Chronologie du Cambodge - Free

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02.07.2013 Views

Hun Sèn Hun Sèn de défendre le programme de retrait militaire vietnamien et demander le renforcement de l’indépendance du Cambodge. En 1981, suite notamment à ses nombreuses visites dans les capitales mondiales, Hun Sen avait obtenu la reconnaissance diplomatique de la République Populaire du Kampuchéa dans une trentaine de pays et avait désamorcé l’hostilité de la plupart des nations du tiers monde, même si l’ONU continuait de lui refuser le siège de représentant du gouvernement légitime du Cambodge. Toutefois, malgré la création en juin 1982 d’un gouvernement de coalition du Kampuchéa démocratique (GCKD) regroupant les principales formations d’opposition et reconnu par l’ONU, la République Populaire du Kampuchéa apparaissait de plus en plus comme la seule alternative possible à un retour des khmers rouges aux affaires. En mars 1986 les dirigeants de l’Association des nations de l'Asie du Sud-Est réunis à Pékin, acceptèrent le principe d’inclure les dirigeants de la République Populaire du Kampuchéa dans un futur gouvernement provisoire cambodgien. De son coté, Hun Sen annonçait un projet de « réconciliation nationale » et proposait de faire entrer des représentants de toutes les factions d’opposition à l’exception des khmers rouges dans le gouvernement de la République Populaire du Kampuchéa. À partir de 1988 eurent lieu des entrevues entre Hun Sen et Norodom Sihanouk à la Fère-en-Tardenois et des réunions informelles de toutes les factions cambodgiennes à Jakarta qui aboutiront, le 23 octobre 1991, à la signature des accords de paix de Paris. Sur le plan interne, Hun Sen montrera dans le même temps son habileté à gérer les dissensions au sein de son propre parti entre les anciens khmers rouges qui avaient quitté Pol Pot et s’étaient rapproché de Hanoï, la ligne dure des jeunes cadres plus nationalistes et méfiants autant à l’égard du Viêt Nam que de l’Union soviétique, le courant proche de Moscou emmené par l’ancien premier ministre Pen Sovan et d’autres factions de moindre importance. Aujourd’hui, pour assoir son pouvoir, Hun Sen met en avant son rôle dans la défaite des khmers rouges, le retour de la paix et la croissance économique. Ses adversaires politiques le présentent pour leur part régulièrement comme une « marionnette d’Hanoï ». Si un tel assujettissement était évident à l’époque où l’armée vietnamienne avait installé le gouvernement et stationnait un véritable corps expéditionnaire au Cambodge, l’affirmation semble toutefois difficile à étayer avec des arguments solides une vingtaine d’année plus tard. Il n’en est pas de même des ONG qui lui reprochent de mettre en place des systèmes de corruption sophistiqués, d’être à la tête d’un pays où de graves atteintes aux droits de l'homme continuent à avoir lieu et où ceux qui les commettent bénéficient encore trop souvent d’une totale impunité. Si beaucoup, même parmi ses opposants lui reconnaisse une certaine habileté politique, Hun Sen est aussi connu pour ses accès de colère. Capable d’improviser un discours fleuve à partir de quelques notes, il n’hésite pas à l’occasion à agrémenter ceux-ci d’accusations virulentes contre ses adversaires politiques ou les délégués de la communauté internationale qui osent reprocher la lenteur à mettre en place certaines réformes. Même s’il a prétendu à plusieurs reprises qu’au cas où il perdait des élections, il se retirerait paisiblement du pouvoir pour se consacrer à sa famille et aux échecs, son attitude en 1993 – lorsqu’il a contesté le résultat d’élections qu’il avait perdues – ou en 1997 - quand il évinça Norodom Ranariddh, le premier Premier ministre qui risquait de lui porter ombrage – permettent de douter que cette promesse soit un jour tenue si le cas venait à réellement se présenter. Enfin, concernant ses anciens collègues khmers rouges, il leur mena un combat féroce après avoir quitté leurs rangs, légitimant son régime en le présentant comme le seul recours possible à leur retour. Il fera même, à la fin des années 1980, de leur participation aux pourparlers de paix un prétexte pour en bloquer quelque temps le processus. Après les accords de Paris de 1991, l’intégration à la vie politique des partisans de Pol Pot sera de courte durée et Hun Sen apparaîtra à nouveau comme leur principal adversaire. Toutefois, la donne change à la fin des années 1990 avec les défections de plusieurs hauts responsables khmers rouges en échange de leur amnistie. Hun Sen est devenu le chantre d’une politique de « réconciliation nationale » qu’il combattait encore peu avant et qui entendait sacrifier la justice à la paix et au développement économique du pays. Dans le même temps, dès 1999, le gouvernement engage des pourparlers avec l’ONU pour mettre en place une juridiction visant à traduire devant un tribunal les anciens dirigeants khmers rouges encore en vie. Très vite, ces deux processus vont devenir antinomiques et les tractations en vue de créer les Chambres extraordinaires au sein des tribunaux cambodgiens (CETC) seront longues et âpres. Finalement, un accord sera signé en 2004 et le premier procès débute en février 2009. A ce moment, 5 accusés sont incarcérés. Les choses se compliqueront le 7 septembre 2009, lorsque les juges internationaux décideront d’ouvrir de nouvelles enquêtes et surtout de convoquer des membres influents du gouvernement proches du premier ministre. En guise de réponse Hun Sen fera part de son désaccord en fustigeant la communauté internationale et l’ONU dans plusieurs discours virulents dont il a le secret. Relation avec le Vietnam Le régime de Pol Pot tombe au début de 1979 sous les coups de boutoir de l’armée vietnamienne et le 7 janvier, Hun Sen et Heng Samrin prennent la tête d’un nouveau gouvernement d’obédience communiste et largement contrôlé par les autorités de Hanoï qui laissent quelques 180 000 militaires et conseillers au Cambodge. L’influence vietnamienne sera renforcée par un traité d’amitié et de coopération, le 18 février 1979. 272 273

Hun Sèn Accord de Paix du Cambodge, Paris le 23 octobre 1991 ACCORD DE PAIX DU CAMBODGE, PARIS 23 OCTOBRE 1991 Hun Sen a conclu plusieurs traité avec le Vietnam : 1979, 1982, 1985, 2005 visant à modifier les frontières entre ce deux pays. Concernant la frontière terrestre de 1 270 km, la commission mixte de frontières des deux pays a conclu un accord d’installation de 375 bornes frontalières et ce travail doit d’achever en 2012. A la fin 2010, plusieurs bornes frontalières ont été plantées à l’intérieur du Cambodge au détriment du territoire khmer. Les villageois frontaliers des provinces de Svay Rieng, Takeo et Kampong Cham protestent contre cette implantation de bornes sur leur sol à l’intérieur du Cambodge faisant perdre de la superficie à leur terre ancestrale. L’opposition et plusieurs ONG ont dénoncé ces traités, et à plusieurs reprises des visites des députés d’opposition à la frontière ont confirmé à leur dire. Distinctions Au pouvoir depuis plus 25 ans, Hun Sen a eu le temps de réunir un nombre impressionnant de diplômes universitaires, au grand dam de son opposition qui rappelle que l’intéressé n’avait eu qu’une scolarité sommaire (classe de 5è) et mette en doute la valeur de ces titres (15 titres). Date Dignité Lieu 1991 Doctorat en science politique Académie politique nationale de Hanoï 1995 Doctorat en politique Université de Californie du Sud 1996 Doctorat en droit Iowa Wesleyan College 2001 Docteur honoraire en science politique. Université de Dankook 2001 Docteur honoris causa en science politique, dans le domaine des relations internationales Université de Ramkhamhaeng 2002 Membre et médaille de l'académie. Académie de sciences naturelles de la fédération de Russie 2004 Docteur honoraire en science politique. Université du Cambodge 2006 Docteur honoraire en science politique Soon Chun Hyang University de Séoul 2006 Docteur en éducation pour le développement local Université de Bansomdejchaopraya Rajabhat 2007 Docteur honoris causa en éducation Université nationale d'éducation de Hanoï 2007 Autorisation de porter le titre de Samdech Akka Moha Sena Padei Techo. Roi Norodom Sihamoni 2008 Médaille d'or nationale laotienne Vientiane 2009 Docteur honoris causa en économie Université de Woosuk 2009 Docteur honoraire en science politique Université de Séoul 2009 Général 5 étoiles. Roi Norodom Sihamoni Hun Sen Khieu Samphan N.Ranaridh Accord de Paix du Cambodge, Paris le 23 octobre 1991 Norodom Sihanouk 1. La Conférence de Paris sur le Cambodge a été réunie, à l'invitation du Gouvernement de la République française, dans le but de parvenir à un règlement global, bénéficiant de garanties internationales, gui rétablirait la paix dans ce pays, marqué par un conflit tragique et sanglant. La Conférence a tenu deux sessions, la première du 30 juillet au 30 août 1989 et la deuxième du 21 au 23 octobre 1991. 2. Les Coprésidents de la Conférence ont été S. E. M. Roland DUMAS, Ministre des affaires étrangères de la République française, et S. E. M. Ali ALATAS, Ministre des affaires étrangères de la République d'Indonésie. 3. Les Etats suivants ont participé à la Conférence : l'Australie, le Brunei Darussalam, le Cambodge, le Canada, la République populaire de Chine, les Etats-Unis d'Amérique, la République française, la République de l'Inde, la République d'Indonésie, le Japon, la République démocratique populaire lao, la Malaisie, la République des Philippines, le Royaume-Uni de Grande- Bretagne et d'Irlande du Kord, la République de Singapour, le Royaume de Thaïlande, l'Union des Républiques socialistes soviétiques et la République socialiste du Vietnam. En outre, le Mouvement des non alignés a été représenté par l'Etat qui en assurait la présidence à chaque session de la Conférence. Il s'agissait du Zimbabwe à la première session et de la Yougoslavie à la deuxième session. 4. Lors de la première session de la Conférence, le Cambodge a été représenté par les quatre Parties cambodgiennes. Lors de la deuxième session de la Conférence, le Cambodge a été représenté par le Conseil national suprême sous la direction de son Président, S. A. R. le Prince NORODOM SI- HANOUK. 5. Le Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies, S. E. M. Javier FEREZ DE CUELLAR, et son Représentant spécial, H. Rafeeuddin AHHED, ont également participé à la Conférence. 274 275

Hun Sèn Accord de Paix <strong>du</strong> <strong>Cambodge</strong>, Paris le 23 octobre 1991<br />

ACCORD DE PAIX DU CAMBODGE, PARIS 23 OCTOBRE 1991<br />

Hun Sen a conclu plusieurs traité avec le Vietnam : 1979, 1982, 1985, 2005<br />

visant à modifier les frontières entre ce deux pays. Concernant la frontière<br />

terrestre de 1 270 km, la commission mixte de frontières des deux pays a<br />

conclu un accord d’installation de 375 bornes frontalières et ce travail doit<br />

d’achever en 2012. A la fin 2010, plusieurs bornes frontalières ont été plantées<br />

à l’intérieur <strong>du</strong> <strong>Cambodge</strong> au détriment <strong>du</strong> territoire khmer. Les villageois<br />

frontaliers des provinces de Svay Rieng, Takeo et Kampong Cham<br />

protestent contre cette implantation de bornes sur leur sol à l’intérieur <strong>du</strong><br />

<strong>Cambodge</strong> faisant perdre de la superficie à leur terre ancestrale. L’opposition<br />

et plusieurs ONG ont dénoncé ces traités, et à plusieurs reprises des visites<br />

des députés d’opposition à la frontière ont confirmé à leur dire.<br />

Distinctions<br />

Au pouvoir depuis plus 25 ans, Hun Sen a eu le temps de réunir un nombre<br />

impressionnant de diplômes universitaires, au grand dam de son opposition<br />

qui rappelle que l’intéressé n’avait eu qu’une scolarité sommaire (classe de<br />

5è) et mette en doute la valeur de ces titres (15 titres).<br />

Date Dignité Lieu<br />

1991 Doctorat en science politique Académie politique nationale de Hanoï<br />

1995 Doctorat en politique Université de Californie <strong>du</strong> Sud<br />

1996 Doctorat en droit Iowa Wesleyan College<br />

2001 Docteur honoraire en science politique. Université de Dankook<br />

2001 Docteur honoris causa en science politique,<br />

dans le domaine des relations internationales Université de Ramkhamhaeng<br />

2002 Membre et médaille de l'académie. Académie de sciences naturelles de la<br />

fédération de Russie<br />

2004 Docteur honoraire en science politique. Université <strong>du</strong> <strong>Cambodge</strong><br />

2006 Docteur honoraire en science politique Soon Chun Hyang University de Séoul<br />

2006 Docteur en é<strong>du</strong>cation pour le développement local Université de Bansomdejchaopraya<br />

Rajabhat<br />

2007 Docteur honoris causa en é<strong>du</strong>cation Université nationale d'é<strong>du</strong>cation de Hanoï<br />

2007 Autorisation de porter le titre de Samdech<br />

Akka Moha Sena Padei Techo. Roi Norodom Sihamoni<br />

2008 Médaille d'or nationale laotienne Vientiane<br />

2009 Docteur honoris causa en économie Université de Woosuk<br />

2009 Docteur honoraire en science politique Université de Séoul<br />

2009 Général 5 étoiles. Roi Norodom Sihamoni <br />

Hun Sen<br />

Khieu Samphan N.Ranaridh<br />

Accord de Paix <strong>du</strong> <strong>Cambodge</strong>, Paris le 23 octobre 1991<br />

Norodom Sihanouk<br />

1. La Conférence de Paris sur le <strong>Cambodge</strong> a été réunie, à l'invitation <strong>du</strong><br />

Gouvernement de la République française, dans le but de parvenir à un règlement<br />

global, bénéficiant de garanties internationales, gui rétablirait la<br />

paix dans ce pays, marqué par un conflit tragique et sanglant. La Conférence<br />

a tenu deux sessions, la première <strong>du</strong> 30 juillet au 30 août 1989 et la<br />

deuxième <strong>du</strong> 21 au 23 octobre 1991.<br />

2. Les Coprésidents de la Conférence ont été S. E. M. Roland DUMAS, Ministre<br />

des affaires étrangères de la République française, et S. E. M. Ali<br />

ALATAS, Ministre des affaires étrangères de la République d'Indonésie.<br />

3. Les Etats suivants ont participé à la Conférence : l'Australie, le Brunei<br />

Darussalam, le <strong>Cambodge</strong>, le Canada, la République populaire de Chine, les<br />

Etats-Unis d'Amérique, la République française, la République de l'Inde,<br />

la République d'Indonésie, le Japon, la République démocratique populaire<br />

lao, la Malaisie, la République des Philippines, le Royaume-Uni de Grande-<br />

Bretagne et d'Irlande <strong>du</strong> Kord, la République de Singapour, le Royaume de<br />

Thaïlande, l'Union des Républiques socialistes soviétiques et la République<br />

socialiste <strong>du</strong> Vietnam. En outre, le Mouvement des non alignés a été représenté<br />

par l'Etat qui en assurait la présidence à chaque session de la Conférence.<br />

Il s'agissait <strong>du</strong> Zimbabwe à la première session et de la Yougoslavie<br />

à la deuxième session.<br />

4. Lors de la première session de la Conférence, le <strong>Cambodge</strong> a été représenté<br />

par les quatre Parties cambodgiennes. Lors de la deuxième session de<br />

la Conférence, le <strong>Cambodge</strong> a été représenté par le Conseil national suprême<br />

sous la direction de son Président, S. A. R. le Prince NORODOM SI-<br />

HANOUK.<br />

5. Le Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies, S. E. M. Javier<br />

FEREZ DE CUELLAR, et son Représentant spécial, H. Rafeeuddin<br />

AHHED, ont également participé à la Conférence.<br />

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