Enquête
Enquête
Enquête
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
10<br />
AGIR !<br />
remaides 54 - décembre 2004 - Photo : Nicolas Charpentier<br />
<strong>Enquête</strong> AIDES & toi<br />
Pour cela, elles demandent un soutien à<br />
AIDES pour mettre leur niveau de vie en<br />
adéquation avec l'évolution de leur état de<br />
santé, et ne plus être contraintes de vivre avec<br />
les minima sociaux liés au handicap (AAH,<br />
Allocation à l’adulte handicapé, etc.).<br />
Concernant l’efficacité des traitements, si<br />
8 % des personnes sont en échec thérapeutique<br />
sévère et 20 % en difficulté au regard<br />
de leurs résultats biologiques, une majorité<br />
(83 %) perçoit ses traitements comme assez,<br />
voire très efficaces. Les effets indésirables<br />
sont gênants pour près de la moitié des<br />
personnes dont beaucoup évoquent ces problèmes<br />
avec leur médecin (Un tiers regrette<br />
l'incapacité de ce dernier à intervenir sur ces<br />
effets). Cela a pour conséquence une demande<br />
importante d'aide à domicile pour<br />
effectuer les tâches de la vie quotidienne,<br />
mais seulement la moitié des demandeurs<br />
bénéficient de ce soutien.<br />
Précarité indigne pour les personnes<br />
infectées par l’hépatite C<br />
Les chiffres parlent d'eux-mêmes :<br />
• 44 % n'ont pas de logement stable,<br />
• 86 % n'ont pas d'activité professionnelle<br />
régulière,<br />
• 64 % bénéficient de la CMU (Couverture<br />
médicale universelle).<br />
Une très grande majorité de personnes vit<br />
sans revenus ou avec un accès très réduit<br />
à l’AAH, l’invalidité, etc. L’accès à ces<br />
allocations pour les personnes en traitement<br />
anti-VHC (hépatite C) semble être<br />
une des priorités de AIDES pour l’avenir.<br />
Beaucoup des personnes interrogées ont<br />
un lien passé ou actuel avec la toxicomanie<br />
et se retrouvent exclues d'une<br />
reconnaissance sociale, accentué par un<br />
accès plus difficile aux traitements ou à<br />
un suivi médical.<br />
AIDES, association communautaire<br />
Les femmes<br />
Elles sont plus nombreuses, plus précaires et de plus en plus souvent<br />
issues d'Afrique subsaharienne (une femme sur cinq). Elles représentent<br />
34 % des personnes interrogées de l'enquête. (En 1999, les femmes ne<br />
constituaient que 25 % des répondants).<br />
Les personnes migrantes ou étrangères<br />
Elles sont plus jeunes, sont majoritairement des femmes, plus touchées par le VIH, et<br />
travaillent rarement. Elles demandent notamment à AIDES de pouvoir bénéficier de formations<br />
sur le VIH et les traitements. Elles représentent 24 % des répondants à l'enquête, 56 % d’entre elles ont<br />
des enfants et seulement 24 % vivent avec eux. Enfin, une personne sur dix ne bénéficie d'aucune<br />
couverture maladie.<br />
Les consommateurs de produits<br />
(personnes consommant des drogues hors alcool et hors cannabis)<br />
Ils sont en situation de grande précarité. Ils représentent 22 % des répondants à l'enquête, 62 % ont<br />
un traitement de substitution, principalement le Subutex, avec une forte proportion de personnes<br />
s'injectant le produit (La moitié des consommateurs de produits sont des injecteurs).<br />
Les hommes homosexuels ou bisexuels<br />
(personnes déclarant avoir des relations sexuelles avec un homme actuellement)<br />
La lutte contre l'homophobie et l'égalité homo/hétéro apparaît pour eux comme une priorité.<br />
Ils représentent 32 % des répondants à l'enquête, 77 % vivent seuls et la moitié d’entre eux ont un<br />
emploi stable.<br />
Ressenti des personnes<br />
infectées par l’hépatite C<br />
11% des répondants sont sous traitement<br />
anti-VHC. Plus d'un tiers des personnes<br />
estiment que leur hépatite C est stable, 12 %<br />
qu'elle s'aggrave et 12 % qu'elle est guérie.<br />
61 % se sont vu proposer une biopsie<br />
(prélèvement sous anesthésie de quelques<br />
cellules du foie pour évaluer la gravité de la<br />
maladie) par leur médecin et 66 % d'entre<br />
elles l'ont réalisée. Seulement 20 % des<br />
médecins ont évoqué l'existence du Fibrotest<br />
(examen sanguin permettant dans certains<br />
cas de remplacer la biopsie, voir Remaides<br />
n°52, p 8).<br />
Pour plus d’infos<br />
Alain Legrand<br />
Une plaquette présentant les principaux<br />
résultats sera disponible auprès de votre<br />
délégation AIDES à partir du 15 janvier 2005.<br />
Pour la connaître : T. : 0 820 160 120 (0,12<br />
euro/min). Plusieurs délégations proposeront<br />
une présentation des résultats à laquelle vous<br />
serez invité.