> Parlement thaï autorisant son Gouvernement<br />
à négocier avec le <strong>Cambodge</strong> sur la question des frontières, à Preah<br />
Vihear et ailleurs, le ministère thaï des Affaires Etrangères a déclaré que «<br />
la Thaïlande rejettera toute initiative <strong>du</strong> <strong>Cambodge</strong> d'utiliser les cartes dessinées<br />
par la France en 1904 comme base de la démarcation (des frontières<br />
entre les deux pays) ». Le rejet thaï des traités franco-siamois de 1904 et de<br />
1907 n'est pas nouveau, et le prétexte est toujours le même: ce sont des traités<br />
« inégaux », imposés au Siam par la France de l'époque (1). Le rappel de<br />
quelques faits historiques permet de comprendre pourquoi et comment ces<br />
traités ont été conclus.<br />
Une sécession de Bèn ?<br />
En 1791, un grand dignitaire khmer, le Chauvea Bèn, s'enfuit au Siam avec<br />
le jeune roi Ang Eng. En 1794, le roi <strong>du</strong> Siam, Chakri-Rama 1er, fait couronner<br />
de nouveau Ang Eng roi <strong>du</strong> <strong>Cambodge</strong>, à Bangkok, pour marquer la<br />
suzeraineté <strong>du</strong> Siam sur ce pays. Après avoir ramené Ang Eng à Oudong<br />
avec une armée siamoise, Bèn, pour échapper à ses propres ennemis<br />
khmers, se replie dans le nord-ouest <strong>du</strong> pays, où il s'octroie un grand territoire<br />
comprenant les provinces de Battambang, Sisophon et Angkor (Siernreap),<br />
avec, semble-t-il, le consentement <strong>du</strong> roi Ang Eng (2). Evidemment,<br />
Bèn se met sous la: protection <strong>du</strong> roi <strong>du</strong> Siam aussi, auquel il envoie des tributs<br />
de vassalité, comme le fait son roi d'Oudong. Ne s'agissant pas d'une<br />
sécession de Bèn - peut-être que celui-ci n'ose pas le faire ou s'y refuse également<br />
- le roi <strong>du</strong> Siam accentue la division khmère en décrétant abusivement<br />
que la charge de gouverneur <strong>du</strong> territoire soit héréditaire pour la<br />
famille de Bèn. L'administration de ce territoire reste donc entièrement<br />
khmère jusqu'en 1867. Malgré cette division interne, le <strong>Cambodge</strong> est toujours<br />
un Etat uni jusqu'à l'arrivée des Français en Indochine. Cependant,<br />
dès 1851, Bangkok présente aux Occidentaux des cartes géographiques<br />
montrant que les provinces khmères de Koh Kong, Krat, Chantabor, Battambang,<br />
Siernreap, Mlou-prey, Tonlé-repou et Stung Trèng font déjà partie<br />
<strong>du</strong> Siam et que le reste <strong>du</strong> <strong>Cambodge</strong> est sous la co-suzeraineté siamo-annamite.<br />
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