maladies du rectum

ATONIi: DU RECTUM. 201
les contenir. Le chirurgien, en introduisant son doigt dans
l'anus, trouve l'intestin distendu et fermé à sa partie supérieure
par d'énormes fécès qui paraissent aussi dures
qu'un noyau de fruit.
La seule manière de procurer du soulagement en pareil
cas est l'intervention mécanique. Il faut briser la masse et
l'extraire. T'n des meilleurs instruments qu'on puisse employer
est une curette, mais comme je n'en avais pas toujours
sous la main, je me suis servi quelquefois d'une cuil­
ler à dessert d'argent, que j'ai dû parfois introduire tout
entière pour faire sortir la masse dure. Le chirurgien se
contentera de briser la masse et d'extraire les plus gros
fragments; quelques injections feront ensuite disparaître le
reste.
Sir James Simpson a décrit cette affection sous le nom
d' « obstruction des valvules du rectum parties sevbales»,
et il parle d'un cas dans lequel une grosse masse oblongue
de scybales très dures remplissait tout le canal du rectum.
Il la divisa en plusieurs fragments qui furent entraînés
aisément (1).
J'observai dans ma pratique personnelle le cas sui­
vant. Je fus appelé en consultation par le médecin d'une
dame de cinquante ans, qui.depuis dix-huit mois, n avait
pu aller à la selle sans lavements et sans meure son doigt
dans le rectum. En l'examinant, je découvris unemassede
fécès allongé»» qui, dans l'effort de défécation, s'appliquait
contre l'anus et l'obstruait complètement, jusqu ace (pie la
malade avec son doigt, la fit remonter pour laisser le passade
libre. Je brisai cet amas avec le manche d'une cuil-
1er et je débarrassai l'intestin, par des injections répé­
tées, et l'incom étiient disparut ensuite complètement.
(1) Ediml>. Monthty Journal ofmel. sci-Mices, 1849, p. "i05.