maladies du rectum

HÉMORRHOÏDES. 69
souffrances consécutives sont les mêmes, dans les deux
cas, si on a la précaution du faire une incision assez profonde,
avant de pratiquer la ligature, et les deux opérations
sont à peu près aussi inoffensives l'une que l'autre.
Les partisans de la cautérisation ont, il est vrai, exagéré
les dangers delà ligature. Et, après une pratique
prolongée, je puis affirmer qu'à une seule exception près,
je n'ai jamais eu de cas de mort après la ligature, ni dans
ma clientèle particulière, ni dans mon service hospitalier.
L'exception dont je parle c'est produite, en 1808; c'était
un homme de 5-2 ans, que j'avais opéré, par la ligature,
d'hémorrhoïdes internes, à l'hôpital de Londres, et,
quelque temps après, d'une fistule anale. Il fut pris d'infection
purulente suivie d'abcès multiples, et il mourut au
bout de cinq mois après une affection de la prostate. La
cautérisation a été suivie aussi, quoique très rarement,
d'érysipèle ou d'infection purulente.
Mais il faut bien se rappeler que toute opération expose,
plus ou moins au danger, et que les plus terribles accidents
peuvent être la conséquence des causes les plus légères.
L'ablation des hémorrhoïdes expose certainement
aux accidents qui pourraient survenir après une simple
piqûre du doigt.
Au printemps de l'année 1858, quatre personnes au
moins moururent du tétanos à l'hôpital Saint-Mark après
l'opération des hémorrhoïdes, mais, à cette époque-là, des
attaques de tétanos après les opérations et les accidents
étaient très fréquentes à Londres ; depuis, aucun
c:is semblable ne s'est présenté dans ce même hôpital.
Kn l87.'',jc fus appelé en consultation chez un cabaivlier
âgé de^O ans, qui était pris de tétanos aigu, après
l'ablation, au moven de la ligature, de quelques hémorrhoïdes
volumineuses, opérées par un chirurgien adroit et